Posts Tagged ‘amarrer’
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2023

BIENHEUREUSE IGNORANCE
De mon Printemps à mon Automne
Patinant sur l’avenir
Dérapant sur les sols
Me faufilant entre les marées
Communiquant avec l’azur
Je me targuais
D’être friande de vie
De glisser sur le temps
De parler
Aux moineaux et aux chênes
Maintenant
Amarrée
Assujettie
À mon hiver
Je ne m’intéresse
Qu’à la mort
Cette voisine
Face à Elle
Délivrée
Par l’Ignorance
Je demeure impassible
J’invente les paradis
Je vis je meurs et je revis.
(Andrée Chedid)
Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), amarrer, assujettir, automne, avenir, azur, bienheureux, chêne, communiquer, délivrer, déraper, demeurer, face, friand, glisser, hiver, ignorance, impassible, inventer, maintenant, marée, moineau, mort, mourir, paradis, parler, patiner, printemps, revivre, s'intéresser, se faufiler, se targuer, sol, temps, vie, vivre, voisin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 décembre 2020

Illustration: ArbreaPhotos
CHANSON DE LA DERNIÈRE CHAMBRE
Si peu de chose à dire,
un si léger relief,
et déjà le soir tombe
et nous ne savons plus
que nous, cette baleine
d’ombres et d’insomnie
égarée sur la terre
avec un coeur de saule
ou de salade au vent.
Tout ça parce que la nuit
et parce que la mer
unissant leurs dix doigts
convolent en marées
dans le dos des marins
que nous sommes ici,
corps à corps amarrés,
mais la pensée au large
et si loin l’un de l’autre
à chercher dans l’obscur
une veine d’eau douce
qui parlerait pour nous
comme Jonas dressé
devant sa propre voix.
Le ciel est le plus précieux des biens dans l’existence.
Le seul qu’on puisse perdre le soir
et retrouver au matin, à sa place exacte, et lavé de frais.
(Guy Goffette)
Recueil: Le pêcheur d’eau
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Guy Goffette), amarrer, au large, égaré, être, baleine, bien, chambre, chanson, chercher, ciel, coeur, convoler, corps à corps, déjà, dernier, dire, doigt, dos, doux, dresser, eau, exact, existence, frais, insomnie, laver, léger, loin, marée, marin, matin, mer, nuit, obscur, ombre, parler, pensée, perdre, peu, précieux, relief, retrouver, salade, saule, savoir, soir, terre, tomber, unir, veine, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 avril 2020

Dans les brumes, près de l’île, on amarre la barque
Au crépuscule renaît la nostalgie du voyageur
Plaine immense : le ciel s’abaisse vers les arbres
Fleuve limpide : la lune s’approche des humains
(Meng Hao-ran)
Recueil: L’Ecriture poétique chinoise
Traduction: François Cheng
Editions: du Seuil
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Posted by arbrealettres sur 20 avril 2019

ATTENTE
Tu restes toujours présent
À la lisière de mes chants,
Mes mélodies sont à Tes pieds
Sans que je puisse T’atteindre.
Le vent supplie avec insistance :
« Ne laisse pas ton rafiot amarré ! »
Gouverne vite pour parvenir
Au centre de mon cœur.
Avec Toi le jeu de mes chants
Est un jeu venant de loin,
Sa flûte émet des notes chagrines
Tout le long du jour.
T’emparant de ma flûte donc, quand voudras-tu
La remplir de Ton souffle,
Dans la dense obscurité
Par une nuit joyeuse et muette ?
(Rabindranath Tagore)
Recueil: Tantôt dièse tantôt bémol
Traduction: Prithwindra Mukherjee
Editions: La Différence
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Posted in poésie | Tagué: (Rabindranath Tagore), amarrer, atteindre, attente, émettre, centre, chagrin, chant, coeur, dense, flûte, gouverner, insistance, jeu, joyeux, laisser, lisière, mélodie, muet, note, nuit, obscurité, parvenir, pied, présent, rafiot, remplir, rester, s'emparer, souffle, supplier, vent, vite, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 décembre 2018

Illustration: Lore
et sans ire
et sans heure
sans ores
sans implorer
sans labourer dans la mémoire
sans errer dans le passage de la nuit à l’amour
et de l’amour à son attente
et nous partirons dans un coeur abandonné
et nous partirons dans l’espace ouvert de ton regard
et nous partirons dans un coeur qui attend
amarré au bord d’un précipice
ne pas dessiner l’itinéraire
ne pas employer la plume
sauf s’ils parlent d’oiseaux
ne rien prévoir
pour que rien ne vienne pas
et nous partirons comme part l’obscurité
dans le petit matin des prières enfantines
(Alejandra Pizarnik)
Recueil: Approximations
Traduction: Etienne Dobenesque
Editions: Ypfilon
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Posted in poésie | Tagué: (Alejandra Pizarnik), abandonné, amarrer, amour, attendre, attente, bord, coeur, dessiner, employer, enfantin, errer, espace, heure, implorer, ire, itinéraire, labourer, matin, mémoire, nuit, obscurité, oiseau, ores, ouvert, parler, partir, passage, plume, précipice, prévoir, prière, regard, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 mai 2018

À TRIBORD
Et moi qui suis ici
Qui n’en partirai guère
Je sais le bruit que font les vagues
Sur les galets de là-bas
Et je l’entends au moindre recoin de silence
Je connais l’odeur de l’iode
Et du sel
Et je la sens au moindre souffle de vent frais
Et tout cet horizon
Bordé à l’infini
De rivages pareils et différents
Qui se déroule parfois
Devant la mer qui se retire
Pour montrer un instant sa secrète demeure
Et c’est pour les nuages
Et les épaves paresseuses
Que tout a lieu
Quand le vent passera
Moi qui suis ici
N’en partirai guère
Et je ne sais à quel quai
J’amarrerai mon âme
Quand le vent passera
(Gilles Vigneault)
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Posted by arbrealettres sur 12 février 2018

Illustration: Edward Hopper
L’obéissance
To the dark lady
Encore une fois l’appel ancien se lève
dans le chant habituel de la guitare
et une solitude double nous amarre
nuit à nuit dans un bar, et je ne t’aime pas,
ceci n’est pas l’amour mais l’Éclaireur
avec ta peau, ta salive et cette griffe
qui nous déchire avec délicatesse
chaque fois qu’entre tes cuisses je me répands.
Deux corps en veille à voix basse se parlent
devant l’inébranlable sentinelle
du simulacre de cet amour gisant,
quelle servitude amère réconcilie
la ligne équinoxiale qui te modèle
avec ce pâle aura de l’occident.
(Julio Cortázar)
Recueil: Crépuscule d’automne
Traduction: Silvia Baron Supervielle
Editions: José Corti
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