Posts Tagged ‘araignée’
Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2023

Illustration
Lis-les
Feuillets d’un mort
C’est ma chambre,
l’oubli s’y est rouillé et le mutisme a vieilli !
Entre avec les bougies !
Elle est de ténèbres avec un repaire creusé à l’entrée.
Avance doucement,
la poussière et l’araignée pourraient prendre peur.
Auprès de ma coupe brisée
il y a une liasse de feuillets
et entre leurs deux couvertures une vie en éclats.
Apporte-les…
ta jeunesse passée s’y trouve
et la beauté à laquelle tu t’étais astreinte.
Lis-les…
ne me voile pas l’éternité,
publie-les…
ne me laisse pas mourir.
***

(Umar Abu Rishah)
Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Umar Abu Rishah), apporter, araignée, astreindre, avancer, éclat, beauté, bougie, briser, chambre, coupe, couverture, creuser, doucement, entrée, entrer, feuillet, jeunesse, liasse, lire, mort, mutisme, oubli, peur, poussière, prendre, repaire, rouiller, se trouver, ténèbres, vie, vieillir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 décembre 2022

Le Retour des rivières
Toutes les rivières se jettent dans la mer ;
pourtant la mer n’est pas pleine ;
vers l’endroit d’où viennent les rivières,
là-bas elles retournent encore.
Il pleut aujourd’hui
dans les montagnes.
C’est une pluie verte et chaude
avec de l’amour
dans ses poches
car le printemps est là,
et ne rêve pas
de mort.
Des oiseaux tombe la musique
comme des horloges tic-taquent la houle
dans un pays
où les enfants aiment les araignées,
et les laissent dormir
dans leurs cheveux.
Une pluie lente grésille sur la rivière
comme une poêlée de fleurs frites,
et avec chaque goutte de pluie
l’océan
recommence.
***
The Return of the Rivers
All the rivers run into the sea;
yet the sea is not full;
unto the place from whence the rivers come,
thither they return again.
It is raining today
in the mountains.
It is a warm green rain
with love
in its pockets
for spring is here,
and does not dream
of death.
Birds happen music
like clocks ticking heaves
in a land
where children love spiders,
and let them sleep
in their hair.
A slow rain sizzles
on the river
like a pan
full of frying flowers,
and with each drop
of rain
the ocean
begins again.
(Richard Brautigan)
Recueil: C’est tout ce que j’ai à déclarer Oeuvres poétiques complètes
Traduction: Thierry Beauchamp, Frédéric Lasaygues et Nicolas Richard
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Richard Brautigan), aimer, amour, araignée, aujourd'hui, chaud, cheveux, dormir, endroit, enfant, fleur, frite, goutte, grésiller, horloge, houle, laisser, là-bas, lent, mer, montagne, mort, musique, océan, oiseau, pays, plein, pleuvoir, pluie, poêlée, poche, printemps, rêver, recommencer, retour, retourner, rivière, se jeter, tic-raquer, tomber, venir, vert | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2022

J’ai souri
A l’araignée,
Ca ne lui a rien dit
Probablement.
(Guillevic)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 25 décembre 2022

HORS DE MOI
Les coeurs sont à laver
Les plaies sont enlevées
L’étoile d’araignée brille dans la serrure
Il ne reste déjà qu’une ombre
Sur le mur
Et le peu de chaleur que tu m’avais laissée
Qu’importe
On vit sans peine
Une main qui rôdait va souffler sur la plaine
Un pli noir se détend
Et la roue du soleil fait chavirer le temps
Le ciel prend l’air
Me reconnaîtras-tu
Ma peau est à l’envers
(René Guy Cadou)
Recueil: René Guy Cadou Poésie la vie entière oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (René Guy Cadou), araignée, à l'envers, étoile, briller, chaleur, chavirer, ciel, coeur, enlever, hors, laisser, main, moi, mur, noir, ombre, peau, peine, plaie, plaine, pli, rôder, reconnaître, rester, roue, se détendre, serrure, soleil, souffler, temps, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2022

Cent fois que je vais à la poste
Pour aller chercher ta lettre.
À présent la nuit je ne dors plus,
je ne vis plus le jour.
Je crois, je crois à tous les signes,
Aux songes comme aux araignées,
Je crois aux skis, je crois en été
Aux barques étroites qui filent.
Je crois au vrombissement des automobiles,
À leurs orageux diesels,
Aux colombes messagères,
Aux mâts des navires.
Je crois aux sifflets des vapeurs,
Je crois aux trains,
Même à l’été
Je crois parfois.
Je crois dans les traîneaux à rennes,
Dans la boussole du voyageur
Près de ses cartes engivrées
Et dans la désolation de l’heure.
Dans les vaillantes kibitkas
Et dans les chiens d’attelage,
Aux escargots et leur sang-froid,
À l’indolence des tortues.
Je crois comme par enchantement,
Au sang qui se glace,
Je crois aussi à la patience
Et à ton amour.
(Kibitka : traîneau couvert)
(Varlam Chalamov)
Recueil: Cahiers de La Kolyma
Traduction: du russe par Christian Mouze
Editions: Maurice Nadeau
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Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2022

Quand elle tisse sa toile l’araignée
éprouve-t-elle du plaisir souffre-t-elle
si elle pense à quoi pense-t-elle lui arrive-t-il
de s’ennuyer a-t-elle parfois des repentirs
(Hamid Tibouchi)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 7 octobre 2022

Comme dans un tableau
Aube glace à l’abricot
les cauchemars déplient
leur mâchoires endolories
dans des gestes d’oiseaux
existe
ue ombre
pour chaque chose
les araignées y cachent
des cathédrales tendres
et les hérissons
des secrets
(Thomas Vineau)
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Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2022

la lumière a des trous de mémoire
de l’amour que la mort aimait
il reste au mur la trace d’un portrait
aux angles de la nuit les araignées du rêve
(Daniel Boulanger)
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Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2022

Mon coeur repose au bord de la froide fontaine
(Couvre-la de tes fils
Araignée de l’oubli.)
L’eau lui disait tout bas sa douce cantilène
(Couvre-la de tes fils
Araignée de l’oubli.)
Mon coeur qui s’éveillait lui conta ses chagrins
(Araignée du silence
Voile sa confidence.)
Et l’eau en l’écoutant reflétait sa tristesse
(Araignée du silence
Voile sa confidence.)
Voici mon coeur qui glisse à la froide fontaine
(O blanches mains lointaines
Retenez l’eau légère.)
Et l’eau chantant de joie le saisit et l’entraîne
(O blanches mains lointaines
L’eau demeure déserte!)
(Federico Garcia Lorca)
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Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2022
![jaguar [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/11/jaguar-800x600.jpeg?w=875&h=547)
Le Rêve du Jaguar
Sous les noirs acajous, les lianes en fleur,
Dans l’air lourd, immobile et saturé de mouches,
Pendent, et, s’enroulant en bas parmi les souches,
Bercent le perroquet splendide et querelleur,
L’araignée au dos jaune et les singes farouches.
C’est là que le tueur de boeufs et de chevaux,
Le long des vieux troncs morts à l’écorce moussue,
Sinistre et fatigué, revient à pas égaux.
Il va, frottant ses reins musculeux qu’il bossue;
Et, du mufle béant par la soif alourdi,
Un souffle rauque et bref, d’une brusque secousse,
Trouble les grands lézards, chauds des feux de midi,
Dont la fuite étincelle à travers l’herbe rousse.
En un creux du bois sombre interdit au soleil
II s’affaisse, allongé sur quelque roche plate;
D’un large coup de langue il se lustre la patte;
Il cligne ses yeux d’or hébétés de sommeil;
Et, dans l’illusion de ses forces inertes,
Faisant mouvoir sa queue et frissonner ses flancs,
Il rave qu’au milieu des plantations vertes,
Il enfonce d’un bond ses ongles ruisselants
Dans la chair des taureaux effarés et beuglants.
(Leconte de Lisle)
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