
Bascule à béton
dans les marchés du vent
la grue pèse
le poids des villes
le poids du temps
(Joël Sadeler)
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2021
Bascule à béton
dans les marchés du vent
la grue pèse
le poids des villes
le poids du temps
(Joël Sadeler)
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Posted by arbrealettres sur 12 octobre 2020
VALSE POUR CAMILLE CLAUDEL
Mettre le cap près du soleil…
Ian Curtis
Tu tournes sans relâche
jusqu’à enlacer l’univers
tu cherches
infiniment
cette seconde avant le contact
celle qui nous mène
à l’essentiel vertige
tu tournes et t’en retournes
en suspens continu
en volutes instables
toute une vie en bascule
pour ce seul tourbillon
qui te prend maintenant
ce lent tourbillon de langueur
cette ronde enfantine
qui fait vaciller les siècles
en drapé de nuit
douce et profonde
l’enroulement
l’étreinte
l’ardent abandon
jamais
tu n’interromps
le souffle du vivant
par effleurements
par torsades
par souvenirs renversés
tu avances
petite châtelaine de l’intensité
spontanément universelle
tu avances et tournes
promesse
des plus savants déséquilibres
par sinuosités
par accès de véhémence
par étourdissements
voici le temps
d’offrir toute ta lumière
fol amour
qui tout emporte
tu sombres
et prends les poissons du ciel
dans un flot d’onyx
tu écoutes
ce qui tournoie en toi
pour jaillir
hors de tous les sillons
labourer les nuages
pénétrer la parole
éclairer les atomes
nue
si sauvage et si nue
te laissant submerger
par l’impossible
sous l’emprise d’un amour
qui se déverse
sans fin dans l’amour
bienheureuse
par l’étendue
de ta seule consumation
sous l’emprise d’un tourment
de haute haleine
tu sens
palpiter l’invisible
possédée dépossédée
tu ramasses
les comètes errantes
pour en faire des fagots
allez
allez
entre dans la ronde
jusqu’à son point de rupture
allez
entre dans la ronde
pour recueillir la vie
jusque dans la mort
allez
trois petits tours encore
et puis t’en vas vers le silence
(Zéno Bianu)
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Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2016
La salle de bains
La colombe se pose sur la bascule
assiste au jaillissement de l’eau
à la chanson des robinets
au glissiglisser des savons
à la purification des corps
et s’envole.
(Carlos Drummond de Andrade)
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Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2016
Pour peu qu’on soit un rien distrait,
la journée passe comme une lettre à la poste.
Et nous nous retrouvons dans la position horizontale
sans avoir eu le temps de dire ouf.
Il suffirait de se voir passer ainsi du jour à la nuit,
dans un mouvement de bascule accélérée,
pour comprendre un peu plus nettement
ce qui rend notre condition incompréhensible.
(Georges Perros)
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Posted by arbrealettres sur 4 mai 2016
Comment pourrions-nous nous désolidariser
de cette mort que nous portons en nous,
qui nous appartient tout autant que nous lui appartenons ?
Le rêve serait de lui ménager un espace
où la rencontre se ferait dans la dignité.
Sorte de suprême politesse
où la salve des salutations
l’emporterait sur les gémissements.
Mais cet espace n’est inclus
que dans l’impensable du saut,
dans ce mouvement de bascule
qui annule l’autre espace,
celui où l’on croyait avancer…
Plus intime la mort,
longuement convoyée,
plus proche et peut-être,
plus encore pourvoyeuse d’espace,
ici-même et, qui sait, là-bas.
Là-bas où les chimères se glacent.
(Pierre-Albert Jourdan)
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