Si plus rien tout à coup n’était inexprimable,
on entendrait s’élever le choeur le plus harmonieux du monde ;
un ensemble sans fin de banalités glorieuses.
(Marcel Havrenne)
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022
Si plus rien tout à coup n’était inexprimable,
on entendrait s’élever le choeur le plus harmonieux du monde ;
un ensemble sans fin de banalités glorieuses.
(Marcel Havrenne)
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Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021
Sensualité
N’écoute plus l’archet plaintif qui se lamente
Comme un ramier mourant le long des boulingrins ;
Ne tente plus l’essor des rêves pérégrins
Traînant des ailes d’or dans l’argile infamante.
Viens par ici : voici les féeriques décors,
Dans du Sèvres les mets exquis dont tu te sèvres,
Les coupes de Samos pour y tremper tes lèvres,
Et les divans profonds pour reposer ton corps.
Viens par ici : voici l’ardente érubescence
Des cheveux roux piqués de fleurs et de béryls,
Les étangs des yeux pers, et les roses avrils
Des croupes, et les lis des seins frottés d’essence
Viens humer le fumet-et mordre à pleines dents
A la banalité suave de la vie,
Et dormir le sommeil de la bête assouvie,
Dédaigneux des splendeurs des songes transcendants.
(Jean Moréas)
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Posted by arbrealettres sur 1 mai 2020
Banalité
L’océan d’argent couvre tout
Avec sa marée incrustante.
Nous avons rêvé jusqu’au bout
Le legs d’un oncle ou d’une tante.
Rien ne vient. Notre cerveau bout
Dans l’Idéal, feu qui nous tente,
Et nous mourons. Restent debout
Ceux qui font le cours de la rente.
Etouffé sous les lourds métaux
Qui brûlèrent toute espérance,
Mon coeur fait un bruit de marteaux.
L’or, l’argent, rois d’indifférence
Fondus, puis froids, ont recouvert
Les muguets et le gazon vert.
(Charles Cros)
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Posted by arbrealettres sur 28 février 2019
Illustration: Gustav Klimt
Banalités
Il y a toujours quelque part une étendue de jour
le travail du soleil ne s’arrête jamais
Il y a toujours quelque part un oiseau qui chante
et son chant fait chanter un autre oiseau plus loin
Il y a toujours quelque part un enfant qui naît
La vie invente la vie sans se laisser décourager
Il y a toujours quelque part un vivant qui meurt
Etcetera etcetera Ainsi de suite Etcetera
C’est comme ça depuis l’origine Et ce sera pareil
jusqu’à la fin La plus grande banalité
Si pourtant je n’arrive pas tout à fait à m’y faire
si je m’étonne encore eh bien c’est que c’est mon affaire
ce manège incessant qui me verra cesser
(Claude Roy)
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Posted by arbrealettres sur 2 mars 2018
Illustration: Marie-Claude Gironde
Les corps se rapprochent
se touchent font masse et s’allègent
se dérobent se frôlent s’évitent
et comme la vie la danse
devient une matière hétérogène,
un heurt de moments d’émotion et de banalité
un agglomérat confus
traversé d’éclairs de pure beauté
(Jean-Pierre Chambon)
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Posted by arbrealettres sur 18 décembre 2017
Illustration: William Waterhouse
« Nous n’osons plus chanter les roses »
Redoutant la banalité,
je garde pour moi des poèmes.
Ils ne sont souvent imprimés
que dans mon coeur ; et je les aime,
enfouis en moi, ces chants cachés.
Ô pure, unique liberté
du plaisir et de la jeunesse !
O des sens neuve et douce ivresse !
Je crains que des vers sans noblesse
souillent vos divines beautés.
(Constantin Cavàfis)
Recueil: Tous les poèmes
Traduction: Michel Volkovitch
Editions: Le miel des Anges
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Posted by arbrealettres sur 20 septembre 2017
Quête de simplicité
Plus j’avance,
plus je recherche une banalité de vie au quotidien.
Cette quête de simplicité éveille en moi
une profonde réceptivité aux manifestations du vivant
et de ses lectures, mêmes infinies.
C’est seulement dans cet état de sérénité
qu’on peut capter la source de son coeur.
(Ludwig Wittgenstein)
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Posted by arbrealettres sur 26 janvier 2017
Pour moi ne comptent que ceux qui sont fous de quelque chose,
fous de vivre, fous de parler, fous d’être sauvés,
ceux qui veulent tout en même temps,
ceux qui ne bâillent jamais, qui ne disent pas des banalités,
mais brûlent, brûlent comme un feu d’artifice.
(Jack Kerouac)
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Posted by arbrealettres sur 25 juin 2016
Tu n’as pas senti passer le temps !
Banalité des banalités
Mais comment dire la chose autrement ?
Tu sors du berceau de l’enfance
et tu fais ta toilette
devant le miroir de la jeunesse
Au moment de t’habiller
ce sont les vêtements de l’adulte
que tu revêts
Tes cheveux ont déjà blanchi
quand tu prends ton petit déjeuner
Et voilà que tu sors de la maison
les pieds devant
Tu n’as ni déjeuné ni dîné
Tu n’as pas suivi
la course du soleil dans le ciel
et tu n’as pas goûté
à la douceur de la nuit
Un jour
ne serait-ce qu’un jour
t’aurait suffi
en guise d’éternité
(Abdellatif Laâbi)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
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Posted by arbrealettres sur 20 juin 2016
LA ROSE EN SA TENEBRE (5)
Parmi les choses profondes
Elle est la seule à fleurir
Son nom contient toutes les grâces
De la banalité
(Jean Tortel)
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