Ce sont les dieux qui régalent
ou bien c’est nous, quand chacun
rend grâces à l’autre de sa joie,
la lui donne.
(André Frénaud)
Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2022
Ce sont les dieux qui régalent
ou bien c’est nous, quand chacun
rend grâces à l’autre de sa joie,
la lui donne.
(André Frénaud)
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Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2022
Toujours mille flèches de soleil, chacune est pour nous.
Il fait chaud ici comme la terre est ronde comme l’oeil est visible du bonheur.
Au-dessus des remparts où le soleil couchant éparpille sa boule énorme entre les orangers,
toi, tout à l’heure, tu laisseras monter tes seins dans mes paumes
pour dorer notre nuit.
(André Frénaud)
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Posted by arbrealettres sur 10 novembre 2021
FRATERNITE
Un plein filet de souvenirs
Pourquoi me l’ont-ils remonté
L’oeil de mon chien l’écolier
les chansons que je leur chantais
le passionné de coquecigrues
Je ne me reconnais pas dans cet enfant
Je chasse cette brume douloureuse
Que le vent emporte cette petite fumée
et me laisse seul comme je suis seul
Pourtant je voudrais l’étreindre quand je le fuis
recomposer l’homme entier jusqu’à mon âge
celui qui acceptait sa place et leurs jeux
O chaleur qui me blesse aujourd’hui
Pitié pour vous et pour moi puisqu’il n’est pas permis
Frères
d’être un seul être fraternel
avant le sein froid de la nuit
dans l’unité de notre mère.
(André Frénaud)
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Posted by arbrealettres sur 7 novembre 2021
A LA GRACE
Par-delà mes ruines
toujours fraichissantes
écho non coupable
dans l’obscure arène
où je me débats
sans nulle manoeuvre
soudain apparue
égarée peut-être
énergie lointaine
je ne sais pour qui
je ne sais pas où
Echappée au temps
éclat non complice
dans ses lents replis
Misère et vaillance
mon sol dérobé
élue sans contrainte
égalant mon voeu
elle est la secrète
et brille au-dessus
du chant qui implore
du chant qui accuse
par-dela ma voix
A demain mes morts
continuement fraîches
comme il fut hier
comme il est aujourd’hui
la vie devenant
A travers mon cœur
et autres emblèmes
où il s’accomplit
l’Esprit s’est levé
d’entre ses combats
J’affirme sans preuve
Je tiens le contraire
Il n’importe pas
Il n’est pas de père
Aucun parchemin
ne m’a convaincu
Je crois en la grâce
Je parie pour elle
C’est la respirer
que d’en être épris
J’ai tant fait d’appels
sana avoir de signes
tant de vains efforts
A force de rage
et n’acceptant rien
que tout assumer
l’âme sourirait ?
Faveur inouïe
car la récompense
n’est pas méritée
Non plus le malheur
M’élevé-je en elle
Je n’ai plus de poids
Je chante à la grâce
même s’il n’est rien
que par mon amour
(André Frénaud)
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Posted by arbrealettres sur 7 novembre 2021
FIN DE VIE
Ma fille est culottière
le fils boit du vin blanc
ma femme fine fleur de cimetière
et ne m’emmerde plus
je thésaurise de l’alpaga
pour m’y draper du ventre
si le soleil vient vieux
je ne crains dieu ni peuple
quand je pousserai mes boules
samedi six heures du soir
la ville est une belle soupe
aux cent mille yeux de paon.
(André Frénaud)
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Posted by arbrealettres sur 5 novembre 2021
Je veux remonter à la source
Je passerai la frontière
J’irai où se fait le grand vent
avant qu’il ne se soit dessillé
dans les regards, dans les rires
dans les marques où se dissipe
le visage non formulé
(André Frénaud)
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Posted by arbrealettres sur 5 novembre 2021
REFUGE
Refuge au-dessus de la vue
revenu des futurs orages
ma sérénité non conquise
belle demeure en dehors de la vie
Brûlé dans un grand âtre avec du feu de bois
avec les vieux amis et chantant avec eux
Les étoiles tombées ont couvert de leur gloire
les rouges gorges des oiseaux d’alentour
Neuf oiseau je cours moi aussi dans les branches
La cime des arbres éclairera mon coeur d’aurore
Tous les noeuds délivrés les sphères
joueront dans le grand jardin
avec l’ombre du jeune daim
et les jolies salamandres
Pourtant j’entends gémir quelque part sous les peaux
Et dans ma bouche la lourde résine des larmes
Trop tard
Salut salut mon possible arc-en-ciel.
(André Frénaud)
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Posted by arbrealettres sur 5 novembre 2021
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Posted by arbrealettres sur 5 novembre 2021
LA FEMME DE MA VIE
Mon épouse ma loyale étoffe
ma cressonnière mon doux pépin
ma banlieue mon gros gras jardin
mes fesses mes vesses mes paroles
mon chat ou j’enfouis mes besoins
ma gorge de bergeronnette
Ma veuve mon essaim d’helminthes
mes boules de pain pour mes mains
pour ma tripe sur tous mes chemins
mon feu bleu où je cuis ma haine
ma bouteille mon cordial de nuit
mon torchon pour essuyer ma vie
l’eau qui me lave sans se tacher
Ma brune ou blanche ma moitié
nous n’aurions fait qu’une couleur
qu’un soleil lune à tout casser
à tous les deux par tous les temps
si un jour je t’avais connue
si tu avais été.
(André Frénaud)
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Posted by arbrealettres sur 5 novembre 2021
PROMESSE
Quand tu me donnes ta main c’est ton être entier
Nous voilà dépossédés copropriétaires de deux corps
Un coq flambera entre nos souffles
et nous nous évanouirons une seule présence réelle
(André Frénaud)
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