Posts Tagged ‘boutique’
Posted by arbrealettres sur 10 mars 2023

CES TROIS POMMES DERNIERES
Un homme dit dans la boutique
ces trois pommes dernières
je les prends
on les lui pèse et vend.
Une femme qui les eût voulues dit :
il y a toujours quelqu’un pour acheter ce qui reste
or le pâle acquéreur
qui connaissait peu d’étreintes amoureuses
ce soir tenant les fruits en main
s’en fut droit vers sa mort.
(Jean Follain)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 8 juillet 2022

Le marchand de liqueurs de mon lieu de naissance
Tenait une brocante
Sa boutique était remplie
De bouteilles vides
(Abbas Kiarostami)
Recueil: Un loup aux aguets
Traduction: Nahal Tajadod & Jean-Claude Carrière
Editions: La table ronde
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Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2022
Illustration: Enzo Arnone
c’est la boutique des manteaux vides
pour les gens remplis de froid
***
questo è il negozio dei cappotti vuoti
per gli uomini pieni di freddo
***
this is the shop with brown coats
for people blue with cold
(Bruno Munari)
Recueil: Ciccì coccò
Traduction: traduit de l’italien par Annie Pissard Mirabel – Isabel Butter Caleffi anglais
Editions: Maurizio Corraini
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Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2020

QUINCAILLERIE
Dans une quincaillerie de détail en province
des hommes vont choisir
des vis et des écrous
et leurs cheveux sont gris et leurs cheveux sont roux
ou roides ou rebelles.
La large boutique s’emplit d’un air bleuté
dans son odeur de fer
de jeunes femmes laissent fuir
leur parfum corporel.
Ilsuffit de toucher verrous et croix de grilles
qu’on vend là virginales
pour sentir le poids du monde inéluctable.
Ainsi la quincaillerie vogue vers l’éternel
et vend à satiété
les grands clous qui fulgurent.
(Jean Follain)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 13 janvier 2020

Pour peu que la nuit tombe et que la voiture aille vite, à la campagne, dans une ville,
il n’y a pas un torse féminin, mutilé comme un marbre antique par la vitesse qui nous entraîne
et le crépuscule qui le noie, qui ne tire sur notre cœur, à chaque coin de route, du fond de chaque boutique,
les flèches de la Beauté, de la Beauté dont on serait parfois tenté de se demander si elle est en ce monde autre chose
que la partie de complément qu’ajoute à une passante fragmentaire et fugitive notre imagination surexcitée par le regret.
(Marcel Proust)
Découvert ici Dans le Couloir
Illustration: Albert Lynch
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Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2020

L’unique peintre de ce bourg
repeignait la boutique austère
et fredonnait
quand de la gare s’en revenaient
les deux uniques voyageuses
indifférentes à cet amour
que mettait partout le printemps
mais il est des chants qui poursuivent
et que nous ramène une brise.
O monde je ne puis te construire
sans ce peintre
et sans ces deux femmes.
(Jean Follain)
Illustration: Marta Shmatava
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Posted by arbrealettres sur 23 décembre 2019

Toi ma laide, tu es une châtaigne hirsute,
toi ma belle, tu es belle comme le vent,
ma laide, de ta bouche on en peut faire deux,
ma belle, tes baisers sont des pastèques fraîches.
Ma laide, tes deux seins, où les as-tu cachés ?
Ils sont petits, petits, c’est deux coupes de blé,
quand j’aimerais voir deux lunes sur ta poitrine :
les tours géantes de ta souveraineté.
Laide, en sa boutique la mer n’a pas tes ongles,
belle, fleur après fleur, étoile par étoile,
vague par vague, amour, moi j’ai compté ton corps :
ma laide, je t’aime pour ta ceinture d’or,
ma belle, je t’aime pour la ride à ton front,
mon amour, j’aime en toi le clair avec l’obscur.
***
Mi fea, eres una castaña despeinada,
mi bella, eres hermosa como el viento,
mi fea, de tu boca se pueden hacer dos,
mi bella, son tus besos frescos como sandías.
Mi fea, dónde están escondidos tus senos ?
Son mínimos como dos copas de trigo.
Me gustaría verte dos lunas en el pecho :
las gigantescas torres de tu soberanía.
Mi fea, el mar no tiene tus uñas en su tienda,
mi bella, flor a flor, estrella por estrella,
ola por ola, amor, he contado tu cuerpo :
mi fea, te amo por tu cintura de oro,
mi bella, te amo por una amiga en tu frente,
amor, te amo por clara y por oscura.
(Pablo Neruda)
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Posted in poésie | Tagué: (Pablo Neruda), amour, baiser, belle, blé, boutique, caché, ceinture, châtaigne, clair, corps, front, laid, lune, mer, obscur, ongle, pastèque, poitrine, sein, tour, vent | 11 Comments »
Posted by arbrealettres sur 17 novembre 2019

TOUT EST VENDU!
Il allait au-devant du monde
Le coeur plein d’ardeur.
Il séduisait! Tout le monde
Commandait du coeur.
Coeur au kilo, coeur au gramme,
On achète, ici le coeur!
Pour un sourire – les dames,
Les filles – pour un doux pleur.
Pour la monnaie – les lecteurs,
Pour un centime ou même un tiers,
La foule en goûte l’odeur,
Aï pourtant le coeur est cher !
Pour lui, chose mirifique,
La demande était sans fin.
Mais il dut fermer boutique :
Le coeur s’est éteint.
(Itzhak-Leibush Peretz)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Itzhak-Leibush Peretz), acheter, aller, ardeur, au-devant, boutique, centime, cher, coeur, commander, dame, demande, doux, fermer, fille, fin, foule, goûter, gramme, kilo, lecteur, mirifique, monde, monnaie, odeur, pleur, s'éteindre, séduire, sourire, tiers, vendre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 août 2018

Elle était sortie de sa boutique
comme une apparition rapide
au passage des camions de soldats,
une figure dansante
parmi les véhicules dispersés,
mais c’étaient des Allemands qui battaient en retraite
***
Era venuta fuori dal suo negozio
come una apparizione veloce
al passare dei camion di soldati,
una figura danzante
fra gli sparuti autocarri,
ma erano Tedeschi in ritirata.
(Giampiero Neri)
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Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2018
L’oiselier
Le marchand d’oiseaux
avait sa boutique au bord de l’eau.
J’entrai ayant en tête
les noms de deux ou trois sortes d’oiseaux que,
maladroitement, je tentai d’imiter,
ce qui fit rire le marchand
qui n’en reconnaissait aucun.
« Vous avez des lèvres faites pour imiter les merles »,
me dit-il en plissant les yeux à la chinoise ;
« c’est leur chant que vous auriez du choisir de préférence ».
Il me montra plusieurs modèles de cages,
dont une avait des barreaux
en forme de gouttes de pluie.
« Placez la cage ouverte, à la tombée du jour,
dans les branches basses d’un arbre, et sifflez.
Il se pourrait qu’au matin deux ou trois oiseaux
s’y furent laissé prendre ».
Il avait de beaux yeux dorés
comme certains rossignols d’Espagne.
« C’est une question d’habitude », me répétait-il doucement,
tout en fermant sur moi la porte de la plus grande de ces cages.
« Vous verrez, vous vous y ferez. »
(Luc Decaunes)
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