
J’aime,
je sens le tremblement
des arbres.
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Antonio Ramos Rosa), aimer, arbre, sentir, tremblement | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mai 2018

J’attends.
Peut-être ne puis-je plus attendre.
Peut-être que savoir ne plus attendre
est la perfection même.
Je conserve ma passivité,
je veux la conserver dans l’acte même d’écrire.
Je veux être apte à le recevoir,
dans un état d’esprit de patience, de modestie, de subtilité,
de tendresse aussi…
(António Ramos Rosa)
Illustration: Benoit Colsenet
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in méditations | Tagué: (Antonio Ramos Rosa), attendre, modestie, passivité, patience, perfection, recevoir, subtilité, tendresse | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 février 2017
Quelqu’un m’attend,
quelqu’un qui a soif et qui appelle.
Qui appelle en silence.
Il ne dit aucun secret,
mais c’est tout comme s’il m’en avait dit un :
écris.
Cet être fragile, impossible,
m’inspire une sorte de compassion
et de tendresse intense.
C’est lui qui m’appelle dans son inexpugnable silence,
mais ne serai-je pas moi-même celui qui fait appel à moi en son nom ?
J’écris, certes, mais la modestie avec laquelle j’écris est désormais souveraine.
Il y a une discrétion fondamentale en tout ce que j’ai à dire.
Ma voix devra être des plus ténues, des plus délicates,
fidèle à ce « presque rien » qui est la partie de moi-même
inaliénable et irréductible.
(António Ramos Rosa)
Illustration: Viviane-Josée Restieau
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Antonio Ramos Rosa), appeler, attendre, écrire, compassion, délicate, fragile, inaliénable, irréductible, modestie, rien, secret, silence, soif, ténue, tendresse, voix | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 30 août 2016

OUVRIR UN ESPACE
Les nuages, inconstruits, engendrés
dans la quiétude, non pas idées mais formes
qui respirent, cheminent et presque parlent,
sont le flux d’un commencement sans fin
et de tout ce qui va naître, dans sa plus vive imminence.
Ainsi un dieu pourrait créer l’espace pur
dans le souffle du désir,
avançant comme une barque dans le silence.
Ainsi, non pour construire, mais pour ouvrir,
à travers l’ombre et la cendre
et par-delà les mots, les portes indécises
et pour que brillent les signes et les figures indéchiffrables.
(António Ramos Rosa)
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Antonio Ramos Rosa), barque, briller, cendre, construire, désir, Dieu, engendrer, espace, figure, flux, imminence, indéchiffrable, indécise, mort, naître, nuage, ombre, ouvrir, porte, quiétude, signe, silence, souffle | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 30 août 2016

PAR-DELÀ LE FEU
Elle ne fait que murmurer ou se taire, enlacée
aux branches de l’absence. Parfois dans la forme d’un nuage
elle vogue dans l’espace et on dirait que la tranquillité
sourit. L’ombre décroît, l’être s’attache
au lieu, la demeure s’incline.
En une seule phrase le désir vibre et se libère.
Le regard et le temps coïncident dans le vide des signes.
Il y a une flamme par-delà le feu, dans le cercle
où vacille l’informulé. Blanche ballerine.
(António Ramos Rosa)
Illustration: Cristina Mavaracchio
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Antonio Ramos Rosa), absence, ballerine, blanche, cercle, désir, enlacée, feu, flamme, murmurer, nuage, ombre, s'attacher, se taire, signe, tranquillité, vaciller, vibrer, vide, voguer | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 30 août 2016

L’IMAGE VAGABONDE
En quelle bouche boit la lumière, en quel lieu brille
le monde ? Il n’y a pas de portes dérobées
et le rêve est autant dehors que dedans, une image
évanescente qui laisse une ligne fine
sur la peau du temps. Comme si j’entendais
un arc très blanc tendu sur un feuillage rougeoyant.
Aimer cette lumière d’herbes, cette ombre de la terre ?
Mon doigt effleure une tige sous des cendres,
et ce n’est pas un oeil qui roule au centre d’un cratère,
mais le sang d’un bois, un incendie vagabond
de mots et de cris parmi les étoiles du vent.
(António Ramos Rosa)
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Antonio Ramos Rosa), arc, étoile, évanescente, boire, bouche, briller, cendre, cratère, cri, doigt, feuillage, image, incendie, lumière, ombre, peau, porte, rêve, sang, temps, vagabond, vagabonde, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 août 2016

LE MÊME ARC
Je dirais que je ne vois rien et que je ne sais pas.
Quelque chose est en suspens. L’heure en repos.
Je veux être vivant comme une blessure, comme un signe,
pas davantage que la rumeur d’une chose nue.
En ce moment rien n’est confus ni opaque.
Les labyrinthes sont tremblants, transparents.
On dirait que je traverse un jardin et que la vie entière
repose parmi les forces de la cendre
et l’éclat des flammes. Et je m’endors
en sentant la beauté et le temps, le même arc de lumière.
(António Ramos Rosa)
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Antonio Ramos Rosa), arc, éclat, beauté, blessure, cendre, confus, flamme, force, jardin, labyrinthe, lumière, opaque, rumeur, s'endormir, signe, temps, transparent, tremblant, vivant, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 août 2016

LA RESPIRATION DE LA MER
Errantes les paroles, les fenêtres,
respiration à fleur de mer au creux de l’arche,
épaule immense et légère, l’espace entier
comme un seul corps où commence le vent.
(António Ramos Rosa)
Illustration: Edvard Munch
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Antonio Ramos Rosa), arche, épaule, corps, errante, espace, fenêtre, immense, légère, mer, parole, respiration, vent | Leave a Comment »