retouche à la réconciliation
une mouche sort d’un lis
et la lumière monte
à la grille du ciel
les couleurs bavardent après l’ondée
(Daniel Boulanger)
Posted by arbrealettres sur 11 juin 2020
retouche à la réconciliation
une mouche sort d’un lis
et la lumière monte
à la grille du ciel
les couleurs bavardent après l’ondée
(Daniel Boulanger)
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Posted by arbrealettres sur 7 février 2020
S’ÉVEILLANT DE L’IVRESSE UN MATIN DE PRINTEMPS
Puisque vivre en ce monde est le songe d’un songe
ni souci, ni travail ne me le gâcheront.
Et du matin au soir je bois et je m’enivre
endormi, allongé sur le pas de ma porte.
Lorsque je me réveille, il y a le jardin,
un seul oiseau qui chante au milieu des fleurs
Je ne sais plus le jour, la saison, ni le temps.
Un loriot sans repos bavarde dans le vent.
Tant me touche son chant que je pousse un soupir.
Le vin est devant moi. Je m’en verse une coupe,
puis j’attends en chantant que la lune se lève,
et ma chanson finie je retourne à l’oubli.
(Li Po)
Posted in poésie | Tagué: (Li Po), allongé, attendre, au milieu, bavarder, boire, chanson, chanter, coupe, endormi, finir, fleur, gâcher, ivresse, jardin, jour, loriot, lune, matin, monde, oiseau, oubli, porte, pousser, printemps, repos, retourner, s'éveiller, s'enivrer, saison, savoir, se lever, se réveiller, se verser, soir, songe, souci, soupir, temps, toucher, travail, vent, vin, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 décembre 2019
DANS LA FORÊT
En haut sont proches les couronnes,
Les troncs – chacun pour soi – sont éblouis.
En haut s’enlacent les couronnes :
Sous terre d’aveugles racines luttent pour la sève et la pluie.
En haut, baignées de soleil les couronnes;
L’ombre sur les troncs tombe et disparaît.
En haut l’oiseau chante dans les couronnes:
Sous terre des doigts aveugles creusent la forêt.
En haut avec le vent jouent les couronnes,
Les troncs brisent le grondement.
En haut avec le ciel bavardent les couronnes :
Sous terre d’aveugles racines se taisent éternellement.
(Kadia Molodowski)
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Posted by arbrealettres sur 18 mars 2019
CONFIDENCES
Les cœurs bavardent, les cœurs se disent
Tu bats trop fort…
— Toi, tu bats trop lentement.
— J’ai battu si vite, si vite !
— Et moi pas assez encore…
Tout m’appelle,
Tout m’attire, m’entraine,
Les femmes, les larmes, les livres,
Les villes, les fleuves, le ciel.
(André Spire)
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Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2018
Tu te racontes sans le savoir
même quand tu poses et fais semblant.
Tes gestes sont comme le miroir
De tes pensées d’hier, de maintenant.
De toi tu n’arrêtes de parler
tout en ne cessant de te taire.
Tu es, malgré toi, livre ouvert
qui traduit ton langage codé.
Souvent rien qu’un tic te résume.
En lui s’abrite ton amertume
Et dans chacun de tes mouvements
tu trahis tes rêves latents.
Pourtant tu te tiens sur tes gardes
Et à personne ne te confies.
A quoi cela sert-il, ma fille ?
Puisque tous tes secrets bavardent…
(Esther Granek)
Posted in poésie | Tagué: (Esther Granek), bavarder, faire semblant, fille, geste, langage, miroir, parler, pensée, résumer, rêve, se confier, se raconter, secret, tic, trahir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2018
Elles bavardent peu
Sauf peut-être
avec certains vents au long cours
ou quelque nuit de gel pur
longtemps soutenu
Elles se confient encore moins
Si ce n’est aux racines
de quelques très vieux troncs
aux bords de quelques sources
en montagne
et à la mer
où elles se couchent pour mourir
sous des marées
de courtisanes expertes
qui les épuisent
jusqu’aux langueurs de nos plages
ou l’exquise
douleur écumeuse des falaises
Elles ont pouvoirs sur nos seuils
puissance sur nos enceintes
et nos murailles
tirant orgueil des permanences
de la poussière
Comme des éponges bien vivantes
elles sont gonflées du chant
des mondes
font et défont sans fin
les noeuds quantiques de l’harmonie
(Werner Lambersy)
Posted in poésie | Tagué: (Werner Lambersy), éponge, bavarder, courtisane, douleur, falaise, gel, harmonie, langueur, marée, mer, montagne, mourir, noeud, orgueil, pierre, plage, pouvoir, racine, se confier, source, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2017
En revenant…
Elle disait en revenant :
– Ce n’est pas le sujet dont nous avons parlé :
Nous bavardions sans but comme des étrangers
Qu’on a laissés ensemble…
Ce ne sont pas non plus ses façons avec moi :
Il était avec moi comme avec tous les autres.
Mais je le sens, je le sais,
Sûrement, entre nous deux,
Quelque chose est commencé !
Sûrement, c’est aujourd’hui,
– Car me voici trop contente –
C’est aujourd’hui ce départ
Que j’attendais, que j’attendais !
Elle disait aussi : Mais non …
Je suis folle, je me trompe ;
Il n’y a aucune raison…
Enfin elle disait : Je veux savoir !
Oh ! que bientôt je le revoie !
La prochaine je serai
Comme lorsqu’on a cru entendre
Un bruit léger, un bruit caché
Et qu’on retient longtemps son souffle
Et qu’on s’applique à «écouter…
Lui se disait
– Elle aurait pu causer avec tant d’autres…
Et c’est avec moi seul qu’elle est restée.
La fois prochain, en lui parlant,
Je la regarderai dans les yeux
Et je profiterai d’un moment
De silence pour lui sourire.
Vint le jour d’une autre rencontre ;
Mais vraiment tout agit contre eux :
Elle, fut captive d’un autre.
Lui, fut entouré, cerné.
Des gens s’amassèrent entre eux
Comme un bois entre deux chaumières,
Les empêchant de se rejoindre
Fût-ce avec les yeux…
En revenant, chacun disait :
Que je demeure donc avec ma tristesse
Et ma pauvreté !
Je m’étais trompé, il n’y avait rien.
Rien que le hasard et que mon attente.
Il n’y avait rien , se disait-elle.
Que la politesse.
Il n’y avait rien, se disait-il,
Que ma fatuité.
(Charles Vildrac)
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Posted by arbrealettres sur 28 octobre 2017
Pas le temps de s’arrêter pour réfléchir
Ton seul espoir : le prochain verre
Va te promener, si tu veux
Pas un moment pour réfléchir
Ton seul espoir : le prochain verre
Rien ne sert de tergiverser
Et bavarder est encore pire.
Ton seul espoir : le prochain verre.
Va te promener (si tu veux).
(Malcom Lowry)
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Posted by arbrealettres sur 13 octobre 2017
CHEVAL DES RÊVES
Superflu, me regardant dans les miroirs
avec un goût de semaines, de biographes, de papiers,
j’arrache de mon sieur le capitaine de l’enfer,
j’établis des clauses indéfiniment tristes.
j’erre d’un point à l’autre, j’absorbe des illusions,
je bavarde avec les oiseaux dans leurs nids:
et eux, souvent, d’une voix fatale et froide
chantent et font fuir les maléfices.
I1 y a un vaste pays dans le ciel
avec les superstitieux tapis de l’arc-en-ciel
et les végétations vespérales :
c’est vers lui que je vais et grande est ma fatigue,
foulant une terre retournée de tombes encore fraîches,
je rêve entre ces plantes aux fruits indécis.
Je Passe entre les enseignements possédés, entre les sources,
vêtu comme un être original et abattu :
j’aime le miel usé du respect,
le doux catéchisme entre les feuilles duquel
dorment des violettes vieillies, évanouies,
et les balais, aux secours émouvants,
dans leur apparence il y a sans doute, cauchemar et certitude.
Je détruis la rose qui siffle et la ravisseuse anxiété:
je brise les extrêmes aimés: et plus encore,
je guette le temps uniforme, sans mesures
une saveur que j’ai dans l’âme me déprime.
Quelle aurore a surgi! Quelle épaisse lumière de lait,
compacte, digitale, me protège !
J’ai entendu hennir son rouge cheval
nu, sans fers et radieux.
Je survole avec lui les églises,
Je galope à travers les casernes désertes de soldats
et une armée impure me poursuit.
Ses yeux d’eucalyptus volent l’ombre,
son corps de cloche galope et frappe.
J’ai besoin d’un éclair de splendeur persistante,
d’une parenté joyeuse qui assume mes héritages.
(Pablo Neruda)
Posted in poésie | Tagué: (Pablo Neruda), apparence, armée, émouvant, bavarder, caserne, catéchisme, chanter, cheval, ciel, clause, cloche, eucalyptus, fatigue, fruit, galoper, héritage, illusion, indécis, maléfice, oiseau, ombre, original, parenté, pays, protéger, regarder, semaine, splendeur, superflu, surgir, survoler, triste, vieilli, voix | Leave a Comment »
Les horloges (Tilemachos Chytiris)
Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2018
Les horloges
Commentent la vie
Monotones elles bavardent
En perdant leur temps
(Tilemachos Chytiris)
Illustration
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