La beauté sera convulsive ou ne sera pas.
(André Breton)
Posted by arbrealettres sur 9 décembre 2021
La beauté sera convulsive ou ne sera pas.
(André Breton)
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Posted by arbrealettres sur 15 juin 2021
Flamme d’eau
guide-moi
jusqu’à la mer de feu
(André Breton)
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Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2019
Illustration: Salvador Dali
Il paraît que la statue près de laquelle le chiendent de mes terminaisons nerveuses
Arrive à destination est accordée chaque nuit
comme un piano
(André Breton)
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Posted by arbrealettres sur 1 décembre 2018
De “ l’infracassable noyau de nuit ”
au “ Grand Brillant ” intérieur
(André Breton)
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Posted by arbrealettres sur 21 septembre 2018
Je ne touche plus
que le cœur des choses
je tiens le fil
(André Breton)
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Posted by arbrealettres sur 29 juin 2018
Illustration: Gustav Klimt
La vie, l’indésirable vie
passe à ravir.
(André Breton)
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Posted by arbrealettres sur 13 novembre 2017
Illustration: Paolo Uccello
SUR LA ROUTE DE SAN ROMANO
La poésie se fait dans un lit comme l’amour
Ses draps défaits sont l’aurore des choses
La poésie se fait dans les bois
Elle a l’espace qu’il lui faut
Pas celui-ci mais l’autre que conditionnent
L’oeil du milan
La rosée sur une prèle
Le souvenir d’une bouteille de Traminer
embuée sur un plateau d’argent
Une haute verge de tourmaline sur la mer
Et la route de l’aventure mentale
Qui monte à pic
Une halte elle s’embroussaille aussitôt
Cela ne se crie pas sur les toits
Il est inconvenant de laisser la porte ouverte
Ou d’appeler des témoins
Les bancs de poissons les haies de mésanges
Les rails à l’entrée d’une grande gare
Les reflets des deux rives
Les sillons dans le pain
Les bulles du ruisseau
Les jours du calendrier
Le millepertuis
L’acte d’amour et l’acte de poésie
Sont incompatibles
Avec la lecture du journal à haute voix
(André Breton)
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Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2017
Le Verbe Être
Je connais le désespoir dans ses grandes lignes.
Le désespoir n’a pas d’ailes,
il ne se tient pas nécessairement à une table desservie sur une terrasse,
le soir, au bord de la mer.
C’est le désespoir et ce n’est pas le retour d’une quantité de petits faits
comme des graines qui quittent à la nuit tombante un sillon pour un autre.
Ce n’est pas la mousse sur une pierre ou le verre à boire.
C’est un bateau criblé de neige, si vous voulez, comme les oiseaux qui tombent
et leur sang n’a pas la moindre épaisseur.
Je connais le désespoir dans ses grandes lignes.
Une forme très petite, délimitée par un bijou de cheveux.
C’est le désespoir.
Un collier de perles pour lequel on ne saurait trouver de fermoir
et dont l’existence ne tient pas même à un fil, voilà le désespoir.
Le reste, nous n’en parlons pas.
Nous n’avons pas fini de désespérer, si nous commençons.
Moi je désespère de l’abat-jour vers quatre heures,
je désespère de l’éventail vers minuit,
je désespère de la cigarette des condamnés.
Je connais le désespoir dans ses grandes lignes.
Le désespoir n’a pas de coeur,
la main reste toujours au désespoir hors d’haleine,
au désespoir dont les glaces ne nous disent jamais s’il est mort.
Je vis de ce désespoir qui m’enchante.
J’aime cette mouche bleue qui vole dans le ciel à l’heure où les étoiles chantonnent.
Je connais dans ses grandes lignes le désespoir
aux longs étonnements grêles,
le désespoir de la fierté, le désespoir de la colère.
Je me lève chaque jour comme tout le monde
et je détends les bras sur un papier à fleurs,
je ne me souviens de rien,
et c’est toujours avec désespoir
que je découvre les beaux arbres déracinés de la nuit.
L’air de la chambre est beau comme des baguettes de tambour.
Il fait un temps de temps.
Je connais le désespoir dans ses grandes lignes.
C’est comme le vent du rideau qui me tend la perche.
A-t-on idée d’un désespoir pareil!
Au feu! Ah! ils vont encore venir…
Et les annonces de journal, et les réclames lumineuses le long du canal.
Tas de sable, espèce de tas de sable!
Dans ses grandes lignes le désespoir n’a pas d’importance.
C’est une corvée d’arbres qui va encore faire une forêt,
c’est une corvée d’étoiles qui va encore faire un jour de moins,
c’est une corvée de jours de moins qui va encore faire ma vie.
(André Breton)
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Posted by arbrealettres sur 28 juin 2016
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Posted by arbrealettres sur 16 juin 2016
Sous les ponts de Paris, le fleuve monnaye, entre autres méreaux,
le souvenir des priapées au temps où le chef des jongleurs levait tribut sur chaque folle femme.
Et chacun de nous passe et repasse, traquant inlassablement sa chimère,
la tête en calebasse au bout de son bourdon.
(André Breton)
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