Posts Tagged ‘border’
Posted by arbrealettres sur 15 juillet 2021
A FORCE CE N’EST PLUS MAMAN
Maman est actrice de cinéma.
Elle est belle comme les images de chocolat
Et l’on voit souvent
Des hommes qui se tuent pour l’embrasser sur les dents!
Mais à force, ce n’est plus maman.
A force de la voir
Avec un tas de gens qui ont un tas d’histoires
Avec un tas de gens que je ne connais pas
Et qui ont toujours l’air de l’aimer plus que moi
A force, ce n’est plus maman.
Et les soirs qu’elle vient me border
Encore toute peinturlurée
Dans une robe avec des voiles comme un grand navire,
Vite je lui souris et fais semblant de dormir.
Alors elle s’envole sur la pointe des pieds
Et je puis tranquillement pleurer
Sous les draps
Pour que le monde entier ne m’entende pas.
(René de Obaldia)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (René De Obaldia), actrice, aimer, à force, belle, border, chocolat, cinéma, connaître, dent, dormir, drap, embrasser, entendre, faire semblant, gens, histoire, maman, navire, peinturlurée, pleurer, robe, s'envoler, sur la pointe des pieds, tranquillement, voile | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2021
L’île
Pour un coin d’eau de traces et d’herbe verte
Où l’oeil serait nu le coeur de rosée
Les mains feuilles ouvertes
Je vais
Aile au soleil
Marchant pour l’étoile
Son odeur de résine et de rêve d’enfant
C’est la route des fables la route des genêts
Que bordent les noirs sourires d’enracinés
Voici l’île la fleur la découverte
Voici l’oiseau chanteur
Voici les lendemains
Les mensonges aux yeux de mouettes.
(Andrée Chedid)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), aile, étoile, île, border, chanteur, découverte, eau, enraciné, fable, genêts, herbe, lendemain, marcher, mensonge, mouette, oiseau, route, soleil, sourire, trace | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2020

L’Allée des Cygnes
C’est une Allée des Cygnes
D’où les Cygnes sont absents
Semée d’autres oiseaux
Plantée dans la cité
Livrée à ses échos
Sillonnée de passants
Entre les bras de la Seine
Bercée par ses remous
Bordée d’arbres de péniches
Et de mouettes des vents
C’est une Allée des Cygnes
D’où les Cygnes sont absents
Passant plus que fugace
Je songe pas à pas
Au long de l’Allée des Cygnes
D’où les Cygnes sont absents
Au pont Mirabeau si proche
Qu’Apollinaire perpétua.
(Andrée Chedid)
Recueil: Rythmes
Traduction:
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), absent, allée, arbre, écho, bercer, border, bras, cité, cygne, fugace, livrer, mouette, oiseau, pas, passant, péniche, perpétuer, planter, pont, proche, remous, Seine, semer, sillonner, songer, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 avril 2020

A un ami qui part pour le Wu
Au sud du fleuve, dans la ville de Gu-su
Les maisons, toutes, sont bordées d’eau
Près de l’ancien palais, peu de lieux délaissés
Dans le quartier du port, que de ponts minuscules…
Au marché de nuit on vend fruits et racines de lotus
Les barques de printemps transportent soies et satins
Loin de toi, sous la même lune qui veille
Je te rejoindrai dans le chant d’un pêcheur
(Du Xun-he)
Recueil: L’Ecriture poétique chinoise
Traduction: François Cheng
Editions: du Seuil
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Du Xun-he), ami, ancien, barque, border, chant, délaissé, eau, fleuve, fruit, lieu, loin, lotus, lune, maison, marche, même, minuscule, nuit, palais, partir, pêcheur, pont, port, printemps, quartier, racine, rejoindre, satin, soie, sud, transporter, veiller, vendre, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2018

À LA FIN DU CONTE
à la fin du conte
commence une route sans arbres
sans une fontaine où le voyageur puisse se désaltérer
sans une auberge
où le cavalier puisse échanger
son cheval exténué
à la fin du conte
souffle le silence comme une tempête
non pas comme une tempête
il se penche plutôt comme une mère affectueuse
et borde les voix
qui brûlent de fièvre
(Vangelis Kassos)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Vangelis Kassos), affectueux, arbre, auberge, échanger, border, brûler, cavalier, cheval, commencer, conte, exténué, fièvre, fin, fontaine, mère, route, se désaltérer, se pencher, silence, souffler, tempête, voix, voyageur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 avril 2018

Illustration
SUR LA RIVIÈRE BORDÉE DE FLEURS
Tchan-Jo-Su
Un seul nuage se promène dans le ciel ;
ma barque est seule sur le fleuve.
Mais voici la lune qui se lève,
dans le ciel et dans le fleuve ;
Le nuage est moins sombre.
Et moi je suis moins triste,
dans ma barque solitaire.
(Textes chinois)
Recueil: Le Livre de Jade
Traduction: Judith Gautier
Editions: Plon
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Textes chinois), barque, border, ciel, fleur, fleuve, lune, nuage, rivière, se lever, se promener, seul, solitaire, sombre, triste | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 avril 2018
Le corps borde l’âme.
Il est fidèle à ses propres rêves.
Ainsi le souvenir d’une volupté,
est encore une volupté.
Le corps n’oublie jamais.
Oublier, c’est trahir.
(Carole Darricarrère)
Illustration: Arnold Böcklin
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Carole Darricarrère), âme, border, corps, fidèle, jamais, oublier, rêve, souvenir, trahir, volupté | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 mars 2018

Vient le jour où la beauté borde notre chemin.
On se penche sur la vie, et aussitôt
on se relève, le coeur tremblant, plus fort
d’une vérité ainsi effleurée.
Vient le jour où l’on pose la main
sur un visage, et tout devient la clarté
de ce visage. Tout se nourrit
du même amour, d’un même rayon de bleu
et boit au même fleuve. Tout va
et vient dans un unique balancement des choses.
(Hélène Dorion)
Recueil: Sans bord sans bout du monde
Traduction:
Editions: La différence
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Hélène Dorion), aller, amour, balancement, beauté, bleu, boire, border, chemin, chose, clarté, coeur, effleurer, fleuve, fort, jour, main, poser, rayon, se nourrir, se pencher, se relever, tremblant, unique, vérité, venir, vie, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 mars 2018

Illustration: Véronique Wibaux
Quelle trace nous est donnée
que rien n’aveugle, quelle réponse
jamais froissée par le désordre ?
Chaque vie poussée sans limite
sans rien à rejoindre.
Tu ne reviendras pas.
Ne traverseras aucun vide
aucun silence bordé par le poème.
(Hélène Dorion)
Recueil: Sans bord sans bout du monde
Traduction:
Editions: La différence
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Hélène Dorion), aveugler, border, désordre, donner, froisser, limite, poème, pousser, réponse, rejoindre, revenir, rien, silence, trace, traverser, vide, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 février 2018

Illustration: Paul Véronèse
III
Pour un court moment, ô Cygne, je voudrais unir mes voeux
à ceux de tes deux ailes, qui embrassèrent Léda,
et à mon rêve d’adulte, encore vêtu de soie,
tu diras, pour les Dioscures, la gloire des cieux.
L’automne est là. De la flûte roulent des consolations.
Juste un instant, ô Cygne, en cette allée bordée de nuit,
je boirai entre deux lèvres malgré l’interdiction
de la Pudeur, mordant tour à tour Scrupules et Jalousie.
Cygne, j’aurai pour un instant tes ailes immaculées,
et le coeur de rose que ta douce poitrine abrite
palpitera dans la mienne avec son sang régulier.
Alors, Amour sera heureux, puisque sera vibrant
l’enthousiasme qui réveille le grand Pan et l’excite
tandis que son rythme cache la fontaine de diamant.
IV
Avant toute chose, Léda, gloire à toi !
Ton doux ventre recouvrit de soie
le Dieu. Miel et or au vent de Zéphyr !
Résonnèrent alternativement
flûtes et cristaux, la fontaine et Pan.
La Terre était chant et le Ciel sourire !
Devant l’acte suprême et céleste
un pacte fut conclu entre dieux et bêtes.
La lumière du jour pour l’alouette,
la sagesse advint aux chouettes
et pour les rossignols la mélodie.
Aux lions ce fut bien sûr la victoire,
les aigles reçurent toute la gloire
et tout l’amour aux colombes fut acquis.
Mais n’êtes-vous pas, vous, les divins
princes ? Indolents comme les bateaux
immaculés et purs comme le lin,
et merveilleux comme les oiseaux !
Vous avez dans vos becs les qualités
qui révèlent les coraux purs.
De vos poitrines, vous ouvrez les sentiers
que d’en haut vous indiquent les Dioscures.
La dignité de chacun de vos actes,
immortalisée dans l’infini,
fait qu’ils sont rythmes exacts,
lumières du mythe, voix de nos rêveries.
De l’orgueil olympien vous êtes le résumé,
ô blanches urnes de l’harmonie !
Joyaux éburnés qu’anime une volonté
de par sa céleste mélancolie.
Mélancolie d’avoir aimé,
auprès de la fontaine, dans le bois,
son cou lumineux étiré
entre les cuisses blanches de Léda !
(Rubén Darío)
Recueil: Chants de vie et d’espérance
Traduction: Lionel Igersheim
Editions: Sillage
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Ruben Dario), abriter, acte, aigle, aile, allée, amour, animer, bateau, bête, bec, blanc, boire, bois, border, chouette, ciel, cieux, coeur, colombe, consolation, cristal, cuisse, cygne, Dieu, dignité, doux, embrasser, exact, flûte, fontaine, gloire, heureux, immaculé, immortaliser, indolent, infini, instant, joyau, lèvres, Léda, lin, lion, mélancolie, mérveilleux, mythe, nuit, oiseau, palpiter, pan, poitrine, prince, pur, qualité, régulier, rêverie, rose, rythme, s'unir, sagesse, sang, sentier, sourire, victoire, voeu, volonté | Leave a Comment »