Posts Tagged ‘barrage’
Posted by arbrealettres sur 4 juin 2023

Illustration
Mais pourquoi est-ce qu’on ment aux enfants?
Ce sont des mensonges de jasmin blanc et vert
qui parfument les chemins épineux
ce sont des colombes qui portent les enfants
sur les ailes de la tendresse
et la magie des verbes
vers les pays de joie
et de paix
Les berceuses
sont les manèges du rêve
elles nous bercent
sur la balançoire de l’imaginaire
et de la poésie
Elles protègent les fragiles remparts
des pays précieux du sommeil
font barrage aux cauchemars
et aux loups de la nuit.
(Maram al-Masri)
Recueil: La robe froissée
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Maram al-Masri), aile, épineux, balançoire, barrage, bercer, berceuse, blanc, cauchemar, chemin, colombe, enfant, fragile, imaginaire, jasmin, joie, loup, magie, manège, mensonge, mentir, nuit, paix, parfumer, pays, poésie, porter, précieux, protéger, rêve, rempart, sommeil, tendresse, verbe, vert | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2022

Illustration: Giovanni Giacometti
Les anges Nella
ne sont pas
comme on voit dans la peinture
des serviteurs aux mains de femme
des messagers aux manières tendres
aux ailes sucrées
Les anges c’est vrai nous amènent quelque chose
mais avant de l’amener
il leur faut débarrasser notre coeur
de tout ce qui l’encombre
comme on passe une éponge sur la table
avant d’y déplier une dentelle
une soie très fragile
qu’un rien pourrait salir
Les anges comme je les sais
n’ont qu’un seul travail
qui est d’arrêter de suspendre
interrompre la vie ordinaire
l’eau courante de la vie
comme on dresse un barrage sur un fleuve
pour avoir un peu plus d’eau d’énergie
Après on peut reprendre poursuivre
après on peut entendre
la bonne nouvelle
de vivre
après seulement
Les anges ne sont pas des personnes
ne sont que des silences
de purs silences gardiens
On peut en voir souvent
si on regarde bien
dans les jardins publics
auprès d’une femme
penchée sur son enfant
ou d’un arbre
incliné sur son ombre
(Christian Bobin)
Recueil: La Vie Passante
Editions: Fata Morgana
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Christian Bobin), aile, amener, ange, arbre, éponge, barrage, coeur, débarrasser, dentelle, eau, encombrer, enfant, femme, fleuve, fragile, gardien, interrompre, jardin, main, messager, ombre, ordinaire, peinture, personne, poursuivre, reprendre, serviteur, silence, soie, sucre, suspendre, tendre, travail, vie, vivre, voir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 5 septembre 2022

Le cadeau de la foi
c’est la foi.
En croyant à l’harmonie secrète
on aide à la faire advenir
en n’y croyant pas on la contrarie.
Ne pas croire est un barrage
contre le flot vivifiant de l’invisible.
Ceux qui n’ont pas la foi
sont des croyants du doute,
ils croient qu’ils n’ont pas la foi
et empêchent ainsi certaines fleurs
d’éclore dans leur coeur.
On est fait
de ce qu’on ne sait pas.
Nous sommes tissés d’inconnu.
Mais tout cela est du langage encore,
les mots sont des couvercles sur les choses.
Celui qui veut comprendre a déjà fait
les trois-quarts du chemin:
pour le reste, motus.
(Henri-Frédéric Blanc)
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Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2022

Jardin de la Rencontre
TU ES LA
Est-ce la folie qui me conduit vers l’impossible ?
Non, c’est une tendre évidence.
Je te reconnais, je te vois, tu es l’Amour de mon âme,
la lumière de ma vie.
Tu marches dans mon coeur comme tu marches en ce jardin
et la trace de tes pas dessine tant d’Amour
que le monde entier ne peut le contenir.
Tu t’approches de moi, mais ton regard est si doux et si fort
que je meurs en toi pour renaître en sa clarté.
Tu es VIVANT. Tu es mon cri, ma liberté, mon Amour.
Tu es là, tu étanches ma soif, MAINTENANT et pour l’éternité.
Tu me dis, je suis là, je suis ta soif et la Source Infinie.
Tu me dis, je ne meurs jamais, je suis la racine de ton coeur
et de tous les coeurs sur la terre lorsqu’ils s’éveillent à la beauté.
Tu me dis tout cela et ta voix me remplit comme un fleuve de feu,
comme une aube naissante et radieuse.
Tu me remplis de ta Présence, toi le Bien-Aimé divin
et la joie qui me soulève, soulève la terre et grandit jusqu’aux étoiles.
Comment le dire, oser y croire, le faire savoir ?
C’est trop intime, c’est trop immense, trop de pleurs,
trop de douceur et pourtant c’est l’océan tout entier qui balaie les résistances, emporte les barrages.
Peut-être une fleur, un oiseau, un coquillage pourra le dire bien mieux dans son langage.
Je n’ai pas de mots, je n’ai pas d’image, je n’ai rien pour le dire
et pourtant je voudrais le proclamer, le faire éclater avec le jour,
avec la nuit, avec la vie, avec cette joie qui jaillit de toute part.
Tu es là, tu rayonnes en secret et transfigures le monde.
En toi j’abandonne le fardeau de vouloir être ou ne pas être.
En toi je lâche les amarres et me voici perdue et retrouvée
au coeur battant d’un univers qui se crée sans limite et toujours au présent ;
un univers qui explose et se multiplie, terrassé de lumière,
un univers de feu embrasé de liberté.
Tu rayonnes partout, graine de soleil, semence d’infini,
désert étincelant calciné par l’Amour.
Je te vois, je te vis.
C’est si simple et je ne le savais pas.
(Marianne Dubois)
Illustration: William Bouguereau
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Marianne Dubois), amour, approcher, âme, étancher, étincelant, étoile, évidence, barrage, clarté, coquillage, cri, divin, embrasé, exploser, fleuve, folie, immense, intime, jaillir, jardin, joie, langage, liberté, limite, oiseau, pleur, présence, présent, racine, renaître, rencontre, savoir, simple, soif, source, tendre, univers, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2021
Eaux
L’eau est nue
Eau des solitudes
Eau assoiffée d’elle-même
Qui décompose ses couleurs
Et se dépouille de ses reflets
Eau patiente à se frayer un chemin
Eau couverte de frissons
Eau adolescente mais criblée de rides
Eau veloutée
Eau folle à forcer les barrages
Pour noyer les campagnes
La source jaillit
Et le ruisseau sautille comme une truite
La rivière se prélasse
Et rit entre ses rives
Où des peupliers défilent
Elle se cabre au pied de la colline
Le soir elle dort dans son lit
En rêvant de mers lointaines
Elle appose son paraphe
Au bas du paysage.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), adolescente, assoiffée, barrage, chemin, dormir, eaux, folle, frissons, jaillir, lit, mer, nue, paraphe, patiente, paysage, reflets, rides, sautiller, se dépouiller, solitude, source, truite, veloutée | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 octobre 2020

RELÈVE
À notre place
On a posé
Des soldats frais
Pour amorcer
La mort d’en face.
Il a fallu toute la nuit pour s’évader.
Toute la nuit et ses ténèbres
Pour traverser, suant, glacé,
Le bois martyr et son bourbier
Cinglé d’obus.
Toute la nuit à se tapir,
À s’élancer éperdument,
Chacun choisissant le moment,
Selon ses nerfs et son instinct
Et son étoile.
Mais passé le dernier barrage,
Mais hors du jeu, sur la route solide,
Mais aussitôt le ralliement
Aux lueurs des pipes premières,
Dites, les copains, les heureux gagnants,
Quelle joie titubante et volubile !
Ce fut la joie des naufragés
Paumes et genoux sur la berge
Riant d’un douloureux bonheur
En recouvrant tout le trésor ;
Tout le trésor fait du vaste monde
Et de la mémoire insondable
Et de la soif qu’on peut éteindre
Et même du mal aux épaules
Qu’on sent depuis qu’on est sauvé.
Et l’avenir ! Ah ! l’avenir,
Il sourit maintenant dans l’aube :
Un avenir de deux longues semaines
À Neuvilly dans une étable…
*
Ah ! les pommiers qui sont en fleurs !
Je mettrai des fleurs dans mes lettres.
J’irai lire au milieu d’un pré.
J’irai laver à la rivière.
Celui qui marche devant moi
Siffle un air que son voisin chante ;
Un air qui est loin de la guerre :
Je le murmure et le savoure.
Et pourtant ! les tués d’hier !
Mais l’homme qui a trébuché
Entre les jambes de la Mort
Puis qui se relève et respire
Ne peut que rire ou sangloter :
Il n’a pas d’âme pour le deuil.
La lumière est trop enivrante
Pour le vivant de ce matin ;
Il est faible et tout au miracle
D’aller sans hâte sur la route.
Et s’il rêve, c’est au délice
D’ôter ses souliers pour dormir,
À Neuvilly, dans une étable.
(Charles Vildrac)
Recueil: Chants du désespéré (1914-1920) –
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Vildrac), air, aller, amorcer, aube, avenir, âme, épaule, éperdu, étable, éteindre, étoile, ôter, barrage, berge, bois, bonheur, bourbier, chanter, choisir, cingler, copain, délice, dernier, deuil, dormir, douloureux, en face, en fleurs, enivrer, faible, fleur, frais, gagnant, genoux, glacer, guerre, hâte, heureux, homme, insondable, instinct, jambe, jeu, joie, laver, lettre, lire, loin, lueur, lumière, maintenant, mal, marcher, martyr, matin, mémoire, miracle, moment, monde, mort, naufragé, nerf, nuit, obus, passer, paume, pipe, pommier, poser, pré, rallier, rêver, recouvrir, relève, respirer, rire, rivière, route, s'élancer, s'évader, sangloter, sauver, se relever, se tapir, siffler, soif, soldat, solide, soulier, sourir, suer, ténèbres, tituber, traverser, trébicher, trésor, tuer, vaste, vivant, voisin, volubile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 avril 2019

J’ai semé la solitude le long de mes murs
mis des barrages à vos crues,
la tendresse en berne.
L’amour de ce côté
est une ancienne histoire.
Ce qui nous lie encore
c’est un hasard
inqualifiable.
(Emmelie Prophète)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Emmelie Prophète), amour, barrage, crue, hasard, histoire, inqualifiable, semer, solitude, tendresse | 6 Comments »
Posted by arbrealettres sur 3 novembre 2018

Illustration: Annie Predal
Toi qui as peur
Ma faible ma si faible
toi qui as peur de ta faiblesse
ma vigne folle au vent tremblant
c’est moi la treille sous tes mains
mon lierre noir toi qui t’écroules
je suis le mur dessous ta peau
mon eau sans forme qui s’enfuit
c’est moi le verre et ton barrage
ne tremble plus je suis l’appui
nuit après jour de tes naufrages
la couverture où l’on t’enroule
ma frissonnante ton radeau
ma naufragée je suis la mer
je te conduis je t’engloutis
je suis la paix sous tes paupières
où tous nos pas ont abouti.
(Jean Pérol)
Recueil: Poésie I (1953-1978)
Traduction:
Editions: De la Différence
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Pérol), aboutir, appui, barrage, conduire, couverture, dessous, eau, engloutir, enrouler, faible, forme, fou, frissonner, jour, lierre, main, mer, mur, naufragé, noir, nuit, paix, pas, paupière, peau, peur, radeau, s'écrouler, s'enfuir, treille, tremblant, trembler, vent, verre, vigne | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 juin 2018
Sur la Mort
En robe de fer, muette et chagrine,
De son froid baiser la Mort à présent,
Debout devant moi, n’excite plus tant,
Non, ma soupirante poitrine.
Un bruit sourd, un seul, et la vie est loin,
Rêve fugitif, rêve d’un autre âge.
L’ardeur de l’amour n’y fait plus barrage,
Ne la retient plus. C’est la fin.
Ma gorge en ses mains, la Mort me fait face.
Pour sauver ma vie, à qui me vouer?
Elle n’attend plus. Je dois m’en aller.
Je pleure l’éclat qui s’efface.
(Attila Jozsef)
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Posted in poésie | Tagué: (Attila Jozsef), amour, attendre, éclat, barrage, bruit, chagrine, debout, exciter, fier, fin, fugitif, gorge, main, mort, muette, pleurer, poitrine, retenir, robe, s'effacer, s'en aller, se vouer, soupirante, sourd | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 février 2018

Donjons de Dieu! Poètes !
Paratonnerres célestes,
qui résistez aux plus violents des orages,
tels des crêtes muettes,
tels des cimes agrestes,
des éternités vous êtes le barrage !
Une Espérance magique le jour nous prédit
au cours duquel, sur le rocher d’harmonie
périra la sirène aux perfides atours.
Espérez donc, espérons donc toujours !
Espérez donc toujours.
L’élément bestial se divertit
dans la haine de la poésie
et les races s’offensent tour à tour.
L’insurrection d’en bas
s’étend aux Excellents.
Le cannibale convoite sa proie,
le rouge aux gencives et l’écume aux dents.
Donjons, mettez un sourire au pavillon.
Opposez aux craintes et aux manifestations malignes
d’une brise la superbe inspiration,
brise d’une tranquillité céleste et marine…
(Rubén Darío)
Recueil: Chants de vie et d’espérance
Traduction: Lionel Igersheim
Editions: Sillage
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Ruben Dario), agreste, atours, écume, éternité, barrage, bas, bestial, brise, cannibale, céleste, cime, convoiter, crainte, crête, dent, Dieu, donjon, espérance, espérer, excellent, gencive, haine, harmonie, inspiration, insurrection, jour, magique, malin, manifestation, marin, muet, opposer, orage, paratonnerre, pavillon, périr, perfide, poète, poésie, prédire, proie, race, résister, rocher, rouge, s'offenser, se divertir, sirène, sourire, superbe, toujours, tranquillité, violent | Leave a Comment »