Posts Tagged ‘archange’
Posted by arbrealettres sur 29 juin 2021
AMOUR IMMACULÉ
Je sais en une église un vitrail merveilleux
Où quelque artiste illustre, inspiré des archanges,
A peint d’une façon mystique, en robe à franges,
Le front nimbé d’un astre, une Sainte aux yeux
bleus.
Le soir, l’esprit hanté de rêves nébuleux
Et du céleste écho de récitals étranges,
Je m’en viens la prier sous les lueurs orange
De la lune qui luit entre ses blonds cheveux.
Telle sur le vitrail de mon coeur je t’ai peinte,
Ma romanesque aimée, ô pâle et blonde sainte,
Toi, la seule que j’aime et toujours aimerai;
Mais tu restes muette, impassible, et, trop fière,
Tu te plais à me voir, sombre et désespéré,
Errer dans mon amour comme en un cimetière !
(Emile Nelligan)
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Posted in poésie | Tagué: (Emile Nelligan), amour, archange, astre, écho, église, bleu, blonde, cimetière, désespéré, fière, illustre, immaculé, impassible, inspiré, luire, lune, mérveilleux, muette, mystique, nébuleux, pâle, prier, romanesque, sainte, vitrail, yeux | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 mars 2021
![Oleg Korolev sun_s_10 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/12/oleg-korolev-sun_s_10-1280x768.jpg?w=859&h=644)
DE LA FEMME AU CIEL
L’âme a des étapes profondes.
On se laisse d’abord charmer,
Puis convaincre. Ce sont deux mondes.
Comprendre est au-delà d’aimer.
Aimer, comprendre : c’est le faîte.
Le Coeur, cet oiseau du vallon,
Sur le premier degré s’arrête ;
L’Esprit vole à l’autre échelon.
A l’amant succède l’archange ;
Le baiser, puis le firmament ;
Le point d’obscurité se change
En un point de rayonnement.
Mets de l’amour sur cette terre
Dans les vains brins d’herbe flottants.
Cette herbe devient, ô mystère !
Le nid sombre au fond du printemps.
Ajoute, en écartant son voile,
De la lumière au nid béni.
Et le nid deviendra l’étoile
Dans la forêt de l’infini.
(Victor Hugo)
Illustration: Oleg Korolev
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), aimer, amour, archange, âme, étoile, baiser, charmer, ciel, coeur, comprendre, convaincre, femme, firmament, forêt, herbe, infini, mystère, nid, obscurité, oiseau, printemps, s'arrêter, voile | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 29 juin 2020

A celle qui est voilée
Tu me parles du fond d’un rêve
Comme une âme parle aux vivants.
Comme l’écume de la grève,
Ta robe flotte dans les vents.
Je suis l’algue des flots sans nombre,
Le captif du destin vainqueur ;
Je suis celui que toute l’ombre
Couvre sans éteindre son coeur.
Mon esprit ressemble à cette île,
Et mon sort à cet océan ;
Et je suis l’habitant tranquille
De la foudre et de l’ouragan.
Je suis le proscrit qui se voile,
Qui songe, et chante, loin du bruit,
Avec la chouette et l’étoile,
La sombre chanson de la nuit.
Toi, n’es-tu pas, comme moi-même,
Flambeau dans ce monde âpre et vil,
Ame, c’est-à-dire problème,
Et femme, c’est-à-dire exil ?
Sors du nuage, ombre charmante.
O fantôme, laisse-toi voir !
Sois un phare dans ma tourmente,
Sois un regard dans mon ciel noir !
Cherche-moi parmi les mouettes !
Dresse un rayon sur mon récif,
Et, dans mes profondeurs muettes,
La blancheur de l’ange pensif !
Sois l’aile qui passe et se mêle
Aux grandes vagues en courroux.
Oh, viens ! tu dois être bien belle,
Car ton chant lointain est bien doux ;
Car la nuit engendre l’aurore ;
C’est peut-être une loi des cieux
Que mon noir destin fasse éclore
Ton sourire mystérieux !
Dans ce ténébreux monde où j’erre,
Nous devons nous apercevoir,
Toi, toute faite de lumière,
Moi, tout composé de devoir !
Tu me dis de loin que tu m’aimes,
Et que, la nuit, à l’horizon,
Tu viens voir sur les grèves blêmes
Le spectre blanc de ma maison.
Là, méditant sous le grand dôme,
Près du flot sans trêve agité,
Surprise de trouver l’atome
Ressemblant à l’immensité,
Tu compares, sans me connaître,
L’onde à l’homme, l’ombre au banni,
Ma lampe étoilant ma fenêtre
A l’astre étoilant l’infini !
Parfois, comme au fond d’une tombe,
Je te sens sur mon front fatal,
Bouche de l’Inconnu d’où tombe
Le pur baiser de l’Idéal.
A ton souffle, vers Dieu poussées,
Je sens en moi, douce frayeur,
Frissonner toutes mes pensées,
Feuilles de l’arbre intérieur.
Mais tu ne veux pas qu’on te voie ;
Tu viens et tu fuis tour à tour ;
Tu ne veux pas te nommer joie,
Ayant dit : Je m’appelle amour.
Oh ! fais un pas de plus ! Viens, entre,
Si nul devoir ne le défend ;
Viens voir mon âme dans son antre,
L’esprit lion, le coeur enfant ;
Viens voir le désert où j’habite
Seul sous mon plafond effrayant ;
Sois l’ange chez le cénobite,
Sois la clarté chez le voyant.
Change en perles dans mes décombres
Toutes mes gouttes de sueur !
Viens poser sur mes oeuvres sombres
Ton doigt d’où sort une lueur !
Du bord des sinistres ravines
Du rêve et de la vision,
J’entrevois les choses divines… –
Complète l’apparition !
Viens voir le songeur qui s’enflamme
A mesure qu’il se détruit,
Et, de jour en jour, dans son âme
A plus de mort et moins de nuit !
Viens ! viens dans ma brume hagarde,
Où naît la foi, d’où l’esprit sort,
Où confusément je regarde
Les formes obscures du sort.
Tout s’éclaire aux lueurs funèbres ;
Dieu, pour le penseur attristé,
Ouvre toujours dans les ténèbres
De brusques gouffres de clarté.
Avant d’être sur cette terre,
Je sens que jadis j’ai plané ;
J’étais l’archange solitaire,
Et mon malheur, c’est d’être né.
Sur mon âme, qui fut colombe,
Viens, toi qui des cieux as le sceau.
Quelquefois une plume tombe
Sur le cadavre d’un oiseau.
Oui, mon malheur irréparable,
C’est de pendre aux deux éléments,
C’est d’avoir en moi, misérable,
De la fange et des firmaments !
Hélas ! hélas ! c’est d’être un homme ;
C’est de songer que j’étais beau,
D’ignorer comment je me nomme,
D’être un ciel et d’être un tombeau !
C’est d’être un forçat qui promène
Son vil labeur sous le ciel bleu ;
C’est de porter la hotte humaine
Où j’avais vos ailes, mon Dieu !
C’est de traîner de la matière ;
C’est d’être plein, moi, fils du jour,
De la terre du cimetière,
Même quand je m’écrie : Amour !
(Victor Hugo)
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), agiter, aile, aimer, algue, amour, ange, antre, apercevoir, apparition, appeler, arbre, archange, astre, atome, attriste, aurore, âme, âpre, éclore, écume, élément, éteindre, étoile, étoiler, île, baiser, bannir, beau, blanc, blancheur, bord, bouche, bruit, brume, brusque, cadavre, captif, cénobite, changer, chanson, chant, chanter, charmer, chercher, chouette, ciel, cimetière, clarté, coeur, colombe, comparer, compléter, composer, connaître, courroux, couvrir, décombres, défendre, désert, dôme, destin, devoir, Dieu, doigt, doux, effrayer, enfant, engendrer, entrer, errer, esprit, exil, faire, fange, fantôme, fatal, femme, fenêtre, feuille, fils, firmament, flambeau, flot, flotter, foi, fond, forçat, forme, foudre, frayeur, frissonner, front, fuir, gouffre, goutte, grève, habitant, habiter, hagarde, homme, horizon, hotte, humain, idéal, immensité, inconnu, infini, intérieur, irréparable, jadis, joie, jour, lampe, lion, Loi, lointain, lueur, lumière, maison, malheur, matière, méditer, misérable, monde, mort, mouette, muet, mystérieux, naître, noir, nommer, nuage, nuit, obscur, océan, oeuvre, oiseau, ombre, onde, ouragan, ouvrir, parler, pas, passer, pensée, penseur, pensif, perle, phare, plafond, planer, plein, plume, poser, pousser, prendre, problème, profondeur, promener, proscrit, pur, ravine, récif, rêve, regard, regarder, ressembler, robe, s'éclairer, s'écrier, s'enflammer, sceau, se détruire, se mêler, se nommer, se voiler, sentir, sinistre, solitaire, sombre, songer, songeur, sort, sortir, souffle, sourire, spectre, sueur, surpris, ténèbres, ténébreux, terre, tombe, tomber, tour à tour, tourmenté, traîner, tranquille, trêve, trouver, vague, vainqueur, venir, vent, vil, vivant, voiler, voir, vouloir, voyant | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2019

ILS ONT TUÉ TROIS PETITES FILLES…
Ils ont tué trois petites filles
Pour voir ce qu’il y a dans leur coeur.
Le premier était plein de bonheur;
Et partout où coula son sang,
Trois serpents sifflèrent trois ans.
Le deuxième était plein de douceur,
Et partout où coula son sang,
Trois agneaux broutèrent trois ans.
Le troisième était plein de malheur,
Et partout où coula son sang,
Trois archanges veillèrent trois ans.
(Maurice Maeterlinck)
Illustration: Sophie Anderson
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Posted in poésie | Tagué: (Maurice Maeterlinck), archange, bonheur, brouter, coeur, doucuer, malheur, petite fille, sang, serpent, siffler, tuer, veiller, voir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 février 2019

MARAIS DE YEUN ELEZ
Parmi les chiens bleus
je partirai sans dire rien
dans les marais de Yeun Elez
Je laisserai glisser toute chair
dans la terre triste de Botmeur
les larmes lisseront pierres
Je partirai sans maudire rien
muet, inutile, sans paupières
dans l’inutilité des tourbes
Lasses sont les âmes
de trop aimer sans recevoir
fourbues les pluies de féconder rien
Peuple errant des maudits
crapauds clabaudant aux étangs
sonnent les glas à Brennilis
Passion selon l’Ankou
les poètes aux enfers descendent
fous les vents sur les collines
Dans les marais de Yeun Elez
l’archange ne répond pas aux mourants
crient les landes à minuit
Plaisirs mauvais qui me crucifient
c’est fini, je m’en vais aux marais
traînant ma plainte et ma légende
(Xavier Grall)
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Posted in poésie | Tagué: (Xavier Grall), aimer, archange, âme, étang, chair, chien, colline, crapaud, crucifier, descendre, enfer, errer, féconder, glas, glisser, inutile, légende, marais, maudit, mourant, partir, passion, paupière, plainte, pluie, recevoir, sonner, tourbe | 7 Comments »
Posted by arbrealettres sur 9 septembre 2018

Illustration: Salvador Dali
Encore plus loin
Encore plus loin
que la route qui mène nulle part
(Stanislas Rodanski)
Tout entre
en résonance
chez les mordus d’éternité
insurgés plein soleil
toujours prompts au rebond
pied au plancher
ceux-là sont semblables
à des capteurs de particules
soufflées par les vents solaires
ne sommes-nous plus
que des pianos désaccordés
disent-ils
n’avons-nous plus rien
à faire entendre
aurions-nous égaré le verbe
capable
de faire résonner
notre la souverain
écoutons vraiment
écoutons
au plus chaviré
écoutons
ce bleu ardent
la plus ancienne lumière du monde
arpentant ses pistes enflammées
nous pouvons tout délaisser
nous retrouvons notre espace
notre souffle
notre centre
le centre des centres
celui qui se laisse porter
emporter par l’ardeur
est un archange de l’énergie
aimanté
sans fin par l’oeil
de la cible
il enlace les angles morts
glisse en bulle d’éternité
entre deux vies
calligraphiant une poésie ultrasensible
qui défie toute gravité
à l’écoute du chant
au fond des impasses
ou des neurones
il danse à chaque respiration
il sait le secret cher à Michaux
d’une pente
qui dévale vers le haut
bouche d’ombre
en souffle continu
frère d’embuscade
tourbillon somnambule
il retrace l’histoire de la lumière
à travers les espaces-temps
empli tout entier
d’un oui qu’il offre
à perte de coeur
il ne fait qu’un avec le mystère
et sa dimension frémissante
il vibre et vibre encore
une confiance étrange
nous vient soudain
étrange autant qu’illimitée
qui traverse le chant
à l’écoute de l’intuition fusante
à l’écoute du bleu ardent
comment laisser flotter les choses
en rebelle éveillé
comment se redonner de l’espace
comment retrouver cet art
si parfait
du contrôle des accidents
l’absolue justesse
du tempo de l’univers
le continuum de l’énergie
dix mille photons
lancés il y a cinq millions d’années
par quelque géante gazeuse
percutent à l’instant
notre rétine
larmes à ciel ouvert
se dessine
devant nos yeux éblouis
une perle de pur enthousiasme
plus démesurée
plus abyssale même
que le désespoir
sortons du labyrinthe
chevauchons le bleu ardent
captons l’alexandrin du big bang
(Zéno Bianu)
Recueil: L’Ardeur ABC poétique du vivre plus
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Zéno Bianu), absolu, abyssal, aimante, alexandrin, angle, archange, ardent, ardeur, arpenter, art, ébloui, écoute, égarer, énergie, éternité, étrange, big bang, bleu, bulle, capter, capteur, centre, chant, chavirer, chevaucher, cible, ciel, confiance, continuum, défier, démesure, désaccordé, dévaler, embuscade, enflammé, enlacer, entendre, enthousiasme, entrer, espace, espace-temps, flotter, frère, fuser, gazeux, géante, gravité, histoire, illimité, impasse, insurgé, intuition, justesse, labyrinthe, laisser, larme, lumière, mener, mordu, neurone, nulle part, oeil, ombre, ouvert, parfait, particule, pente, percuter, perle, photon, piano, piste, prompt, pur, résonance, résonner, rétine, rebond, retracer, retrouver, route, se dessiner, secret, semblable, solaire, soleil, somnambule, sortir, souffle, souffler, souverain, tempo, tourbillon, traverser, univers, vent, verbe, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2018

la lune
comme un hublot
comme un oeil de bateau
comme une perle dans les flots
la lune
comme un bol de lait
comme une bulle d’or
comme une balle de cristal
la lune
comme une croissant d’ivoire
comme une galette de givre
comme un fromage blanc
la lune
comme une tailladin de citron
comme un quartier d’orange
comme une barque de melon
la lune
comme un plateau de nacre
comme un cerceau de papier de riz
comme un lampion chinois
la lune
comme un zéro plein
comme un masque lisse
comme un miroir hanté d’un lis
la lune
comme une peau de banjo
comme une cymbale silencieuse
comme un tambour de brodeuse
la lune
comme une épouse seule
comme un bouclier d’archange
comme une arme blanche
une alfange
la lune
comme une soie découpée
comme un sabot enneigé
comme les cornes d’un boeuf dans les nuages
la lune
comme une pièce d’eau glacée
comme un feu de phare fantôme
comme une médaille dans un encens de brume
la lune
comme une céramique séraphique
comme une cible pacifique
comme une hostie dans le ciel
la lune
comme un cadran d’horloge effacé par le temps
comme une obole dans la sébile de la nuit
comme un soleil en sommeil
la lune.
(Henri Pichette)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Henri Pichette), archange, arme, épouse, banjo, bateau, bouclier, brume, chinois, citron, corne, cristal, croissant, cymbale, effacé, encens, fromage, givre, horloge, hostie, hublot, lait, lis, lune, masque, médaille, melon, nacre, oeil, orange, peau, perle, phare, riz, sébile, sommeil, tambour | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 7 mai 2018

L’abîme avait fini par entrer dans sa forme.
La condamnation, lourde, lépreuse, énorme,
S’était, sur cet archange à jamais rejeté,
Lentement déposée en monstruosité.
L’impur typhus sortait de son haleine amère.
Parfois, dans ce puits sombre et rempli de chimère
Que la vision seule aperçoit et connaît,
Quelque ruissellement de lueur dessinait
Son dos ou la membrane immonde de son aile.
La rondeur de sa rouge et luisante prunelle
Semblait, dans la terreur de ces lieux inouïs,
Une goutte de flamme au fond du puits des nuits.
Sa face était le masque effaré du vertige.
A de certains moments, phases du noir prodige,
Un flamboiement, sortant de lui, glissait sur lui ;
L’abîme aveugle était brusquement ébloui ;
Alors, une vision noire à travers l’insondable,
A travers l’inconnu qui n’est pas regardable,
Dans l’étrange épaisseur du gouffre devenu
Glauque autour du colosse inexprimable et nu,
Satan apparaissait dans toute sa souffrance ;
Le démon fulgurant, dans cette transparence,
Horrible, se tordait comme un éclair noyé.
Puis la nuit revenait, glacée et sans pitié ;
La vaste cécité refluait sous la voûte
De l’éternel silence et l’engloutissait toute ;
Et l’enfer, un instant montré, se refermant,
Lugubre, s’emplissait d’évanouissement.
(Victor Hugo)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), abîme, aile, archange, éclair, éternel, évanouissement, cécité, colosse, condamnation, effaré, engloutir, flauque, haleine, immonde, impur, inexprimable, inouï, lueur, lugubre, masque, monstruosité, noyé, nuit, puits, rondeur, silence, souffrance, transparence, vaste, vision | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 août 2017

Chanson pour Elle
L’ORGUEIL endolori s’obstine
A travestir ton coeur lassé,
Ténébreux comme la morphine
Et le mystère du passé.
Tu récites les beaux mensonges
Comme on récite les beaux vers.
L’ombre répand de mauvais songes
Sur tes yeux d’archange pervers.
Tes joyaux sont des orchidées
Qui se fanent sous tes regards
Et les miroitantes idées
Plus hypocrites que les fards.
Tes prunelles inextinguibles
Bravent la flamme et le soleil…
Et les Présences Invisibles
Rôdent autour de ton sommeil.
(Renée Vivien)
Illustration: Abbott Handerson Thayer
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Posted in poésie | Tagué: (Renée Vivien), archange, braver, chanson, coeur, endolori, fard, flamme, hypocrite, invisible, joyau, mensonge, miroiter, morphine, mystère, ombre, orchidée, orgueil, passé, pervers, présence, prunelle, réciter, rôder, regarder, s'obstiner, se faner, sommeil, songe, ténébreux, travestir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 août 2017

Illustration: Toshiyuki Enoki
avons-nous jamais su
pourtant ardents à retourner les ténèbres
quel archange pèse sur la porte du sommeil
et si la serrure se brisait
aurions-nous la force de maintenir
nos yeux ouverts
(Rabah Belamri)
Recueil: Corps Seul
Editions: Gallimard
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Rabah Belamri), archange, force, hamais, maintenir, ouvert, peser, porte, retourner, savoir, se briser, serrure, sommeil, ténèbres, yeux | Leave a Comment »