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Poésie

Posts Tagged ‘auréole’

Sourate des paisibles (Khayr al-Din al-Asadi)

Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2023




    
Sourate des paisibles
(extrait)

Je suis descendu sur ce terrain de jeu
et me suis retrouvé étranger et seul.
Ô Seigneur ! Où sont-ils ceux qui se passionnent
pour la dignité et le bel-agir ?

le déluge s’est déversé, le déluge des épreuves,
ses torrents ont emporté ma maison
excepté le château de mes rêves
chargé de l’auréole des enchantements

je suis sorti de ma peau comme le serpent,
puis j’ai regardé et voici que je suis Lui

j’ai accepté mon isolement
tel le compas qui tourne
sur sa circonférence,
mais le sort me fera à la fin
centre du cercle

la vie n’est que ruines,
rien qu’une poignée de vent,
alors relève tes pans
là où tu vas

(Khayr al-Din al-Asadi)

 

Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral

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Retouche au pardon (Daniel Boulanger)

Posted by arbrealettres sur 3 septembre 2022



Retouche au pardon

tricheur de vieille école
dans le ruisseau l’élève écoute
les aimées au lavoir
bavardes à genoux battant le linge de ses fautes

les doux péchés à l’eau s’en vont en auréoles

(Daniel Boulanger)

Illustration: Hervé Masson

 

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ADORER (Ernest Delève)

Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2022



 

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ADORER

L’enfant était auréolé de sang
La mère dans la pâleur rayonnante du lait
O les flambeaux venaient de tous les coins des nuits
L’étoile s’arrêta dans les yeux de la femme
Etoile tremble mais ne tombe jamais
Que l’homme pour toujours attende
La chute de cet astre long temps d’adoration
Ne finit plus et que chacun laisse briller
Ce qu’il découvre en lui brusquement le meilleur
Une larme inconnue et l’arrêt le plus exquis du souffle
La myrrhe et l’encens respireront pour nous
Que notre or le plus précieux fasse l’office de lumière
Qu’il oblige l’enfant à nous montrer ses yeux
Et que notre silence le plus profond laisse

S’approcher la nuit aux douces bêtes chaudes

(Ernest Delève)

Illustration: ArbreaPhotos
 

 

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LE ROCHER (Michel Lermontov)

Posted by arbrealettres sur 15 avril 2022



Illustration: ArbreaPhotos
    
LE ROCHER

Une nuée ailée, auréole légère,
Sur le sein d’un rocher géant passa la nuit:
A l’aube elle reprit sa course passagère,
En jouant dans l’azur, sans plus penser à lui.

Mais il reste une trace humide entre les rides
Du vieux rocher qui garde un souvenir profond.
Il pense à l’infidèle amie, il se morfond
Et pleure amèrement dans le désert aride.

(Michel Lermontov)

Recueil: Michel Lermontov Poèmes
Traduction: Igor Astrow
Editions: Du Tricorne

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N’est-il une chose au monde (Francis Vielé-Griffin)

Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2020



 

Jeanie Tomanek anothernightjourney [1280x768]

N’est-il une chose au monde,
Chère, à la face du ciel
— Un rire, un rêve, une ronde,
Un rayon d’aurore ou de miel —

N’est-il une chose sacrée
— Un livre, une larme, une lèvre,
Une grève, une gorge nacrée,
Un cri de fierté ou de fièvre —

N’est-il une chose haute,
Subtile et pudique et suprême
— Une gloire, qu’importe! une faute,
Auréole ou diadème —

Qui soit comme une âme en notre âme,
Comme un geste guetté que l’on suive,
Et qui réclame, et qui proclame,
Et qui vaille qu’on vive?… »

(Francis Vielé-Griffin)

Illustration: Jeanie Tomanek

 

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VALSES (Philippe Soupault)

Posted by arbrealettres sur 27 février 2020




    
VALSES

Un prénom cendre d’un souvenir
lumière qui s’éteint et s’éteindra
nuage qui se dissipe déjà et pour toujours
Presque rien qu’un regret mort-né
auréole qui n’existait même pas
que dans les mains que l’on offrait
dans la douceur de l’automne
C’est l’hiver qu’on aimait
comme une valse lente d’autrefois
« Lorsque tout est fini »
ou bien ou bien ou bien
une autre valse chez un antiquaire
« Quand l’amour meurt »
Enfant on ne pouvait pas comprendre
ces refrains qu’on ne peut tout de même pas oublier
et qui demeurent comme une couronne d’épines
couronne de souvenirs oubliés

(Philippe Soupault)

 

Recueil: Poèmes et poésies
Traduction:
Editions: Grasset

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Le bleu regard (Martine Broda)

Posted by arbrealettres sur 8 février 2020



 

Anne-Marie Zilberman (25)

lorsque le corps vidé

d’avoir pleuré le jour
d’avoir pleuré la joie

(gerbe d’angoisse)

de chaume auréolé
on croise

le bleu regard qui fait jouir

(Martine Broda)

Illustration: Anne-Marie Zilberman

 

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C’était un soir de féeries (Francis Vielé-Griffin)

Posted by arbrealettres sur 18 septembre 2019



 

Ettore Aldo Del Vigo -   (93)

C’était un soir de féeries,
De vapeurs enrubannées,
De mauve tendre aux prairies,
En la plus belle de tes années,

Et tu disais — écho de mon âme profonde, —
Sous l’auréole qui te sacre blonde
Et dans le froissement rythmique de soies :
« Tout est triste de joies ;
Quel deuil emplit le monde ?
Tout s’attriste de joies ».

Et je t’ai répondu, ce soir de féeries
Et de vapeurs enrubannées :
« C’est qu’en le lourd arôme estival des prairies,
Seconde à seconde,
S’effeuille la plus belle de tes années ;
Un deuil d’amour est sur le monde
De toutes les heures sonnées ».

(Francis Vielé-Griffin)

Illustration: Ettore Aldo Del Vigo

 

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N’est-il une chose au monde, Chère, à la face du ciel (Francis Vielé-Griffin)

Posted by arbrealettres sur 15 septembre 2019



 

Harumi Asada 02 [1280x768]

N’est-il une chose au monde,
Chère, à la face du ciel
— Un rire, un rêve, une ronde,
Un rayon d’aurore ou de miel —

N’est-il une chose sacrée,
— Un livre, une larme, une lèvre,
Une grève, une gorge nacrée,
Un cri de fierté ou de fièvre —

N’est-il une chose haute,
Subtile et pudique et suprême
— Une gloire, qu’importe ! une faute,
Auréole ou diadème —

Qui soit comme une âme en notre âme,
Comme un geste guetté que l’on suive,
Et qui réclame, et qui proclame,
Et qui vaille qu’on vive ?…

(Francis Vielé-Griffin)

Illustration: Harumi Asada

 

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Tristesse pourquoi pas (Teresa Rita Lopes)

Posted by arbrealettres sur 26 juin 2019



Tristesse pourquoi pas
mais non
tristesse vitre sale crachant sa vilenie
sur tous les paysages
non tristesse
dent pourrie interdisant tout sourire
non tristesse tache de gras sur
la soie naturelle de cette mer
de cet air
Tristesse ah pourquoi pas
avance sur
moi mais joue de la harpe
couvre-moi de deuil
sans courber mes épaules
sois une auréole
de lumière noire sur ma tête

***

Tristeza ah porque nâo

Tristeza ah porque nâo
mas nâo
tristeza vidro sujo a cuspir sua vileza
sobre todas as paisagens
nâo tristeza
dente podre a proibir qualquer sorriso
nâo tristeza nôdoa de gordura sobre
a seda natural deste mar
deste ar
Tristeza ah porque nâo
avança sobre
mim mas toca harpa
cobre-me de luto
sem vergar meus ombras
sê uma auréola
de negra luz sobre a minha cabeça

(Teresa Rita Lopes)


Illustration retirée sur demande de l’artiste

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