Posts Tagged ‘béatitude’
Posted by arbrealettres sur 12 mars 2023

Puisqu’il nous est refusé
de garder en mémoire
la chaleur du sang maternel,
nous pouvons au moins revenir sans cesse
à notre enfance,
cette brève béatitude
qui, de toute façon, est la dernière
de notre existence.
Ejectés dans la vie,
nous ne faisons ensuite qu’un long détour
depuis le premier cri,
quand, pour la première fois, la lumière nous blesse les yeux,
jusqu’au moment où le doigt entouré d’un foulard
nous les refermera,
pour que nous engloutisse à nouveau
la nuit consolatrice.
(Jaroslav Seifert)
Recueil: Les danseuses passaient près d’ici
Traduction: Petr Kral et Jan Rubes
Editions: Actes Sud
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Posted in poésie | Tagué: (Jaroslav Seifert), à nouveau, éjecter, béatitude, blesser, bref, chaleur, consolateur, cri, détour, dernier, doigt, enfance, engloutir, entourer, existence, foulard, garder, lumière, maternel, mémoire, nuit, pouvoir, premier, refermer, refuser, revenir, sang, sans cesse, vie, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2023

Le corps de ta Conscience
est un trait de lumière
fait du soleil, de la lune et du feu,
au-delà des six lotus du corps,
dans la forêt au millier de pétales,
les grands esprits qui le perçoivent,
avec une pensée
vide de toute forme,
font naître en eux un océan
de béatitude insondable.
(Shankara) (VIIIe siècle)
Recueil: Un feu au coeur du vent Trésor de la poésie indienne Des Védas au XXIème siècle
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Shankara), au-delà, béatitude, conscience, corps, esprit, faire, feu, forêt, forme, grand, insondable, lotus, lumière, lune, mille, naître, océan, pétale, pensée, percevoir, soleil, trait, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022

Dans l’austérité du lieu
J’atteins la béatitude
D’une pieuse solitude
En l’absence de tout dieu.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 19 juillet 2021

SOLITUDE
LORSQUE la peine au coeur mord trop cruellement,
S’en aller et mendier un peu de solitude
A l’ombre qui prend en pitié,
Même s’il est faible, est un soulagement.
Mais l’être le plus doux sera prompt à la haine
Pour peu qu’une présence intruse
Vienne fêler sa quête solitaire :
Celui qui est la bête en sang qui se tapit
Ne supporte pas son semblable.
Mais alors, ô mirage unique de salut,
Nirvana entrevu!
Autour des lents siècles des troncs,
Comme sur un fond de bonheur
Ignorant les bornes des dates,
Les heures oscillaient, légères, dans les lianes,
En dansant leurs jeux élastiques
De jouvencelles excitées par les épices.
Des calices étranges proposaient des philtres,
Promesses de béatitudes.
Et déjà l’humain se dissolvait, et l’angoisse
Cédait à cette nature clémente
Où nulle empreinte
Ne venait déflorer l’humus intact et vierge.
Le silence m’était la flûte qui subjugue
Les serpents de la peine, ils ne mordaient plus.
Là, enfin, vaste et absolue
Comme la nuit qui cache et qui console,
Enfin pure ainsi que le vide
Qui attire et donne l’oubli,
Je découvrais la face de la solitude.
(Lionello Fiumi)
Illustration: Nicholas Roerich
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Posted in poésie | Tagué: (Lionello Fiumi), absolu, angoisse, béatitude, bonheur, cacher, calice, consoler, cruellement, découvrir, déflorer, dissoudre, doux, empreinte, flûte, haine, heure, humus, intact, intruse, jeu, jouvencelle, mirage, mordre, nirvana, nuit, peine, philtre, promesse, proposer, pur, quête, solitude, soulagement, tronc, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 avril 2021
Où es-tu,
Béatitude?
(Guillevic)
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Posted in poésie | Tagué: (Guillevic), béatitude | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2020
au coeur
d’une grammaire
de l’adoration
brusque remontée
de l’origine
un brasier de béatitudes
où les fêlures brûlent
une voix
qui dénude l’orage
(Zéno Bianu)
Illustration: Jan Joest of Kalkar
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Zéno Bianu), adoration, béatitude, brasier, brûler, coeur, dénuder, fêlure, grammaire, orage, origine, remontée, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 mai 2020

Illustration: Satish Gupta
PAIX INTERIEURE
L’on doit éprouver dans la vie
force souffrances spirituelles et physiques
tortures et troubles
avant de parvenir à la Vérité
un temps d’épreuve, un temps
d’angoisse violente et de douleur.
Mais quand on atteint la Vérité
on aborde la rivière
d’eaux fraîches, reposantes
pour étancher la soif,
et apporter dans l’âme sombre
des moments de ravissement,
de joie et de Suprême Béatitude,
de paix et de lumière.
***

***
PEACE WITHIN
One has to undergo severe
Mental and physical sufferings
Agony and turmoil in life
Before arriving at the Truth
A testing time, a period
Of severe anguish and pain.
On arriving at the Truth
You reach the stream
Of fresh, soothing waters
To quench the thirst
To gain moments of
Ecstasy, joy and Supreme –
Bliss, to bring peace within
And enlighten the dark soul.
***
PACE DENTRO
Bisogna attraversare gravi
sofferenze mentali e fisiche
una vita d’agonia e disordini
prima di arrivare alla Verità.
È un tempo di prova, un periodo
di grave angoscia e dolore.
Arrivando alla Verità
si raggiunge un ruscello
di fresche, dolci acque
che placano la sete
che donano momenti
di estasi e gioia, suprema –
Beatitudine, per portare la pace dentro
e illuminare l’oscurità dell’anima.
***
PACE LĂUNTRICĂ
Sunt aspre chinurile îndurate
de sufletul și trupul vătămat
în agonia și tumultul vieții
pe drumul către Adevăr,
la ceas de mare încercare
prin suferințe și dureri.
Atunci când însă aflăm Adevărul
dăm peste un izvor curat
cu apă limpede și lină
ce potolește setea
și ne îngăduie momente
de fericire și elan, Nemărginit –
har, acea pace interioară
ce luminează sufletul cernit.
***

***
INNERLIJKE VREDE
Men moet hevig
geestelijk en lichamelijk leed,
kwelling en beroering in het leven ervaren
voordat men de Waarheid bereikt
een tijd van beproeving, een tijd
van hevige angst en pijn.
Maar als men de Waarheid bereikt
bereikt men de rivier
van frisse, rustgevende wateren
om de dorst te lessen,
en in de donkere ziel
momenten van verrukking,
van vreugde en Opperste Gelukzaligheid,
vrede en verlichting te brengen.
***
PACI
Prima d’arrivari a la virità
L’omu havi a patiri
Suffirenzi fisichi e mintali
Agunii nta la vita,
un piriudu di esami,
di trobbuli e di peni.
Arrivannu a la virità
s’arriva a un ciumi
d’acqua frisca e rilassanti
c’astuta la siti
e duna mumenti
d’estasi e di gioia
felicità suprema,
paci interna
ca illumina
l’arma scura.
***
PAZ INTERIOR
Uno debe someterse a estrictos
sufrimientos mentales y físicos
agonía y confusión en la vida
antes de llegar a la Verdad.
Un tiempo de prueba, un período
de angustia y dolor severos.
Al llegar a la Verdad
llegas a la corriente
de aguas frescas y relajantes
para saciar la sed
para obtener momentos
de éxtasis, alegría y suprema
felicidad, para alcanzar la paz interior
e iluminar el alma oscura.
***

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内心的平静
一个人在到达真理之前
必须经受严峻的
精神和肉体的痛苦
生活中的苦恼和混乱
一个检测时间,一段时间
极度的苦恼和痛苦。
在到达真理时
你抵达新鲜的
小溪,舒缓的水
去疏解渴意
去获得狂喜、快乐
和至高无上祝福的
时光,带来内心的宁静
而照亮黑暗的灵魂。
***

***
POKÓJ WEWNĘTRZNY
Trzeba przejść ciężkie
Cierpienia duszy i ciała
Umieranie i życiowe niepokoje
Nim dotrze się do Prawdy
Czas próby, okres
Wielkiego udręczenia i bólu.
Dotarłszy do Prawdy
Osiągasz strumień
Świeżych, kojących wód
By ugasić pragnienie
By zyskać chwile
Ekstazy, radości i Najistotniejsze –
Szczęśliwości, by wnieść wewnętrzny pokój
I rozświetlić mrok duszy
***
ΨΥΧΙΚΗ ΓΑΛΗΝΗ
Δύσκολες πρέπει να περάσει
στιγμές και πόνο
αγωνία κι άγχος στη ζωή του
ο άνθρωπος
προτού την Αλήθεια να βρει
προτού πιει απ’ το δροσερό
νερό ρυακιού
τη δίψα του να ξεδιψάσει
στιγμές να ζήσει εκστατικές
χαρά και θεϊκή ευδαιμονία
για να διαφωτίσει
την σκοτεινή ψυχή του.
(Syed Liaqath Peeran)
Recueil: ITHACA 631
Traduction: Français Germain Droogenbroodt – Elisabeth Gerlache / Indi Jyotirmaya Thakur / Anglais Stanley Barkan / Italien Luca Benassi / Roumain Gabriela Căluțiu Sonnenberg / Hébreu Dorit Wiseman / Néerlandais Germain Droogenbroodt / Corse Gaetano Cipolla / Espagnol Rafael Carcelén / Russe Rahim Karim / Arabe Sarah Silt / Japonais Naoshi Koriyama / Chinois William Zhou / Chinois William Zhou / Persan Sepideh Zamani / Polonais Mirosław Grudzień – Małgorzata Żurecka / Grec Manolis Aligizakis /Editions: POINT
Site:
http://www.point-editions.com/en/
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Posted in poésie | Tagué: (Syed Liaqath Peeran), aborder, angoisse, apporter, atteindre, âme, épreuve, éprouver, étancher, béatitude, douleur, eau, force, frais, intérieur, joie, lumière, moment, paix, parvenir, physique, ravissement, reposant, rivière, soif, sombre, souffrance, spirituel, suprême, temps, torture, trouble, vérité, vie, violent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 mars 2020

Chant de mai
Les oiseaux chantent avec ravissement
Loin dans l’épaisseur du bois ;
Les champs ensoleillés s’étendent
Sous les gracieux rayons de mai.
Les ruisseaux murmurent doucement
A travers la campagne fleurie
Où jubile l’alouette.
Oh peut-il se donner chose plus belle
Que le mois de mai, que le seul mai ?
Ce qui m’attristait le coeur,
Le faisait sombre et désemparé,
Ce qui était vaste désert et frisson,
Cela est à présent rayonnant de soleil.
Les fleurs se dressent gracieuses
Dans les prés aux riches éclosions,
Où bourdonnent les abeilles.
Oh peut-il se donner chose plus belle
Que le mois de mai, le seul mai ?
Ô plénitude infinie
De pure béatitude !
O délice, oh enveloppe
Mon coeur avec sa peine
Fais passer et s’évanouir
Ce qui ne murmure pas sur mon coeur
Comme des souffles printaniers !
Oh peut-il se donner chose plus belle
Que le mois de mai, le seul mai?
Je voudrais me plonger
Dans cette mer de volupté ;
Cette douce pensée
Soulève déjà de joie ma poitrine.
Je voudrais t’embrasser
Et ne plus jamais me séparer de toi,
Ô printemps, viens, entre!
Il ne peut rien se donner de plus beau
Que le mois de mai, que le seul mai!
(Friedrich Nietsche)
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Posted in poésie | Tagué: (Friedrich Nietsche), abeille, alouette, attrister, épaisseur, béatitude, beau, bois, bourdonner, champs, chant, chanter, coeur, désert, entrer, frisson, gracieux, infinie, jubiler, mai, oiseau, plonger, poitrine, ravissement, s'évanouir, séparer, volupté | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 mars 2020

Illustration: Josephine Wall
Qui
Dans le bleu du ciel, dans le vert des forêts,
quelle main a peint ces rayons de lumière ?
Quand les vents dormaient encore au sein du firmament,
qui les éveilla et leur ordonna de souffler ?
Perdu dans le coeur, dans la caverne de la Nature,
retrouvé dans le cerveau, Il bâtit la pensée ;
tissé dans le dessin et dans l’éclat des fleurs,
saisi dans le réseau lumineux des astres,
Il est la force d’un homme, la beauté d’une femme,
le rire d’un garçon, l’émoi d’une fille ;
et Sa main qui fit tournoyer Jupiter dans le ciel
met tout son art à façonner une boucle.
Tels sont Ses oeuvres et Ses voiles et Ses ombres ;
mais Lui, où est-Il donc ? Par quel nom Le connaître ?
Est-il Brahma ou Vishnu ? Homme ou femme ?
Avec ou sans corps ? Double ou unique ?
Nous aimons un jeune garçon au teint sombre et radieux,
une femme, redoutable et nue, est notre souveraine.
Nous L’avons vu méditer sur la neige des montagnes,
nous L’avons vu à l’oeuvre au coeur des sphères.
Au monde entier nous dirons Ses voies et Son art ;
Il sent l’extase de la torture, de la passion, de la douleur ;
Il jouit de notre chagrin et fait couler nos larmes,
puis à nouveau nous séduit par Sa joie et Sa beauté.
Toute musique n’est que le son de Son rire,
toute beauté le sourire de Sa béatitude passionnée ;
nos vies sont les battements de Son coeur, notre extase les noces
de Râdhâ et Krishna, et notre amour leur baiser.
Sa force retentit dans la sonnerie des trompettes,
c’est Lui qui roule dans le char, qui frappe dans le combat ;
Il tue sans compter et Il est plein de compassion ;
Il combat pour le monde jusqu’à la fin des temps.
Dans la ruée des mondes, dans la houle des âges,
ineffable, puissant, majestueux et pur,
par-delà le dernier pinacle atteint par le penseur
Il trône en Ses royaumes qui demeurent à jamais.
Maître de l’homme et son éternel Bien-Aimé,
Il est proche de nos coeurs, si seulement nous savions Le voir ;
mais notre orgueil nous aveugle et le faste de nos passions,
nous sommes prisonniers de nos pensées, et nous nous croyons libres.
C’est Lui dans le Soleil qui est sans âge et sans mort,
et dans la minuit Son ombre est étendue ;
quand les Ténèbres étaient aveugles et englouties par les Ténèbres,
Il se tenait en elles, immense et solitaire.
(Sri Aurobindo)
Recueil: Poésie
Traduction: Français Cristof Alward-Pitoëff
Editions: Sri Aurobindo Ashram Trust
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Posted in poésie | Tagué: (Sri Aurobindo), aimer, amour, art, astre, atteindre, aveugler, âge, éclat, émoi, étendu, éternel, éveiller, baiser, battement, bâtir, béatitude, beauté, bien-aimé, bleu, boucle, caverne, cerveau, chagrin, ciel, coeur, combat, connaître, corps, couler, demeurer, dessin, dormir, double, douleur, engloutir, extase, façonner, femme, fille, firmament, fleur, forêt, force, frapper, garçon, homme, houle, immense, ineffable, jamais, jeune, joie, jouir, larme, lumière, lumineux, main, majestueux, méditer, minuit, monde, montagne, mort, musique, nature, neige, noce, nom, nu, oeuvre, ombre, ordonner, orgueil, passion, passionner, peindre, pensée, penseur, perdre, pinacle, puissant, pur, qui, radieux, rayon, réseau, redoutable, retentir, rire, royaume, ruée, saisir, savoir, séduire, sein, soleil, solitaire, sombre, son, sonnerie, souffler, sourire, souverain, sphère, ténèbres, teint, tisser, torture, tournoyer, trôner, trompette, unique, vent, vert, vie, voie, voile | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 janvier 2020

Nostalgie
Le doux tintement du soir
Résonne sur la campagne.
Mais il m’apprend
Qu’en ce monde personne
N’a vraiment trouvé
Le pays natal et le bonheur du pays :
A peine sortis des langes de la terre,
Nous retournons à la terre.
Quand les cloches tintent ainsi,
Je ressens que tous
Nous sommes encore en chemin
Vers la patrie éternelle.
Heureux celui qui sans trêve
Lutte pour s’arracher à la terre
Et chante des chants nostalgiques
De cette béatitude.
(Friedrich Nietsche)
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Posted in poésie | Tagué: (Friedrich Nietsche), apprendre, éternelle, béatitude, bonheur, campagne, chanter, cloche, langes, lutte, nostalgie, nostalgique, patrie, pays, s'arracher, tintement, tinter, trêve | Leave a Comment »