Marcher dans la nature,
c’est comme se trouver dans une immense bibliothèque
où chaque livre ne contiendrait que des phrases essentielles.
(Christian Bobin)
Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2022
Marcher dans la nature,
c’est comme se trouver dans une immense bibliothèque
où chaque livre ne contiendrait que des phrases essentielles.
(Christian Bobin)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Christian Bobin), bibliothèque, contenir, essentiel, immense, livre, marcher, nature, phrase | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 26 octobre 2022
Et si nos mains avaient une mémoire ancestrale
de la préhistoire à nos jours une bibliothèque de gestes
en quelque sorte dans laquelle elles puiseraient
ce qui leur convient
(Hamid Tibouchi)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Hamid Tibouchi), ancestral, bibliothèque, convenir, geste, main, mémoire, Préhistoire, puiser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 juillet 2022
Je suis parti très tôt à la bibliothèque.
Les marches arrondies de l’escalier de pierre.
La main traînant la rampe.
Les portes silencieuses.
Pour fouiller dans les cendres.
Talc du temps
bois blond.
Opalines et fenêtres.
Et puis ce chuchotis
l’océan qu’on entend au fond des coquillages.
(Xavier Houssin)
Posted in poésie | Tagué: (Xavier Houssin), bibliothèque, cendre, chuchotis, coquillage, fouiller, main, océan, opaline, rampe, talc, temps | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2022
On la voit mal mais quand même une couleur un peu bleue
contre la vitre de la bibliothèque un vieux meuble
avec des appareils pour les leçons de choses dedans
un entonnoir en verre la poussière le temps
solitude ça continue, qu’est-ce qu’on attend
pour s’en aller je
sais pas où ?
j’attends rien çа continue.
(James Sacré)
Posted in poésie | Tagué: (James Sacré), appareil, ça, bibliothèque, bleu, continuer, couleur, entonnoir, leçon, mal, meuble, poussière, s'en aller, solitude, temps, verre, vieux, vitre, voir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 22 février 2021
Ailleurs
Je voudrais vivre Ailleurs.
Dans de petites villes brodées à la main.
Rencontrer ceux
qui ne viennent pas au monde.
Nous serions enfin heureux solitaires.
Pas une station ne nous attendrait.
Nulle arrivée. Nul départ.
Au musée du temps qui passe.
Pas une seule guerre ne se battrait pour nous.
Pas une humanité. Pas une armée. Pas une arme.
La mort un peu pompette. Ce serait gai.
À la bibliothèque le temps en plusieurs volumes.
L’amour. Chapitre sans connaissance.
Tournerait dans un murmure les pages de nos cœurs.
***
Gdzie Indziej
Chciałabym mieszkać Gdzie Indziej.
W haftowanych ręcznie miasteczkach.
Spotykać się z tymi
którzy nie przychodzą na świat.
Bylibyśmy wreszcie szczęśliwie samotni.
Nie czekałby na nas ani jeden przystanek.
Żaden przyjazd. Żaden odjazd.
Przemijanie w muzeum.
Żadne wojny nie biłyby się o nas.
Żadna ludzkość. Żadne wojsko. Żadna broń.
Śmierć na rauszu. Byłoby wesoło.
W bibliotece wielotomowy czas.
Miłość. Nieprzytomny rozdział.
Przewracałaby nam szeptem kartki w sercach.
***
Elsewhere
I’d like to live Elsewhere.
In hand-embroidered towns.
To meet those
who are not born into the world.
At last we would be happily alone.
No stop would wait for us.
No arrival. No departure.
Evanescence in a museum.
No wars would fight for us.
No humanity. No army. No weapon.
Tipsy death. It would be fun.
In the library a multi-volume time.
Love. A mad chapter.
It would turn the pages of our hearts in a whisper.
(Ewa Lipska)
Posted in poésie | Tagué: (Ewa Lipska), ailleurs, amour, armée, arme, arrivée, attendre, à la main, bibliothèque, broder, chapitre, coeur, connaissance, départ, gai, guerre, heureux, humanité, monde, mort, murmuré, musée, page, passer, pompette, rencontrer, se battre, solitaire, station, temps, tourner, venir, ville, vivre, volume | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 août 2019
Litanies des derniers quartiers de la lune
Eucharistie
De l’Arcadie,
Qui fais de l’œil
Aux cœurs en deuil,
Ciel des idylles
Qu’on veut stériles,
Fonts baptismaux
Des blancs pierrots,
Dernier ciboire
De notre Histoire,
Vortex-nombril
Du Tout-Nihil,
Miroir et Bible
Des Impassibles,
Hôtel garni
De l’infini,
Sphinx et Joconde
Des défunts mondes,
Ô Chanaan
Du bon Néant,
Néant, La Mecque
Des bibliothèques
(Jules Laforgue)
Posted in poésie | Tagué: (Jules Laforgue), bible, bibliothèque, ciboire, deuil, histoire, idylle, impassible, infini, Joconde, litanie, miroir, néant, oeil, Sphinx, stérile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 mars 2019
MA BIBLIOTHÈQUE
Que l’OEuvre n’ait pas conscience
d’elle-même ; qu’elle ne comprenne pas, ah,
sa beauté !
— Le soleil n’a pas non plus conscience de soi,
et envions-nous son immortalité ? —
Ah, livres
si seuls, quand je les abandonne
— seul les éclaire le soleil, lent et aveugle —
et que mes yeux ne les réunit plus!
***
BIBLIOTECA MÍA
¡Que la Obra no se sienta
a sí misma; que no comprenda ¡ay!
su hermosura!
—¿Tampoco el sol se siente,
y lo envidiamos inmortal?—
¡Ay,libros
solos, cuando me voy de ellos
—el sol se queda, lento y ciego, iluminándolos
y no los uno con mis ojos—!
(Juan Ramón Jiménez)
Posted in poésie | Tagué: (Juan Ramon Jimenez), abandonner, aveuglé, éclairer, beauté, bibliothèque, comprendre, conscience, immortalité, oeuvre, réunir, soleil, yeux | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 juin 2018
Attirance compulsive pour les bibliothèques.
Lectures intensives.
Je ne retiens jamais les titres.
Je ne pourrai jamais tout lire.
Si un livre était fait pour moi, que je ne l’ouvrais jamais ;
Si je passais à côté pour toujours ?
(Sarah Kéryna)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Sarah Kéryna), attirance, à côté, bibliothèque, compulsif, intensif, jamais, lecture, lire, livre, ouvrir, passer, pouvoir, retenir, titre, toujours | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 28 mai 2018
La quête
Ni dans Shakespeare, ni chez Dante,
Ni dans aucune bibliothèque…
Même dans le Livre qu’Il tient,
A peine oses-tu espérer
Retrouver ta souffrance inscrite.
(Malcom Lowry)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Malcom Lowry), bibliothèque, Dante, espérer, inscrite, livre, quête, retrouver, Shakespeare, souffrance | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 avril 2018
Crâne crucifié
tu connais des histoires chancelantes
aux précipices de tes oreilles
Dans les nuits les bibliothèques verrouillent leurs portes
et les feuilles des livres chassent les doigts
(Guy Lévis Mano)
Posted in poésie | Tagué: (Guy Lévis Mano), bibliothèque, chancelante, chasser, connaître, crâne, crucifié, doigt, feuille, histoire, livre, nuit, oreilles, porte, précipices, verrouiller | 2 Comments »