Posts Tagged ‘anéantir’
Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2022

Illustration: He Zhihong
Herbe
L’herbe verte et abondante qui pousse dans la plaine,
Chaque année flétrit, puis renaît.
Le feu ardent ne peut l’anéantir,
Elle repousse toujours avec le vent printanier.
Son parfum exhale sur les vieux chemins,
Sa couleur verdoyante s’étend jusqu’aux ruines de la ville.
Un nouvel adieu aux amis qui repartent,
Même l’herbe luxuriante renferme la douleur de la séparation.
***

(Bai Juyi)
Recueil: Poèmes de Chine de l’époque dynastique des Tang
Traduction: Guillaume Olive & He Zhihong
Editions: Seuil
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Posted in poésie | Tagué: (Bai Juyi), abondant, adieu, ami, anéantir, année, ardent, chemin, couleur, douleur, exhaler, feu, flétrir, herbe, luxuriant, nouveau, parfum, plaine, pousser, printanier, renaître, renfermer, repartir, repousser, ruine, s'étendre, séparation, toujours, vent, verdoyant, vert, vieux, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 décembre 2020

Illustration: Oleg Zhivetin
Le piège des cheveux
J’ai pris mon coeur dans tes cheveux,
au filet de ton propre piège.
Tue-moi, d’un clin d’oeil, si tu veux :
pas d’autre sort qui me convienne !
Si tu te trouves en mesure
de contenter notre désir,
Exauce-le, car tu feras
une oeuvre pie pour me servir.
Par ta vie ! O ma douce idole,
je jure que, dans la nuit noire,
Comme un cierge je me consume :
car je voudrais m’anéantir.
Lorsque tu me parles d’amour,
rossignol, je te mets en garde :
La rose n’est qu’une égoïste
qui ne pense qu’à son plaisir.
La fleur n’a pas besoin du musc
du Turkestan ou de la Chine,
Puisqu’elle abrite son parfum
aux plis de son propre manteau.
Ne va donc pas frapper à l’huis
des possédants d’âme mesquine :
Tu as sous ton toit le trésor
de tout le bonheur qu’il te faut.
Hâfez, tu brûles de passion.
Le jeu d’amour est un pari
Tu restes fidèle à toi-même
et bien ancré dans ton parti.
***

(Hâfez Shirâzi)(Hafiz)
Recueil: L’amour, l’amant, l’aimé
Traduction: Vincent-Masour Monteil
Editions: Actes Sud
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Posted in poésie | Tagué: (Hafiz), (Hâfez Shirâzi), abriter, amour, anéantir, ancrer, âme, égoïste, besoin, bonheur, brûler, cheveux, cierge, clin d'oeil, coeur, consumer, contenter, convenir, désir, doux, exaucer, faire, fidèle, filet, fleur, frapper, huis, idole, jeu, jurer, manteau, mesqui, musc, noir, nuit, oeuvre, parfum, pari, parler, parti, passion, penser, piège, plaisir, pli, posséder, prendre, rose, rossignol, servir, sort, toit, trésor, trouver, tuer, vie, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 juin 2020
![Beautiful_African_American l [1280x768] [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/beautiful_african_american-l-1280x768-1280x768.jpg?w=858&h=659)
CHANTS A LA JEUNE FILLE NOIRE
Que ne suis-je
Un joyau
Un joyau brisé
Pour que tombent à tes pieds
Tous mes diamants éclatants,
O ma ténébreuse!
Que ne suis-je
Un vêtement
Un vêtement de soie chatoyante,
Pour que tous mes plis
Enveloppent ton corps,
Absorbent ton corps,
Soutiennent et cachent ton corps,
O ma ténébreuse!
Que ne suis-je
Une flamme,
Une flamme unique, vive et bondissante,
Pour anéantir ton corps
O, ma ténébreuse!
(Langston Hughes)
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Posted in poésie | Tagué: (Langston Hughes), anéantir, bondissante, brise, cacher, chant, corps, diamant, envelopper, flamme, jeune fille, joyau, noire, pli, soie, soutenir, ténébreuse, unique, vêtement, vive | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 mars 2020

Durga Stotra
Mère Durga ! Chevalière au lion, donneuse de tous les pouvoirs, Mère,
bien-aimée de Shiva! Nous, la jeunesse du Bengale, nés de ta Puissance,
sommes réunis dans ton temple pour t’adresser notre prière.
Écoute, ô Mère ! Descends sur notre terre du Bengale ! Manifeste-toi !
Mère Durga! D’âge en âge, naissance après naissance, nous venons ici-bas
dans un corps humain, accomplissons ton oeuvre et regagnons le foyer de Ta Félicité.
Cette fois encore, en cette naissance, nous voici, consacrés à ton oeuvre.
Écoute, ô Mère ! Descends sur notre terre du Bengale ! Sois avec nous, notre Sauveuse !
Mère Durga! Chevalière au lion, trident en main, ton corps de beauté
couvert d’une armure, Mère, donneuse de victoire ! L’Inde attend ta venue,
impatiente de te voir sous ta forme de Grâce et de Bonté. Écoute, ô Mère !
Descends sur notre terre du Bengale ! Manifeste-toi !
Mère Durga! Donneuse de force, d’amour, de connaissance !
Toi qui dans l’essence de ta nature es la Shakti-de-Puissance ! Ô Redoutable,
au double visage de Douceur et de Violence ! Dans la bataille de la vie,
dans la bataille de l’Inde, c’est toi qui nous as envoyés comme tes guerriers.
Ô Mère, accorde à nos coeurs et nos esprits l’énergie du Titan,
l’audace et la hardiesse du Titan dans toutes nos actions. Accorde, ô Mère,
à notre coeur et notre intelligence la force de caractère et la connaissance d’un dieu !
Mère Durga ! Le peuple de l’Inde, noble entre tous, était englouti dans d’épaisses
ténèbres. Mais voici que peu à peu, ô Mère, tu te lèves à l’extrême horizon
et l’Aurore resplendit dans le rougeoiement de ton corps-de-ciel qui dissipe l’obscurité.
Que l’immense lumière se répande, ô Mère, et disperse les ténèbres !
Mère Durga ! Parée de profonde verdure, ornée de la Toute-Beauté, toi qui maintiens,
toi en qui reposent la connaissance, l’amour et la force, c’est sur la terre du Bengale
que tu t’incarnes aujourd’hui; cachée jusqu’ à présent, repliée sur elle-même,
elle concentrait ses énergies. Mais l’âge est venu, le jour est venu et déjà
elle se redresse, notre Mère du Bengale, portant l’Inde entière sur ses épaules.
Viens, ô Mère ! Manifeste-toi !
Mère Durga! Nous, tes enfants, que par ta grâce, sous ton empire,
nous puissions accomplir la grande oeuvre, le grand idéal. Anéantis en nous
la petitesse, anéantis l’égoïsme, anéantis la peur !
Mère Durga! Toi qui revêts le visage de Kâlî, portant à ton cou une guirlande de crânes,
vêtue d’espace, brandissant l’épée, ô Déesse, triomphatrice de l’Asura!
De ton rugissement féroce et impitoyable, fais périr les passions-ennemies de l’âme,
qu’il n’en reste plus une seule vivante au fond de nous.
Que nous devenions purs et sans souillure. Telle est notre prière, ô Mère !
Manifeste-toi!
Mère Durga! L’Inde moribonde est abîmée dans l’égoïsme, la peur, la petitesse.
Rends-nous grands et dignes des plus hautes tentatives, rends-nous magnanimes
et sincères dans notre volonté inflexible d’atteindre la Vérité.
Chasse tout misérable désir, toute impuissance, toute paresse,
que plus jamais nous ne soyons paralysés par la peur !
Mère Durga! Shakti-du-Yoga! Que ton pouvoir immense s’étende partout !
Nous sommes tes enfants bien-aimés. Fais largement briller parmi nous
l’enseignement perdu, la fermeté, la puissance de la pensée,
la dévotion et la foi, l’austérité et la chasteté, la connaissance de la Vérité,
et à travers nous répands-les sur le monde. Pour aider et secourir l’humanité,
toi, Durga, annihilatrice de toute adversité,
ô Mère-du-monde ! Manifeste-toi !
Durga Mère ! Extermine en nous les vices-ennemis, puis extirpe au-dehors
tous les dangers, tous les obstacles ! Que plein de force, valeureux et noble,
le peuple de l’Inde vive à jamais dans ses forêts sacrées et dans ses champs fertiles,
au pied de ses montagnes amies du ciel, le long des rives de ses fleuves
aux eaux saintes et purifiantes. Peuple suprême par son amour et son unité,
sa vigueur et sa droiture, son art et sa littérature, son héroïsme et sa connaissance !
Telle est notre prière aux pieds de la Mère ! Manifeste-toi !
Mère Durga ! Que ta Force, la Force du Yoga, inonde et emplisse notre corps !
Nous deviendrons tes instruments, ton épée qui abat le mal, ta lampe qui dissipe
l’ignorance. Exauce cette aspiration de la jeunesse du Bengale. Toi, notre Souveraine,
guide-nous ; toi qui détruis le mal et brandis ferme l’épée ;
toi, lumière resplendissante de la connaissance, tiens haut la lampe !
Manifeste-toi !
Mère Durga! Quand nous te posséderons, nous ne déferons plus tes liens :
nous t’attacherons à nous avec la triple corde de la foi, de la dévotion et de l’amour.
Viens, Mère ! Manifeste-toi dans notre esprit, notre vie, notre corps !
Viens, révélatrice de la Voie des Héros ! Plus jamais nous ne te rejetterons !
Que notre vie entière devienne une adoration sans fin de Durga!
Que toutes nos actions soient pour toujours sacrées, pleines d’amour et d’énergie,
vouées au service de la Mère ! Telle est notre prière, ô Mère !
Descends sur notre terre du Bengale ! Manifeste-toi !
(Sri Aurobindo)
Recueil: Poésie
Traduction: Français Cristof Alward-Pitoëff
Editions: Sri Aurobindo Ashram Trust
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Posted in poésie | Tagué: (Sri Aurobindo), accomplir, accorder, action, adoration, adresser, adversité, aider, amour, anéantir, armure, atteindre, attendre, audace, aujourd'hui, aurore, austérité, âge, âme, écouter, égoïsme, énergie, épais, épaule, épée, bataille, beauté, bien-aimé, bonté, cacher, caractère, chasteté, chevalier, ciel, coeur, concentrer, connaissance, consacrer, corde, corps, couvrir, crâne, défaire, désir, détruire, dévotion, descendre, Dieu, disperser, dissiper, donneur, douceur, Durga, empire, engloutir, ennemi, envoyer, esprit, essence, exaucer, extrême, félicité, foi, force, forme, foyer, grâce, guerrier, guirlande, hardiesse, héroïsme, horizon, humain, humanité, ici-bas, idéal, ignorance, immense, impatient, impitoyable, impuissance, incarner, Inde, inonder, instrument, intelligence, jeunesse, lampe, lion, lumière, main, mal, mère, misérable, naître, naissance, nature, noble, obscurité, oeuvre, orné, paralyser, parer, paresse, passion, petitesse, peuple, peur, posséder, pouvoir, prière, profond, puissance, réunir, révélateur, redoutable, regagner, replier, reposer, resplendir, rougeoiement, rugissement, sacré, sauveur, se lever, se manifester, se répandre, se redresser, secourir, service, ténèbres, temple, terre, trident, triomphateur, vérité, venir, venue, verdure, victoire, vie, violence, visage, vouer, yoga | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 avril 2019

Illustration
LA MORT
Si tu n’étais faite que de vide, ô Mort,
En un clin d’oeil l’univers serait anéanti.
Tu incarnes la Plénitude, sur ton sein et ton giron
Tel un enfant le monde est éternellement bercé.
(Rabindranath Tagore)
Recueil: Tantôt dièse tantôt bémol
Traduction: Prithwindra Mukherjee
Editions: La Différence
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Rabindranath Tagore), anéantir, éternellement, bercer, clin d'oeil, enfant, giron, incarner, monde, mort, plénitude, sein, univers, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mai 2018

ENTRETIEN DU FEU
Le feu inspire et respire le monde
s’y consume et irradie
la contraignante liberté des astres
énigme programmée des hommes
pour anéantir purifier allier forger
Chaque homme prend racine
dans son feu intérieur
il peut en être consumé
sans le moindre élixir
capable de l’éteindre
jusqu’à l’instant où soufflera la mort
Immortel le feu qui tourmente le magma
parfois explose et ruine le sol des hommes
et la terre ressasse son tournoiement
dans un immuable rituel de derviche
(Jean-Claude Xuereb)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Claude Xuereb), allier, anéantir, astre, élixir, énigme, éteindre, contraindre, derviche, entretien, exploser, feu, forger, immortel, inspirer, irradier, liberté, mort, purifier, racine, respirer, ressasser, rituel, se consumer, souffler, tournoiement | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 mai 2018

Je ne foule pas la corolle de merveilles du monde
et je ne tue pas
avec ma raison les mystères rencontrés
en chemin
dans les fleurs, les yeux, sur les lèvres ou les tombes.
D’autres avec leur lumière
anéantissent le charme caché dans l’insondable
obscurité des profondeurs,
mais moi,
avec ma clarté moi je fais croître l’inconnaissable
et comme la lune avec ses blancs rayons
loin d’amoindrir ajoute en tremblant
à l’envoûtement nocturne,
j’apporte moi aussi à l’horizon ténébreux
de vastes frémissement de mystère sacré,
et tout ce qui est incompris
se transforme en énigmes plus grandes encore
sous mon regard —
car mon amour englobe
les fleurs et les yeux, les lèvres et les tombes.
(Lucian Blaga)
Découvert ici: schabrieres
Illustration: Adrian Chesterman
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Lucian Blaga), amour, anéantir, caché, charmé, chemin, corolle, englober, envoûtement, fleur, fouler, frémissement, horizon, incompris, inconnaissable, lèvres, lune, merveille, mystère, obscurité, profondeur, tombe, tuer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018

EFFIGIES
1.
Routes d’eucalyptus : ce qui reste du ciel pâle
frémissant dans ma gorge. A travers le ballast
le bourdonnement de l’été
les herbes folles ce silence
ton pas même.
2.
Innombrables rendez-vous de la lumière.
Et chaque chose perdue — mémoire
de ce qui n’a jamais été. Les collines. Les impossibles
collines
perdues dans l’éclat de la mémoire.
du fil de fer barbelé.
3.
Comme si tout cela était
encore à naître. Survivant dans l’oeil,
là où l’oeil s’ouvre aujourd’hui sur le bruit
de la chaleur : une guêpe, un chardon suspendu aux griffes
4.
Toi qui demeures. Et toi
qui n’es pas là. Parole d’extrême nord, dispersée
dans les heures blêmes du monde sans image —
comme une simple parole
que le vent lance et anéantit.
5.
Albe. La lumière immense, alluviale. Le carillon
de nuages à l’aube. Et les bateaux
amarrés dans le brouillard du môle
sont invisibles. Et s’ils sont là
ils sont invisibles.
(Paul Auster)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Auster), amarre, anéantir, aube, éclat, été, barbelé, blême, bourdonnement, brouillard, carillon, ciel, colline, dispersée, effigie, eucalyptus, extrême, fil de fer, frémissant, gorge, herbe, impossible, invisible, lumière, mémoire, môle, naître, nuage, oeil, perdue, rendez-vous, route, s'ouvrir, silence, survivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 mars 2018

Illustration: Isabelle Zimmermann
L’INTERDICTION
Garde-toi de m’aimer,
Ou ma défense, au moins, songe à te rappeler!
Non que je me paierais de ma folle dépense
De salive et de sang sur tes pleurs et soupirs
En te rendant les coups dont tu me sus férir.
Mais, comme un tel Bonheur passe notre existence,
De peur que ton amour par ma mort soit frustré
Si tu m’aimes un jour, garde-toi de m’aimer.
Garde de me haïr,
Ou bien de ce succès de trop t’enorgueillir
Non point qu’en répondant par ma haine à la tienne
Je voudrais de mes torts m’instituer vengeur;
Mais tu t’aliénerais le style du vainqueur
Si je devais, vaincu, succomber à ta haine.
Donc, pour que mon néant ne te vienne amoindrir
Si tu me hais un jour, garde de me haïr.
Joins la haine à l’amour :
Ces extrêmes, ainsi, s’annuleront toujours.
Aime-moi, que je souffre une mort allégée;
Hais-moi, car ton amour pour moi serait trop grand;
Ou qu’ils me laissent vivre en s’entre-déchirant :
Je vivrai ton Théâtre, et non pas ton Trophée.
Pour ne m’anéantir avec eux même jour.
Pour ma vie épargner, joins la haine à l’amour.
***
THE PROHIBITION
Take heed of loving mee,
At least remember, I forbade it thee;
Not that I shall repaire my’unthrífty vast
Of Breath and Blood, upon thy sighes, and tearer,
By being to thee then what to me thou wart;
But, so great Joy, our life at once outweares,
Then, least thy love, by my death, frustrate bee,
If thou love mee, take heed of loving mee.
Take heed of hating mee,
Or too much triumph in the Victorie.
Not that I shall be mine owne officer,
And hate with hate againe retaliate;
But thou wilt lose the stile of conquerour,
If I, thy conquest, perish by thy hate.
Then, least my being nothing lessen thee,
If thou hate mee, take heed of hating mee.
Yet, love and hate mee too,
So, these extremes shall neithers office doe;
Love mee, that I may die the gentler way;
Hate mee, because thy love’is too great for mee;
Or let these two, themselves, not me decay;
So shall I, live, thy Stage, not triumph bee;
Lest thou thy love and hate and mee undoe,
To let mee live, O love and hate mee too.
(John Donne)
Recueil: Poèmes
Traduction: J.Fuzier et Y. Denis
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (John Donne), aimer, aliéner, alléger, amoindrir, amour, anéantir, épargner, bonheur, coup, dépenser, existence, extrême, frustrer, haïr, haine, interdiction, joindre, laisser, mort, néant, peur, pleur, répondre, s'annuler, s'enorgueillir, s'entre-déchirer, salive, sang, se garder, soupir, succès, succomber, théâtre, tort, vainqueur, vengeur, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 février 2018

les rivages
plus monstrueux
les uns
que les autres
refusent
l’empreinte de mes pas
les marées
anéantissent ces
châteaux
que je n’ai d’autre
moyen de construire
qu’en sable auquel
je n’ai moyen de
m’accrocher
qu’en rêve
sur un radeau
brisé
qu’emporte
incessant
le ressac
vague
après vague
en froids
rappels
du temps
révolu.
***
each shore
more
monstrous
than the next
rejects my
footprints
the tides crush
down those
castles
I find no other
way to build
no other ways
to cling to
sand
but dream
on a broken
raft
carried along
by the
never-ending
waves
each one
a cold
reminder
of what
has been.
(June Shenfield)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
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Posted in poésie | Tagué: (June Shenfield), anéantir, brise, château, construire, emporter, empreinte, froid, incessant, marée, monstrueux, moyen, pas, radeau, rappel, révolu, rêve, refuser, ressac, rivage, s'accrocher, sable, temps, vague | Leave a Comment »