Traduction: Dominique Chipot & Makoto Kemmoku
Editions: Points
Posted by arbrealettres sur 2 février 2023
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Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2023
Illustration: Dai Dunbang
SUR L’AIR D’EN ENFONÇANT LES LIGNES ENNEMIES
Quand les hirondelles reviennent, c’est Sacrifice Nouveau,
Quand les fleurs de poiriers sont tombées, arrive Pure Lumière.
Au dessus du bassin, la mousse verte – trois ou quatre plaques,
Tout au fond du feuillage, un loriot jaune – un ou deux cris.
Aux jours qui s’allongent, le duvet volant s’allège.
Avec son charmant sourire, ma voisine du côté est me tient compagnie ;
Effeuillant les mûriers dans la sente, elle vient à ma rencontre :
Elle s’étonnait la nuit dernière d’un rêve de printemps étrange et beau,
Or voici qu’elle a été la meilleure au jeu des herbes ce matin ;
Son sourire illumine ses deux joues.
***
(Yàn Shu) (991-1055)
Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise
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Posted by arbrealettres sur 20 décembre 2022
Illustration: Catherine Ernst
L’HORLOGE DES RAVINS
Le niveau monte
jusqu’à ce que le débordement commence
alors un bassin au-dessous
monte à son tour
et se déverse bientôt
dans une vasque inférieure
clepsydre de la Nature
(Michel Butor)
Recueil: Montagnes en gestation
Traduction:
Editions: Notari
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Posted by arbrealettres sur 21 juin 2022
Si vous saviez ce qu’il y a
Dans l’oeil sans fond d’un petit chat,
Qu’il soit jaune, vert ou lilas
Vrai, vous n’en reviendrez pas!
On y voit des oiseaux de lune,
Des palais de laine et de lait,
Le Sphinx émergeant de ses lunes,
Et des ballets ultra-violets.
Sur des bassins d’une eau sans rides
S’épanouit la fleur de lotus
Tandis qu’une main transluscide
Peint des soleils sur papyrus.
Tout l’univers est reflété
Dans cette goutte de lumière
Qui ouvre sur l’éternité
Ainsi qu’un hublot sur la mer.
(Marc Alyn)
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Posted by arbrealettres sur 2 février 2021
Illustration: Christiane Rabasse
MIROIR
L’évidence du blanc est aussi obscène
que l’été littoral de l’adolescence.
La chaux coagulée dans les bassins attire
les mouches que le soir n’effraie pas.
Avec un manche à balai, je les repousse
vers le fond, encore vivantes, et je les vois
disparaître dans la matière immaculée. Parfois,
lors de ces fins de journée, le vent se lève,
agite les branches des amandiers où
les fruits commencent à sécher; ici et là, les
feuilles voltigent. L’eau de la chaux acquiert
une transparence inattendue, et
un visage surgit dans son miroir : toi,
que le temps a emportée il y a longtemps, tu me regardes,
de nouveau, comme si tu n’avais jamais
cessé de le faire.
(Nuno Jùdice)
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Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2021
LES MATINS SONT DES MAINS…
Les matins sont des mains creusées comme les vagues
Des bassins d’autrefois
Nos bateaux y faisaient de fabuleux voyages
Qui ne s’achèvent pas
Les visages ouverts par les dents du soleil
Viennent entre deux eaux sourire à la poussière
Des voix sous la fenêtre épèlent une histoire
Personnages de mes féeries
Avec l’odeur de vertige du foin qu’on rentre
Dans la grange remplie de mort
Des enfants dans la cour
Miettes de poignards croisés dans les vertèbres
Alors des larmes gonflent les paupières du jour
Et les paroles s’usent
À effacer la différence.
(Georges Jean)
Les Mots du ressac, 1975
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Posted by arbrealettres sur 7 février 2020
LE RETOUR À LA CAMPAGNE
Jeune je n’aimais pas la vie agitée.
J’ai grandi dans l’amitié des montagnes
C’était une erreur d’entrer dans le monde.
J’ai perdu treize ans de ma seule vie.
L’oiseau en cage songe aux forêts d’antan,
le poisson du bassin à l’ancienne rivière.
Ainsi je suis retourné vivre dans le midi.
Je bêche mon jardin, je cultive mes champs.
J’ai peu de terre, dix mous à peine.
Ma maison est petite. Un orme et un saule
me font de l’ombre. J’ai des pêchers et des
abricotiers en face de la maison. Au loin
il y a les maisons des paysans. Je vois fumer
leurs cheminées dans le ciel calme. Un chien
aboie. Perché sur un mûrier, un coq chante.
Le silence habite chez moi. J’ai de l’espace.
J’ai du temps. Si longtemps j’ai vécu
en cage. Me voilà rendu à moi-même.
Il n’arrive pas grand-chose chez nous.
Il passe peu de voitures sur le chemin.
Pendant le jour les portes restent closes.
Dans la maison calme les désirs se calment.
Quelquefois je rencontre un voisin sur la route.
On parle peu. La récolte de chanvre sera bonne.
Il y aura cette année beaucoup de mûriers.
La moisson sera belle. La terre s’enrichit.
Pourvu qu’il ne gèle pas, que le gel ne tue pas
tout, laissant seulement broussaille morte.
Je me lève tôt pour aller bêcher,
Quand je reviens avec ma bêche, je porte aussi le clair de lune
sur mon épaule.
Le sentier est étroit, hautes les fleurs sauvages et l’herbe.
Mes habits sont trempés de rosée. Ça m’est égal,
si rien ne vient troubler ma paix.
Sur le versant sud j’ai planté des haricots.
Il y a beaucoup de mauvaises herbes. Les semis sont maigres.
(Tao Yuan Ming)
Posted in poésie | Tagué: (Tao Yuan Ming), aboyer, abricotier, agiter, aimer, amitié, antan, arriver, épaule, étroit, bassin, bêcher, broussaille, cage, calme, campagne, champ, chanter, chanvre, chemin, chien, ciel, clair de lune, clos, coq, cultiver, désir, entrer, erreur, espace, fleur, forêt, fumer, gel, geler, grandir, habit, habiter, haricot, herbe, jardin, jeune, laisser, longtemps, maigre, maison, mauvais, mûrier, moisson, monde, montagne, mort, oiseau, ombre, orme, paix, parler, passer, paysan, pêcher, perché, perdre, petit, planter, poisson, porte, porter, quelquefois, récolte, rencontrer, retour, retourner, revenir, rien, rivière, rosée, route, s'enrichir, saule, sauvage, se calmer, se lever, semis, sentier, silence, songer, temps, terre, tremper, troubler, vie, vivre, voiture | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2020
Little Venice
Tout au long de Little Venice
petit canal aux eaux tranquilles
avec son bassin et son île
les barques comme sur la glace
et nous nous embrassant debout contre les arbres
Ma mémoire s’endeuille
ma mémoire s’endort
il y avait alors
des friselis de feuilles
et de douces odeurs
Tout au long de Little Venice
des jours que le temps éfaufile
qui avaient ta forme gracile
indécis lentement s’effacent
mais nous nous embrassons toujours contre nos arbres
Ma mémoire s’endeuille
ma mémoire s’endort
il y avait alors
des friselis de feuilles
et de douces odeurs
Tu avais un gilet de soie et de velours
(Louis Calaferte)
Posted in poésie | Tagué: (Louis Calaferte), arbre, bassin, canal, embrasser, feuille, gilet, gracile, odeur, s'effacer, s'endormir, soie, temps, tranquille, velours | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2020
L’Amour au Luxembourg
Le couchant violet tremble au fond du jour rouge.
Le Luxembourg exhale une odeur d’oranger.
Et Manon s’arrête à mon bras:
plus rien ne bouge,
les arbres, les passants, ce nuage éloigné.
Il n’est plus une fleur où l’air lourd ne se pose,
et qui ne sente en elle un coeur battre et mourir,
un coeur d’air étouffant sa corolle;
et les roses défaillent vers la terre,
sous le poids du zéphyr.
Il semble que le monde entier n’ait plus qu’une âme.
La poussière du jour retombe parfumée;
et le bassin respire un jet d’eau qui se pâme et,
sur sa propre image,
en mourant, vient chanter.
Tout meurt, et tout renaît
pour une vie chantante, aromatique,
éparse et mêlée aux nuances,
et comme dans la bouche un fruit délicieux,
les arbres veloutés me fondent dans les yeux.
Et le jet d’eau s’est tu:
c’est la rosée qui chante là-bas,
dans les gazons où rêvent les statues,
et pour rendre, ô sens-tu?
la nuit plus défaillante,
les orangers en fleurs ont enivré la nue.
Manon, près de mon coeur,
et devant tout l’espace que prennent les étoiles
pour graviter vers nous,
de vos beaux yeux voilés,
Manon regardez-vous flotter dans la nuit bleue
la blancheur des terrasses?
C’est aux lueurs dernières que l’ombre est embaumée,
et Manon sur mon bras couche son front pâmé,
et je luis crois une âme en cette heure irréelle,
lui faisant une part dans l’âme universelle.
(Paul Fort)
Posted in poésie | Tagué: (Paul Fort), amour, âme, étouffant, bassin, battre, chanter, coeur, corolle, coucher, flotter, fort, irréelle, jet d'eau, Luxembourg, Manon, mourir, poussière, respirer, rosée, rose, se pâmer, se poser, sentir, statue, trembler, universelle, voile, yeux, zéphyr | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2020
Pas de lumière dans les ruelles et rien ne vient de l’horizon.
Je marche
un cygne se promène dans un bassin sur un mur.
Voilà le velours du vent. Le corps de l’horizon est de sel
Mon temps est revêtu de son amour
comme l’amour qui dérive dans la houle des illusions.
Mon illusion c’est que j’entends maintenant
une lyre dans la forêt de la tristesse.
(Adonis)
Posted in poésie | Tagué: (Adonis), amour, bassin, corps, cygne, dériver, entendre, forêt, horizon, houle, illusion, lumière, lyre, maintenant, marcher, mur, ruelle, se promener, se revêtir, sel, temps, tristesse, velours, venir, vent | Leave a Comment »