Posts Tagged ‘ancre’
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022

Si ma voix meurt à terre
portez-la au niveau de la mer
et laissez-la sur le rivage
Portez-la au niveau de la mer
et nommez la capitaine
d’un blanc bateau de guerre
Oh ma voix décorée
d’une insigne maritime :
Sur le coeur une ancre
et sur l’ancre une étoile
et sur l’étoile le vent
et sur le vent la voile !
***
Si mi voz muriera en tierra,
Llevadla al nivel del mar
Y dejadla en la ribera.
Llevadla al nivel del mar
Y nombradla capitana
De un blanco bajel de guerra.
¡ Oh mi voz condecorada
Con la insignia marinera :
Sobre el corazón un ancla
Y sobre el ancla una estrella
Y sobre la estrella el viento
Y sobre el viento la vela !
(Rafael Alberti)
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022

BRETAGNE
Ô tous ces noms bretons qui chantent dans ma tête
Pays de marée basse et de jours de tempête
De Saint Benoît des Ondes jusqu’à Vivier-sur-Mer
Grise s’étend la grève où le regard se perd
Sur un rivage sombre où les grappes de moules
Se balancent sans cesse au beau milieu de houles
Vildé-la-Marine où la barque jette l’ancre
Sur le sable infini que le reflux échancre
Aveuglant de clarté le fier Mont-Saint-Michel
Se dresse à l’horizon perçant un ciel cruel.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 29 juin 2021
Le voyage demeure
Il n’y a pas de murs
]e te le dis il n’y a pas de murs
Où nous sommes je chante et je demeure
Où nous sommes le présent est sans âge
Si je m’éveille avec l’aurore
Tu es déjà en ma vie
Où nous sommes les sources se délient
L’ancre n’est pas du voyage
je te le dis.
(Andrée Chedid)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 26 avril 2021

Illustration: Ivan Puni
Roulette russe
depuis que je vis en moi à plein temps
j’ai compris que le cœur était un organe
charrié dans un sac à provisions
et déposé à la porte des voisins
ou une meute de chiens errants qui s’acharne
contre l’ennemi caché dans les poumons
une ancre employée pour faire rentrer au port
les jours égarés ou la galère d’un proche
le cœur – notre ceinture de sûreté
toujours prêt à sauter sur une mine
pour donner un coup de main
ou pour retrouver son chemin
en l’an de grâce 2020
nous jouons tout au va-et-vient :
certains s’en vont en séries
certains reviennent à la vie
(Roxana Sicoe-Tirea)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Recueil: Le blues roumain
Traduction: Traduit du roumain par Radu Bata
Editions: Unicité
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Posted by arbrealettres sur 5 mars 2021
Port
La mer vert de jade
Se glisse dans la rade
Pour secouer les bateaux
A l’ancre dans des eaux
Plus calmes et la lune
Se pose sur les hunes.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration: Michael Atlan
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Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2020
Sur la grève
Tout au bord de la grève
Bientôt le soleil lève
L’ancre de son escale
Vers l’horizon d’opale
Pour un autre univers
Aux grands espaces verts
Lentement appareille
Sa lumière vermeille.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 22 juin 2020

Illustration: William Turner
L’aurore s’allume
I
L’aurore s’allume ;
L’ombre épaisse fuit ;
Le rêve et la brume
Vont où va la nuit ;
Paupières et roses
S’ouvrent demi-closes ;
Du réveil des choses
On entend le bruit.
Tout chante et murmure,
Tout parle à la fois,
Fumée et verdure,
Les nids et les toits ;
Le vent parle aux chênes,
L’eau parle aux fontaines ;
Toutes les haleines
Deviennent des voix !
Tout reprend son âme,
L’enfant son hochet,
Le foyer sa flamme,
Le luth son archet ;
Folie ou démence,
Dans le monde immense,
Chacun. recommence
Ce qu’il ébauchait.
Qu’on pense ou qu’on aime,
Sans cesse agité,
Vers un but suprême,
Tout vole emporté ;
L’esquif cherche un môle,
L’abeille un vieux saule,
La boussole un pôle,
Moi la vérité !
II
Vérité profonde !
Granit éprouvé
Qu’au fond de toute onde
Mon ancre a trouvé !
De ce monde sombre,
Où passent dans l’ombre
Des songes sans nombre,
Plafond et pavé !
Vérité, beau fleuve
Que rien ne tarit !
Source où tout s’abreuve,
Tige où tout fleurit !
Lampe que Dieu pose
Près de toute cause !
Clarté que la chose
Envoie à l’esprit !
Arbre à rude écorce,
Chêne au vaste front,
Que selon sa force
L’homme ploie ou rompt,
D’où l’ombre s’épanche ;
Où chacun se penche,
L’un sur une branche,
L’autre sur le tronc !
Mont d’où tout ruisselle !
Gouffre où tout s’en va !
Sublime étincelle
Que fait Jéhova !
Rayon qu’on blasphème !
Oeil calme et suprême
Qu’au front de Dieu même
L’homme un jour creva !
III
Ô Terre ! ô merveilles
Dont l’éclat joyeux
Emplit nos oreilles,
Eblouit nos yeux !
Bords où meurt la vague,
Bois qu’un souffle élague,
De l’horizon vague
Plis mystérieux !
Azur dont se voile
L’eau du gouffre amer,
Quand, laissant ma voile
Fuir au gré de l’air,
Penché sur la lame,
J’écoute avec l’âme
Cet épithalame
Que chante la mer !
Azur non moins tendre
Du ciel qui sourit
Quand, tâchant d’entendre
Je cherche, ô nature,
Ce que dit l’esprit,
La parole obscure
Que le vent murmure,
Que l’étoile écrit !
Création pure !
Etre universel !
Océan, ceinture
De tout sous le ciel !
Astres que fait naître
Le souffle du maître,
Fleurs où Dieu peut-être
Cueille quelque miel !
Ô champs ! ô feuillages !
Monde fraternel !
Clocher des villages
Humble et solennel !
Mont qui portes l’aire !
Aube fraîche et claire,
Sourire éphémère
De l’astre éternel !
N’êtes-vous qu’un livre,
Sans fin ni milieu,
Où chacun pour vivre
Cherche à lire un peu !
Phrase si profonde
Qu’en vain on la sonde !
L’oeil y voit un monde,
L’âme y trouve un Dieu !
Beau livre qu’achèvent
Les coeurs ingénus ;
Où les penseurs rêvent
Des sens inconnus ;
Où ceux que Dieu charge
D’un front vaste et large
Ecrivent en marge :
Nous sommes venus !
Saint livre où la voile
Qui flotte en tous lieux,
Saint livre où l’étoile
Qui rayonne aux yeux,
Ne trace, ô mystère !
Qu’un nom solitaire,
Qu’un nom sur la terre,
Qu’un nom dans les cieux !
Livre salutaire
Où le cour s’emplit !
Où tout sage austère
Travaille et pâlit !
Dont le sens rebelle
Parfois se révèle !
Pythagore épèle
Et Moïse lit !
(Victor Hugo)
Recueil: Les rayons et les ombres
Traduction:
Editions: Bayard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), abeille, achever, agité, aimer, air, allumer, amer, ancre, appeler, archet, astre, aube, aurore, austère, azur, âme, ébaucher, éblouir, éclat, écouter, écrire, élaguer, épais, épeler, éternel, étincelle, étoile, être, blasphémer, boussole, bruit, brume, but, calme, cause, ceinture, champ, chanter, charger, chêne, chercher, ciel, clair, clocher, clos, coeur, cour, création, crever, cueillir, démence, devenir, Dieu, eau, emplir, emporter, enfant, entendre, envoyer, esprit, esquif, feuillage, fin, fleur, fleurir, flotter, folie, fontaine, force, frais, fraternel, front, fuir, fumée, gouffre, haleine, hochet, homme, horizon, humble, immense, inconnu, ingénu, joyeux, lame, lire, livre, luth, maître, môle, mer, merveille, miel, Moïse, mon, monde, mont, mourir, murmurer, mystère, mystérieux, naître, nature, nid, nom, nuit, obscur, océan, oeil, ombre, oreille, paître, parler, parole, paupière, pavé, pâlir, pôle, penché, penser, penseur, phrase, plafond, pli, ployer, poser, profond, pur, Pythagore, rayon, rayonner, réveil, rêve, rêver, rebelle, recommencer, reprendre, rompre, rose, ruisseler, s'épancher, s'emplir, s'ouvrir, sage, saint, salutaire, saule, se voiler, sens, solennel, sombre, songe, souffle, sourire, sublime, suprême, tarir, tendre, terre, tige, toit, tracer, universel, vague, vérité, venir, vent, verdure, village, voile, voix, voler, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 avril 2020
![Campos Edson 01 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/11/campos-edson-01-1280x768.jpg?w=866&h=641)
LE RETOUR DES DIEUX
Seins issus d’une fête labiale
et cachetés à la cire du souvenir
une fille sourit à sa peau
dans le vent nu des campagnes
puis ses mains descendent le long
comme l’ancre d’un vaisseau
reconduit à la terre
Reflet exténué des saisons vécues
elle se replie sur un mal
plus secret que toute mort
sur la tige nacrée de sa solitude
de son corps
sur l’odeur brusque de l’amour
dans un tiroir d’embruns
les doigts à l’épreuve du tambour
la taille sur la pente du cerceau
elle s’affaiblit dans l’eau légère
de sa propre distance
comme un sort mal jeté
Aucun réveil pourtant
aucun réveil possible
sans le retour des Dieux
auxquels nulle croyance n’est due.
(Georges Henein)
Illustration: Campos Edson
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Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2020
La rive
La rive que le flot échancre
Comme un corsage de lumière
Abrite le navire à l’ancre
Entre des mamelles de pierre.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2020
Nous nous aimions
Nous nous aimions sur ce rivage
Quand le phare perçait la brume
Qui tombait sur la mer sauvage
Dont le flot se couvrait d’écume.
Nous nous aimions dans ce vieux port,
En regardant les vieux bateaux
Ancrés au pied du vieux château
Que survolait l’oiseau de mort.
Nous nous aimions sur cette plage,
Près d’un tapis de coquillages,
D’une passion impérissable
Comme tous les châteaux de sable.
(Jean-Baptiste Besnard)
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