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Poésie

Posts Tagged ‘au-devant’

Fuyez, amants (Michel Ange)

Posted by arbrealettres sur 25 février 2023



Illustration: Edvard Munch
    
Fuyez, amants, fuyez l’amour et ses ardeurs;
sa flamme est âpre ; sa blessure mortelle.
Qui ne le fuit soudain, lui opposera vainement plus tard
le courage et la force, l’absence et la raison.

Fuyez : que le trait mortel qui m’a frappé
ne soit pas pour vous une stérile leçon!
Voyez en moi les maux qui vous attendent,
et combien sont barbares les jeux de cet enfant.

Fuyez-le , sans tarder, fuyez dès le premier regard.
Je crus pouvoir en tout temps obtenir de lui le repos :
hélas ! voyez maintenant le feu qui me dévore.

Insensé , celui qui, violemment épris d’une beauté séduisante,
égaré par de trompeurs désirs,
ferme l’oreille et les yeux à son propre bonheur,
pour courir au-devant des traits empoisonnés de l’amour!

(Michel Ange)

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‘ai dit. Un autre l’a entendu (Marina Tsvétaïéva)

Posted by arbrealettres sur 7 mai 2022



Illustration: Alberto Giacometti
    
J’ai dit. Un autre l’a entendu
Doucement l’a redit.
Le troisième l’a compris.
Avec son gros bâton de chêne,
le quatrième est parti
Dans la nuit, accomplir un exploit,
Et le monde en a fait une chanson.
J’avance avec aux lèvres cette chanson,
Au devant de la mort, ô ma vie !

(Marina Tsvétaïéva)

 

Recueil: Insomnie et autres poèmes
Traduction:
Editions: Gallimard

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Cela (Charles Juliet)

Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2022



Illustration
    
cela
comment le nommer
comment l’inscrire
en un poème

cela
qui fissure
chaque instant
me coupe
du quotidien
vide de sa substance
ce qui m’est accordé

cela
qui me porte
me jette en affamé
à la rencontre de la vie
fait monter
au-devant de mes pas
cette lumière
que je ne peux atteindre

cela
qui me tient
en exil
qui m’embrase
brûle mon sang
d’une telle avidité

cela
comment le nommer
le traduire
comment répandre
son feu dans mes mots

(Charles Juliet)

Recueil: Pour plus de lumière anthologie personnelle
Traduction:
Editions: Gallimard

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Lumière (Charles Juliet)

Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2020



ma lumière
marche
au-devant
de la lumière
dont tes yeux
s’enivrent

(Charles Juliet)

Illustration: Lucie Chicoine

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TOUT EST VENDU! (Itzhak-Leibush Peretz)

Posted by arbrealettres sur 17 novembre 2019



    

TOUT EST VENDU!

Il allait au-devant du monde
Le coeur plein d’ardeur.
Il séduisait! Tout le monde
Commandait du coeur.

Coeur au kilo, coeur au gramme,
On achète, ici le coeur!
Pour un sourire – les dames,
Les filles – pour un doux pleur.

Pour la monnaie – les lecteurs,
Pour un centime ou même un tiers,
La foule en goûte l’odeur,
Aï pourtant le coeur est cher !

Pour lui, chose mirifique,
La demande était sans fin.
Mais il dut fermer boutique :
Le coeur s’est éteint.

(Itzhak-Leibush Peretz)

 

Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard

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Quels mots trouver (Charles Juliet)

Posted by arbrealettres sur 17 juin 2018



    

Quels mots trouver
qui dénoueraient tes tensions
te videraient de ton angoisse
apaiseraient ce qui te ronge

quels mots trouver
qui te clarifieraient
te révéleraient à toi-même
transformeraient ton regard

des mots
qui activeraient ton sang
germeraient dans ton corps
renforceraient tes racines

des mots
qui t’éveilleraient
à la plus haute exigence

te donneraient
le pouvoir de t’aimer

te pousseraient
au-devant de la vie

(Charles Juliet)

 

Recueil: L’Opulence de la nuit
Traduction:
Editions: P.O.L.

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Côte à côte (Béatrice Douvre)

Posted by arbrealettres sur 18 avril 2018




    
Côte à côte

Des palais d’argent vénèrent nos mains
Ils ont inventé notre exil
Jusqu’aux sources éclairées des campagnes
Loin, nous irons loin parmi les feuilles
Les nids blancs indiqueront le chant de nos voyages

Tu iras au-devant, ma compagne inconnue
Te retournant avec le soir
J’aurai sombré, je serai là, haletant
Et transi, tu cesseras plus longtemps de marcher

Puis nous irons côte à côte Ô mémoire défendue
La main dans la main de l’autre, de personne.

(Béatrice Douvre)

 

Recueil: Oeuvre poétique
Traduction:
Editions: Voix d’Encre

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Lunes et soleils (Matsuo Bashô)

Posted by arbrealettres sur 4 février 2018




    
Lunes et soleils,
miroirs des mois et jours, sont
les hôtes de passage de cent générations,
comme les années qui se succèdent.
Celui qui toute sa vie,
se balance sur un bateau,
celui qui tient au mors un cheval
et va ainsi au-devant de la vieillesse,
les jours étant le voyage,
du voyage fait sa demeure.

(Matsuo Bashô)

Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/

 

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Le poème (Pierre Dhainaut)

Posted by arbrealettres sur 18 septembre 2017



Illustration

    
Le poème, un rivage où nous allons
toujours au-devant du rivage.

(Pierre Dhainaut)

 

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POÈME POUR LA PAUVRETÉ (Anne Perrier)

Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2017



POÈME POUR LA PAUVRETÉ

Pauvreté mon unique
Mes mains lentement te découvrent
Sous la neige oblique
Tu as le visage de l’amour
Ah ! c’était donc cela
Tant de violence dans mon coeur
Ce vent sauvage sur mes pas
Et tous ces coups de poignante douceur
Une voix dans la nuit me répète
Que la tendresse a faim
Que la miséricorde est nue
Et je viens
Comme un fantôme une ombre perdue
Dans les ombres muettes
Qui suis-je pour t’aimer
Ta lumière me tue
Ta gloire me brise ta beauté
Me déchire la vue
Mais je viens au-devant
De ton coeur mendiant
Irai-je jamais plus loin
Ô douloureuse infinitude
Du rien
Dans le temps qui s’éteint
Le soleil noir de la solitude

Laisse-moi voir dans la fontaine
Au moins l’ombre d’une ombre humaine
Laisse-moi toucher l’endroit
Fraternel d’une voix
Rien ne bouge
Ma propre voix s’est tue
Lequel parlait de roses rouges
À pleines mains nues

Ah t’aurais-je appelée
De ma terre éblouie
T’aurais-je suivie
Si tu m’avais dévoilé
Tes abîmes ? Mon coeur défaille
Mais l’ombre devient transparente
Derrière ces murailles
L’éternité chante

Conduis-moi dans l’hiver
Une dernière fois
Ô le silence la joie
Mer à mer
Le monde se recoud
Les routes disparues
Plus rien que l’immense étendue
De l’amour

(Anne Perrier)

Illustration: Fabienne Contat

 

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