Posts Tagged ‘ambiance’
Posted by arbrealettres sur 9 mai 2019

Ambiance diabolo menthe
Sur le boulevard
Vert des arbres
Encore verts
Glaçons crus
D’un vent sans indulgence
Le soir tombe
D’un coup
Porte de Montreuil
La petite foule du vendredi
S’irrite
Entre les palissades des chantiers
Gisant noir
Dodu
Un sac poubelle
Embarrasse le trottoir
Le temps presse
Il est bientôt l’heure
De se repaître
Des malheurs du monde
Au journal télévisé
(Josée Tripodi)
Recueil: Le temps court plus vite que moi
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Josée Tripodi), ambiance, arbre, bientôt, boulevard, chantier, cru, diabolo, dodu, embarrasser, foule, gésir, glaçon, heure, indulgence, journal, malheur, menthe, monde, noir, palissade, porte, poubelle, presser, s'irriter, sac, se repaître, soir, télévisé, temps, tomber, trottoir, vendredi, vent, vert | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 août 2018
Regains
Regains… tout le reste de la plaine est fauché;
Ce vague de l’esprit qui rôdait sur les chaumes
S’en ira balayé par le vent; le fantôme
De l’éternelle inquiétude est desséché.
Regains… je vais pouvoir nager dans le vert tendre
Des prairies, le fouillis des odeurs végétales,
Et lécher la rosée à même les pétales…
Regains… ne pas s’abandonner, mais tout comprendre.
Laisse couler en toi l’ambiance dorée;
Puisque le désir vient d’embrasser ces collines,
Caresse-les des mains : elles sont féminines,
Frémissantes, comme des vagues nacrées.
Où vas-tu, battant l’air divin avec fureur ?
Je te croyais gonflé de calme et d’espérance,
Mûri pour la sagesse et pour la renaissance…
— Peut-être la renaissance de la douleur…
(Patrice de La Tour du Pin)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Patrice de La Tour du Pin), ambiance, éternelle, balayer, caresser, chaumes, douleur, fantôme, fauché, féminine, fouillis, fureur, inquiétude, lécher, nager, rôder, regains, Renaissance, sagesse, tendre, vague | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2017

Pas un bruit…
Pas un bruit dans la coupe immense,
Sous les taillis pas un murmure,
De la tiédeur et du silence
S’écoulant au long des ramures.
L’air orageux lourdement plane,
Où la résine des mélèzes
Mêle son odeur, où se fane
La mousse, où s’étouffe et s’apaise
Le sanglotement des fontaines
Dont les méandres bleus se tordent
A l’ombre immobile des chênes.
La vaste paix monte et déborde,
S’épand en la nuit qui commence,
Calme ambiance que renforce,
Exhalant leurs sourdes fragrances,
Les troncs dénudés qu’on écorce.
Harmonieusement confus,
Déroule ses floraisons blanches
L’écho lointain d’un angélus
Mélangé aux fouillis des branches.
Et soudain la forêt s’étire,
Darde ses frondaisons flexibles;
La forêt tendrement soupire
Comme un coeur vers l’inaccessible.
(Marie Dauguet)
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Posted in poésie | Tagué: (Marie Dauguet), air, ambiance, angélus, écho, écorcer, bruit, calme, chêne, coeur, confus, coupe, darder, floraison, fontaine, forêt, fouillis, fragrance, immense, inaccessible, méandre, mélèze, mousse, murmuré, odeur, ombre, orageux, paix, planer, ramure, résine, s'apaiser, s'écouler, s'étirer, s'étouffer, sanglot, se faner, silence, soupirer, sourd, taillis, tendrement, tiédeur, tronc | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2017

Illustration: Zinaïda Serebriakova
L’ancien nid
Pauvre anciene maison, pauvre ancien nid, je sens,
Et rien qu’en y rêvant, les parfums vénérables:
Odeur de la crédence et du buffet luisant,
Du linge blanc, des fruits mûrissants, de l’étable.
Et rien qu’en y rêvant, je palpe les vieux murs,
Les plats d’étain marqués des fleurs de lys, l’armoire,
Les faïences debout sur le dressoir obscur,
Et, dans un coin comme un miroir, la bassinoire
De cuivre ciselé. Puis je vois les landiers,
La taque avec l’écu de nos ducs de Lorraine,
La bûche qu’on tisonne et le pot sur trois pieds
Dont la complainte lente en sanglots sourds s’égrène.
Qu’on était bien le soir ensemble autour du feu
Où chacun se serrait et se cédait la place,
Parmi le grand silence intime qui délasse
Et pendant qu’au dehors le vent siffle et qu’il pleut.
Que j’en ai savouré des heures merveilleuses
En écoutant chanter la marmite à mi-voix,
Tant l’ambiance était douce et comme soyeuse:
Un nid de roitelet dans la mousse des bois.
Tout repassait au voile des paupières closes:
Les vergers saccagés et les noix qu’on gaulait,
La chasse, les halliers avec leurs feuilles roses,
La source où l’on tendait sous les joncs des lacets
Pour y prendre des rouges-gorges et des grives;
Le retour harassé dans la nuit des chemins,
Les chiens affectueux qui pas à pas vous suivent
Appuyant leurs museaux humides sur vos mains.
Parmi le grand silence intime qui délasse
Et tandis qu’au dehors le vent siffle et qu’il pleut,
En écoutant chanter la marmite à voix basse,
Qu’on était bien le soir ensemble autour du feu!
Répandant sur nous comme une tiédeur d’aile,
La grand’mère rêvait, oubliant son tricot
Et demandait soudain, à la ronde, autour d’elle:
“Mais chacun a-t-il au moins ce qu’il lui faut?”
(Marie Dauguet)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Marie Dauguet), aile, ambiance, ancien, armoire, étable, bassinoire, bûche, buffet, chanter, complainte, crédence, cuivre, doux, faïence, feu, fleur, grand-mère, grive, hallier, intime, landier, maison, marmite, miroir, mousse, museau, nid, noix, odeur, parfum, paupière, pauvre, plat, repasser, retour, roitelet, rouge-gorge, sanglot, sentir, silence, soyeux, tiédeur, tricot, vénérable, verger | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2017
![Cayetano De Arquer-Buigas 8faa5e7cdb27 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/cayetano-de-arquer-buigas-8faa5e7cdb27-1280x768.jpg?w=652&h=895)
JANE ÉVEILLÉE
Les opales qui se cachent sous tes paupières
quand tu dors, quand tu chevauches des poneys
mystérieusement, surgissent et s’épanouissent
comme les fleurs bleues de l’automne
toujours à neuf heures. Et des boucles
dégringolent langoureusement vers
l’élastique qui bâille, brun,
ta main repoussant tout
ce sommeil noir rebelle dans
la forme tranquille de la lumière du jour
et son indifférence radieuse aux
volutes lumineuses, oh !
et les valses bourgeonnantes
où nous fonçons des nuits durant.
Avant l’aube tu rugis
les yeux fermés, sans sourire,
ta chair volcanique cache
tout au vigile,
et les vrilles des rêves
étranglent les policiers qui courent
trop lentement pour t’échapper,
la course des vagues vertigineuses
de ton besoin murmurant. Mais
c’est le saint gardien du jour
ce policier, et te penchant
par la fenêtre ouverte tu lui
demandes quelle robe porter et comment
modestement te coiffer,
car tel est désormais ton mode.
Seulement par hasard trébuchant dans l’escalier
refais-tu la danse, et
alors, dans la parfaite variété, celle
atténuée, impeccablement déguisée,
ambiance blanche noire rose bleue safran
et dorée, trouvons-nous
le sauvage nocturne, en transe.
(Frank O’Hara)
Illustration: Cayetano De Arquer-Buigas
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Posted in poésie | Tagué: (Frank O'Hara), ambiance, automne, échapper, étrangler, bâiller, boucle, chair, dégringoler, déguisé, dormir, en transe, escalier, fleur, gardien, hasard, modestement, nocturne, opale, parfaite, paupière, poney, rêve, rebelle, robe, safran, sauvage, se cacher, se coiffer, sommeil, sourire, surgir, valse, vrille | Leave a Comment »