Posts Tagged ‘botte’
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2022

Aimer la pierre abandonné sur le chemin
Depuis la nuit des temps
Le coquelicot fragile
Loin des bottes des conquérants
Le bouleau qui attend le printemps
Des ailes d’un cheval ailé aimant
Pousseront à la montagne endormie
Ou les cendres d’un volcan
Et si le printemps est en retard
Attends le bourgeon difficile
La neige sera promue
A la source où tu te désaltères
(Tahar Bekri)
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Posted in poésie | Tagué: (Tahar Bekri), abandonner, aile, aimer, attendre, botte, bouleau, bourgeon, cendre, chemin, cheval, conquérant, coquelicot, difficile, endormi, fragile, loin, montagne, nuit, pierre, pousser, printemps, promouvoir, retard, se désaltérer, source, temps, volcan | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 octobre 2022

Le fond de l’air est brun
«Nous rappelons à notre aimable clientèle
qu’il est interdit de penser dans le métro.»
Le devoir de réserve
Et le droit de se taire
Essuyer les quolibets
Essuyer les collabos
Suivre les consignes
Prendre de la bouteille
On finit toujours par entendre
Le bruit des bottes qu’on a léchées
Pasteur en eût inventé la rage.
Nous mettons le feu aux mèches.
Tintin reste introuvable.
(Jean-Luc Despax)
Recueil: La révolte des poètes
Traduction:
Editions: Livre de poche Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Luc Despax), aimable, air, botte, bouteille, bruit, brun, clientèle, collabo, consigne, devoir, droit, entendre, essuyer, feu, finir, fond, interdit, introuvable, inventer, lécher, mèche, métro, mettre, pasteur, penser, prendre, quolibet, rage, rappeler, réserve, se taire, suivre, Tintin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 septembre 2021
Madeleine Riffaud par Pablo Picasso
Traquenard
Peur des bottes
Peur des clefs
Peur des portes
Peur des pièges
Ils me firent marcher entre eux deux
Ce dimanche de plein soleil
Vers la grande prison
À l’entrée des enfers
À ma gauche est un policier.
À ma droite est un policier.
Dans chaque poche un revolver.
Et devant moi
Et devant moi
Oh! les hautes grilles de fer!
Peur des bottes
Peur des clefs
Peur des portes
Peur des pièges
Sitôt les verrous refermés
On entend les nôtres crier.
Et dehors c’est dimanche
Et dehors c’est l’été.
Dans une église, l’orgue chante.
Un pigeon tout blanc dans l’air bleu
En vol, a caressé ma joue.
Et derrière moi
Et derrière moi
Oh! les hautes grilles de fer!
Peur des bottes
Peur des clefs
Peur des portes
Peur des pièges
Si je suis prise, me disais-je,
Me restera-t-il seulement
Un coin de ciel tout bleu
À regarder souvent
Un coin de ciel comme une flaque
Au bois, telle la flaque de pluie
Où vont boire les bêtes blessées?
Mais la fenêtre ils l’ont murée.
La fenêtre aux barreaux de fer.
Peur des bottes
Peur des clefs
Peur des portes
Peur des pièges
(Madeleine Riffaud)
Recueil: Vive la liberté
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Madeleine Riffaud), air, église, été, bête, blanc, blesser, bleu, boire, bois, botte, caresser, chanter, ciel, clef, coin, crier, dehors, dimanche, enfer, entendre, entrée, fenêtre, fer, flaque, grille, joue, marcher, murer, orgue, peur, piège, pigeon, poche, policier, porte, prendre, prison, refermer, regarder, rester, revolver, soleil, verrou, vol | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 février 2021
Recueil: Joueur surpris
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 4 octobre 2020

Langston Hughes
Noir
Je suis un Noir:
Aussi noir que la nuit noire,
Aussi noir que les profondeurs de mon Afrique.
J’ai été un esclave:
César m’a ordonné de nettoyer son perron.
J’ai ciré les bottes de Washington.
J’ai été un ouvrier:
Sous ma main les pyramides se sont dressées.
J’ai fait le mortier pour le Woolworth Building.
J’ai été un chanteur:
Sur la route de l’Afrique à la Georgie
J’ai emporté mes chansons tristes.
J’ai inventé le ragtime.
J’ai été une victime:
Les Belges m’ont coupé les mains au Congo.
On me lynche encore au Mississippi.
Je suis un Noir:
Aussi noir que la nuit noire,
Aussi noir que les profondeurs de mon Afrique.
(Langston Hughes)
Traduit de l’anglais par Thierry Gillybceuf
Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Langston Hughes), Afrique, botte, chanson, chanteur, cirer, couper, emporter, esclae, lyncher, main, mortier, nettoyer, noir, nuit, ordonner, ouvrier, perron, profondeur, pyramide, se dresser, triste, victime | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 août 2020

LA MER
Poètes de tous poils dont les pieds ont des bottes,
Dont l’aile est repliée au mitan des capotes,
Par ce que nous savons, par ce que nous aimons,
Par le vent et le sel qui brûlent nos poumons,
Par les hivers du Cap tatouant nos mains bleues,
Les torrides soleils où flambent nos cheveux,
Par l’espace cabré que domptent les filins,
Par les bois et le fer, par le chanvre et le lin,
Nous chanterons d’instinct, toute âme, toute chair,
N’importe la musique et n’importe le vers ;
LA MER !
(Henry Jacques)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in poésie | Tagué: (Henry Jacques), aile, aimer, âme, botte, brûler, chair, chanter, cheveux, dompter, espace, filin, flamber, instinct, mer, musique, pied, poète, sel, soleil, tatouer, torride, vent, vers | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juin 2020

SOUS CASSIOPEE
Le cliquetis du fer, les bottes en cadence
Sur la poussière du chemin, sous Cassiopée.
Pour la troisième compagnie l’ordre est d’aller.
Dans les hauteurs du ciel les grues vont en silence.
Coquelicots en fleur dans la steppe, à foison.
Gerbes amoncelées dans la steppe en été.
L’âme, bien sûr, mais c’est l’affaire du curé.
La jument qui hennit de rage est l’horizon.
Des nuages gris-blanc pour l’automne qui vient
Et l’hiver qui ricane avec ses dents de neige.
Frère, qui va tomber? Qui pour demain? Où vais-je?
C’est pour quand le retour? Père, écris-nous au moins.
(Mihai Beniuc)
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Posted in poésie | Tagué: (Mihai Beniuc), affaire, aller, amonceler, automne, à foison, âme, écrire, été, blanc, botte, cadence, Cassiopée, chemin, ciel, cliquetis, compagnie, coquelicot, curé, demain, dent, en fleur, fer, frère, gerbe, gris, grue, hauteur, hennir, hiver, horizon, jument, neige, nuage, ordre, père, poussière, rage, retour, ricaner, silence, steppe, tomber, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 février 2020

Pommes poires et tralalas…
Pommes poires et tralalas merles renards flûtes à bec
Et les petites bottes bleues enfoncées dans la boue
Après la peine la joie revenait aussi sec
Au bois sifflaient les ziaux les loups les pâtres grecs
Beaucoup d’airs de toutes sortes faisaient gonfler nos joues
Pommes poires et tralalères merles renards flûtes à bec
Il n’y avait pas d’euros de dollars de kopecks
On pouvait chanter fort la gadoue la gadoue
Après la peine la joie revenait aussi sec
Dans le vent murmuraient le lièvre et le fennec
Tournaient les grues les elfes les roues
Pommes poires et tralalères merles renards flûtes à bec
(Valérie Rouzeau)
Recueil: Les poèmes ont des oreilles
Traduction:
Editions: Rue du Monde
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Posted by arbrealettres sur 22 septembre 2019

Illustration
PETITE COUSINE
Cousine, petite cousine de miel sauvage, comme nous rampions
joueurs autour des pieds de table, nous approchions furtifs
des escarpins et des bottes, attrapions les lacets, vilaine,
vilaine cousine, blondes tes tresses et de bonbon
ta bouche, cette barque, cet été et ce lac
où j’inventai l’énigme de ta bouche,
aujourd’hui, tu noues toi-même tes lacets, tu es montée
dans mille trains, as pris des vols à destination de Milan
et arrêté des taxis à Prague et au Cap.
Quelque chose nous débusque, nous chasse de-ci de-là.
Ô qu’un jour me soit promis un bar de nuit
où tu consoles ma mélancolie avec des histoires,
quatre lacets noués ensemble pour toujours.
***
NICHTJE
Nichtje, wild honingnichtje, hoe we speels
langs tafelpoten kropen, pumps en laarzen
beslopen, steeds naar veters grepen, stout
stout nichtje, blond je vlechten en van snoep
je mond, die sloep, die zomer en dat meer
waar ik het raadsel van je mond uitvond,
nu strik je zelf.je veters, stapte duizend
treinen in, nam vluchten naar Milaan
en hield in Praag en Kaapstad taxi’s aan.
Jets drijft ons op. Jets jaagt ons heen en weer.
O dat mij ooit een nachtkroeg wordt beloofd
waar jij mijn heimwee met verhalen troost,
vier veters eeuwig aan elkaar geknoopt.
(Menno Wigman)
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Posted in poésie | Tagué: (Menno Wigman), approcher, arrêter, attraper, aujourd'hui, autour, énigme, été, bar, barque, blond, bonbon, botte, bouche, chasser, consoler, cousin, débusquer, destination, ensemble, escarpin, furtif, histoire, inventer, joueur, lac, lacet, mélancolie, miel, monter, nouer, nuit, pied, promettre, ramper, sauvage, table, taxi, toujours, train, tresse, vilain, vol | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 septembre 2019

Illustration: Agost Benkhard
LAURA
Heureusement, elle est partie. Maintenant elle sera
tout à fait et encore plus qu’elle ne le pense
mienne. Maintenant elle se tiendra de nouveau
nue, épanouie et sans vergogne,
devant mes yeux fermés.
Et, lourd de ses parfums, je refais passer
rapidement son sourire et me focalise
sur ses cuisses généreuses, sa peau
neige doucement sur mon grand écran,
déjà, elle prend de la voix, elle cajole,
elle jure, et puis, dernière image,
j’empoigne ses hanches et l’enneige à nouveau.
Heureusement, elle est partie. Mais moi,
je suis son chien, j’agite la queue quand
elle vient. Encore plus qu’elle ne le pense.
***
LAURA
Gelukkig, ze is weg. Nu zal ze
helemaal en meer nog dan ze denkt
de mijne zijn. Nu zal ze nogmaals,
naakt en vol en onbeschaamd,
voor mijn gesloten ogen staan.
En zwanger van haar geuren speel ik
snel haar glimlach af en spits
me op haar gulle dijen, haar huid
sneeuwt zachtjes op mijn witte doek,
ze krijgt al stem, ze fleemt,
ze vloekt, en dan, de laatste still,
yang ik haar schoot en sneeuw haar uit.
Gelukkig, ze is weg. Maar ik,
ik ben haar bond, ik kwispel als
zij komt. Meer nog dan ze denkt.
(Menno Wigman)
Recueil: L’affliction des copyrettes
Traduction: Pierre Gallissaires et Jan H. Mysjkin
Editions: Cheyne
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Posted in poésie | Tagué: (Menno Wigman), agiter, aller, écran, épanoui, boire, bonheur, botte, brouillard, cajoler, chaud, chien, concevoir, coup d'oeil, cuisse, de nouveau, doux, empoigner, enneiger, entendre, existence, fermer, garçon, généreux, gens, hanche, image, inopinément, jurer, lèvres, lourd, mien, mollet, neiger, nu, oublier, ouvert, parfum, partir, passer, peau, penser, percevoir, poissard, queur, rapide, refrain, regard, rue, se focaliser, se tenir, souiller, sourire, vitrine, voix, yeux | 2 Comments »