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Poésie

Posts Tagged ‘bourdon’

Jardin de mars (Vincent Hoarau)

Posted by arbrealettres sur 15 avril 2023



Illustration: ArbreaPhotos

    
jardin de mars –
un bourdon vient
aux nouvelles

(Vincent Hoarau)

Recueil: Un haïku chaque jour
Editions: Points

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QUELQUE PART (Lucien Becker)

Posted by arbrealettres sur 9 avril 2023



    
QUELQUE PART…

Quelque part dans une maison calme le
soleil passe à travers les volets et la
poussière se croyant seule se met à danser
sans autre bruit que celui que fait un insecte.

Il y a bien au loin le cri d’un enfant ou
celui d’un chien oppressé de solitude. Il y
a bien, dans l’herbe, le pas d’une source où
la mer vient, en se cachant, prendre pied.

Il n’y a plus soudain dans le jour immense
qu’un bourdon désorienté qui se cogne aux carreaux
qu’un oiseau brûlé de soleil
qui retombe comme une feuille au milieu des blés.

Et la chambre plus profonde que le monde
se tient dans l’ombre auprès de la porte avec
un coeur qui a cessé de battre
parce qu’il n’y a plus de soleil dans les volets.

(Lucien Becker)

Recueil: Le livre d’or de la poésie française contemporaine
Traduction:
Editions: Marabout

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L’EAU DISCRÈTE (Claude Roy)

Posted by arbrealettres sur 5 février 2020



Illustration: Pascal Baudot
    
L’EAU DISCRÈTE

Une eau glacée qui coule On l’entend sans la voir
(La pensée de l’été qui chantonne sous l’herbe)
Les toutes petites abeilles noires leur bourdon continu
(Le rêve que le soleil fait à bouche fermée)

À onze heures en août le monde est transparent
Il sera brûlant après la méridienne
Une très modeste éternité baigne de clarté vive
l’eau qui court les abeilles le soleil triomphant

Une éphémère éternité qui nous habite toi et moi
Elle fondra dans le jour comme le sucre dans l’eau
comme le temps dans le temps

(Claude Roy)

 

Recueil: Claude Roy un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse

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Les bruits du bourdon (Masaoka Shiki)

Posted by arbrealettres sur 5 décembre 2019



    

 

(Masaoka Shiki)

 

Recueil: Les plus beaux HAÏKU(S)
Traduction: Akié Boulard
Editions: Arichi

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J’ai cherché trente ans (Maurice Maeterlinck)

Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2019



 

Arantza Martinez -tr-art-04 [1280x768]

J’ai cherché trente ans, mes soeurs
Où s’est-il caché?
J’ai marché trente ans, mes soeurs,
Sans m’en rapprocher…

J’ai marché trente ans, mes soeurs,
Et mes pieds sont las ;
Il était partout, mes soeurs,
Et n’existe pas…

L’heure est triste enfin, mes soeurs,
Otez mes sandales;
Le soir meurt aussi, mes soeurs,
Et mon âme a mal…

Vous avez seize ans, mes soeurs,
Allez loin d’ici;
Prenez mon bourdon, mes soeurs,
Et cherchez aussi…

(Maurice Maeterlinck)

Illustration: Arantza Martinez

 

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L’herbe a écrit sur mon dos (Thomas Vinau)

Posted by arbrealettres sur 25 septembre 2019




    
L’herbe a écrit sur mon dos

Le soleil tapait
sérieusement
j’ai enlevé mon tee-shirt
mes chaussures
mes chaussettes
et j’ai posé sur ma tête
ce chapeau ridicule
de coupeur de coton

l’herbe sentait bon l’herbe
des fourmis couraient
sur les dalles chaudes
j’ai attrapé un livre
et je me suis couché
sur la pelouse

un bourdon s’est envolé
du coeur éclatant
d’une fleur de pissenlit
près de mon oreille
rien
de
moins

(Thomas Vinau)

 

Recueil: Juste après la pluie
Traduction:
Editions: Alma

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L’aubépine (Remy de Gourmont)

Posted by arbrealettres sur 24 août 2019



 

L’aubépine

Simone, tes mains douces ont des égratignures,
Ta pleures, et moi je veux rire de l’aventure.

L’Aubépine défend son coeur et ses épaules,
Elle a promis sa chair à des baisers plus beaux.

Elle a mis son grand voile de songe et de prière,
Car elle communie avec toute la terre ;

Elle communie avec le soleil du matin :
Quand la ruche réveillée rêve de trèfle et de thym,

Avec les oiseaux bleus, les abeilles et les mouches,
Avec, les gros bourdons qui sont tout en velours,

Avec les scarabées, les guêpes, les frelons blonds,
Avec les libellules, avec les papillons

Et tout ce qui a des ailes, avec les pollens
Qui dansent comme des pensées dans l’air et se promènent ;

Elle communie avec le soleil de midi,
Avec les nues, avec le vent, avec la pluie

Et tout ce qui passe, avec le soleil du soir
Rouge comme une rose et clair comme un miroir,

Avec la lune qui rit et avec la rosée,
Avec le Cygne, avec la Lyre, avec la Voie lactée ;

Elle a le front si blanc et son âme est si pure
Qu’elle s’adore elle-même en toute la nature.

(Remy de Gourmont)

Illustration

 

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Bourdon, je t’envie (Henri Thomas)

Posted by arbrealettres sur 6 mai 2019




    
Bourdon, je t’envie,
comme tu promènes,
noire fantaisie,
ta miette de vie
dans les compliqués
chemins de l’été!

Cependant que moi
je peine, je traîne
un araire lourd
au fond de moi-même

dans l’étroit labour,
un pas pour la haine,
un pas pour l’amour.

Le soleil me noie,
l’été me fait peur,
bourdonnante joie,
va bouffer les fleurs.

(Henri Thomas)

 

Recueil: Poésies
Traduction:
Editions: Gallimard

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Je n’ai – Rien d’autre qu’un Bouquet (Emily Dickinson)

Posted by arbrealettres sur 24 avril 2019


bouquet

Pourrais-je – faire plus – pour Toi –
Si Bourdon Tu étais –
Puisque pour la Reine, je n’ai –
Rien d’autre qu’un Bouquet?

(Emily Dickinson)

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Il était monté tout en haut de Notre-Dame (Jean-Paul Labaisse)

Posted by arbrealettres sur 16 avril 2019




    
Il était monté tout en haut de Notre-Dame,
Se tenant, essoufflé, près du lourd carillon.
L’infirme caressait le fabuleux bourdon
Et la vue de Paris émerveillait son âme…

Sous ses pieds s’étendaient la Seine et ses bateaux,
L’île de la Cité, ses places, ses venelles,
Les flèches et les tours, tranquilles sentinelles…
Plus loin, c’était Montmartre et ses charmants coteaux.

Quasimodo pencha la tête et regarda :
Sur le parvis dansait la belle Esmeralda,
Créoles, caraco doré, châle vermeil.

Et le bossu, parmi les gargouilles sévères,
Les griffons, les serpents, les guivres, les chimères,
Rêvait d’un peu d’amour et d’un rai de soleil…

(Jean-Paul Labaisse)

 

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