Posts Tagged ‘alarme’
Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2022

LE SURSAUT
Le doit et l’avoir
ne se lisent plus
dans le cristal fou des temples
pour un instant
seulement
par-delà le gel des années inutiles
une force nouvelle se hisse
dans les yeux des officiants
instant d’alarme et de griffe
redoublement de grâce
au chevet de la grande forêt
où se perd le prix de chaque geste
L’horreur du lendemain
suffit à soutenir le rêve.
(Georges Henein)
Illustration: Brendan Monroe
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Posted in poésie | Tagué: (Georges Henein), alarme, avoir, chevet, cristal, forêt, force, fou, gel, geste, grâce, griffe, horreur, instant, inutile, lendemain, lire, officiant, prix, rêve, redoublement, soutenir, sursaut, temple | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 27 mars 2022

Illustration: Ito Shinsui
Ah! depuis longtemps,
Si je n’avais pas de larmes,
Les désirs constants
De mon amour plein d’alarmes,
Brûleraient mon coeur sans armes!
(Tsoura-Youki)
Recueil: Poëmes de la libellule
Traduction: Judith Gautier
Editions: Beaux-Arts de Paris
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Tsoura-Youki), alarme, amour, arme, brûler, coeur, constant, désir, larme, longtemps, plein | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mars 2022

Illustration: Bing Wright
LE JOUR OÙ TOUT SE BRISE EN TOI
Le jour où tout se brise en toi
est un jour de vacances, ou bien
un jour de bureau, ou encore
un jour de retrouvailles, un jour
de famille, d’amis, de mariage ou de sexe.
Le jour où tout se brise en toi
ressemble aux autres jours de l’année : bien
sûr il y eut des signes de cet effondrement
mais tout est toujours sur le point de
s’effondrer, les immeubles, les piles de
linge propre, les actions en bourse,
alors pourquoi accorder à ces alarmes
quotidiennes la moindre importance ?
Le jour où tout se brise en toi —
je dis bien « tout » car il ne s’agit pas seulement
du coeur cassé comme le cou d’une volaille
la veille d’un dimanche à la campagne,
je parle du corps, de l’os du genou à celui de la mâchoire,
je parle de l’âme dans ses derniers retranchements,
je parle des plaies qui s’ouvrent, toutes en même temps.
Je parle de la raison qui se jette contre les murs,
du crâne mordu du sommet au
menton, des doigts de la main gauche
pliés entre ceux de la main droite.
Le jour où tout se brise en toi,
le pire n’est pas la quantité ahurissante de larmes
que tu bois des paupières à la bouche,
ni la migraine qui paralyse le visage et la nuque,
le pire, le jour où tout se brise en toi,
c’est le langage qu’on abandonne pour
des reniflements, le langage qu’on roue de coups
pour qu’il cesse d’aboyer ses mots d’amour
et de respect, le langage qu’on étouffe
dans la pornographie, le langage auquel on croyait tant
qui s’effondre avec le reste.
Le jour où tout se brise en toi
tu t’en veux si fort d’y avoir cru.
(Cécile Coulon)
Recueil: Noir Volcan
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Cécile Coulon), abandonner, aboyer, accorder, action, ahurissant, alarme, ami, amour, année, âme, boire, bouche, bourse, bureau, campagne, cassé, cesser, coeur, corps, cou, coup, crâne, croire, dimanche, effondrement, famille, fort, genou, immeuble, importance, jour, langage, larme, linge, mariage, mâchoire, migraine, mot, mur, nuque, os, paralyser, parler, paupière, pilé, pire, plaie, pourquoi, propre, quantité, quotidien, raison, renifler, respect, ressembler, reste, retranchement, retrouvailles, rouer, s'en vouloir, s'ouvrir, se briser, se jeter, sexe, signe, tordu, vacances, veille, visage, volaille | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 janvier 2021

Après l’hiver
Tout revit, ma bien aimée !
Le ciel gris perd sa pâleur ;
Quand la terre est embaumée,
Le coeur de l’homme est meilleur.
En haut, d’où l’amour ruiselle,
En bas, où meurt la douleur,
La même immense étincelle
Allume l’astre et la fleur.
L’hiver fuit, saison d’alarmes,
Noir avril mystérieux
Où l’âpre sève des larmes
Coule, et du coeur monte aux yeux.
O douce désuétude
De souffrir et de pleurer !
Veux-tu, dans la solitude,
Nous mettre à nous adorer ?
La branche au soleil se dore
Et penche, pour l’abriter,
Ses boutons qui vont éclore
Sur l’oiseau qui va chanter.
L’aurore où nous nous aimâmes
Semble renaître à nos yeux ;
Et mai sourit dans nos âmes
Comme il sourit dans les cieux.
On entend rire, on voit luire
Tous les êtres tour à tour,
La nuit les astres bruire,
Et les abeilles le jour.
Et partout nos regards lisent,
Et, dans l’herbe et dans les nids,
De petites voix nous disent :
« Les aimants sont les bénis ! »
L’air enivre ; tu reposes
A mon cou tes bras vainqueurs.
Sur les rosiers que de roses !
Que de soupirs dans nos coeurs !
Comme l’aube, tu me charmes ;
Ta bouche et tes yeux chéris
Ont, quand tu pleures, ses larmes,
Et ses perles quand tu ris.
La nature, soeur jumelle
D’Eve et d’Adam et du jour,
Nous aime, nous berce et mêle
Son mystère à notre amour.
Il Suffit que tu paraisses
Pour que le ciel, t’adorant,
Te contemple ; et, nos caresses,
Toute l’ombre nous les rend !
Clartés et parfums nous-mêmes,
Nous baignons nos coeurs heureux
Dans les effluves suprêmes
Des éléments amoureux.
Et, sans qu’un souci t’oppresse,
Sans que ce soit mon tourment,
J’ai l’étoile pour maîtresse ;
Le soleil est ton amant ;
Et nous donnons notre fièvre
Aux fleurs où nous appuyons
Nos bouches, et notre lèvre
Sent le baiser des rayons.
(Victor Hugo)
Recueil: Cent poèmes de Vivtor Hugo
Traduction:
Editions: Omnibus
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), abeille, abriter, Adam, adorer, aimant, aimer, air, alarme, allumer, amant, amour, amoureux, astre, aube, aurore, avril, âme, âpre, éclore, élément, étincelle, étoile, être, baigner, baiser, bas, bénir, bercer, bien-aimé, bouche, bouton, branche, bras, bruire, caresse, chanter, charmer, chéri, ciel, cieux, clarté, coeur, contempler, cou, couler, désuétude, dire, donner, douleur, doux, effluve, embaumer, enivrer, entendre, Eve, fièvre, fleur, gris, haut, herbe, heureux, hiver, homme, immense, jour, jumeau, larme, lèvre, luire, maîtresse, mai, mêler, meilleur, monter, mourir, mystère, mystérieux, nature, nid, noir, nuit, oiseau, ombre, oppresser, paraître, parfum, pâleur, pencher, perdre, perle, pleurer, rayon, regard, renaître, rendre, reposer, revivre, rire, rose, rosier, ruisseler, s'appuyer, saison, sève, se dorer, sembler, sentir, soeur, soleil, solitude, souci, souffrir, soupir, sourire, suffire, suprême, terre, tourment, vainqueur, voix, vouloir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2020

À Rosette
Mai sourit au firmament,
Mai, le mois des douces choses ;
Ton aveu le plus charmant
Est venu le jour des roses.
Pour témoins de ce bonheur
Nous avons pris, ô ma belle,
Le premier lilas en fleur,
Et la première hirondelle.
Le vallon sait notre amour,
Les grands bois sont nos complices ;
Les lis gardent, loin du jour,
Ton secret, dans leurs calices !
Les papillons nuancés
Et les vertes demoiselles
Portent tes serments tracés
Sur la poudre de leurs ailes.
L’étreinte des lierres frais,
Verts chaînons que rien ne brise,
Figure, dans les forêts,
L’ardeur que tu m’as promise.
Et pour qu’à notre dessein
Ton souvenir soit fidèle,
Sur les rondeurs de ton sein,
Tous les nids ont pris modèle.
Oh ! Ne trahis pas ta foi !
Regarde, mon cœur, regarde :
Tout l’azur a l’œil sur toi,
Et tout le printemps te garde !
Si tu venais à mentir,
Les muguets, aux fines branches,
Feraient tous, pour m’avertir,
Tinter leurs clochettes blanches ;
Les limaçons consternés,
Comme des prophètes mornes,
Par les chemins détournés,
Me suivraient avec des cornes ;
Et les oiseaux, dans la nuit,
Se heurtant à ma fenêtre,
Me rapporteraient le bruit
De ta rigueur prête à naître !
Hélas ! Hélas ! Les beaux jours
N’ont qu’un temps, comme les roses.
J’ai peur des grands étés lourds
Et des grands hivers moroses !
Ces mois-là n’ont rien promis,
Et tous les crimes s’y peuvent,
Sans que les blés endormis
Ou les glaçons froids s’émeuvent.
O mon ange ! ô mon trésor !
Cher bonheur que Dieu me donne,
Jure-moi d’aimer encor,
Lorsque jaunira l’automne !
Jure-moi !… ― mais tu souris
De mes alarmes trop fortes…
Viens !… les rameaux sont fleuris,
Oublions les feuilles mortes !
(Louis Bouilhet)
Illustration: Eugène Begarat
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Posted in poésie | Tagué: (Louis Bouilhet), aile, aimer, alarme, avertir, aveu, azur, belle, bois, bonheur, branche, calice, charmant, chemin, clochette, coeur, complice, doux, feuille morte, fidèle, firmament, glaçon, hirondelle, hiver, jurer, lilas, limaçon, lis, mentir, morose, muguet, nid, oeil, oiseau, papillon, poudre, printemps, promis, prophète, rameau, regarder, rose, secret, serment, sourire, souvenir, suivre, témoin, tinter | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2020

Illustration: Andrzej Malinowski
MADEMOISELLE SANS SOUCI
Mademoiselle Sans Souci
vêtue de rien d’un peu d’été
Mademoiselle Tôt Partie
à peine là vite en allée
Toute nue dorée de paresse
Mademoiselle Rire aux Larmes
juste habillée de mes caresses
Mademoiselle Fausse Alarme
Rapportez-moi d’où vous allez
Mademoiselle Feu de Paille
un pas perdu deux sous trouvés
trois échos couleur de murailles
le sable roux du sablier
le blond sourd de l’automne proche
le bleu gris du ciel embrouillé
le fuyant d’un pas qui s’approche
Rapportez-moi d’où vous allez
les vraies nouvelles d’où nous sommes
Mademoiselle Voix Voilée
Mademoiselle Profond Somme.
(Claude Roy)
Recueil: Claude Roy un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), alarme, automne, écho, été, bleu, blond, caresse, ciel, couleur, dorer, embrouiller, faux, feu de paille, fuir, gris, habiller, mademoiselle, muraille, nouvelle, nu, paresse, partir, proche, profond, rapporter, rire, roux, s'approcher, s'en aller, sable, sablier, somme, sou, souci, sourd, tôt, trouver, vêtu, voiler, voix | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2020
![Jeanie Tomanek b6846t [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/08/jeanie-tomanek-b6846t-1280x768.jpg?w=751&h=768)
corps posé dans le champ
aigu. yeux
d’alarme.
fermés dans le feu. blanchissant
à l’envers. ouverts: inondés de blancheur
(Martine Broda)
Illustration: Jeanie Tomanek
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Posted in poésie | Tagué: (Martine Broda), aigu, alarme, blancheur, champ, corps, envers, fermé, feu, inondé, ouvert | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2019
Recueil: Noël Jivaro
Traduction:
Editions: Le clou dans le fer
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Posted in humour, méditations | Tagué: (Gilles Weinzaepflen), alarme, inutile, sonner, sonnette, tirer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2019

Les cloches du soir
Quand les cloches du soir, dans leur lente volée
Feront descendre l’heure au fond de la vallée,
Si tu n’as pas d’amis ni d’amours près de toi,
Pense à moi ! Pense à moi !
Car les cloches du soir avec leur voix sonore
A ton coeur solitaire iront parler encore,
Et l’air fera vibrer ces mots autour de toi :
Aime moi ! Aime moi !
Si les cloches du soir éveillent les alarmes,
Demande au temps ému qui passe entre nos larmes,
Le temps dira toujours qu’il n’a trouvé que toi
Près de moi !
Quand les cloches du soir, si tristes dans l’absence,
Tinteront sur mon coeur ivre de ta présence,
Ah ! c’est le chant du ciel qui sonnera pour toi !
Pour toi et pour moi !
Quand les cloches du soir, qui bourdonne et qui pleure,
Ira parler de mort au seuil de ta demeure,
Songe qu’il reste encore une âme près de toi :
Pense à moi ! pense à moi !
(Marceline Desbordes-Valmore)
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Posted in poésie | Tagué: (Marceline Desbordes-Valmore), absence, aimer, alarme, âme, bourdonner, cloche, demeure, descendre, heure, moi, mort, penser, pleurer, rester, seuil, soir, solitaire, sonore, toi, triste, trouver, vallée, vibrer | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 juin 2019

Iris, à son brillant mouchoir,
De sept feux illumine
La molle averse qui chemine,
Harmonieuse à choir.
Ah, sur les roses de l’été,
Sois la mouvante robe,
Molle averse, qui me dérobe
Leur aride beauté.
Et vous, dont le rire joyeux
M’a caché tant d’alarmes,
Puissé-je voir enfin des larmes
Monter jusqu’à vos yeux.
(Paul-Jean Toulet)
Recueil: Les contrerimes
Traduction:
Editions: Gallimard
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