Posts Tagged ‘au milieu’
Posted by arbrealettres sur 17 avril 2022

Rire de papillon
Au milieu de notre assiette de porridge
Se trouvait peint un papillon bleu,
Chaque matin nous cherchions à être le premier à l’atteindre.
Alors Grand-mère disait: « Ne mangez pas le pauvre papillon ».
Cela nous faisait rire.
Elle nous le disait toujours et toujours nous nous mettions à rire.
Cela semblait une si petite et douce plaisanterie.
J’étais certaine qu’un beau matin
Le papillon s’envolerait des assiettes,
Riant du rire le plus ténu du monde,
Et se percherait sur les genoux de Grand-mère.
***
Butterfly Laughter
In the middle of our porridge plates
There was a blue butterfly painted
And each morning we tried who should reach the butterfly first.
Then the Grandmother said: `Do not eat the poor butterfly. »
That made us laugh.
Always she said it and always it started us laughing.
It seemed such a sweet little joke.
I was certain that one fine morning
The butterfly would fly out of the plates,
Laughing the teeniest laugh in the world,
And perch on the Grandmother’s lap.
(Katherine Mansfield)
Recueil: Villa Pauline Autres Poèmes
Traduction: Philippe Blanchon
Editions: La Nerthe
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Posted in poésie | Tagué: (Katherine Mansfield), assiette, atteindre, au milieu, bleu, certain, chercher, dire, doux, genou, grand-mère, manger, matin, papillon, pauvre, peindre, petit, plaisanterie, porridge, premier, rire, s'envoler, se percher, se trouver, ténu, toujours | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 janvier 2021
Illustration: Freydoon Rassouli
Tu peux, comme il te plaît, me faire jeune ou vieux.
Comme le soleil fait serein ou pluvieux
L’azur dont il est l’âme et que sa clarté dore,
Tu peux m’emplir de brume ou m’inonder d’aurore.
Du haut de ta splendeur, si pure qu’en ses plis
Tu sembles une femme enfermée en un lys,
Et qu’à d’autres moments l’œil qu’éblouit ton âme
Croit voir, en te voyant, un lys dans une femme,
Si tu m’as souri, Dieu ! tout mon être bondit ;
Si, madame, au milieu de tous, vous m’avez dit,
À haute voix : Bonjour, monsieur, et bas : Je t’aime !
Si tu m’as caressé de ton regard suprême,
Je vis ! je suis léger, je suis fier, je suis grand ;
Ta prunelle m’éclaire en me transfigurant ;
J’ai le reflet charmant des yeux dont tu m’accueilles ;
Comme on sent dans un bois des ailes sous les feuilles,
On sent de la gaîté sous chacun de mes mots ;
Je cours, je vais, je ris ; plus d’ennuis, plus de maux ;
Et je chante, et voilà sur mon front la jeunesse !
Mais que ton cœur injuste un jour me méconnaisse ;
Qu’il me faille porter en moi jusqu’à demain
L’énigme de ta main retirée à ma main :
— Qu’ai-je fait ? qu’avait-elle ? Elle avait quelque chose.
Pourquoi, dans la rumeur du salon où l’on cause,
Personne n’entendant, me disait-elle vous ? —
Si je ne sais quel froid dans ton regard si doux
A passé comme passe au ciel une nuée,
Je sens mon âme en moi toute diminuée ;
Je m’en vais courbé, las, sombre comme un aïeul ;
Il semble que sur moi, secouant son linceul,
Se soit soudain penché le noir vieillard Décembre ;
Comme un loup dans son trou, je rentre dans ma chambre ;
Le chagrin — âge et deuil, hélas ! ont le même air —
Assombrit chaque trait de mon visage amer,
Et m’y creuse une ride avec sa main pesante.
Joyeux, j’ai vingt-cinq ans ; triste, j’en ai soixante.
(Victor Hugo)
Recueil: Cent poèmes de Vivtor Hugo
Traduction:
Editions: Omnibus
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), aïeul, accueillir, aile, aimer, air, aller, amer, assombrir, au milieu, aurore, azur, âge, âme, éblouir, éclairer, énigme, être, bois, bondir, bonjour, brume, caresser, causer, chagrin, chambre, chanter, charmant, ciel, clarté, coeur, courber, courir, creuser, croire, décembre, demain, deuil, Dieu, diminuer, dorer, doux, emplir, enfermer, ennui, entendre, femme, feuille, fier, froid, front, gaîté, grand, injuste, inonder, jeune, jeunesse, joyeux, las, léger, linceul, loup, lys, madame, main, mal, méconnaître, monsieur, mot, nuée, oeil, passer, pencher, personne, pesant, plaire, pli, pluvieux, porter, pourquoi, pouvoir, prunelle, pur, reflet, regard, rentrer, retirer, ride, rire, rumeur, salon, secouer, sembler, sentir, serein, soleil, sombre, sourire, splendeur, suprême, trait, transfigurer, triste, trou, vieillard, vieux, visage, vivre, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 avril 2020

La Gloriette-aux-Bambous
Seul assis au milieu des bambous
Je joue du luth et siffle à mesure
Ignoré de tous au coeur du bois
La lune s’est approchée : clarté
(Wang Wei)
Recueil: L’Ecriture poétique chinoise
Traduction: François Cheng
Editions: du Seuil
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Posted in poésie | Tagué: (Wang Wei), assis, au milieu, à mesure, bambou, bois, clarté, coeur, gloriette, ignoré, jouer, lune, luth, s'approcher, seul, siffler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 février 2020

S’ÉVEILLANT DE L’IVRESSE UN MATIN DE PRINTEMPS
Puisque vivre en ce monde est le songe d’un songe
ni souci, ni travail ne me le gâcheront.
Et du matin au soir je bois et je m’enivre
endormi, allongé sur le pas de ma porte.
Lorsque je me réveille, il y a le jardin,
un seul oiseau qui chante au milieu des fleurs
Je ne sais plus le jour, la saison, ni le temps.
Un loriot sans repos bavarde dans le vent.
Tant me touche son chant que je pousse un soupir.
Le vin est devant moi. Je m’en verse une coupe,
puis j’attends en chantant que la lune se lève,
et ma chanson finie je retourne à l’oubli.
(Li Po)
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Posted in poésie | Tagué: (Li Po), allongé, attendre, au milieu, bavarder, boire, chanson, chanter, coupe, endormi, finir, fleur, gâcher, ivresse, jardin, jour, loriot, lune, matin, monde, oiseau, oubli, porte, pousser, printemps, repos, retourner, s'éveiller, s'enivrer, saison, savoir, se lever, se réveiller, se verser, soir, songe, souci, soupir, temps, toucher, travail, vent, vin, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 janvier 2020

L’Amour, ce feu qui ardemment nous brûle sans aucune flamme
L’Amour, ce feu qui ardemment nous brûle sans aucune flamme
Et qui nous enflamme sans qu’on le sente
Qui nous soulage dans des soupirs
L’Amour, cette douleur sans ce mal qui fait souffrir
L’Amour ce n’est pas tant vouloir que de bien vouloir
C’est marcher seul au milieu des autres
Ne jamais se satisfaire d’être seulement satisfait
Et ne jamais oublier que tout ce qui est gagné peut tout se perdre à jamais
L’Amour, c’est vouloir s’emprisonner par la seule volonté
C’est servir le vaincu quand nous sommes vainqueur
Et garder la foi en celui qui nous touche.
Mais comment dans nos cœurs
Une amitié sincère peut éclore
D’un Amour à lui-même si contraire ?
***
Amor é fogo que arde sem se ver
Amor é fogo que arde sem se ver,
é ferida que dói, e não se sente;
é um contentamento descontente,
é dor que desatina sem doer.
É um não querer mais que bem querer;
é um andar solitário entre a gente;
é nunca contentar-se de contente;
é um cuidar que ganha em se perder.
É querer estar preso por vontade;
é servir a quem vence, o vencedor;
é ter com quem nos mata, lealdade.
Mas como causar pode seu favor
nos corações humanos amizade,
se tão contrário a si é o mesmo Amor?
(Luis de Camoes)
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Posted in poésie | Tagué: (Luís de Camões), amitié, amour, ardemment, au milieu, autre, à jamais, éclore, brûler, coeur, contraire, douleur, enflammer, feu, flamme, foi, gagner, garder, jamais, mal, marcher, oublier, s'emprisonner, se perdre, se satisfaire, sentir, servir, seul, sincère, souffrir, soulager, soupir, toucher, vaincu, vainqueur, volonté, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 juin 2018

L’OISEAU DE FEU AUX FLAMMÈCHES
J’ai hurlé au milieu du feu
A l’aide!
Je veux vivre
Pardonnez-moi une seule fois
Je ne suis pas mort dans le feu et j’ai pleuré
Ce que je ne peux plus supporter
Ce que je ne peux plus vénérer
Je l’ai bien
Reconnu
J’ai agité brusquement les ailes.
En me cognant les ailes à un au-delà du monde
une voix qui m’appelait
Je l’ai entendue. Je
M’anéantirai
Je l’ai promis.
En tombant en tas de cendres
Dans le tas de cendres
Ne pas renaître en chair
Ne pas naître encore
Vase d’argile sur le point de se briser
En repliant mes ailes moi,
Vers la mer d’aurore
Vers le pays du matin où je rêve de voler
J’ai reposé ma tête
Vers une fenêtre haute qui attend quelques heures
le lever du soleil.
(Hwang Ji-u)
Recueil: DE L’HIVER-DE-L’ARBRE AU PRINTEMPS-DE-L’ARBRE Cent poèmes __..
Traduction: Kim Bona
Editions: William Blake & co
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Posted in poésie | Tagué: (Hwang Ji-u), agiter, aile, appeler, argile, attendre, au milieu, au-delà, aurore, à l'aide, brusquement, cendre, chair, entendre, fenêtre, feu, flammèche, haut, hurler, lever, matin, mer, monde, mort, oiseau, pardonner, pays, pleurer, promettre, rêver, reconnaître, renaître, replier, reposer, s'anéantir, se briser, se cogner, soleil, supporter, tête, tomber, vase, vénérer, vivre, voix, voler, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 mai 2018

Illustration: Childe hassam
SEMINAIRE
Si l’on me voyait me tenir
debout, immobile, au milieu
de mes fleurs, comme
en ce moment,
on croirait que
je leur enseigne. Alors
que c’est moi qui les écoute
et elles qui parlent.
En m’ayant en leur milieu
elles m’enseignent la lumière.
(Nikiforos Vrettakos)
Recueil: LA MYTHOLOGIE DES FLEURS
Traduction: N. Lygeros
Editions:
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Nikiforos Vrettakos), au milieu, écouter, croire, debout, enseigner, fleur, immobile, lumière, milieu, parler, séminaire, tenir, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 avril 2018

Illustration: Duccio di Buoninsegna
VILLE HAUTE
Des robes à la nuit sont bâties
par d’indociles ouvrières
aux voix vives
à l’odeur de chairs actuelles
au milieu de pierres usées.
Au jour on reverra encore
grilles, piliers, tourelles,
tuiles jaunes, murs fissurés
dans la clarté d’une cité
édifiée au haut d’un rocher
contemplation des voyageurs.
(Jean Follain)
Recueil: Des Heures
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Follain), actuel, au milieu, édifier, bâtir, chair, cité, clarté, contemplation, encore, fissure, grille, indocile, jaune, mur, nuit, odeur, ouvrier, pierre, pilier, revoir, robe, rocher, tourelle, tuile, usé, vif, ville, voix, voyageur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 février 2018

ENCORE UN PEU D’AMOUR QUI SE DÉROULE
J’ai noté
qui venait de la cuisine
le bruit d’un couteau sur une pomme.
Je l’entendais je l’ai marqué
avec d’autres mots
pour dire d’autres bruits
(comme celui d’un frigo
dans une maison vide
ou encore d’un râteau
sur des graviers l’été).
Aujourd’hui je les retrouve
— mots et bruits —
au milieu d’un carnet
qui me parlent toujours
me renvoient à des lieux
à des jours très précis.
Et si par la fenêtre ouverte
j’écoute vos rires et vos cris
dans un jardin vibrer
c’est dans le jet d’eau qui vous vise
encore un peu d’amour qui se déroule
et qui retombe dans mon poème
maintenant retrouvé.
(François de Cornière)
Recueil: Ces moments-là
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (François de Cornière), amour, au milieu, aujourd'hui, écouter, été, bruit, carnet, couteau, cri, entendre, fenêtre, frigo, gravier, jardin, jet d'eau, lieu, maintenant, maison, marquer, mot, noter, ouvert, parler, poème, pomme, précis, râteau, renvoyer, retomber, retrouver, rire, se dérouler, toujours, vibrer, vide, viser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 février 2018

Illustration: Mary Cassatt
TABLEAU DE SAINTETÉ
La mère et l’enfant, éternel objet
De tout philosophe et de tout artiste!
Chasser ta pensée ou féroce ou triste,
Sans la mère et sans l’enfant, qui le fait?
Un chapeau trop grand, un verre de lait,
C’est l’enfant content. Et la mère insiste
Pour le faire boire. Oh! la grâce existe
Au milieu du crime, au milieu du laid.
Le ton rouge et frais des mignonnes lèvres
Nous font oublier nos malsaines fièvres.
Oh! les petits mots qu’on ne comprend pas.
La mère, charmante, hésite à sourire,
Elle sait l’amour qu’on ne peut pas dire
Tenant doucement son fils dans ses bras.
(Charles Cros)
Recueil: Le Collier de griffes
Traduction:
Editions: Gallimard
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