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Poésie

Posts Tagged ‘assoiffé’

Tournant ma fatigue (Pascale Senk)

Posted by arbrealettres sur 17 avril 2023



 


    
tournant ma fatigue
vers la plante assoiffée
soudain je la noie

(Pascale Senk)

Recueil: Un haïku chaque jour
Editions: Points

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Tes lèvres sont de porcelaine (Louis Calaferte)

Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2022



Tes lèvres sont de porcelaine
je t’embrasse et tes yeux en deviennent plus beaux
assoiffé j’ai pu boire à toutes tes fontaines
nous nous aimons à perdre haleine
dans ces ruelles de Soho

(Louis Calaferte)

Illustration

 

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Canicule (Pierre Reboul)

Posted by arbrealettres sur 4 novembre 2022




    
canicule
au passereau assoiffé
mon bol en partage

(Pierre Reboul)

Recueil: Un désir de haïku
Traduction:
Editions: Le Prunier Sully

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Un assoiffé… un indigent (Abbas Kiarostami)

Posted by arbrealettres sur 8 juillet 2022



Illustration: Andrew Murray
    
Un assoiffé
Endormi près du ruisseau
Un indigent
Endormi sur un trésor

***

Un indigent
Éveillé près du ruisseau
Un assoiffé éveillé
Sur un trésor

(Abbas Kiarostami)

Recueil: Un loup aux aguets
Traduction: Nahal Tajadod & Jean-Claude Carrière
Editions: La table ronde

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Les chevaux du temps (Jules Supervielle)

Posted by arbrealettres sur 15 juin 2021



Les chevaux du temps

Quand les chevaux du temps s’arrêtent à ma porte
J’hésite un peu toujours à les regarder boire
Puisque c’est de mon sang qu’ils étanchent leurs soif.
Ils tournent vers ma face un œil reconnaissant
Pendant que leurs longs traits m’emplissent de faiblesse
Et me laissent si las, si seul et décevant
Qu’une nuit passagère envahit mes paupières
Et qu’il me faut soudain refaire en moi des forces
Pour qu’un jour où viendrait l’attelage assoiffé
Je puisse encore vivre et les désaltérer

(Jules Supervielle)

Illustration: Jennifer Morrison

 

 

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Bruits (Jean-Baptiste Besnard)

Posted by arbrealettres sur 12 avril 2021



Bruits

Abruti par les bruits
Affamé de silence
Assoiffé d’espace
Je veux me nourrir
D’un souffle d’air
D’un murmure fugitif
Revoir sous mes pieds
Cet ancien sol nu
Dépouillé de goudron
Pour retrouver
La fantaisie des chemins.

(Jean-Baptiste Besnard)

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Tout assoiffé d’eau (Yosano Akiko)

Posted by arbrealettres sur 30 juillet 2020



    
Tout assoiffé d’eau
Il erre par la forêt
Ce petit agneau ;
Les mêmes yeux lui et moi,
Toi mon amant le sais-tu ?

(Yosano Akiko)

 

Recueil: Cheveux emmêlés
Traduction: Claire Dodane
Editions: Les Belles Lettres

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Dans l’air clarifié (Frédéric Nietzsche)

Posted by arbrealettres sur 16 juin 2020



 

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Dans l’air clarifié,
quand déjà le croissant de la lune
glisse ses rayons verts,
envieusement, parmi la pourpre du couchant :
— ennemi du jour,
glissant à chaque pas, furtivement,
devant les bosquets de roses,
jusqu’à ce qu’ils s’effondrent
pâles dans la nuit :
ainsi suis-je tombé moi-même jadis
de ma folie de vérité,
de mes désirs du jour,
fatigué du jour, malade de lumière,
— je suis tombé plus bas, vers le couchant et l’ombre :
par une vérité
brûlé et assoiffé
— t’en souviens-tu, t’en souviens-tu, coeur chaud,
comme alors tu avais soif ? —
Que je sois banni
de toute vérité !
Fou seulement ! Poète seulement !

(Frédéric Nietzsche)

Illustration: Gao Xingjian

 

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SI TU NE M’AIMES PAS (Mihai Beniuc)

Posted by arbrealettres sur 9 juin 2020



Illustration: Titien
    
SI TU NE M’AIMES PAS

Si tu ne m’aimes pas,
Je suis le Pharaon
Qui voit ses armées englouties
Par la Mer Rouge.
Si tu ne m’aimes pas,
Je suis Sisyphe
Qui remonte sans trêve son rocher
Au long de la montagne,
Pour à chaque fois, le voir dévaler.
Si tu ne m’aimes pas,
Je suis Tantale,
L’éternel assoiffé de l’eau
Qui s’éloigne de ses lèvres.
Si tu ne m’aimes pas,
Je suis Ulysse
Que Pénélope n’attend pas
En tissant, défaisant la toile de l’amour.
Si tu ne m’aimes pas,
Je suis Orphée,
Sans Eurydice.
Si tu ne m’aimes pas,
Aie donc au moins pitié
Et laisse-moi rester dans l’enfer de ton coeur
Pour les siècles des siècles.

(Mihai Beniuc)

 

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Entre le ciel et l’eau (Mihai Beniuc)

Posted by arbrealettres sur 9 mai 2020




Illustration: ArbreaPhotos
    

Entre le ciel et l’eau
Vole, vif et léger, l’oiseau.
Au-dessous est le gouffre; au-dessus, l’infini;
En face, le vent froid,
Coupant comme un couteau;
Derrière lui, la terre au loin,
Appelle la joyeuse étoile
Vers un tout autre but,
Le but, c’est un songe gravé
Dans le coeur de l’oiseau.

*

Des clartés sans nom apparaissent
Et des ténèbres
Attendent que tu les traverses,
Comète, avec ta traîne de rayons.
Elles sont assoiffées, les ténèbres,
Elles t’étreignent.

*

Le temps est là de retourner aux choses
D’où un jour tu pris ton essor.

(Mihai Beniuc)

 

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