Posts Tagged ‘affiche’
Posted by arbrealettres sur 3 avril 2023

Illustration
TANGO
Quand il ne restera plus de moi
que ce vieux chapeau noir sur la table
où seras-tu mon bel amour
parmi les roses
qui vont mourir ce tantôt, et
parmi les oiseaux dans le couchant
des blés où nous endormions de caresses
et de baisers longs
la colère des vents, où seras-tu ?
sinon dans les bras du vieux danseur
dont l’ombre tourne sur l’affiche,
toi seule en piste
serrant contre ton coeur mon feutre mou.
(Guy Goffette)
Recueil: Petits riens pour jours absolus
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 3 novembre 2022

La voyageuse
Les trains du petit jour partent mieux que des salves
Si chaude la dormeuse à l’aube des boulons
Arrachée — arrachée — franchissant les collines
Arrachée de mon corps comme une affiche humide.
Crucifixion des mots d’amour dressés en toi
Je capture la nuit qui te flaire à la trace
Je roule avec le sang qui brûle entre mes bras
Je déroule les bois endormis sous la neige.
À l’heure où le brouillard enroue l’écho des coqs
Mon sommeil a des fils noués à ton visage
Je m’efforce à plonger plus profond que le roc
Plus profond que la mer et plus sourd que ma voix.
(Luc Bérimont)
Recueil: Le sang des hommes
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 18 juin 2022

Écrire à tout venant
Pour toi
J’écrirais un poème
Sur le confetti
Sur le timbre-poste
Sur la carte à jouer
Pour toi
J’écrirais un poème
N’importe où
N’importe comment
Tant qu’il est encore temps
Pour toi
J’écrirais un poème
Sur l’affiche
Sur la vitrine
Sur le mur blanc
Pour toi
J’écrirais un poème
N’importe où
N’importe comment
Pourvu qu’il soit encore temps
Pour toi
J’écrirais un poème
Sur le bord du pré
Sur le lit du fleuve
Sur le ciel à l’horizon
Pour toi
J’écrirais un poème
N’importe où
N’importe comment
Il n’est peut-être plus temps ?
(Claude Haller)
Recueil: Poèmes du petit matin
Traduction:
Editions: Hachette
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Posted by arbrealettres sur 27 mars 2021
J’écris
Sur le ciel
Avec une plume arrachée au vol de l’oiseau rapide
Sur le sable avec mon doigt
Sur tous les murs de la ville avec de la peinture
Sur la feuille vierge
Avec un crayon bien taillé
Sur l’écorce de l’arbre avec un couteau
Sur le tableau noir
Avec des craies de toutes les couleurs
J’écris ton prénom
Qui n’est pas toujours le même
Car à chaque fois
Le vent l’emporte
La vague le submerge
Les affiches le recouvrent
La gomme l’efface
La cognée l’abat
Le chiffon l’essuie.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2021

Illustration: Maximilien Luce
J’adore la banlieue avec ses champs en friche
Et ses vieux murs lépreux, où quelque ancienne affiche
Me parle de quartiers dès longtemps démolis.
Ô vanité ! Le nom du marchand que j’y lis
Doit orner un tombeau dans le Père-Lachaise.
Je m’attarde. Il n’est rien ici qui ne me plaise,
Même les pissenlits frissonnant dans un coin.
Et puis, pour regagner les maisons déjà loin,
Dont le couchant vermeil fait flamboyer les vitres,
Je prends un chemin noir semé d’écailles d’huîtres.
(François Coppée)
Recueil: Promenades et interieurs
Traduction:
Editions:
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Posted by arbrealettres sur 8 mai 2020
L’enfant poussant un cercle de tonneau
qui lui sert de fruste cerceau
court seul avec des cris
mais à celui qui vient d’épeler
sous l’N et l’aigle de l’Empire
l’affiche de conscription
le vieillard seulement dit
dans l’embrasement du soleil
en buvant un poiré mousseux:
« le prochain siècle sera pire »
mais passent les amants qui chantent.
(Jean Follain)
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Posted by arbrealettres sur 25 mars 2020
Critique de la poésie
Mon frère l’homme-dieu
Est colleur d’affiches
Ou facteur rural
Et ma soeur sa femme
Couche auprès de lui
Dans des herbes hautes
Pour tout un printemps
Et c’est pour eux
Que le ciel bouge
(Robert Momeux)
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Posted by arbrealettres sur 7 janvier 2020

MURS
Nous,
Solides et durs, nous les murs,
Condamnés à écouter et à nous taire,
Des milliers
Des milliers d’années nous restâmes soumis,
Écoutant, comprenant,
Étouffant en nous silencieusement
La rumeur des générations.
Mais plus jamais
Plus jamais nous ne serons muets,
Nous entendrons
L’escalade,
La griffade,
La tornade
Des pas pesants, des pas épais
Des pas d’acier.
Il vient un colosse, un puissant,
Et tout ce qui, hier encore,
Régnait,
Comme le roc
Ou le granit
À genoux tombe devant lui,
Tremblant de panique,
Nous donne une langue,
Nous colle et nous couvre
D’affiches à foison, de placards et de feuilles,
Avec elles
Comme avec des gueules énormes
Nous allons crier
En écoutant le tonnerre des pas.
(Aron Kushnirov)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 20 décembre 2019

L’ONCLE ITZE
L’oncle Itze vient d’apprendre
Le métier de tailleur,
Changeant de vieilles hardes
En habits flambant neufs,
Changeant de vieilles hardes
En habits flambant neufs.
Dans un village arrive
Avec aiguille et fil,
Il y pose une affiche :
Je raccommode habits,
Il y pose une affiche :
Je raccommode habits.
Accroupi sur la table
L’oncle, hébété, découd,
Coupe et colle inlassable
Les pièces bout à bout,
Coupe et colle inlassable
Les pièces bout à bout.
Rapiécé le village
Vers un autre il s’en fut,
Tant qu’enfin sa main lâche
Tout le pays cousu,
Tant qu’enfin sa main lâche
Tout le pays cousu.
L’oncle Itze vient d’apprendre
Le métier de tailleur
Changeant de vieilles hardes
En habits flambant neufs.
(Moshe Kulbak)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 17 avril 2019

LES SONGES DE L’INANIMÉ
Le vagabond des millions d’années
l’Inanimé
s’efforce Il monte il trébuche à travers
le va-et-vient l’affiche lumineuse
des nuits et des jours.
ll s’approche il monte, l »Inanimé, le vagabond,
il heurte de son bâton
les bords du chemin éboulé
ll peine il gémit il s’efforce
d’être un jour ce qu’il rêve,
de prendre vie.,
de troquer l’insensible contre la douleur
d’échanger l’innombrable
contre l’unique,
contre un destin.
Futur empereur future idole
le caillou vagabond
limé couturé par l’embrun
veut gravir les degrés prendre figure
faire éclore sur sa face camuse
une bête qui brame
un philosophe qui bougonne
un saint qui se tait
un dieu qui souffre et qui meurt
(Jean Tardieu)
Recueil: L’accent grave et l’accent aigu
Traduction:
Editions: Gallimard
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Écrire à tout venant (Claude Haller)
Posted by arbrealettres sur 18 juin 2022
Écrire à tout venant
Pour toi
J’écrirais un poème
Sur le confetti
Sur le timbre-poste
Sur la carte à jouer
Pour toi
J’écrirais un poème
N’importe où
N’importe comment
Tant qu’il est encore temps
Pour toi
J’écrirais un poème
Sur l’affiche
Sur la vitrine
Sur le mur blanc
Pour toi
J’écrirais un poème
N’importe où
N’importe comment
Pourvu qu’il soit encore temps
Pour toi
J’écrirais un poème
Sur le bord du pré
Sur le lit du fleuve
Sur le ciel à l’horizon
Pour toi
J’écrirais un poème
N’importe où
N’importe comment
Il n’est peut-être plus temps ?
(Claude Haller)
Traduction:
Editions: Hachette
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