Posts Tagged ‘azuré’
Posted by arbrealettres sur 19 février 2023

Illustration: Rachid Koraïchi
L’un bouge et voyage
en évitant
les profondeurs de son coeur…
L’autre, tenu par les ravages
de la maladie,
va où l’événement le désinstalle,
l’immobilise…
Un autre encore
parcourt le monde entier
tout en sachant demeurer
dans le silence azuré de son coeur…
L’enfant, lui,
d’une bille,
accède à tous les rivages…
(Bernard Perroy)
Recueil: Une gorgée d’azur
Traduction:
Editions: Al Manar
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Posted in poésie | Tagué: (Bernard Perroy), accéder, aller, azuré, évènement, éviter, bille, bouger, coeur, désinstaller, demeurer, enfant, entier, immobiliser, maladie, monde, parcourir, profondeur, ravage, rivage, savoir, silence, tenir, voyager | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 avril 2022

L’ONDINE
Une ondine voguait dans la baie azurée,
Par la pleine lune éclairée.
Elle lançait au ciel, pour effleurer la lune,
L’écume d’argent des lagunes.
On voyait dans les eaux, tremblante palpiter
La nuée à l’éclat reflété.
Et l’ondine chantait sa chanson qui captive
Les humains écoutant sur la rive.
Et l’ondine chantait: «Dans mon sombre séjour
Luit un pâle reflet du jour.
On y voit des troupeaux de poissons d’or errants,
On y voit des palais transparents.
Et là sur le grand banc de sable au fond des eaux,
A l’abri de touffus roseaux,
Dort un fier chevalier, des vagues le butin
Apporté d’un pays lointain.
Dans le calme des nuits, pour nous c’est une joie
Que de peigner ses cheveux de soie.
Sur son front, sur sa bouche, immuablement froids,
Nous l’avons embrassé maintes fois.
Mais nos ardents baisers n’ont pu le remuer,
Il demeure froid et muet.
Sa tête sur mon sein retombe, en se penchant,
Il reste insensible à mon chant.»
Telle était la chanson plaintive de l’ondine,
Au-dessus de la vague argentine.
On voyait dans les eaux, tremblante palpiter
La nuée à l’éclat reflété.
(Michel Lermontov)
Recueil: Michel Lermontov Poèmes
Traduction: Igor Astrow
Editions: Du Tricorne
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Posted in poésie | Tagué: (Michel Lermontov), abri, apporter, ardent, arge, argent, au-desus, azuré, éclairer, éclat, écouter, écume, baie, baiser, banc, bouche, butin, calme, captiver, chanson, chanter, chevalier, cheveux, ciel, eau, effleurer, embrasser, errer, fier, fond, froid, front, humain, immuable, insensible, joie, jour, lagune, lancer, lointain, luire, lune, muet, nuée, nuit, ondine, or, palais, palpiter, pays, pâle, peigner, plaintif, pleine lune, poisson, refléter, reflet, remuer, retomber, rive, roseau, sable, séjour, se pencher, sein, soie, sombre, tête, tin, touffu, transparent, trembler, troupeau, vague, voguer, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 avril 2022

LES NUAGES
Nuages vagabonds, éternels pèlerins
Par la steppe azurée, en des colliers de perles,
Vos libres flots, sans être ainsi que moi contraints,
Du nord abandonné vers le sud se déferlent.
Qu’est-ce qui vous poursuit: implacable destin,
Secrète jalousie ou haine qui se terre,
Ou portez-vous le poids d’un crime clandestin,
Sentez-vous des amis le souffle délétère?
Vous en avez assez de ces plaines flétries.
Exempts de passions, gardant votre équilibre,
Vous ignorez l’exil, à défaut de patrie,
Eternellement froids, éternellement libres.
(Michel Lermontov)
Recueil: Michel Lermontov Poèmes
Traduction: Igor Astrow
Editions: Du Tricorne
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Posted in poésie | Tagué: (Michel Lermontov), abandonner, ami, azuré, à défaut, équilibre, éternel, clandestin, collier, contraint, crime, déferler, délétère, destin, exempt, exil, flétrir, flot, froid, garder, haine, ignorer, implacable, jalousie, libre, nord, nuage, passion, patrie, pélerin, perle, plaine, poids, porter, poursuivre, se terrer, secret, sentir, souffle, steppe, sud, vagabond | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2021

Mignonne, allons nous en dans un pays de songe,
Joli, capricieux, absurde, comme vous,
Azuré d’impossible et fleuri de mensonges,
Où les arbres, les eaux et les ciels seront fous.
Regardez ! Le soleil sort de chez sa maîtresse
En galant négligé du matin, pâli, las,
Tandis qu’à l’horizon traînant sa noire tresse
Elle lui jette au nez des bouquets de lilas.
Lilas de l’aube, blancs lilas semés de perles !
Mettez à votre front ce nimbe gracieux.
La diane déjà chante au gosier des merles.
Les feuilles au réveil s’ouvrent comme des yeux.
Le ruisseau qui gazouille a pour vous des cascades
De diamant ou bien des miroirs de cristal.
Les cailloux du sentier roulent des noix de muscades,
Et l’écorce du bois est un bois de santal.
Le vent luxurieux sur vos lèvres dérobe
L’arôme des baisers et le vol des chansons,
Et le désir troublant qui dort sous votre robe
Fait courir un frisson d’amour dans les buissons.
Et sous vos pieds, vos mains, vos regards, votre haleine,
Tout va fleurir dans la foręt d’enchantement.
De fleurs aux mille noms pour que l’herbe soit pleine,
Ô fée, il vous suffit de m’aimer un moment.
L’héliotrope sombre embaumant la vanille,
L’aspérule aux relents de musc, le romarin,
La marjolaine en blanc qu’on nomme la gentille,
La sauge qui dans l’air met un souffle marin,
L’encens du basilic, la myrrhe des glycines,
L’oeillet qui sent le poivre et l’anis plein de miel,
La gueule ouverte rouge et or des capucines,
Le bleu myosotis, gouttelette de ciel,
La mauve, le muguet, les lis, les violettes,
Le chèvrefeuille avec ses coraux blancs-rosés,
La lavande, l’iris, le thym, ces cassolettes,
Tous les pois de senteur, ces papillons posés,
La jacinthe, l’arum, l’ache, les amarantes,
Les clochetons ambrés des pâles liserons,
Les roses, firmament d’aurores odorantes,
Tout va s’épanouir quand nous nous baiserons.
Au printemps de nos coeurs tout se mêle et s’enivre.
Étreintes de parfums, de formes, de couleurs !
Notre baiser daveu, comme un clairon de cuivre,
Sonne la charge en rut aux batailles des fleurs.
Mignonne, nous voici noyés dans cette foule.
Tu n’y peux échapper, c’est en vain que tu cours.
Les fleurs aiment encor sous ton pied qui les foule.
Sous nos corps enlacés les fleurs aiment toujours.
Leur sang coule embaumé du coeur de leurs calices,
Bu par les vents pareils à des chiens maraudeurs,
Qui traînent dans l’air chaud saturé des délices
Des lambeaux de couleurs, de formes et d’odeurs.
Elles meurent d’aimer. Elles meurent, qu’importe ?
Mort d’amour, ô le plus savoureux des trépas !
Et leur dernier soupir est un souffle qui porte
L’âpre besoin d’aimer ŕ ceux qui n’aiment pas.
O mignonne, mourrons comme ces fleurs qui s’aiment.
Donnons tout notre sang de désirs parfumé,
Et que les vents, grisés par nos baisers qu’ils sèment,
Aillent dire partout que nous avons aimé.
Qu’ils le disent au bois, au champ, à la ravine,
Le disent à la nuit et le disent au jour,
Qu’ils disent par sanglots notre extase divine
Au monde fatigué qui ne sait plus l’amour !
Qu’ils le disent au ciel, à la nature entière,
Qu’ils racontent que nous nous sommes épousés
Et que l’éternité de toute la matière
A fleuri ce jour-là dans un de nos baisers !
(Jean Richepin)
Illustration: Dimitra Milan
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Richepin), absurde, aimer, amarante, amour, anis, arbre, arome, aube, azuré, échapper, baiser, basilic, bataille, bouquet, buisson, caillou, calice, chanson, chanter, ciel, coeur, corps, couleur, délice, eau, encens, enlacé, extase, fée, feuille, fleur, fleuri, forme, fou, frisson, galant, gracieux, haleine, joli, lèvres, lilas, maîtresse, marjolaine, matière, matin, mensonge, miel, mignonne, moment, mourir, musc, muscade, nimbé, odeur, papillon, pays, poivre, regard, romarin, sanglot, savoureux, senteur, sentier, soleil, songe, trépas | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2020

DANS LES FLEURS
Mignonne, allons-nous-en dans un pays de songe,
Joli, capricieux, absurde, comme vous,
Azuré d’impossible et fleuri de mensonge,
Où les arbres, les eaux et le ciel seront fous.
Regardez! Le soleil sort de chez sa maîtresse
En galant négligé du matin, pâli, las,
Tandis qu’à l’horizon traînant sa noire tresse
Elle lui jette au nez des bouquets de lilas.
Lilas de l’aube, blancs lilas semés de perles!
Mettez à votre front ce nimbe gracieux.
La diane déjà chante au gosier des merles.
Les feuilles au réveil s’ouvrent comme des yeux.
Le ruisseau qui gazouille a pour vous des cascades
De diamant ou bien des miroirs de cristal.
Les cailloux du sentier roulent des noix muscades,
Et l’écorce du bois est en bois de santal.
Le vent luxurieux sur vos lèvres dérobe
L’arôme des baisers et le vol des chansons,
Et le désir troublant qui dort sous votre robe
Fait courir un frisson d’amour dans les buissons.
Et sous vos pieds, vos mains, vos regards, votre haleine,
Tout va fleurir dans la forêt d’enchantement.
De fleurs aux mille noms pour que l’herbe soit pleine,
Fée, il vous suffit de m’aimer un moment.
L’héliotrope sombre embaumant la vanille,
L’aspérule aux relents de musc, le romarin,
La marjolaine en blanc qu’on nomme la gentille,
La sauge qui dans l’air met un souffle marin,
L’encens du basilic, la myrrhe des glycines,
L’œillet qui sent le poivre et l’anis plein de miel,
La gueule ouverte rouge et or des capucines,
Le bleu myosotis, gouttelette de ciel,
La mauve, le muguet, les lis, les violettes,
Le chèvrefeuille avec ses coraux blancs-rosés,
La lavande, l’iris, le thym, ces cassolettes,
Tous les pois de senteur, ces papillons posés,
La jacinthe, l’arum, l’ache, les amarantes.
Les clochetons ambrés des pAles liserons,
Les roses, firmament d’aurores odorantes,
Tout va s’épanouir quand nous nous baiserons .
Au printemps de nos cœurs tout se mêle et s’enivre.
Etreintes de parfums, de formes, de couleurs!
Notre baiser d’aveu, comme un clairon de cuivre,
Sonne la charge en rut aux batailles des fleurs.
Mignonne, nous voici noyés dans cette foule.
Tu n’y peux échapper, c’est en vain que tu cours.
Les fleurs aiment encor sous ton pied qui les foule.
Sous nos corps enlacés les fleurs aiment toujours.
Leur sang coule embaume du cœur de leurs calices.
Bu par les vents, pareils à des chiens maraudeurs.
Qui traînent dans l’air chaud saturé de délices
Des lambeaux de couleurs, de formes et d’odeurs.
Elles meurent d’aimer. Elles meurent, qu’importe?
Mort d’amour, ô le plus savoureux des trépas!
Et leur dernier soupir est un souffle qui porte
L’âpre besoin d’aimer à ceux qui n’aiment pas.
Mignonne, mourons comme ces fleurs qui s’aiment.
Donnons tout notre sang de désirs parfumé,
Et que les vents, grisés par nos baisers qu’ils sèment,
Aillent dire partout que nous avons aimé.
Qu’ils le disent au bois, au champ, à la ravine,
Le disent à la nuit et le disent au jour.
Qu’ils disent par sanglots notre extase divine
Au monde fatigué qui ne sait plus l’amour!
Qu’ils le disent au ciel, à la nature entière,
Qu’ils racontent que nous nous sommes épousés
Et que l’éternité de toute la matière
A fleuri ce jour-là dans un de nos baisers!
(Jean Richepin)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Richepin), absurde, amour, azuré, échapper, éternité, baiser, bouquet, capricieux, chanter, ciel, corps, couleur, courir, désir, divin, enlacé, extase, fatigue, fleur, fleuri, forme, fou, frisson, gazouiller, herbe, joli, lilas, maîtresse, marjolaine, mensonge, mignonne, mourir, muguet, odeur, oeillet, papillon, pays, perle, raconter, ravine, réveil, romarin, ruisseau, sanglot, sentier, soleil, songe, troublant | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2018

ARBRE
De toi une ombre se dénoue
et fait paraître la mienne morte
qui pourtant va oscillante
et fend l’eau fraîche azurée
sur la rive de l’Anapo, où je reviens ce soir
sous l’impulsion de mars lunaire
riche déjà d’herbes et d’ailes.
Je ne vis pas seulement d’ombre,
quand la terre et le soleil et le doux don de l’eau
ont fait neuve chacune de tes feuilles
pendant que je m’affaisse et que desséché
avec mon visage je touche ton écorce.
***
ALBERO
Da te un ‘ombra si scioglie
che pare morta la mia
se pure al moto oscilla
o rompe fresca arqua azzurina
in riva all’Anapo , a cui torno stasera
che mi spinze matzo lunare
gia d’erbe ricco e d’ali.
Nan solo d’ombra vivo,
ché terra e sole e dolce dono d’acqua
t’ha fatto nuova ogni fronda,
mentr’io mi piego e secco
e sul mia visa tocco la tua scorza.
(Salvatore Quasimodo)
Recueil: Et soudain c’est le soir
Traduction: Patrick Reumaux
Editions: Librairie Elisabeth Brunet
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Posted in poésie | Tagué: (Salvatore Quasimodo), aile, arbre, azuré, écorce, désséché, don, doux, eau, fendre, feuille, frais, herbe, impulsion, lunaire, mars, mort, neuf, ombre, osciller, paraître, revenir, riche, rive, s'affaisser, se dénouer, seulement, soir, soleil, terre, toucher, visage, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2018

Comme un naufragé indemne je me retourne
et je vois derrière moi, attendris
par le passé, des océans de rares
violettes, de primevères silencieuses.
Mais ce paysage de jeunes pousses azurées
que le clair Avril adoucissait
est déjà un songe plus lointain que le ciel.
Le temps se dissipe sans vague :
papillons aux vols pudiques,
fleurs violentes, paix hérissée…
Et saurais-je encore m’effrayer si
un son désaccordait la musique ténue
des champs ? Lever les yeux comme un enfant
angoissé par les gouffres célestes
que voile le cours paisible des nuages ?
Et si dans l’azur aride
l’irascible rossignol exhalait son chant diurne
je l’écouterais avec ferveur, mais sans espoir.
Je ne rêve pas, je ne veille pas…
***
Corne un naufrago incolume mi volgo
e vedo, inteneriti dal passato,
alle mie spale, oceani di rare
viole, di silenziose primule.
E già un sogno lontano più del cielo
il paesaggio di germogli azzurri
che il trasparente Aprile intiepidiva.
Il tempo è dileguato senza moto:
le farfalle che volano pudiche,
i fiori violenti, l’irta quiete…
E so ancora atterrirmi ad un accento
che disaccordi con la fioca musica
dei campi? Alzare il capo, puerilmente,
angosciato dai baratri celesti
tra i veli tranquilli delle nuvole?
Se l’iroso usignolo nell’azzurro
arido, esala i suoi canti diurni,
lo ascolto ardente, ma non ho speranza.
Io non sogno, non veglio…
(Pier Paolo Pasolini)
Recueil: Je suis vivant
Traduction: Olivier Apert et Ivan Messac
Editions: NOUS
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Posted in poésie | Tagué: (Pier Paolo Pasolini), adoucir, angoisse, aride, attendri, avril, azur, azuré, écouter, champ, chant, ciel, clair, cours, désaccorder, enfant, espoir, ferveur, indemne, irascible, lointain, musique, naufragé, nuage, océan, paisible, papillon, passé, paysage, poussé, primevère, pudique, rare, rêver, rossignol, s'effrayer, se dissiper, se retourner, silencieux, songe, ténu, temps, vague, veiller, violette, voiler, voir, vol, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 juin 2018

Louons les douceurs durant abandonnées à elles-mêmes
Respirant de leur peau lente afin de baiser leur objet
Louons la chose de beauté magicienne de lenteur
Et la chose de durée aussi belle à faire l’amour,
L’éternel est une main sur le haut vitrail de matière
Оù l’étincelle fut fixée avec les plus sombres des plombs
L’éternеl est le pli du sein d’une femme grande azurée
Qui ne fait point mouvement sous la caresse des anges,
Ou c’est la voix de l’ouragan dessus le toit du poète,
Alors qu’il gémit doucement du sabot de fer d’un songe.
La beauté du coeur éternel est celle que tu désires
Et la croix du coeur éternеl est cela que tu aspires.
(Pierre Jean Jouve)
Recueil: Diadème suivi de Mélodrame
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre-Jean Jouve), abandonner, amour, aspirer, azur, azuré, éternel, baiser, coeur, croix, désirer, doucement, douceur, femme, gémir, lent, lenteur, louer, magicien, objet, ouragan, peau, poète, respirer, sein, toit, vitrail, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 juin 2018

Le sommeil dans mon verre me guette
je suis entre ses doigts une proie bien facile
ô mes songes azurés qui refoulent ma colère
quand au-delà des nuits le soleil vit encore
Allez ailleurs songes futiles éther à ma misère
laissez à mon coeur le temps des regrets
pour qu’il se souvienne du temps de l’espoir
(Janine Tavernier)
Illustration: Francine Van Hove
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Posted in poésie | Tagué: (Janine Tavernier), azuré, éther, coeur, colère, doigts, espoir, futile, guetter, misère, nuit, proie, refouler, regret, se souvenir, soleil, sommeil, songe, temps, verre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 février 2018

Illustration: Mariano Fortuny Madrazo
LÉDA
Le cygne paraît de neige dans la nuit,
et son bec est d’ambre quand l’aube reluit ;
le crépuscule suave qui bientôt se perd
rosit les ailes candides de sa lumière.
Et puis, sur les ondes du lac azuré,
après que l’aurore perdit sa teinte vermeille,
les ailes tendues et le col recourbé,
le cygne est d’argent, baigné de soleil.
Tel est-il, quand il lustre ses plumes de soie,
olympique oiseau que l’amour a meurtri,
et dans les flots sonores, viole Léda,
un bec recherchant les lèvres cramoisies.
La belle soupire, dévêtue et vaincue,
et pendant que ses plaintes s’envolent au vent,
des vertes profondeurs d’un feuillage dru
étincellent les yeux troubles de Pan.
(Rubén Darío)
Recueil: Chants de vie et d’espérance
Traduction: Lionel Igersheim
Editions: Sillage
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Posted in poésie | Tagué: (Ruben Dario), aile, ambre, amour, argent, aube, aurore, azuré, étinceler, baigner, bec, belle, candide, col, cramoisi, crépuscule, cygne, dévêtu, dru, feuillage, lac, lèvres, Léda, lumière, lustrer, meurtrir, neige, nuit, oiseau, onde, pan, paraître, plainte, plume, profondeur, reluire, rosir, s'envoler, se perdre, soie, soleil, soupirer, suave, teinte, tendu, trouble, vaincu, vermeil, vert, yeux | Leave a Comment »