
Ces marées d’équinoxe qui découvraient, en se retirant,
la chaise brisée de son petit bouquet d’églantines.
(Bernard Montini)
Posted by arbrealettres sur 27 mars 2021
Ces marées d’équinoxe qui découvraient, en se retirant,
la chaise brisée de son petit bouquet d’églantines.
(Bernard Montini)
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Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2018
DIAMANT ENFUMÉ
Il est des diamants aux si rares lueurs
Que, pris par les voleurs ou perdus dans la rue,
Ils retournent toujours aux rois leurs possesseurs.
Ainsi j’ai retrouvé ma chère disparue.
Mais quelquefois, brisée, à des marchands divers
La pierre est revendue, à moins qu’un aspect rare
Ne la défende. En leurs couleurs, en leurs éclairs,
Ses débris trahiraient le destructeur barbare.
Aussi, je n’ai plus peur, diamant vaguement
Enfumé, mais unique en ta splendeur voilée,
De te perdre. Toujours vers moi, ton seul amant,
Chère, tu reviendras des mains qui t’ont volé.
(Charles Cros)
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Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2018
animal lâché sur sa trace la plus lointaine
ou fille nue assise dans l’oubli
tandis que sa tête brisée erre en pleurant
à la recherche d’un corps plus pur
(Alejandra Pizarnik)
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Posted by arbrealettres sur 4 août 2018
Une étoile tombe de là-haut,
Du haut de son palais étincelant.
C’est l’étoile de l’amour
Que je vois tomber là-bas.
Feuilles et fleurs, en tourbillons,
Tombent du pommier;
Les vents moqueurs les emportent
Au gré de leur caprice.
Un cygne chante sur l’étang,
En glissant à la surface de l’eau;
Son chant peu à peu expire,
Puis il s’abîme au sein des flots.
A présent tout est calme et sombre
Fleurs et feuilles ne sont plus,
L’étoile s’est brisée en poussière,
Le chant du cygne s’est tu.
(Henri Heine)
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Posted by arbrealettres sur 28 mai 2018
Elle se refuse toujours à comprendre, à entendre,
Elle rit pour cacher sa terreur d’elle-même.
Elle a toujours marché sous les arches des nuits
Et partout où elle a passé
Elle a laissé
L’empreinte des choses brisées.
(Paul Eluard)
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Posted by arbrealettres sur 12 avril 2018
TOUTES LES ÂMES
Anonymat et banquise : novembre
par son seul nom, dansé
à mort
dans la parole brisée
de la houe et du sillon
tracé
des gouttières d’accablement — ces
marteaux adorés
vomissures
projetées
dans les zones du sang.
Une transfusion de ténèbres,
la paix fertile, empiétant
sur la tuerie.
Vie égale à la vie.
(Paul Auster)
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Posted by arbrealettres sur 22 février 2018
Fontaine
La fontaine brisée m’a dit quelle était sa vie
Toujours mouillée toujours pleurant
Et les terrifiantes histoires que raconte l’eau
Quand elle sort de terre
Les poissons monstrueux qu’elle a portés
Et patati et patata
Ce n’est pas une vie rose
Que la vie d’une fontaine brisée.
(Robert Desnos)
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Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2017
Les Marquises
Ils parlent de la mort comme tu parles d’un fruit
Ils regardent la mer comme tu regardes un puits
Les femmes sont lascives au soleil redouté
Et s’il n’y a pas d’hiver, cela n’est pas l’été
La pluie est traversière, elle bat de grain en grain
Quelques vieux chevaux blancs qui fredonnent Gauguin
Et par manque de brise, le temps s’immobilise
Aux Marquises
Du soir, montent des feux et des points de silence
Qui vont s’élargissant, et la lune s’avance
Et la mer se déchire, infiniment brisée
Par des rochers qui prirent des prénoms affolés
Et puis, plus loin, des chiens, des chants de repentance
Et quelques pas de deux et quelques pas de danse
Et la nuit est soumise et l’alizé se brise
Aux Marquises
Le rire est dans le cœur, le mot dans le regard
Le cœur est voyageur, l’avenir est au hasard
Et passent des cocotiers qui écrivent des chants d’amour
Que les sœurs d’alentour ignorent d’ignorer
Les pirogues s’en vont, les pirogues s’en viennent
Et mes souvenirs deviennent ce que les vieux en font
Veux-tu que je te dise : gémir n’est pas de mise
Aux Marquises
(Jacques Brel)
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Posted by arbrealettres sur 24 octobre 2017
Aux yeux de faïence
Des jolis joujoux
Naïf l’amour d’enfance
Qui finit sans nous
Dans les yeux de brume
Des fantômes noirs
Tout ce que nous fûmes
Est mort sans nous voir
Mais l’azur qui sombre
Sous le poids d’un lys
Abandonne aux ombres
D’effacer l’oubli
Et ses pleurs fiancent
Le ciel qu’il n’est plus
Aux yeux en enfance
Des jours jamais vus
Que ma peine est lente
A suivre sans moi
Les joujoux qui chantent
Mon coeur d’autrefois
L’heure de rosée
Qui fut tout l’amour
De leur voix brisée
Dans mes chants d’un jour
Quand les froids emmènent
Les enfants qu’ils sont
Ils ont de la peine
A porter leurs noms
Si lourds de leur âme
Qu’elle accroît des cieux
Le flot noir qui rame
Au coeur de leurs yeux
Quand les jours se lassent
Des joujoux salis
Leurs yeux noirs s’effacent
Sous des yeux d’oubli
Dans un vol d’abeille
Sous les ors muets
Des maisons qui veillent
S’en vont les jouets
Sous nos pleurs d’une heure
Payer d’un gros sou
Les enfants qui meurent
De nos chants de fous
(Joë Bousquet)
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