Illustration
vieille carpe
bouche bée
elle boit le ciel
(Pierre Reboul)
Traduction:
Editions: Le Prunier Sully
Posted by arbrealettres sur 10 novembre 2022
Illustration
vieille carpe
bouche bée
elle boit le ciel
(Pierre Reboul)
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Pierre Reboul), béer, boire, bouche, carpe, ciel, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 octobre 2022
Illlustration: Pascal Renoux
Corazón
Veneur aux menées de l’amour
je conduis l’encolure et l’haleine
les reins pour le progrès du plaisir
Corps à son
Bouche bée d’amour
c’est par ton corps
que passe la musique des sphères
Courbée
Infiniment la main
se confond à l’approche
de l’origine du monde
Je creuse
dans ton corps
mon retour
Dors lovée
pris à mon propre piège
de l’éternel va-et-vient
Je suis dansé
Quand je la quitte elle est en moi
l’amour ne dort jamais
pose ta source sur ma soif
scanne-toi
(Alain Borer)
Posted in poésie | Tagué: (Alain Borer), amour, approche, éternel, béer, bouche, conduire, corazon, corps, courbe, creuser, danser, dormir, encolure, haleine, infiniment, jamais, love, main, menée, monde, musique, origine, passer, piège, plaisir, poser, prendre, progrès, quitter, rein, retour, scanner, se confondre, soif, son, source, sphère, va-et-vient, veneur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2019
TENDU COMME UN VIOLON
Tendu comme un violon
J’attends intensément la main du virtuose
Sur la soie de l’archet
Les yeux éteints.
J’attends comme une forêt sombre,
Embrase-moi de toutes parts,
Prends-moi comme on force une fille,
Je suis une salle fébrile
Aux fenêtres illuminées,
Bourdonne la soie fine et moi partout je tourbillonne,
Les sens béants comme des plaies à vif.
(Aba Stoltzenberg)
Posted in poésie | Tagué: (Aba Stoltzenberg), archet, attendre, à vif, éteindre, béer, bourdonner, embraser, fébrile, fenêtre, fille, fin, forêt, forcer, illuminer, main, partout, plaie, prendre, salle, sens, soie, sombre, tendre, tourbillonner, violon, virtuose, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 novembre 2019
La nuit est obscure
Aveugle je suis
Et le vent m’arrache
Mon bâton de buis
Vide est ma besace
Et mon coeur béant
Tous deux – en surcharge
Tous deux – trop pesants.
J’entends que m’effleure
La main de quelqu’un
Donne, et ton fardeau
Portons en commun
Le monde est opaque
Nous marchons à deux
Moi portant le sac
Lui – portant mon coeur.
(H. Leivick)
Posted in poésie | Tagué: (H. Leivick), arracher, aveuglé, bâton, béer, besace, buis, coeur, donner, effleurer, en commun, entendre, fardeau, main, marcher, monde, nuit, obscur, opaque, pesant, porter, sac, surcharge, vent, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 novembre 2019
Illustration: David Alfaro Siqueiros
Ô Mort inconsolable de la bête…
Ô cri béant de l’animal humain,
Ô cri que pousse arrivant à sa fin
La chair…
Ô grand cri du Mourant divin
Quand, pour rendre l’âme, il pencha la tête.
(Marie Noël)
Posted in poésie | Tagué: (Marie Noël), animal, arriver, âme, béer, bête, chair, cri, divin, fin, humain, inconsolable, mort, mourant, pencher, pousser, rendre, tête | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 avril 2019
La mer
Éternellement elle chuchote autour
Des rivages désolés et de sa houle puissante
Gorge deux fois dix mille cavernes, jusqu’au moment
où le charme
D’Hécate les abandonne à leurs antiques rumeurs
indistinctes.
Souvent vous la trouverez d’humeur si douce
Que c’est à peine si le plus minuscule coquillage
Quitte pendant des jours la place où jadis il échoua,
Quand les vents du ciel la dernière fois se déchaînèrent.
O vous dont les prunelles sont irritées et lasses
Faites-les se repaître de l’immensité de la mer;
O vous dont les oreilles sont assourdies d’un affreux
tintamarre,
Ou nourries à l’excès de quelque écoeurante mélodie,
Asseyez-vous où bée une antique caverne, et rêvez
Jusqu’au brusque réveil où vous croirez entendre
le choeur des nymphes de la mer.
***
On the sea
It keeps eternal whisperings around
Desolate shores, and with its mighty swell
Gluts twice ten thousand caverns; till the spell
Of Hecate leaves them their old shadowy sound.
Often ’tis in such gentle temper found,
That scarcely will the very smallest shell
Be mov’d for days from where it sometime fell,
When last the winds of heaven were unbound.
Oh ye who have your eyeballs vexed and tir’d,
Feast them upon the wideness of the sea;
Oh ye whose ears are dinn’d with uproar rude,
Or fed too much with cloying melody,
— Sit ye near some old cavern’s mouth, and brood
Until ye start, as if the sea-nymphs quir’d!
(John Keats)
Posted in poésie | Tagué: (John Keats), abandonner, assourdie, éternellement, béer, chuchoter, désolé, douce, entendre, gorge, houle, humeur, indistinct, mélodie, mer, prunelle, puissante, rivage, rumeur, s'asseoir, se déchaîner, se repaître | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 mars 2019
Franchement je te le dis,
O mon ange :
Chimère et cherry brandy,
Rien ne change !
Là où les Grecs ne rencontrent
Que beauté,
En trous noirs pour moi la honte
Seule bée.
Sur l’onde ils kidnappaient celle
Dite Hélène,
Moi je n’ai qu’écume et sel
Sur les lèvres.
Sur mes lèvres un seul baume :
Le néant ;
La misère ouvre ses paumes,
Me narguant.
Oh, vraiment, suis-je marri ?
Bagatelles !
Bois ton vin, ange Mary,
Tes cocktails !
Franchement je te le dis,
O mon ange :
Chimère et cherry brandy,
Rien ne change.
(Ossip Mandelstam)
***
Posted in poésie | Tagué: (Ossip Mandelstam), ange, écume, bagatelle, baume, béer, beauté, boire, brandy, changer, cherry, chimère, cocktail, dire, franchement, grec, honte, kidnapper, lèvres, marri, misère, narguer, néant, noir, onde, ouvrir, paume, rencontrer, sel, trou, vin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 avril 2018
L’éclair
J’ai semé clair mon pas jusqu’aux portes splendides
Les racines du vent sont dehors comme des griffes
J’ai couru aux réalités priantes
La combe s’imposait sous mes pas de vertige
Les jardins riaient de peur
Sous l’eau béante
Mes mains glacées hier
Galaxies lasses
Maintenant les grilles des jardins m’indiffèrent
Me fortifient
Je regarde les arbres se pencher sur l’éclair.
(Béatrice Douvre)
Posted in poésie | Tagué: (Béatrice Douvre), arbre, éclair, béer, clair, combe, courir, dehors, eau, galaxie, glace, griffe, grille, hier, indifférer, jardin, las, main, pas, peau, porte, prier, racine, réalité, regarder, rire, s'imposer, se pencher, semer, splendide, vent, vertige | Leave a Comment »