Oyez, oyez bonnes gens
Je vais vous compter
l’histoire de Petit Jean
Jean Petit qui danse
Jean Petit qui danse
De son bras il danse
De son bras il danse
De son bras, bras, bras
Et de sa main, main, main
Et de son doigt, doigt, doigt
Hey, ainsi danse Jean Petit
Jean Petit qui danse
Jean Petit qui danse
De son pied il danse
De son pied il danse
De son pied, pied, pied
Et de son bras, bras, bras
Et de sa main, main, main
Et de son doigt, doigt, doigt
Hey, ainsi danse Jean Petit
Jean Petit qui danse
Jean Petit qui danse
De sa jambe il danse
De sa jambe il danse
De sa jambe, jambe, jambe
De son pied, pied, pied
De son bras, bras, bras
Et de sa main, main, main
Et de son doigt, doigt, doigt
Hey, ainsi danse Jean Petit
Jean Petit qui danse
Jean Petit qui danse
De son ventre il danse
De son ventre il danse
De son ventre, ventre, ventre
De sa jambe, jambe, jambe
De son pied, pied, pied
Et de son bras, bras, bras
Et de sa main, main, main
Et de son doigt, doigt, doigt
Hey, ainsi danse Jean Petit
Jean Petit qui danse
Jean Petit qui danse
De son épaule il danse
De son épaule il danse
De son épaule, paule, paule
De sa fesse, fesse, fesse
De son ventre, ventre, ventre
De sa jambe, jambe, jambe
De son pied, pied, pied
Et de son bras, bras, bras
Et de sa main, main, main
Et de son doigt, doigt, doigt
Hey, ainsi danse Jean Petit
Jean Petit qui danse
De son cœur il danse
De son cœur, cœur, cœur
De sa tête, tête, tête
De son épaule, paule, paule
Et de sa fesse, fesse, fesse
Et de son ventre, ventre, ventre
Et de sa jambe, jambe, jambe
Et de son pied, pied, pied
Et de son bras, bras, bras
Et de sa main, main, main
Et de son doigt, doigt, doigt
Hey, ainsi danse Jean Petit
Petit Jean, Petit Jean
Petit Jean qui danse
Petit Jean qui danse
Petit Jean, Petit Jean
Petit Jean qui danse
Petit Jean qui danse
De sa tête, de son épaule
Et de sa fesse, et de son ventre
Et de sa jambe, et de son pied
Et de son bras, et de sa main
Et de son doigt, doigt, doigt
De sa tête, son épaule
Et sa fesse, et son ventre
Et sa jambe, et son pied
Et son bras, et sa main
Et son doigt, doigt, doigt
Ainsi danse Petit Jean
(Anonyme)
Recueil: Les plus belles chansons du temps passé
Traduction:
Editions: Hachette
Embrassée par son bien-aimé,
on eût dit qu’elle eût envie d’entrer chez lui
jusqu’au milieu du coeur : peut-être, en vérité !
Ne savait-elle pas qu’en lui-même
il lui réservait une demeure perpétuelle.
Rempli des eaux de l’amour,
le corps de la femme portait sans doute en soi une source,
car dans les bras de son amant qui l’étreignait avec vigueur,
l’eau, ayant d’abord mouillé sa robe, en tombait comme une pluie.
(Mâgha) (VIIe siècle)
Recueil: Un feu au coeur du vent Trésor de la poésie indienne Des Védas au XXIème siècle
Traduction:
Editions: Gallimard
N’est-il pas vrai Marie que c’est prier pour vous
Que de lui dire «Je t’aime» en tombant à genoux?
N’est-il pas vrai Marie que c’est prier pour vous
Que pleurer de bonheur en riant comme un fou
Que couvrir de tendresse nos païennes amours
C’est fleurir de prières chaque nuit, chaque jour?
N’est-il pas vrai Marie que c’est chanter pour vous
Que semer nos chemins, de simple poésie?
N’est-il pas vrai Marie que c’est chanter pour vous
Que voir en chaque chose, une chose jolie
Que chanter pour l’enfant qui bientôt nous viendra
C’est chanter pour l’Enfant qui repose en vos bras?
Dès que le bras levé tu heurtes les étoiles
De l’eau s’élève un souffle parfumé
Ayant cueilli une ou deux étoiles de la main
Tu les remets en place à l’arrivée du matin
(Joy Goswami) (1954)
Recueil: Un feu au coeur du vent Trésor de la poésie indienne Des Védas au XXIème siècle
Traduction:
Editions: Gallimard
Il me fait entendre
quand il danse avec moi…
des mots…
qui ne ressemblent pas à des mots
il me saisit
par le bras
me plante
dans l’un des nuages
et dans mes yeux
tombe la pluie noire
averse …
averse
il m’emporte avec lui…
il m’emporte
vers un soir de balcons roses
et moi comme une enfant dans ses mains
comme une plume… portée par la brise
il apporte pour moi…
sept lunes dans ses mains
et un bouquet de chansons
il m’offre un soleil.
Il m’offre…
un été…
un troupeau d’hirondelles…
il m’informe…
que je suis sa merveille
que je vaux…
des milliers d’étoiles
que je suis un trésor…
et que je suis…
le tableau le plus beau qu’il ait jamais vu
il raconte…
des choses qui me font tourner la tête
me font oublier le tintamarre de la musique
me font oublier…
la piste…
et les pas
des mots
qui retournent sens dessus-dessous mon histoire…
qui me font femme en quelques instants
une autre femme…
en quelques instants…
Il me fait entendre quand il danse avec moi…
des mots…
qui ne ressemblent pas à des mots
il me laisse…
perdue pendant des heures…
il me laisse
m’amuser avec un fil
un fil dont les noeuds sont serrés
un fil fait de cauris
un fil fait de mots
il me laisse
au milieu du drame…
je ressasse…
je ressasse…
les mots
avec moi rien…
que…
les mots
***
(Nizar Qabbani)
Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
Tu es là,
je tiens ton visage
De corail et de vent
Contre ma chair,
Je confonds soleil, prison.
Des peuples inconnus
Fuient ma convalescence.
Oh ! verse entre mes bras
L’odeur forte des mers.
(René Guy Cadou)
Recueil: René Guy Cadou Poésie la vie entière oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Seghers