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(à jamais) (André Welter)

Posted by arbrealettres sur 10 septembre 2021



Illustration    
    
(à jamais)

Proche de qui s’égare loin de qui s’en saisit,
chante Hadewijch d’Anvers la béguine flamande,

et c’est l’amour
à jamais en déroute
par les chemins creux
du corps, des dunes et des taillis.

(André Welter)

 

Recueil: La vie en dansant – Au cabaret de l’éphémère – Avec un peu plus de ciel
Traduction:
Editions: Gallimard

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DIMANCHES (Georges Rodenbach)

Posted by arbrealettres sur 26 juin 2016



DIMANCHES

Morne l’après-midi des dimanches, l’hiver,
Dans l’assoupissement des villes de province,
Où quelque girouette inconsolable grince
Seule, au sommet des toits, comme un oiseau de fer !

Il flotte dans le vent on ne sait quelle angoisse !
De très rares passants s’en vont sur les trottoirs :
Prêtres, femmes du peuple en grands capuchons noirs,
Béguines revenant des saluts de paroisse.

Des visages de femme ennuyés sont collés
Aux carreaux, contemplant le vide et le silence,
Et quelques maigres fleurs, dans une somnolence,
Achèvent de mourir sur les châssis voilés.

Et par l’écartement des rideaux des fenêtres,fenêtres
Dans les salons des grands hôtels patriciens
On peut voir, sur des fonds de gobelins anciens,
Dans de vieux cadres d’or, les portraits des ancêtres,

En fraise de dentelle, en pourpoint de velours,
Avec leur blason peint dans un coin de la toile,
Qui regardent au loin s’allumer une étoile
Et la ville dormir dans des silences lourds.

Et tous ces vieux hôtels sont vides et sont ternes;
Le moyen âge mort se réfugie en eux;
C’est ainsi que, le soir, le soleil lumineux
Se réfugie aussi dans les tristes lanternes.

O lanternes, gardant le souvenir du feu
Le souvenir de la lumière disparue,
Si tristes dans le vide et le deuil de la rue
Qu’elles semblent brûler pour le convoi d’un Dieu!

Et voici que soudain les cloches agitées
Ébranlent le Beffroi debout dans son orgueil,
Et leurs sons, lourds d’airain, sur la ville au cercueil
Descendent lentement comme des pelletées !

(Georges Rodenbach)

Illustration

 

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Les béguines (Robert Mallet)

Posted by arbrealettres sur 10 septembre 2015



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Les béguines sous les arbres bruissants
vont, et les feuilles criblent les cornettes
de coeurs dentelés qu’agite le vent,
si pesants, si noirs pour leurs blanches têtes
qu’elles se courbent en avant
vers la nuit déjà prête.

(Robert Mallet)

 

 

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