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Poésie

Posts Tagged ‘branches’

Passage du Temps (Jean-Baptiste Besnard)

Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2021



Passage du Temps

Dans les bras du silence
Les toits bleuissent
Une aube indécise
Verse un air liquide
Sur la forêt assoiffée
A l’horizon le ciel épouse la terre
Dans un jour fait d’insectes et de fleurs

L’arbre dort encore
Les oiseaux le secouent
Pour le réveiller
Et en faire tomber
Des cerises à peine mûres

Le vent rampe à ras du sol
Tout mon être tressaille
Quand le matin étire
Ses bras nus caressés de soleil

Il circule des prémisses d’azur
Au flanc d’un nuage
Des couleurs tourbillonnent
Dans le flou au bout de la route
Où la colline déploie des clairs et des sombres

La mousse tourne autour des troncs
Et les brumes s’effilochent
A la pointe des branches

(Jean-Baptiste Besnard)

Illustration

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Les arbres aussi versent des larmes (Alain Mabanckou)

Posted by arbrealettres sur 24 octobre 2019



il est encore dit
dans le village d’où je viens
que les arbres aussi versent des larmes
lorsque perdure
l’absence des oiseaux
sur leurs branches

(Alain Mabanckou)

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On fixerait l’oiseau son violent vol immobile en plein coeur (Jean-François Mathé)

Posted by arbrealettres sur 10 septembre 2018



on fixerait l’oiseau
son violent vol immobile
en plein coeur
on voyagerait d’ombre à neige
comme vers l’enfance
perdant mots apprenant silence
l’arbre porté au fond de soi
n’aurait plus ses branches de sang
ni douleur à chaque passage du temps
et puis on se perdrait franchissant
la clarté de la peau
comme un ciel qui traverse les lampes
pour aller abreuver l’horizon

(Jean-François Mathé)

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Couleur de ma chanson (Edmond Jabès)

Posted by arbrealettres sur 7 juin 2018



 

djian-sculptures-web

Je chante une chanson
Que les branches connaissent,
Que les pierres ont oubliée.
Surprend-elle les hommes ?
Le rouge une fois sang,
Le vert une fois eau,
Souffle-moi, vieux mendiant,
Les mots de ma chanson.

(Edmond Jabès)


Illustration

 

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Le vieux tilleul du chemin (Gustave Nadaud)

Posted by arbrealettres sur 26 octobre 2017



Quand de ses branches élancées
Les mille fleurs parfument l’air,
Par nous elles sont ramassées;
Les remèdes coûtent si cher!
Nous n’avons pas dans le village
De savant qui parle en latin;
Le médecin qui nous soulage,
C’est le vieux tilleul du chemin.

(Gustave Nadaud)

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Soudain, elle voit (Jean Aron)

Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2017



lourdesDans son cachot
elle prie comme elle peut
puis repense à sa journée:
elle espère qu’on la réveille,
elle erre
au milieu des brebis,
elle marche au bord de l’innocence,
son regard est vers là-bas;
elle cueille du bois mort
qu’elle met dans son panier,
elle enlève ses sabots,
l’eau glacée
comme un étau l’étreint.
Soudain,
elle voit la voix des branches
dégouliner le long des tiges
parmi les partitions endormies
de la prairie des gaves,
une gloire enluminée d’opale
flotte autour d’elle,
elle vit son extase
au gré tremblant du froid.

(Jean Aron)

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Tu viens de loin (Jean Joubert)

Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2017



Tu viens de loin par veine de silence
et le sommeil qui te liait
laisse à ta bouche une tiédeur de laine.
Peu d’empreintes sur tes sentiers,
mais ton pied justement s’y pose,
et ton regard longtemps ployé
s’élève et du jour s’émerveille.
Tu vois des branches, des abeilles,
des étoiles que tu nommes.

(Jean Joubert)


Illustration: William Bouguereau

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Et nous étions ainsi dans une nuit massive (Jean Joubert)

Posted by arbrealettres sur 28 juin 2017



Et nous étions ainsi dans une nuit massive
l’un à l’autre mêlés, nos chevelures
confondues, nos branches, nos racines,
et nous tombions comme un seul arbre ainsi
avec lenteur dans un silence lisse.
Sans doute les gardiens demeuraient aux remparts,
vieux ennemis vêtus de fer, mais invisibles;
les chiens tournaient sans doute dans les cours
auprès des portes condamnées.
Il n’y avait ni feu ni terre, mais une absence
de cris et de regards, la paix des gouffres,
et nous tombions ainsi l’un à l’autre mêlés
avec lenteur vers l’invisible eau noire.

(Jean Joubert)


Illustration: Sabin Balasa

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Papillons Parme (Lina Zerón)

Posted by arbrealettres sur 25 juillet 2016



Je fus graine du soleil plantée en terre,
Mise au monde par une tempête d’eau
entre poussière stellaire et cri plaintif coloré.

Je voulais naître papillon,
aigle
et que des plumes dorées me poussent,
mais je suis née figuier aux racines énormes
et des branches me sortirent
et, des feuilles, de ces branches
et des yeux me naquirent dans l’écorce…

(Lina Zerón)

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Une étoile a dansé en secret (Adonis)

Posted by arbrealettres sur 16 mai 2016



Nous voilà entre nos hanches
Une étoile a dansé en secret

(Adonis)

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