Posts Tagged ‘bribes’
Posted by arbrealettres sur 11 avril 2021
J’extirpe de mon coeur des morceaux de silence.
Je compose des vers jusqu’au dernier frimas
De l’aube, comme si j’avais peur des gravats
De la Nuit, comme si j’avais des turbulences
Dans ma tête… J’écris ces bribes de douleurs,
Cet impalpable mal qui va jusqu’aux fatigues
Du corps et puis de l’âme, au-delà de ces digues
Qui retiennent la vie avant qu’il ne l’effleure
Cet ailleurs qui fait peur…
(Thierry Sajat)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 26 août 2020
Sur le ventre du champ
Le vent secoue une touffe d’arbres
Il rôde à ras du sol
Et bien qu’il soit impalpable
J’en arrache des bribes
D’un souffle enjôleur
Il berce les arbres lents
Sournois soudain il les tourmente
Et rythme la danse des vagues.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2019

Illustration: Brassaï
MODÈLE
Elle se montre, au bras de la lumière
Effaçant le paravent
De sa nudité paisible
Modèle, elle livre au vieux peintre
Dans son aura
Le mystère d’un corps
Dont il caressera l’image
Elle s’est dévoilée toute
Apparition radieuse
Non par bribes
En déshabillage équivoque
La beauté, comme la mort
Chastes dans leur plénitude
L’agonie, seule
Est impudique
(Max Olivier Bizeau)
Recueil: Paris … en haïku et en brèves
Traduction:
Editions: La Simarre
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Posted in poésie | Tagué: (Max Olivier Bizeau), agonie, apparition, aura, équivoque, beauté, bras, bribes, caresser, chaste, corps, déshabillage, effacer, image, impudique, livrer, lumière, modelé, mort, mystère, nudité, paisible, paravent, peintre, plénitude, radieux, se dévoiler, se montrer, tout, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 mai 2018

Illustration
Du gouffre de mon coeur, ils ne lapent que des gorgées.
Quand ils n’y trempent pas seulement leurs lèvres.
Je veux encore tout donner, et toujours, jamais je ne changerai.
Mais ils n’acceptent de moi que des bribes, que des copeaux.
Jamais ils n’ont vraiment compris.
Il n’y a pas que ma générosité, ma folle générosité.
Il y a aussi, en retour, l’attente sans fin de leur joie.
Ils refusent la vie. C’est leur toute première erreur.
Alors la vie les refuse à son tour.
Car elle ne va vraiment qu’à ceux qui ont le coeur
assez vaste et assez limpide
pour l’étreindre totalement.
On dirait que leur rêve est de se préserver,
de ne plus aimer, de ne plus souffrir,
de voir venir chaque fois comme un baume
le gris de ces petites lumières sans feu, qui éclairent mal
et que l’on accepte pourtant l’une après l’autre :
c’est un jeu d’enfant très commun, très facile.
(Franck André Jamme)
Recueil: La récitation de l’oubli
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Franck André Jamme), accepter, aimer, attente, éclairer, étreindre, baume, bribes, changer, coeur, commun, comprendre, copeau, donner, enfant, erreur, facile, feu, générosité, gorgée, gouffre, jamais, jeu, joie, laper, lèvres, limpide, lumière, rêve, refuser, retour, se préserver, souffrir, totalement, tremper, vaste, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 mars 2018
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Posted in poésie | Tagué: (Samuel Beckett), ancien, bribes, cesser, haleter, moi, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 janvier 2018

MATRICE ET RÊVE
Choses imperceptibles, taillées
chaque nuit :
souffle, traversée
souterraine de l’hiver : mots-puits
tombant dans la lumière minée
de ruisselet-berceuse
et gouffre.
Tu passes.
Entre peur et mémoire,
l’agate
de ton pas devient
pourpre
dans la poussière de l’enfance.
Soif : et coma : et feuille —
des bribes
de ce qu’on ne sait plus : le message non signé
enfoui dans mon corps.
Le linge blanc
étendu sur la corde. L’armoise
écrasée
dans le champ.
L’odeur de menthe
venant des ruines.
(Paul Auster)
Illustration: Andrej Gorenkov
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Auster), agate, armoise, écrasé, berceuse, bribes, champ, coma, corde, enfoui, feuille, gouffre, imperceptible, linge, lumière, matrice, menthe, message, nuit, odeur, pourpre, puits, rêve, ruine, ruisselet, signe, traversée | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 janvier 2018

les lointains sont invisibles
nos larmes dépareillées
les morts inexperts reviennent
chercher dans nos voix désertes
un peu du poids qui leur manqua
avec des bribes d’enfance
des jeux qui n’en finissaient pas
des rires au goût de fruit mûr
des regards à la dérobée
nous ne ferons pas même une heure
la paix du galet sur ta paume
ne la bois pas toute entière
laisse au vent prendre sa part
des mots dont tu voudrais qu’ils crient
(Jean-Louis Chrétien)
Recueil: Entre Flèche et Cri
Traduction:
Editions: Obsidiane
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Louis Chrétien), à la dérobée, boire, bribes, chercher, crier, dépareillé, désert, enfance, entier, finir, fruit, galet, goût, inexpert, invisible, jeu, laisser, larme, lointains, manquer, mort, mot, mur, paix, part, paume, poids, prendre, regard, revenir, rire, vent, voix, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 décembre 2017
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Posted in poésie | Tagué: (Alexandre Blok), bribes, brumeuse, chanter, envol, marche, monde, parole, sombre, temps, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2017

JOURNAL DE ROUTE
Je suis resté devant ma table
Aussi pesant, aussi prostré
Qu’un voilier quand le vent tombe.
Mon rêve avare et comme aveugle
Bourdonnait au ras d’une eau morte,
Effleurant de flottants débris.
Çà et là, de faibles souffles,
Mais en tous sens et sans force :
Bribes de pensées attachées
A des objets bas et falots…
Tout l’après-midi ce fut ainsi
Attente et silence et angoisse
Devant l’espace vide, ô feuillets blancs!
O ciel bouché, sans vol d’oiseaux!
Et dans les clapotis trop calmes,
Le désespoir au crépuscule…
Mais au moment d’abandonner, de fuir,
Voici l’Idée qui parle clair et dicte,
Voici les mots, la poussée des mots :
Le vent s’est levé! Nous avançons!
(Charles Vildrac)
Illustration: Glen Tarnowski
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Vildrac), attente, avancer, avare, bouche, bribes, clair, clapotis, débris, dicter, effleurer, falots, fuir, idée, journal, mots, pensées, poussée, prostré, rêve, route, silence, souffle, vent, vide, voilier | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 octobre 2017

quand cela est possible
on se retire plus loin
chercher de quoi lire et lier ces bribes
et parfois sans comprendre
on arrive à rejoindre le calme vaste
des pierres des siècles
qui tremble au fond de tous les jours
***
une poignée de sable infime en l’air un livre
un pas qu’on entend s’éloigner lentement
sur le chemin pierreux sec
au bout d’un jardin
derrière les arbres
peuvent suffire
***
à la fin
il n’y a pas d’ordre
et pourtant tout repose
comme rangé
nous aussi
rangés calmes
presque
le soir enrobe
les amis et les livres
un lent figement tranquille
***
de l’épaisseur des choses
monte un repos d’être
pour le moment
parmi les arbres
ou une vague entre les vagues
et rien d’autre
sans remords
(Antoine Emaz)
Illustration: Carl Spitzweg
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Antoine Emaz), ami, arbre, autre, épaisseur, bribes, calme, chemin, chercher, comprendre, enrober, entendre, figement, lier, lire, livre, loin, moment, ordre, pierre, poignée, possible, presque, rangé, rejoindre, remords, repos, sable, se retirer, siècle, soir, suffire, tranquille, trembler, vague, vaste | 1 Comment »