Posts Tagged ‘apercevoir’
Posted by arbrealettres sur 11 février 2023

Au marché de Maejima
nulle part on n’aperçoit
trace des vagues :
toutes à Fujieda
en rameaux fleuris sont changées
***
Mahejima no
Ichi ni ha nami no
ato mo nashi mina
Hudjieda no hana
ni kahetsutsu
(Anonyme)
Recueil: En longeant la mer de Kyôto à Kamakura
Traduction: Le groupe Koten
Editions: Le bruit du Temps
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Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2023

Odorantes fleurs de châtaignier.
J’aimerais apercevoir du ciel bleu
entre les branches.
***

(Nanako Washitani)
Recueil: Haïjins japonais
Traduction: Dominique Chipot & Makoto Kemmoku
Editions: Points
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Posted by arbrealettres sur 29 janvier 2023

Illustration: Catherine Fichaux
Le hérisson
Quand s’étire et déroule
Son corps en paillasson,
Qu’il n’est plus en boule,
Tout hirsute et brouillon,
On aperçoit son nez pointu,
Ses petites pattes griffues,
Ses yeux noirs tout ronds
Brillants comme des boutons.
Qu’il est mignon
Le hérisson !
(Corinne Albaut)
Recueil: Comptines des secrets de la Forêt
Traduction:
Editions: Actes Sud Junior
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Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
En conversant avec moi-même
La Grande Voie — si simple soit-elle
Bien peu aperçoivent ses secrets.
Suis le murmure de ses souhaits,
Ils te garderont à la cime du juste.
Toujours le long du réel,
Qui pourrait être encore dans l’erreur ?
Imbroglios et liens du monde,
Mauvais tours et brumes complotantes,
Tout ce lot médiocre des cent soucis
Qu’est-ce que cela ?
Sais-tu garder l’inébranlable
Au coeur caché qui repose ?
Dépose tes malheurs dans le ciel ;
Enfouis tes tourments dans la terre.
Fais fi des Cinq Classiques, débarrasse-t’en !
Et mets un point final aux vers réglementés.
Et tous ces débats de penseurs embrouillés,
Mets-les au feu désormais.
Élève tes ambitions aux collines et à l’Ouest sauvage,
Laisse ton esprit vagabond à l’est des mers.
Chevauche le souffle comme ta seule monture,
Navigue sur le courant de la Haute Pureté,
Réponds à l’appel, élégant et allègre !
(Zhongzhang Tong)
(179-220)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2022

Vers le milieu l’après-midi, un silence s’est fait partout dans le pré.
Le ciel soudain a pâli comme quelqu’un qui on vient d’annoncer une mort.
Il n’y avait plus rien. Et puis tout s’est rallumé.
C’est quelque chose qui arrive très souvent,
vers le milieu de l’après-midi.
On ne le remarque guère.
Il faut être prisonnier ou malade,
ou assis devant une table, en train d’écrire, pour s’en apercevoir :
l’étoffe du jour est trouée.
Par les trous on voit le diable
— ou, si vous préférez ce mot plus
calme : le néant.
Il y a un instant où le monde est laissé seul.
Abandonné.
C’est comme si Dieu retenait son souffle.
Un intervalle de néant entre deux domaines de la lumière
(Christian Bobin)
Recueil: La grande vie
Traduction:
Editions: Folio
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Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2022

La forme de ma pensée
Cette chambre est fermée de tous côtés.
Cependant, un éclair l’a traversée.
Il me semble du moins en avoir aperçu un.
Ou est-ce la merveilleuse réalité
que nous percevons de l’endroit où nous sommes ?
Cet éclair, est-il désormais
ailleurs, hors d’ici ?
Est-ce chose possible ?
Il n’y a en ce lieu aucun passage.
Et les vitres des fenêtres sont couvertes d’épais rideaux.
Cela ne fut-il qu’une intime illusion?
Cet éclair, n’est-il passé qu’en moi?
Ce malentendu entre dedans et dehors
m’a fait entendre un grondement violent.
Pendant qu’en ce vide obscur
la respiration est à peine sensible,
un silence imperturbable demeure
couché et endormi à mes pieds sur lui : un couvre-pied.
Ce frémissement, qui a parcouru coins et recoins de ce lieu,
a provoqué dans les forêts environnantes un cri de douleur soudain,
audible jusqu’à cette chambre si bien fermée,
cri apparu pour s’éteindre aussitôt, sans disparaître pour autant.
Les rayons, qui pénétrèrent et lacérèrent cet instant fragile,
se sont enfuis et s’enfuient encore,
vers le haut et le bas, le nord, le sud.
S’agit-il du vaste ciel où je me tiens assis maintenant?
Quelle étrange vision pour mes yeux clos !
Mon siège tourne, et en tournant
m’entraîne dans une orbite circulaire,
planète au mouvement semblable
à des milliers d’autres en cet espace infini.
Est-ce donc ainsi la forme de ma pensée,
ainsi ce monde :
un royaume céleste dans la chambre ?
***

(Lokenath Bhattacharya)
Traduction de l’auteur et de Marc Blanchet
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2022

Illustration
De la tombe des enfants
j’aperçois les jeux
du jardin d’enfant
(Atsuyuki Matsuo)
Recueil: L’insurrection poétique Manifeste pour vivre ici
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 4 août 2022

Les galets
Les galets écoutent la mer
qui leur raconte des légendes.
Le temps passe sur eux,
enracinés à même le sable;
ils imaginent peut-être
ce qu’ils aperçoivent au loin
et qu’ils ne connaîtront jamais.
Les galets demeurent sans bruit,
veillant sur les étoiles,
sur le sommeil du monde
qui se ferme dans la nuit.
(Max Alhau)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in poésie | Tagué: (Max Alhau), apercevoir, écouter, étoile, bruit, connaître, enraciné, galet, imaginer, légende, mer, monde, nuit, passer, raconter, sable, se fermer, sommeil, veiller | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022

POUR UNE FOIS QUELQUE CHOSE
Certains me raillent : chaque fois que je regarde
Au fond d’un puits, je suis toujours à contre-jour
Et ne vois pas plus loin dedans que la surface,
Qui me renvoie une image resplendissante
De moi-même en jeune dieu sur un ciel d’été,
Nimbé de fougères et de nuages blancs.
Un jour pourtant, le menton sur une margelle,
J’ai aperçu, je crois, au-delà de l’image,
A travers l’image, quelque chose de blanc
Et de vague, venu des grandes profondeurs —
Et puis j’ai soudain perdu de vue cette chose.
De l’eau rageusement vint brouiller l’eau trop claire.
Une goutte tomba d’une fougère — et pfutt
Une ride agita ce qui était au fond,
Le brouilla, l’effaça. Qu’était cette blancheur ?
Vérité ou quartz ? Pour une fois quelque chose.
***
Others taunt me with having knelt at well-curbs
Always wrong to the light, so never seeing
Deeper down in the well than where the water
Gives me back in a shining surface picture
Me myself in the summer heaven godlike
Looking out of a wreath of fern and cloud puffs.
Once, when trying with chin against a well-curb,
I discerned, as I thought, beyond the picture,
Through the picture, a something white, uncertain,
Something more of the depths—and then I lost it.
Water came to rebuke the too clear water.
One drop fell from a fern, and lo, a ripple
Shook whatever it was lay there at bottom,
Blurred it, blotted it out. What was that whiteness?
Truth? A pebble of quartz? For once, then, something.
(Robert Frost)
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Frost), apercevoir, à contre-jour, blancheur, brouiller, ciel, claire, eau, fougère, fougères, goutte, image, profondeur, puits, quartz, railler, regarder, resplendissante, ride, surface, vérité, voir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 21 juin 2022

Dans une des régions
les plus raréfiées de l’esprit
où je campais au pied de la lettre
à une altitude de nul pied
plane un petit nombre
d’idées très particulières
qu’il eût été dommage de ne pas saisir
au vol de mes distractions
… Je faillis ne pas les apercevoir
tant elles étaient creuses au milieu
d’oublis et de vertiges sans nom
(Ghérasim Luca)
Découvert ici: https://purrien.wordpress.com/
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Gherasim Luca), altitude, apercevoir, camper, creux, dommage, esprit, idée, oubli, planer, région, réréfié, saisir, vertige | Leave a Comment »