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Poésie

Posts Tagged ‘alléger’

Je te confie vieux désert (Tahar Bekri)

Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2022



Illustration
    
Je te confie vieux désert
La soif des caravanes illustres
Dans la traversée des fièvres solennelles
Sans armatures remèdes à la félonie
Les poitrines indifférentes à l’opprobre
Ouvertes et hospitalières
Sous le soleil sans monopole
Les aigles en provenance des plateaux
Comme des pléthores épanouies
Dis vieux désert
Combien de dunes résistantes à l’ossature
Dois-tu remuer
Pour libérer la tempête de son dû
Combien d’années dois-tu nourrir
Pour alléger la rose de sable
De son silence de verre

(Tahar Bekri)

 

Recueil: Je te nomme Tunisie
Editions: Al Manar

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Comme un vieux Chinois… (Pierre Menanteau)

Posted by arbrealettres sur 27 mai 2022




Comme un vieux Chinois qui peint avec art
Une libellule, un jonc qui s’incline
Vers le double éclat d’un beau nénuphar,
Est-ce toi, crapaud, dont le chant dessine

Sous la lune bleue un monde moins froid?
Un souffle invisible attendrit l’espace.
Les monts embrumés allègent le poids
Qui comprime encor la claire surface.

(Pierre Menanteau)

Illustration

 

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Corps du savoir (Mohammed Dib)

Posted by arbrealettres sur 9 mai 2022


couple

alléger la paix et dire
la tendresse d’une hanche
ou sa connivence nue

abandonner le regard
sous le couvert de l’ombre
et retarder le moment

en remonter la marée
moins forte que les bras
plus claire que le feu

avec des avertissements
la voix aura peut-être parlé
mais l’aurait-il fallu

(Mohammed Dib)

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Prélève un galet, (Pierre Dhainaut)

Posted by arbrealettres sur 23 janvier 2022


galet

Prélève un galet,
la montée s’allège.

(Pierre Dhainaut)

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Ces instants (Charles Juliet)

Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2022




    
ces instants
où un bien-être
t’allège

où une force
t’échauffe

où un rythme
s’ébauche
s’affirme
te prend
dans sa scansion

ces instants qu’inonde
cette lumière que tu connais
et où tu consens
n’es plus coupé de toi-même
n’es plus conscient
de ce qui survient

tu voudrais pouvoir dire
ces instants d’éveil de fusion
ces instants de calme et profuse
et véhémente convergence

quand ce que tu brûles
de vivre
commence
à naître
à s’arrondir
te bercer

(Charles Juliet)

Recueil: Pour plus de lumière anthologie personnelle
Traduction:
Editions: Gallimard

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La patience allège les cailloux (Roland Dubillard)

Posted by arbrealettres sur 15 mars 2020


Magritte_nuage

Patience! La patience allège les cailloux
à cause d’un nuage ancien
dont ils gardent en eux la forme
et la mémoire, cette rouille.

(Roland Dubillard)

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Il n’y a aucune raison (Roberto Juarroz)

Posted by arbrealettres sur 13 mars 2019




Illustration: Gilbert Garcin
    
Il n’y a aucune raison d’occuper les espaces vides.
Les espaces vides sont plus nécessaires
que les espaces pleins.

La vacuité fonde les choses
et allège l’être
lorsqu’elle mesure les mondes.

Le vide, en outre, nous appelle,
même si nous ne savons pas répondre à l’appel.

***

No hay por qué ocupar los espacios vacíos .
Los espacios vacíos son mas necesarios
que los espacios llenos.

La vacuidad funda las cosas
y aligera el ser
mientras mide los mundos.

Además , lo vacío nos llama,
aunque no sepamos responder al llamado

(Roberto Juarroz)

 

Recueil: Quatorzième poésie verticale
Traduction: Sivia Baron Supervielle
Editions: José Corti

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La vacuité (Roberto Juarroz)

Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2018



Illustration: Gao Xingjian
    
La vacuité fonde les choses
et allège l’être
lorsqu’elle mesure les mondes.

(Roberto Juarroz)

 

Recueil: Martine Broda pour Roberto Juarroz
Traduction: Martine Broda
Editions: José Corti

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FLÓRA (Attila József)

Posted by arbrealettres sur 12 juin 2018




    

FLÓRA (1)
« Hexamètres»

Croulent les tas de vieille neige,
le zinc de la gouttière fuit,
Fondent les blocs de gel noircis
que le jus de l’hiver délave
Avant de gonfler d’abondance
le gargouillis des caniveaux.
En-allés les jours si légers,
ah, le pauvre azur en frissonne !
Mais déjà un rouge désir
vers l’aube lance sa chemise :
Vois combien je t’aime, inquiet
de cet éveil, ô ma Flóra !
Ô ravissant dégel, tu as
arraché le deuil de mon coeur
Comme on libère du bandage
la plaie, et je prends mon essor !
Mе revient le flux de ton nom
tout de beauté, tout de douceur,
et je tremble songeant aux jours
d’hier, à ma vie loin de toi !

2
Mystères

Quand les mystères résonnent,
je suis au guet, mon amour.
Ma fidélité est comme
un carcan pour mon corps gourd.

Tu rougiras, comprenant
ce que ronde et le vent disent :
oeil et coeur… mes postulants
pour ta dévotion acquise…

Moi aussi, j’écris mon chant :
Si je t’aime, mon amour,
fais de même en allégeant
cet attachement si lourd !

(Attila József)

 

Recueil: Aimez-moi – L’oeuvre poétique
Traduction: Georges Kassaï
Editions: Phébus

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Peut-être fallait-il (Guy Goffette)

Posted by arbrealettres sur 29 avril 2018




    
Peut-être fallait-il cette pluie abrupte
sur les roses mourantes et sur les toits d’été
pour remettre le ciel gris de niveau
avec les yeux du rêveur

et ramener du fond lentement la figure
de l’absent à sa fenêtre du troisième,
rue Poliveau, quand les généreux platanes
avaient encore de quoi rendre

son salut au poète, et du souffle, des
couleurs à sa chambre, allégeant la poigne
de vivre et la double question du même
dans le miroir à cru : qui

suis-je, qui? et ma vie où es-tu ?

(Guy Goffette)

 

Recueil: Tombeau du Capricorne
Traduction:
Editions: Gallimard

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