Ce soir, sur le vieux banc de pierre
A Dieu j’ai fait une prière
Bien mienne et sans liturgie
Sorte de plainte et d’élégie
Jaillissant du fond de mon coeur
Pour y trouver l’Amour vainqueur.
(Rosa Burel)
Editions: Bertout
Posted by arbrealettres sur 13 mai 2023
Ce soir, sur le vieux banc de pierre
A Dieu j’ai fait une prière
Bien mienne et sans liturgie
Sorte de plainte et d’élégie
Jaillissant du fond de mon coeur
Pour y trouver l’Amour vainqueur.
(Rosa Burel)
Posted in poésie | Tagué: (Rosa Burel), amour, élégie, banc, coeur, Dieu, fond, jaillir, liturgie, pierre, plainte, prière, soir, trouver, vainqueur, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 avril 2023
Recueil: Un haïku chaque jour
Editions: Points
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Pascale Senk), assis, banc, course, encore, jogger, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2023
Photographe
C’est un homme
nous pourrions lui rajouter
un banc dans un jardin
un peu de mélancolie et d’attente
ce ne serait pas mal, un brin d’automne
et des passants.
***
(Umar Qaddur)
Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
Posted in poésie | Tagué: (Umar Qaddur), attente, automne, banc, brin, homme, jardin, mal, mélancolie, passant, photographe, pouvoir, rajouter | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2022
Illustration: Shan Sa
L’esprit de la rivière
Je joue avec toi par les Neuf rivières.
Les vents furieux s’élèvent soulevant les vagues.
Je conduis le char d’eau, au dais de lotus,
Tiré par deux dragons qu’accompagnent deux serpents d’eau.
J’arpente le Kun Lun fixant mon regard aux quatre points cardinaux.
Mon coeur s’élance vers les cieux — mon coeur agité d’impatience.
Alors que le soleil se couche, dans ma douleur, j’oublie de m’en aller.
Songeant à la distance accomplie, je m’allonge éveillé.
Sa maison d’écailles aux salles de dragon,
Aux portes de porcelaine pourpre — palais de perles.
Que fait l’esprit des eaux caché au fond de l’onde ?
Il chevauche une tortue blanche que suit une horde de poissons tachetés.
Je joue avec toi entre les îlots de la rivière.
Sauvages sont les eaux nées du ressac.
Tu prends ma main et me conduis jusqu’aux rivages du midi.
Les vagues, de houle en houle, nous saluent
Et les poissons, de banc en banc, forment ma suite nuptiale.
(Anonyme)
Le Recueil des chants du Sud (Chuci)
(IV III siècles : période des Royaumes combattants)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
Posted in poésie | Tagué: (anonyme), accompagner, accomplir, agiter, arpenter, écaille, éveiller, banc, blanc, cacher, cardinal, char, chevaucher, ciel, coeur, conduire, dais, distance, douleur, dragon, eau, esprit, fixer, fond, former, furieux, horde, houle, impatience, jouer, lotus, main, maison, midi, naître, nuptial, onde, oublier, palais, perle, point, poisson, porcelaine, porte, pourpre, prendre, regard, ressac, rivage, rivière, s'allonger, s'élancer, s'élever, s'en aller, salle, saluer, sauvage, se coucher, serpent, soleil, songer, soulever, suite, suivre, tacheté, tirer, tortue, vague, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2022
Illustration
adoucie par l’âge
l’arête du banc
ne me blesse plus
(Pierre Reboul)
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Pierre Reboul), adoucir, arête, âge, banc, blesser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2022
En montant à la terrasse de la Vraie Joie, un jour d’automne
La douce lumière du matin gravit la crête de l’est,
D’un pas tranquille on monte à la terrasse s’asseoir sur un banc de pierre.
Érables mêlés au soleil, reflets des nuées roses sur la robe,
On tressaille soudain : corps vêtu d’habits de soie!
(Ch’ungji)
***
Posted in poésie | Tagué: (Ch'ungji), automne, érable, banc, corps, crête, doux, est, gravir, habit, joie, jour, lumière, matin, mêler, monter, nuée, pas, pierre, reflet, robe, rose, s'asseoir, soie, soleil, soudain, terrasse, tranquille, tressaillir, vêtir, vrai | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2022
Illustration: George Hyde Pownall
Nocturne
Des Irlandaises vendaient sous les portes
des pommes de terre qui me brûlaient les doigts.
Quel vent désolé vous apporte
Londres, mon Londres d’autrefois ?
Les chats cousaient les maisons l’une à l’autre
d’un fil noir, d’un fil roux, d’un fil blanc.
Ils faufilaient le jour et la nuit l’un à l’autre.
Des « derelicts » dormaient, distingués, sur des bancs.
La Tamise montait, mais en nappes légères
d’odeurs et de brouillards ténus.
Que de songes ainsi, dans l’ombre, sont venus
se prendre à vos chapeaux, nocturnes passagères !
L’Adelphi, vers le flot glissait en froides pentes
qu’une lanterne transperçait.
Et l’ivresse nouait sa forme titubante
aux « street lamps » qu’elle enlaçait.
Parfois un rat, qu’un bruit insolite déloge
s’enfonçait dans la vase avec un sifflement.
L’éternité bat dans vos cœurs comme une horloge,
Pèlerins de la nuit qui marchez en dormant.
J’ai frôlé, jeune encor, sans mesurer le risque,
ces épaves du temps perdu,
Cléopâtre dressant sa petite obélisque,
montrait le ciel d’un doigt tendu.
Elle perçait de l’aiguille,
votre opaque intensité,
nuit de Londres où scintille,
l’astre du déshérité.
Le bruit d’un pas, ce tendre ami des rues désertes
sonne encor dans mon souvenir.
Mon cœur attend au seuil d’une porte entrouverte,
ce qui ne peut plus revenir.
Mon cœur perçoit au loin le convoi qui déraille
avec ses morts et ses vivants.
Quelqu’un court dans la nuit derrière un brin de paille
mais c’est le vent, mais c’est le vent.
(Germaine Beaumont)
Posted in poésie | Tagué: (Germaine Beaumont), aiguille, ami, apporter, attendre, autrefois, épave, éternité, banc, battre, blanc, brûler, brin, brouillard, bruit, chapeau, chat, ciel, Cléopâtre, coeur, convoi, coudre, courir, déloger, dérailler, désert, désolé, derrière, distingué, doigt, dormir, enlacer, entr'ouvrir, faufiler, fil, flot, forme, frôler, froid, glisser, horloge, insolite, intensité, irlandais, ivresse, jeune, jour, lanterne, léger, loin, Londres, maison, marcher, monter, montrer, mort, mseurer, nappe, nocturne, nouer, nuit, obélisque, odeur, ombre, opaque, paille, pas, passager, pélerin, pente, percer, percevoir, perdu, pomme, porte, rat, revenir, risque, roux, rue, s'enfoncer, scintiller, se prendre, seuil, sifflement, songe, sonner, souvenir, ténu, temps, tendre, terre, tituber, transpercer, vase, vendre, venir, vent, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 avril 2022
L’ONDINE
Une ondine voguait dans la baie azurée,
Par la pleine lune éclairée.
Elle lançait au ciel, pour effleurer la lune,
L’écume d’argent des lagunes.
On voyait dans les eaux, tremblante palpiter
La nuée à l’éclat reflété.
Et l’ondine chantait sa chanson qui captive
Les humains écoutant sur la rive.
Et l’ondine chantait: «Dans mon sombre séjour
Luit un pâle reflet du jour.
On y voit des troupeaux de poissons d’or errants,
On y voit des palais transparents.
Et là sur le grand banc de sable au fond des eaux,
A l’abri de touffus roseaux,
Dort un fier chevalier, des vagues le butin
Apporté d’un pays lointain.
Dans le calme des nuits, pour nous c’est une joie
Que de peigner ses cheveux de soie.
Sur son front, sur sa bouche, immuablement froids,
Nous l’avons embrassé maintes fois.
Mais nos ardents baisers n’ont pu le remuer,
Il demeure froid et muet.
Sa tête sur mon sein retombe, en se penchant,
Il reste insensible à mon chant.»
Telle était la chanson plaintive de l’ondine,
Au-dessus de la vague argentine.
On voyait dans les eaux, tremblante palpiter
La nuée à l’éclat reflété.
(Michel Lermontov)
Posted in poésie | Tagué: (Michel Lermontov), abri, apporter, ardent, arge, argent, au-desus, azuré, éclairer, éclat, écouter, écume, baie, baiser, banc, bouche, butin, calme, captiver, chanson, chanter, chevalier, cheveux, ciel, eau, effleurer, embrasser, errer, fier, fond, froid, front, humain, immuable, insensible, joie, jour, lagune, lancer, lointain, luire, lune, muet, nuée, nuit, ondine, or, palais, palpiter, pays, pâle, peigner, plaintif, pleine lune, poisson, refléter, reflet, remuer, retomber, rive, roseau, sable, séjour, se pencher, sein, soie, sombre, tête, tin, touffu, transparent, trembler, troupeau, vague, voguer, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2021
Fidèle
1. Fidèle, fidèle je suis resté fidèle
A des choses sans importance pour vous
Un soir d´été, le vol d´une hirondelle
Un sourire d´enfant, en rendez-vous
Fidèle, fidèle je suis resté fidèle
A des riens qui pour moi font un tout
Un vieux toutou, une boite d´aquarelle
Le port de La Nouvelle au mois d´août.
2. Fidèle, fidèle je suis resté fidèle
A des lieux et des amis très doux :
Un drôle d´Albert et sa sœur en dentelles
Un castillet tout neuf, un Canigou.
Une rue de Béziers, une tante Emilie
Une maman partant pour Budapest
Ma vieille maison avec sa tonnellerie
Et près de la gendarmerie, les express.
3. Fidèle, fidèle je suis resté fidèle
Au souvenir d´un soir à Montauban
Candides ardeurs, nos cœurs je me rappelle
S´étaient donnés si jeunes sur un vieux banc
J´étais parti dans la nuit des vacances
Plus léger qu´un elfe au petit jour
Mais à présent à présent quand j´y pense
Je pleure toujours mon premier amour.
4. Fidèle, fidèle pourquoi rester fidèle
Quand tout change et s´en va sans regrets
Quand on est seul debout sur la passerelle
Devant tel ou tel monde qui disparaît
Quand on regarde tous les bateaux qui sombrent
Emportant les choses qu´on espérait
Quand on sait bien que l´on n´est plus qu´une ombre
Fidèle à d´autres ombres à jamais.
(Charles Trenet)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Trenet), amour, aquarelle, à jamais, banc, changer, dentelle, doux, espérer, fidèle, hirondelle, importance, lieu, ombre, pleurer, regret, rendez-vous, rien, savoir, se rappeler, sombrer, sourire, tout, toutou | 2 Comments »