Posts Tagged ‘bûcher’
Posted by arbrealettres sur 18 juin 2022

Comme un art poétique
Un poème toujours se cherche en toi
Qu’il sorte de ta main
Qu’il sorte de la glaise
Qu’il sorte de ton sang
Qu’il sorte de nos rêves
Un poème toujours trouve son chemin
Qu’il naisse de ta sève
Qu’il naisse de ton pain
Qu’il naisse des vieux temps
Qu’il renaisse demain
Un poème toujours craquèle sa coquille
Qu’il éclate à l’aurore
Qu’il éclate au creux du soir
Qu’il éclate en traîne d’espoir
Qu’il éclate en poussière d’étoiles
Un poème toujours couve sous la cendre
Qu’il brûle comme brindille
Qu’il brûle comme bûcher
Qu’il brûle en ses méandres
Qu’il brûle en gerbe d’or
Nervures de la terre feu ciel amor
Le poème est en marche c’est la fin de la mort
(Claude Haller)
Recueil: Poèmes du petit matin
Traduction:
Editions: Hachette
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Posted by arbrealettres sur 31 mai 2022

Illustration: Véronique Wibaux
ATTENTE
Dans les lointains
dans les silences je
tisse ton image de
nuits
et de mer.
dans les bûchers
dans les courants je
forme ton argile de
fumées
et de vent.
tous les voiliers ont fait naufrage
et il n’y a que tes pas
qui battent
battent
battent
à mes tempes.
(Rina Chany)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction: Nicolas Lazar
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted by arbrealettres sur 1 mai 2022

ÉROTIQUE
Toi le frelon et moi la rose,
Toi l’écume et moi le rocher;
Dans l’étrange métamorphose,
Toi le Phénix, moi le bûcher.
Toi, le Narcisse, et moi la source;
Mes yeux reflétant ton émoi;
Toi le trésor et moi la bourse;
Moi l’onde et le nageur en moi.
Et toi, la lèvre sur la lèvre,
Toi la langueur berçant la fièvre,
La vague aux vagues se mêlant.
Mais quel que soit le tendre jeu,
Toujours l’âme en feu s’envolant,
Bel oiseau d’or, en plein ciel bleu.
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 11 mars 2022

Illustration: Joseph Matar
ÉROTIQUE
Toi le frelon et moi la rose,
Toi l’écume et moi le rocher;
Dans l’étrange métamorphose,
Toi le Phénix, moi le bûcher.
Toi, le Narcisse, et moi la source;
Mes yeux reflétant ton émoi;
Toi le trésor et moi la bourse;
Moi l’onde et le nageur en moi.
Et toi, la lèvre sur la lèvre,
Toi la langueur berçant la fièvre,
La vague aux vagues se mêlant.
Mais quel que soit le tendre jeu,
Toujours l’âme en feu s’envolant,
Bel oiseau d’or, en plein ciel bleu.
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 3 mars 2021
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Posted by arbrealettres sur 23 décembre 2020

Le phénix
Le phénix, venant d’Arabie,
Dans nos bois parut un beau jour :
Grand bruit chez les oiseaux ; leur troupe réunie
Vole pour lui faire sa cour.
Chacun l’observe, l’examine ;
Son plumage, sa voix, son chant mélodieux,
Tout est beauté, grâce divine,
Tout charme l’oreille et les yeux.
Pour la première fois on vit céder l’envie
Au besoin de louer et d’aimer son vainqueur.
Le rossignol disait : jamais tant de douceur
N’enchanta mon âme ravie.
Jamais, disait le paon, de plus belles couleurs
N’ont eu cet éclat que j’admire ;
Il éblouit mes yeux et toujours les attire.
Les autres répétaient ces éloges flatteurs,
Vantaient le privilège unique
De ce roi des oiseaux, de cet enfant du ciel,
Qui, vieux, sur un bûcher de cèdre aromatique,
Se consume lui-même, et renaît immortel.
Pendant tous ces discours la seule tourterelle
Sans rien dire fit un soupir.
Son époux, la poussant de l’aile,
Lui demande d’où peut venir
Sa rêverie et sa tristesse :
De cet heureux oiseau désires-tu le sort ?
– Moi ! Mon ami, je le plains fort ;
Il est le seul de son espèce.
(Jean-Pierre Claris de Florian)
Recueil: Fables
Traduction:
Editions:
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Claris de Florian), admirer, aile, aimer, Arabie, aromatique, attirer, âme, éblouir, éclat, éloge, époux, bûcher, beauté, besoin, bois, bruit, cèdre, céder, chant, charmer, ciel, couleur, désirer, discours, divin, douceur, enchanter, enfant, envie, espèce, examiner, flatteur, grâce, immortel, louer, mélodieux, observer, oiseau, oreille, paon, paraître, phénix, plaindre, plumage, privilège, ravi, répéter, réunir, rêverie, renaître, roi, rossignol, se consumer, seul, sort, soupir, tourterelle, tristesse, troupe, unique, vainqueur, vanter, venir, vieux, voix, voler, yeux | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2020

GARDIENS DU FLEUVE
Nous
sommes les
gardiens du fleuve
les gardiens du collier de
perles qui court sur le vêtement de
la terre nous vivons sur tes rives nous
buvons de ton eau nous dansons sur tes
vagues nous crachons des dieux à chacune de
nos respirations nous répétons ton
nom poisson tortue taureau tigre
oiseau cheval serpent nous
répétons ton nom sans
relâche et sans fin
ton nom
Nous
Nous
pensons en
herbes sauvages
nous vivons en herbes
folles nous accompagnons les
temples qui glissent dans tes eaux
nous nous fardons avec la cendre des morts
nous recueillons le présent nous gardons le rythme
le chemin est le but le chemin est le but
le chemin est le but chaque moment
est absolu chaque moment
est vivant nous nous
écoulons dans la
lumière du
Nous
Nous
passons sur
l’autre rive murmure
Hermann Hesse laissons
nous porter porter par les eaux
répète Kathleen Raine approchons
instinctivement des bûchers demande
Pasolini regardons la mort la nuit quand Bénarès
est réduite à l’essentiel exhorte Moravia
entrons dans l’eau et baptisons-nous
sourit Henri Michaux aux
Indes si nous ne prions
c’est du temps donné
aux moustiques
Nous
Nous
sommes les
gardiens du fleuve
les gardiens de sa respiration
vive et chaude nous avons oublié
la douleur du voyage entre la naissance
et la mort nous avons oublié les taches de
sang dans le ciel nous dansons de vie en vie
nous transformons le pire en force
d’ascension nous nous unissons
à la poussière devenons
tourbillon où allons
nous vraiment sur
l’autre rive
Nous
(Zéno Bianu)
Illustration: Ettore Aldo Del Vigo
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Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), absolu, ascension, baptiser, bûcher, boire, cendre, chemin, collier, danser, Dieu, donné, fleuve, force, gardien, herbe, lumière, moustique, murmurer, penser, perle, poisson, poussière, répéter, respiration, respirer, rive, sourire, terre, tourbillon | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2019

Ton corps enveloppé d’absences de caresses
Dont le souvenir brûle au bûcher des mémoires
A voyagé longtemps sur la route des hommes
Avant ce jour venu de plus loin que la chair
Décembre rage dans les rouges floraisons
Les caresses naissent au seuil de tes cheveux
Où le poète las de traîner ses abîmés
Décelait les secrets continents de tes hanches
Dans des senteurs d’aurore et de Patagonie
Ton visage revient de plus loin que lui-même
Par des brûlantes plages d’ombre et d’azalée
Où ton corps appelait la déroute des, hommes
Tes paumes d’archipels baignent au clair de lune
Tes yeux mélodieux d’ambre et de forêt vierge
Et tes hanches de puits profond dans le désert
Offrent leur orchidée de sable à la folie
Du poète hésitant devant le crépuscule
Il se tait d’écouter ton murmure d’absence
Il sollicite l’aube et l’ombre et l’orchidée
Il épelle l’azur le temps et les savanes
Il baise l’Orénoque et la Patagonie
De ses lèvres de source aux pistils de tes doigts
Et le bruit de ton sang et tes baisers perdus
Et ta saveur d’embrun de filtre et de rosée
Et tes automnes roux de feuillages rouillés
Ne sont plus que les mots de deux vies arrachées
Au poème de ceux qui râlent pour fleurir
L’ombre, l’ambre, la hanche, l’aube et tes savanes
Ne sont plus que les mots d’une flore interdite
Que le poète cueille au vif de ta blessure
Femme nouée enfin à la chair de ta vie.
(Robert Goffin)
Illustration: Alain Bonnefoit
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Posted by arbrealettres sur 23 mai 2019

De ta fenêtre ardente, reconnais dans les traits
de ce bûcher subtil le poète, tombereau de roseaux
qui brûlent et que l’inespéré escorte.
(René Char)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in poésie | Tagué: (René Char), ardent, bûcher, escorter, fenêtre, inespéré, poète, reconnaître, roseau | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 mai 2019

L’union parfaite
Jour et nuit, je pleure après une union, mon Amour,
Union semblable à une mort affamée.
Viens me ligoter, viens me cueillir,
Dénude-moi de ma pudeur, de mes habits, de mon voile.
Viens et maraude parmi mon corps juvénile,
Prive mes yeux de sommeil, du rêve même de dormir.
Dévalise cet univers vaste et réveille
Ma vie et ma mort, pour toute éternité.
Au bûcher de l’union dans un monde solitaire
Là où la création s’est évanouie à l’extinction du soleil,
Sans pudeur et dévêtus en deux coeurs nus
Que toi et moi devenions beauté infinie.
Quel est ce rêve audacieux, Seigneur,
Où réside cette union sans Toi?
***
Total union
Night and day, I weep, O Love, for a union,
Union resembling a hungry death.
Come and bind me, pluck me away,
Strip me of modesty, of raiment, of screen.
Come and steal this juvenile body,
Bereave my eyes of sleep, of dream of sleeping.
Rob this universe vast an d awake,
My life and my death, for an eternity.
At the crematorium of union amid a solitary world
Where the creation has fainted with the extinction of the sun,
Shameless unclothed in two naked hearts
Let you and me become beauty infinite.
What an audacious dream, O Lord,
Where lies this union without You?
(Rabindranath Tagore)
Recueil: Tantôt Dièse, Tantôt Bémol
Traduction: Prithwindra Mukherjee
Editions: Shahitya Prakash
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Rabindranath Tagore), affamé, amour, audacieux, éternité, bûcher, beauté, coeur, corps, création, cueillir, dénuder, dévaliser, dévêtu, devenir, dormir, extinction, habit, infini, jour, juvénile, ligoter, marauder, monde, mort, nu, nuit, parfait, pleurer, priver, pudeur, résider, réveiller, rêve, s'évanouir, seigneur, soleil, solitaire, sommeil, union, univers, vaste, venir, vie, voile, yeux | 1 Comment »