
BASALTE
Scorie du soleil noir, hôte
des antichambres et des portiques des volcans,
tu es ma mémoire de terril, toi,
convive au muet banquet des laves
tenant à pleines mains la coupe de la nuit.
(Jacques Lacarrière)
Posted by arbrealettres sur 23 août 2018
BASALTE
Scorie du soleil noir, hôte
des antichambres et des portiques des volcans,
tu es ma mémoire de terril, toi,
convive au muet banquet des laves
tenant à pleines mains la coupe de la nuit.
(Jacques Lacarrière)
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Posted by arbrealettres sur 6 mai 2018
Le soleil s’assied tel un prince
dans l’antichambre de l’horizon
Les amis accourent en groupes –
araignées oiseaux princes des papillons
abeilles cigales et lézards –
hôtes d’un seul désir
sans aucune hiérarchie
entre l’un et l’autre
Le soleil monte dans son chariot
et leur abandonne le pouvoir
(Adonis)
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Posted by arbrealettres sur 2 mars 2017
LES ARAIGNEES
Dans les maisons où les enfants meurent
Il entre de très vieilles personnes.
Elles s’asseyent dans l’antichambre
Leur canne entre leurs genoux noirs.
Elle écoutent, hochent la tête.
Toutes les fois que l’enfant tousse
Leurs mains s’agrippent à leurs coeurs
Et font des grandes araignées jaunes
Et la toux se déchire au coin des meubles
En s’élevant, molle comme un papillon pâle
Et se heurte au plafond pesant.
Elles ont de vagues sourires
Et la toux de l’enfant s’arrête
Et les grandes araignées jaunes
Se reposent, en tremblant,
Sur les poignées de buis poli
Des cannes, entre les genoux durs.
Et puis, lorsque l’enfant est mort
Elles se lèvent, et vont ailleurs…
(Boris Vian)
Posted in poésie | Tagué: (Boris Vian), antichambre, araignées, écouter, buis, canne, coeur, enfant, hocher, maison, mort, mourir, papillon, personne, pesant, plafond, s'agripper, s'asseoir, se lever, se reposer, sourire, tousser, toux, trembler | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 31 mars 2016
Je me voyais dans la vaste antichambre d’un château devant une porte fermée.
J’ai ouvert la porte et j’ai constaté qu’elle donnait sur un escalier en colimaçon.
Lorsque je suis arrivée en haut de l’escalier, j’ai trouvé une autre antichambre et une autre porte fermée.
J’ai ouvert la porte et j’ai trouvé un autre escalier.
Cela a duré pendant un certain temps, alors que j’ouvrais des portes successives et montais des escaliers successifs.
Finalement, je me suis retrouvée dans une antichambre face à ce que je sentais intuitivement être la dernière porte.
Pour une raison ou pour une autre, je savais que derrière cette porte se trouvait la salle du Trône de Dieu.
Tremblante d’anticipation, j’ouvris toute grande cette dernière porte et j’entrai dans la salle du Trône.
A l’intérieur se trouvait un grand trône, mais je vis qu’il était vide !
Je me suis rendu compte que cela signifiait que Dieu ne se trouve pas
au sommet d’une série de montées, toujours plus haut, vers le plus haut point de commandement au-dessus de tout le reste.
La salle du Trône au sommet de la tour du château est vide.
Dieu n’est pas là.
Alors, où est Dieu?
Mon intuition me disait : « Cherche Dieu, non en haut, mais en bas.
Non dans les salles du trône du pouvoir et de la domination,
mais à l’intérieur et au travers de ce qui nourrit la vie quotidienne.
(Rosemary Radford Ruether)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Rosemary Radford Ruether), antichambre, bas, château, chercher, Dieu, escalier, haut, intérieur, monter, nourrir, ouvrir, porte, pouvoir, quotidien, sommet, trône, vide | Leave a Comment »