L’ARC
Ancre la pierre en Dieu
Ancre tes violences
A la courbe des yeux
Ouverte à l’évidence.
(Henry Bauchau)
Posted by arbrealettres sur 27 mai 2021
L’ARC
Ancre la pierre en Dieu
Ancre tes violences
A la courbe des yeux
Ouverte à l’évidence.
(Henry Bauchau)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Henry Bauchau), ancrer, arc, évidence, courbe, Dieu, ouverte, pierre, violence, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2021
Majesté du torii
Passage dans un monde d’esprits Kamis
Apaisant
Hors du temps
Reflets impressionnistes
Souffle venteux, frêle risée
Grands arbres froissés
Vaguelette rosée, frisotante,
Mille fleurs envolées
Écrin de nature
Rives aux teintes contrastées
Feuillages tendres juste éclos
Nuages d’arbustes vert profond
Coulées d’azalées rouge nacré
Ilot de camélias allure fuchsia
Tableau éphémère
Ancré dans le temps.
Flamboyant,
Un pont japonais, campé,
Vermillon écarlate
Entre terre et terre
Entre rêve et onde
Pétale blanc au gré du courant…
(Catherine Morvan)
Posted in poésie | Tagué: (Catherine Morvane), allure, ancrer, apaiser, arbre, arbuste, azalée, écarlate, éclos, écrin, éphémère, îlot, blanc, camélia, camper, contraste, coulée, courant, envoler, esprit, feuillage, flamboyer, fleur, frêle, frisoter, froisser, fuchsia, grand, hors, impressionniste, japonais, juste, majesté, monde, nacre, nature, nuage, onde, passage, pétale, pont, profond, rêve, reflet, risée, rive, rose, rouge, souffle, tableau, teinte, temps, tendre, terre, torii, vaguelette, venteux, vermillon, vert | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 20 décembre 2020
Illustration: Oleg Zhivetin
Le piège des cheveux
J’ai pris mon coeur dans tes cheveux,
au filet de ton propre piège.
Tue-moi, d’un clin d’oeil, si tu veux :
pas d’autre sort qui me convienne !
Si tu te trouves en mesure
de contenter notre désir,
Exauce-le, car tu feras
une oeuvre pie pour me servir.
Par ta vie ! O ma douce idole,
je jure que, dans la nuit noire,
Comme un cierge je me consume :
car je voudrais m’anéantir.
Lorsque tu me parles d’amour,
rossignol, je te mets en garde :
La rose n’est qu’une égoïste
qui ne pense qu’à son plaisir.
La fleur n’a pas besoin du musc
du Turkestan ou de la Chine,
Puisqu’elle abrite son parfum
aux plis de son propre manteau.
Ne va donc pas frapper à l’huis
des possédants d’âme mesquine :
Tu as sous ton toit le trésor
de tout le bonheur qu’il te faut.
Hâfez, tu brûles de passion.
Le jeu d’amour est un pari
Tu restes fidèle à toi-même
et bien ancré dans ton parti.
***
(Hâfez Shirâzi)(Hafiz)
Posted in poésie | Tagué: (Hafiz), (Hâfez Shirâzi), abriter, amour, anéantir, ancrer, âme, égoïste, besoin, bonheur, brûler, cheveux, cierge, clin d'oeil, coeur, consumer, contenter, convenir, désir, doux, exaucer, faire, fidèle, filet, fleur, frapper, huis, idole, jeu, jurer, manteau, mesqui, musc, noir, nuit, oeuvre, parfum, pari, parler, parti, passion, penser, piège, plaisir, pli, posséder, prendre, rose, rossignol, servir, sort, toit, trésor, trouver, tuer, vie, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 août 2019
Nous, les marchands, derrière les saisons,
nous avions établi nos comptoirs dans le vent,
entre nos coeurs et bételgeuse
où, sans balance, nous pesions
la poussière d’or des comètes.
Nous vendions cif ou fob,
pris à quai, sans surestarie ;
nos navires étaient de verre
avec pour marins, nos fantômes,
et par les fentes de la nuit,
nous franchissions les routes navigables.
Nous avions ancré des îles de sable
où poser maisons et clochers,
de l’écume sur le rivage,
et jalonner ainsi nos chemins parcourus ;
mais à chacun de nos retours,
rien n’était plus.
(Géo Libbrecht)
Posted in poésie | Tagué: (Géo Libbrecht), ancrer, île, balance, chemin, clocher, coeur, comète, comptoir, fantôme, fente, franchir, jalonner, marchand, navire, nuit, or, peser, poussière, quai, retour, rivage, route, saison, vent, verre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 août 2018
J’ai ancré l’espérance
Aux racines de la vie
Face aux ténèbres
J’ai dressé des clartés
Planté des flambeaux
A la lisière des nuits
Des clartés qui persistent
Des flambeaux qui se glissent
Entre ombres et barbaries
Des clartés qui renaissent
Des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir
J’enracine l’espérance
Dans le terreau du cœur
J’adopte toute l’espérance
En son esprit frondeur.
(Andrée Chedid)
Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), adopter, ancrer, clarté, enraciner, espérance, esprit, flambeaux, lisière, ténèbres | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2018
j’aime longer la rive
accompagner les eaux lentes
du fleuve qui descendent
vers le sud et la lumière
désentravée la pensée
n’est plus ce tourment
qui lancine t’oblige
à la combattre
lui imposer silence
elle s’échappe erre
explore des gouffres
se perd en des lointains
jamais entrevus
te coupe de ce qui t’ancre
en ce lieu et ce temps
qui donnent ses repères
à ta vie
quand tu te retournes
le chemin a disparu
qui te relie
à toi-même
(Charles Juliet)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), accompagner, aimer, ancrer, chemin, combattre, couper, désentraver, descendre, disparaître, donner, eau, entrevu, errer, explorer, fleuve, gouffre, imposer, lanciner, lent, lieu, lointains, longer, lumière, obliger, pensée, relier, repère, retourner, rive, s'échapper, se perdre, silence, sud, temps, toi-même, tourment, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 décembre 2017
Illustration: Montserrat Gudiol
Je ne sais rien de toi
sinon que je suis plus toi que toi-même
et qu’importe jusqu’où tu ploies
ton sang et ta peau bien-aimés
puisqu’il y a dans ton corps
cette douce place infime
qui rétablit le monde dans son équilibre
dans ton corps de lèvres et de seins
cette place
sur ta plage
ce point pour m’ancrer.
(Alain Borne)
Recueil: Oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Curandera
Posted in poésie | Tagué: (Alain Borne), ancrer, équilibre, bien-aimé, corps, doux, infime, lèvres, monde, peau, place, plage, ployer, point, rétablir, sang, savoir, sein, toi | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 avril 2016
COIN DE FORÊT
Quand j’y allai, deux ailes claquèrent affolées, et ce fut tout.
On y va seul. C’est un grand édifice composé de fissures,
un édifice qui vacille toujours, mais jamais ne s’abat.
Le soleil flotte au centuple par les fissures.
Dans le jeu des lumières règne une pesanteur inversée :
la maison est ancrée dans le ciel, et ce qui tombe, tombe vers le-haut.
Là-bas, on a le droit de se retourner.
Là-bas, on a la permission de porter le deuil.
Là-bas, on ose regarder en face certaines vérités anciennes,
celles qui d’ordinaire restent emmitouflées.
Mes rôles des bas-fonds, là-bas, remontent à la surface,
ils pendent comme ces crânes desséchés dans la case des ancêtres,
sur une île perdue de Mélanésie.
Une lueur enfantine sur ces affreux trophées.
Si douce est la forêt.
(Tomas Tranströmer)
Posted in poésie | Tagué: (Tomas Tranströmer), affreux, aile, ancêtre, ancrer, édifice, île, bas-fonds, ciel, craquer, crâne, deuil, douce, emmitouflé, fissure, forêt, lumière, pendre, perdue, rôle, s'abattre, seul, surface, trophées, vaciller | Leave a Comment »