Aura perpétuelle
des feuillages, des fontaines,
ne te plains pas d’être un passant.
(Pierre Dhainaut)
Posted by arbrealettres sur 23 janvier 2022
Aura perpétuelle
des feuillages, des fontaines,
ne te plains pas d’être un passant.
(Pierre Dhainaut)
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Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2019
Illustration: Brassaï
MODÈLE
Elle se montre, au bras de la lumière
Effaçant le paravent
De sa nudité paisible
Modèle, elle livre au vieux peintre
Dans son aura
Le mystère d’un corps
Dont il caressera l’image
Elle s’est dévoilée toute
Apparition radieuse
Non par bribes
En déshabillage équivoque
La beauté, comme la mort
Chastes dans leur plénitude
L’agonie, seule
Est impudique
(Max Olivier Bizeau)
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Posted by arbrealettres sur 9 juin 2018
Illustration
À chaque pas
je vieillis
dans mes souliers
Mon aura change
(Anise Koltz)
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Posted by arbrealettres sur 29 juin 2017
Illustration: Henri Michaux
Signes, non pour être complet, non pour conjuguer
mais pour être fidèle à son « transitoire »
Signes pour retrouver le don des langues
la sienne au moins, que, sinon soi, qui la parlera?
Écriture directe enfin pour le dévidement des formes
pour le soulagement, le désencombrement des images
dont la place publique-cerveau est en ce temps particulièrement engorgée
Faute d’aura, au moins éparpillons nos effluves.
(Henri Michaux)
Recueil: Face aux verrous
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 27 janvier 2016
Ce visage qui se dessine
au fond du puits
si pâle encore sur le miroir que le contour
en demeure aussi flou que celui du Suaire
la nuit seule saura en préciser les traits
et lui donner cette aura de lumière
d’autant mieux définie que le noir
se fera plus profond par-dessus ton épaule
en étirant son ombre au bord de la margelle
jusqu’à dissoudre le cri des pierres.
(Jean-Pierre Thuillat)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
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Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2016
Je sais bien que les objets familiers sont synonymes d’aveuglement :
nous ne les regardons plus et ils ne disent que la force de l’habitude.
Mais le coquetier, dans le placard à vaisselle,
et ne serait-ce que de façon très épisodique,
a eu bien des occasions de susciter quelques bouffées de tendresse à l’égard de Marie.
(Elle se faisait appeler Marie bien que son nom soit officiellement Maria.)
Je me dis qu’on ne conserve pas un objet aussi modeste, et aussi défraîchi,
pendant soixante-dix ans sans de sérieuses raisons.
La crainte de le voir disparaître confirme cet attachement.
Le petit coquetier, aujourd’hui, n’est donc pas seulement la concrétion d’un souvenir.
Est-il abusif d’y voir la qualité même de ce souvenir, sa texture,
quelque chose d’aussi incertain que le reflet d’une aura?
(Marcel Cohen)
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Posted by arbrealettres sur 8 décembre 2015
Les jardins de minuit
Ont des immenses grilles
Belles ténébreuses harpes
Où l’on crucifie
Les amants condamnés
A sept ans de malheur
Les jardins de minuit
Ont de longues aiguilles
Qui blessent le coeur des rêveurs
Les jardins de minuit
Ont des grands miroirs noirs
Où les chagrins vont voir
L’ange qui sombre méprisé
Par l’ange de la réalité
Les jardins de minuit
Ont des froides allées
Où les délaissés
Promènent longtemps
L’aura de l’absence
Les jardins de minuit
Ont des arbres fidèles
Qui nous donnent leur sève
Pour faire fleurir les flèches
Que nous avons au coeur
Les jardins de minuit
Ont des arbres trompeurs
Et qui nous mènent loin
Dans des forêts sauvages
Ils vont jusqu’au matin
Les forêts de minuit
Ont des grandes épines
Qui vont jusqu’aux étoiles
Qui vont jusqu’à nos larmes
Qui nous vont jusqu’au coeur
(Ernest Delève)
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Posted by arbrealettres sur 3 octobre 2015
A la Grâce
A toi, divine, corporelle, ravissante,
par qui l’aura imperceptible aère
le sein en suspens que recrée
la perfection tranquille de la rose.
A toi, fuyante, glissante, élégante,
caresse virginale, charme agitant les ailes
et qui devant la main gambadeuse dessine
la blondeur de ton dos furtif, ô déesse.
A toi, éclair délié, scintillement,
sourire plus léger que ne sont les cheveux,
moqueuse et ineffable espièglerie.
La grâce de ta grâce est de te résister,
de courir, de voler, de te saisir et dessaisir.
A toi, je ne sais quoi de la Peinture.
(Rafaël Alberti)
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