Posts Tagged ‘attaque’
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2020

Que le serpent attende sous
son herbe
et que l’écriture
soit de mots, lents et rapides, prompts
dans l’attaque, patients dans l’attente,
vigilants.
– par la métaphore réconcilier
les êtres et les pierres.
Composer. (il n’est d’idées
que dans les choses.) Inventer!
saxifrage est ma fleur qui fend
les rochers.
(William Carlos Williams)
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (William carlos Williams), attaque, attendre, attente, écriture, être, composer, fendre, fleur, herbe, inventer, métaphore, ment, mot, patient, pierre, rapide, réconcilier, rocher, saxifrage, serpent, vigilant | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2020

Illustration
Après tout,
la descente d’un loup dans un groupe de yacks,
la fuite de huit ânes survolés par un aigle
n’étaient pas des événements moins considérables
que la visite d’un président américain à son homologue coréen.
Je rêvais d’une presse quotidienne dévolue aux bêtes.
Au lieu de « Attaque meurtrière pendant le carnaval »,
on lirait dans les journaux :
« Des chèvres bleues gagnent le Kunlun. »
On y perdrait en angoisse,
on y gagnerait en poésie.
(Sylvain Tesson)
Recueil: La Panthère des neiges
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Sylvain Tesson), aigle, américain, angoisse, attaque, âne, évènement, bête, bleu, carnaval, chèvre, considérable, dévolu, descente, fuite, gagner, groupe, homologue, journal, lire, loup, meurtrier, perdre, poésie, président, pressé, rêver, survoler, visite, yack | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2019
Ce n’est pas vrai
Que tout amour décline.
Ce n’est pas vrai
Qu’il nous donne au malheur.
Ce n’est pas vrai
Qu’il nous mène au regret.
Quand nous voyons à deux
La rue vers l’avenir.
Ce n’est pas vrai
Que tout amour dérive.
Quand les forces qui montent
Ont besoin de nos forces.
Ce n’est pas vrai
Que tout amour pourrit.
Quand nous mettons à deux
Notre force à l’attaque.
Ce n’est pas vrai
Que tout amour s’effrite.
Quand le plus grand combat
Va donner la victoire.
Ce n’est pas vrai du tout
Ce qu’on dit de l’amour.
Quand la même colère
A pris les deux qui s’aiment.
Quand ils font de leurs jours
Avec les jours de tous
Un amour et sa joie.
(Guillevic)
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Posted in poésie | Tagué: (Guillevic), amour, attaque, colère, décliner, dériver, force, joie, lumière, malheur, pourrir, regret, s'effriter, victoire | 9 Comments »
Posted by arbrealettres sur 19 novembre 2018

Je t’adore à l’égal de la voûte nocturne,
Ô vase de tristesse, ô grande taciturne,
Et t’aime d’autant plus, belle, que tu me fuis,
Et que tu me parais, ornement de mes nuits,
Plus ironiquement accumuler les lieues
Qui séparent mes bras des immensités bleues.
Je m’avance à l’attaque, et je grimpe aux assauts,
Comme après un cadavre un chœur de vermisseaux,
Et je chéris, ô bête implacable et cruelle !
Jusqu’à cette froideur par où tu m’es plus belle !
Je t’adore à l’égal de la voûte nocturne.
(Charles Baudelaire)
Illustration: Christian Schloe
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Baudelaire), accumuler, adorer, aimer, assaut, attaque, avancer, bête, belle, cadavre, chérir, choeur, cruel, froideur, fuir, implacable, nocturne, nuit, paraître, taciturne, tristesse, vase, voûte | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2018

Ils dorment, harassés
alerte:
le feu sur nous, le feu!
***
Soir de bataille
au loin, les canons…
Tout près, les blessés.
***
Attaque de nuit;
Tirez ! Mais tirez donc !
dans le tas…
***
Il neige encore — encore un haïkaï!
La terre a recouvert les corps.
La neige veut recouvrir les ruines.
(Anonymes)
(Guerre de 1914)
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Anonymes), alerte, attaque, bataille, blessé, canon, corps, dormir, feu, harassé, neige, neiger, nuit, recouvrir, ruine, tirer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 août 2018

Illustration
Quand ce serait l’heure d’y aller
mais qu’on n’y est pas du tout
Quand en sauvant un papillon
attaqué par des fourmis
on se prend pour un saint
Quand on est si loin de chez soi
qu’on finit par l’oublier
Quand on est couché dans son lit
et qu’on entend soudainement craquer
le plancher du grenier
Quand le spectacle de la Nature
devient le seul spectacle supportable
Quand on est heureux
et malheureux
simultanément
sans raison
Quand
OH Regarde
Quand un arc-en-ciel
une colline jaune
un lapin à deux pas
Quand la projection
est subitement suspendue
Quand on ne saurait dire
si le monde préexiste à la perception
Quand toutes les salles se vident
et que le silence revient
Qaund passer le balai
se révèle plus efficace
qu’avaler un anxiolytique
Quand on n’est plus personne
à l’instant où le petit oiseau va sortir
Quand tout paraît
bulles de savon
à la surface
et au-dedans
Quand un changement de focale
sauve du monde bavard des hommes
Quand on se demande bien
pourquoi
on n’a pas commencé par là
Quand la montagne
déplace la Foi
Quand on hésite à frapper
au seuil de l’Inconnu
Quand on jurerait être
déjà passé par là
Quand les mots s’espacent
à mesure que le souffle s’allonge
Quand la joie se réveille
au moment où
on s’y attend le moins
Quand toute votre enfance resurgit
du simple fait d’être
monté au grenier
Quand on s’arrête
soudainement
de se croire
un monstre
Quand ça chatouille les chakras
à travers la forêt
des plaisir sensoriels
Quand tout l’éclat du monde
se concentre sur un seul point
Quand on espère très fort
que ça n’est pas une mauvaise blague
Quand bêtement
d’un coup
on ne veut plus
mourir
Quand vous n’avez
plus de tête
et que vous ne
le regrettez pas
Quand on assiste
au retour inopiné
de figures
très aimées
Quand la joie descend
jusqu’aux orteils
Quand la tentation est trop forte
bien que le panneau soit énorme
Quand ça semblerait bien
pouvoir durer toujours
Quand Ouuuiii ii i iii i i i i
Quand on n’a plus
qu’une envie
Quand il fait si bon
si doux
si tout
Quand cet élan
qui nous prend
c’est le pur Amour
[…]
(François Matton)
Recueil: 220 satoris mortels
Traduction:
Editions: P.O.L.
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (François Matton), aller, amour, anxiolytique, arc-en-ciel, assister, attaque, au-dedans, éclat, élan, balai, bavard, blague, bon, bulle, changement, colline, commencer, couché, craquer, déplacer, descendre, dire, doux, durer, efficace, enfance, entendre, envie, espérer, foi, fort, fourmi, frapper, grenier, hésiter, heure, heureux, inconnu, inopiné, instant, joie, lapin, lit, loin, malheureux, monde, montagne, mot, mourir, nature, oiseau, orteil, oublier, oui, panneau, papillon, perception, personne, projection, pur, regretter, resurgir, s'allonger, s'arrêter, s'espacer, salle, sauver, se concentrer, se demander, se vider, souffle, spectacle, subitement, supportable, surface, suspendu, tentation, toujours, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 février 2018

SENTIMENTS INSOMNIAQUES
J’ai comme un truc, comme un trac,
Traquenard, cauchemar que je broie dans le noir,
Espoir et cafard dans le démon du soir,
Ma montre insolente met dans ma tête des « tic-tac ».
Mes pensées empilées sont un bric-à-brac
A me rendre cardiaque, aux vapeurs d’ammoniac,
J’ai vidé, et revidé encore mon sac,
Mais chassez-les, elles reviennent en ressac,
Avec leurs spectres pour vous mettre des claques :
Drôles d’ecchymoses qui rendent hypocondriaque.
Demain je vais encore être patraque,
Pas de remède, plus d’armagnac, plus de cognac,
Les passions, les désirs, les questions toujours à l’attaque…
Pourquoi aimer me rend-il à ce point insomniaque ?
(Lionel Daigremont)
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Posted in poésie | Tagué: (Lionel Daigremont), aimer, ammoniac, armagnac, attaque, bric-à-brac, broyer du noir, cafard, cauchemar, claque, espoir, passion, sentiment, spectre, tic-tac, trac, traquenard | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 août 2017

Le sentiment d’une solitude déchirante
et d’une certaine incommunicabilité du monde
était parfois donné par la vue d’une brouette vide
vide encore chaude de la fumure transportée.
Le jardinier s’en était allé boire:
il se pouvait qu’il ne revînt jamais.
Je me disais que je lui avais quelques fois parlé.
A bien réfléchir, il se pouvait que je lui aie dit cent mots.
Les oiseaux passaient à tire-d’aile, les horloges sonnaient
et les ombres s’allongeaient sur le sol blanc.
Le jardinier n’était pas mort, il n’avait eu qu’une attaque.
Il ne parlerait plus et resterait sur un banc
devant sa porte et des mouches en pleine vie
marcheraient dans ses mains sur lesquelles tremblerait
l’ombre dentelée des feuilles pacifiques.
(Jean Follain)
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Posted by arbrealettres sur 9 août 2017

LE LION DEVENU VIEUX
Le Lion, terreur des forêts,
Chargé d’ans et pleurant son antique prouesse,
Fut enfin attaqué par ses propres sujets,
Devenus forts par sa faiblesse.
Le Cheval s’approchant lui donne un coup de pied ;
Le Loup un coup de dent, le Boeuf un coup de corne.
Le malheureux Lion, languissant, triste, et morne,
Peut a peine rugir, par l’âge estropié.
Il attend son destin, sans faire aucunes plaintes ;
Quand voyant l’Ane même à son antre accourir :
« Ah ! c’est trop, lui dit-il ; je voulais bien mourir ;
Mais c’est mourir deux fois que souffrir tes atteintes. »
(Jean de la Fontaine)
Illustration: Marc Chagall
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Posted by arbrealettres sur 15 juillet 2017
A la première attaque du vent d’automne
Une horde de feuilles
A pris refuge dans ma chambre
(Abbas Kiarostami)
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