Posts Tagged ‘brouillon’
Posted by arbrealettres sur 29 janvier 2023

Illustration: Catherine Fichaux
Le hérisson
Quand s’étire et déroule
Son corps en paillasson,
Qu’il n’est plus en boule,
Tout hirsute et brouillon,
On aperçoit son nez pointu,
Ses petites pattes griffues,
Ses yeux noirs tout ronds
Brillants comme des boutons.
Qu’il est mignon
Le hérisson !
(Corinne Albaut)
Recueil: Comptines des secrets de la Forêt
Traduction:
Editions: Actes Sud Junior
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Posted by arbrealettres sur 1 octobre 2022

Illustration
Sur les traces
Je ne sais pas où te chercher
Dans les brouillons de mes vers ou
Au meeting assourdissant de mes instincts
Dans les incitations de l’après-midi
dans les suggestions de Mars
dans nos convergences d’hier
dans mes hurlements d’hier
ou dans une certaine amertume du lendemain
que tu conserves en secret ?
(Kiki Dimoula)
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2022

Que ne pouvons-nous déchirer la réalité comme un brouillon
textes écrits dans l’oreille d’une voix qui gémit
textes écrits sur les parois poreuses d’un sourire
textes écrits sur les paupières des pleurs
tombant dans le silence d’une couleur vive
textes écrits dans les mains de la pluie
qui hurle dans les tempes d’écaille
textes écrits sur les murs
textes écrits en nous
inexorables
indéchirables
(Mathieu Bénézet)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 19 mars 2021
Illustration: Giorgio de Chirico
UN DUO
(Le duo)
Un couple de mannequins en bois utilisé dans les ateliers de sculpture :
habitants typiques du monde chiriquien.
Qu’attendre des amours d’un tel couple
si ce n’est un rituel d’insectes rigides, une pariade de robots ?
— Étant sans bras pour nous étreindre, rien ne pourra nous séparer.
— Étant sans sexe pour aimer, rien ne pourra nous désunir.
— Sans yeux et sans nez, mon visage. je suis une élégie de cire.
— Sans front; sans bouche, mon partage. je suis un brouillon de sourire.
— Mannequins au torse d’absence ?
— Simulacres que l’éther encense ?
— Appelants du plus grand silence ?
— Aubiers d’être enfantés du tremble ?
Le savez-vous qu’ainsi livrés à la rigidité dorienne des momies,
vous êtes entrelacés à l’énigme du monde?
Le savez-vous qu’en cette terrasse ensoleillée
s’ébauche en vous une théologie des automates ?
(Jacques Lacarrière)
Recueil: A l’orée du pays fertile
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 2 février 2021

ÉPITAPHE
Ils moururent de l’épidémie, les meilleurs : les uns,
la peste les emporta; d’autres, la grippe que l’on
appela espagnole ; et il y eut ceux de la
danse de Saint-Guy ; ceux de la lèpre, ceux de la
phtisie, galopante ou non. Et cela, quand
ils ne se tiraient pas un coup de feu dans la tête, ne se
pendaient pas à un réverbère, ne se jetaient pas
dans le fleuve. Il y eut encore ceux qui cessèrent
d’écrire; ceux qui burent jusqu’à perdre
la raison ; ceux qui, purement et simplement,
renoncèrent sans explication. Comme si
la vie dépendait de si peu —
des lignes griffonnées sur du papier brouillon,
des phrases qui pouvaient rimer ou non,
des pensées… qu’ils auraient pu
garder pour eux-mêmes. Cependant,
quand je les lis, je comprends leur
désespoir. La beauté n’apparaît pas
tous les jours aux yeux d’un homme;
la perfection ne paraît pas toujours
une chose de ce monde. Oui :
je monte les escaliers jusqu’en haut,
d’où l’on voit la ville, bien que
le temps soit à la tempête. Que
se passe-t-il, en cet instant, sous
ces toits ? Quelle épidémie, plus
subtile, saisit au sol ceux qui,
naguère encore, rêvaient de s’envoler?
(Nuno Jùdice)
Recueil: Un chant dans l’épaisseur du temps suivi de méditation sur des ruines
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2020

Rien de plus dur que
Les noix
De muscade du passé
Mais la râpe du temps
Est en inox
Alors
Pour aimer encore un
Peu
On feuillette
Les cahiers d’écoliers
Les brouillons
Et les livres d’images
Défraîchis
Où la vie a griffonné
Sur la peau
Pour passer
L’examen de savoir
Si l’âme avait
Autre chose à proposer
Un serment de mots
Par exemple
Un billet aller-simple
Pour ailleurs
N’importe où à deux
(Werner Lambersy)
Illustration: Lauri Blank
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Posted by arbrealettres sur 11 février 2020

Illustration: Robert Doisneau
L’école
T’as oublié ton tablier
Ton pain sot et ton ment tôt
T’es trop bavard sur les buvards
Et trop brouillon pour les leçons
Aujourd’hui : Mathématiques !
Y’a dix visions à trouver
Tu as besoin du mage Uscule
Il fait d’une table un tableau
D’un quart de table un cartable
Il va jeter tout lait caillé
Et sort les mots
Délivre d’école
(Catherine Leblanc)
Recueil: Les poèmes ont des oreilles
Traduction:
Editions: Rue du Monde
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Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2020

Avec le brouillon
Maculé d’imprécations
De mes poésies,
Je parvins à contenir
Le vol du papillon noir
(Yosano Akiko)
Recueil: Cheveux emmêlés
Traduction: Claire Dodane
Editions: Les Belles Lettres
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Posted by arbrealettres sur 9 mars 2019

Si quelqu’un,
tombant de soi-même en soi-même,
s’agrippe pour se soutenir de soi,
et trouve entre lui et lui,
une porte qui mène autre part,
bienheureux de lui et de lui,
car il a trouvé son brouillon le plus ancien,
la première copie.
***
Si alguien,
cayendo de sí mismo en sí mismo,
manotea para sostenerse de sí
y encuentra entre él y él
una puerta que lleva a otra parte,
feliz de él y de él,
pues ha encontrado su borrador más antiguo,
la primera copia.
***
If someone,
falling from himself into himself,
wings his hands in order to sustain himself
and discovers between himself and himself
a door that opens to another place,
happy in himself and of himself,
then he has found his oldest rough draft,
the first copy.
(Roberto Juarroz)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
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Posted by arbrealettres sur 28 juin 2018

Nous sommes le brouillon d’un texte
qui ne sera jamais mis au net.
Avec des mots rayés,
répétés,
mal écrits
et même avec des fautes d’orthographe.
Avec des mots qui attendent,
comme attendent tous les mots,
mais ici abandonnés,
doublement abandonnés
entre des marges droites et vides.
Il suffirait pourtant qu’une seule fois
ce brouillon maladroit soit lu à voix haute,
pour que nous n’ attendions plus désormais
de texte défiinitif.
(Roberto Juarroz)
Recueil: Poésie verticale 9
Traduction:
Editions: Points
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), abandonné, attendre, écrit, brouillon, définitif, droit, faute, lu, maladroit, marge, mot, net, orthographe, rayé, répété, suffire, texte, vide | Leave a Comment »