Posts Tagged ‘agrippé’
Posted by arbrealettres sur 23 décembre 2018

CHANSON
REVENU du désert
me tenant agrippé
au bord du renouveau
et voici
du repos qui console
à ma joie débordée
que scintille frileux
– ô matin – ô bonté –
la dentelle et les fleurs
Noël aubépine blancheur
mon amour
Le sourire de la plénitude
sensible comme la colombe
Seules des caresses furtives
avec les mains de la neige
Venez nous irons nous marier
dans un pays plus clair
Mais toujours à merci
du néant qui m’entraîne
à chercher sous l’écaille
ce qu’il faut pour nourrir
à l’étal de ma vie
cette angoisse
je retourne au désert
emportant avec moi
le sel noir de tes larmes
la tendresse entr’ouverte
Noël aubépine ô blancheur.
(André Frénaud)
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Posted by arbrealettres sur 5 août 2018

Tenebrae
Proches nous sommes, seigneur,
Proches et saisissables. Déjà saisi, seigneur,
Agrippés l’un à l’autre, comme si
Le corps de chacun d’entre nous
Était ton corps, seigneur. Prie, seigneur,
Prie-nous,
Nous sommes proches. Déformés nous sommes allés,
Nous sommes allés, pour nous baisser
Vers l’auge et les trous.
Vers l’abreuvoir nous sommes allés, seigneur.
C’était du sang, c’était ce que tu avais
Fait couler, seigneur. Cela brillait.
Cela nous jetait ton image dans les yeux, seigneur. Nous avons bu, seigneur.
Le sang et l’image, qui était dans le sang, seigneur. Prie, seigneur.
Nous sommes proches.
(Paul Celan)
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Posted by arbrealettres sur 1 août 2018

Pour lui parler, il faut utiliser peu de mots :
des mots simples, des mots essentiels, qui vont du cœur au cœur.
Des mots qui se glissent, petit à petit,
avec leurs consonnes, leurs voyelles, dans le corps et la pensée de Marie.
Des mots qui deviendront la matière de ce corps, le ferment de cette pensée,
des mots à lent parcours qui traverseront le conduit auditif,
atteindront la caisse du tympan, percuteront les osselets, ensuite le rocher;
des mots qui se frayeront lentement passage dans le labyrinthe de l’oreille.
Des mots aimés, des mots aimants, ressentis, agrippés à l’espérance.
Des mots vrais même s’ils mentent.
Des mots forgés d’amour et de promesse, même s’ils simulent.
Des mots réels et fictifs.
Des mots pour vivre et pour rêver.
(Andrée Chedid)
Découvert ici: https://jasminsurterre.wordpress.com/
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Posted by arbrealettres sur 30 août 2016
Voici la nuit.
Eteins toutes les lampes
oublie le feu et l’au-delà.
Demeure dans ce lieu
– celui-ci et nul autre.
Dans ce temps sans bords
l’instant est un mandala.
Ni main agrippée à hier
ni bras lancé vers ce qui vient
tu peux enfin parler
de l’être-là.
(Jean-Paul Hameury)
Illustration
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