Posts Tagged ‘buée’
Posted by arbrealettres sur 24 mai 2023

Illustration: ArbreaPhotos
Je voudrais retrouver le pays natal de ma poésie,
la contrée sauvage d’où elle m’est venue de si loin,
avec ses songes, ses épouvantes, sa plainte mélancolique,
ce frémissement de grande solitude
qui me mêle toute aux arbres les plus tourmentés,
aux landes les plus hantées de signes et de présages,
et m’arrête, le soir, à la porte de je ne sais quelle chaumière
secrète et basse où le feu veille,
comme au seuil jamais oublié de ma plus ancienne demeure.
Ce lieu de naissance d’avant naissance
n’est pas ici, à Auxerre…
où il fait clair, juste et net,
où les yeux ne voient que ce qu’ils voient,
sans buée ni brouillard.
(Marie Noël)
Recueil: Poètes d’aujourd’hui – Marie Noël
Editions: Pierre Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Marie Noël), ancien, arbre, arrêter, épouvante, bas, brouillard, buée, chaumière, clair, contrée, demeure, feu, frémissement, grand, hanter, ici, juste, lande, lieu, loin, mélancolique, mêler, naissance, natal, net, oublier, pays, plainte, poésie, porte, présage, retrouver, sauvage, secret, seuil, signe, soir, solitude, songe, tourmenter, veiller, venir, voir, vouloir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 mai 2023

Plonger dans le regard
(toujours la profondeur des yeux m’étonne)
Déjà tu sais cette petite lèvre qui me brûle.
Une infante posée dans sa forme parfaite, nue, droite
Jouant, blessant les oiseaux et les fleurs;
Une buée de rose est sa parole.
Je vieillirai sans vous connaître dans mon silence dévasté.
(Jean Paul Guibbert)
Recueil: Anthologie de la poésie française du XXè siècle
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Paul Guibbert), étonner, blesser, brûler, buée, connaître, dévaster, droit, fleur, forme, infante, jouer, lèvre, nu, oiseau, parfait, parole, plonger, poser, profondeur, regard, rose, silence, toujours, vieillir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 février 2023

L’amour nous annule
LE LIEU MIRACULEUX DE L’AMOUR
Si intimement pareille à qui j’étais,
révolté dans le malheur d’exil.
Ton présent, miroir encore de mes jours passés,
et moi soudain loin d’eux
pour me soustraire aux déchirures dont ton amour m’a guéri,
nous avons aveuglé les miroirs
et nous nous reconnaissons dans la même buée,
compagnons d’un pays où nous avons su nous perdre,
(André Frénaud)
Recueil: Il n’y a pas de paradis
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (André Frénaud), amour, annuler, aveugler, buée, compagnon, déchirure, exil, guérir, intime, jour, lieu, loin, malheur, miraculeux, miroir, pareil, passé, pays, perdre, présent, révolte, reconnaître, savoir, se soustraire | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2022
Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted by arbrealettres sur 29 septembre 2022

Illustration
Je ne demande au bleu…
Je ne demande au bleu de mon absence
Que ce lointain,
Si proche que je le sens frôler ma joue,
Ce peu de songe et de feuillages
En forme de parfum sur un sentier du monde
Où je ne suis que la buée d’un jour
Longtemps porté.
Je ne demande à l’éclosion des heures
Que l’effacement des pas,
La lente fumée du seul silence
Et l’embellie du vide
Pour mieux laisser venir,
Peut-être,
La pure désolation d’un chant
Selon la cendre et la lumière.
(Marc-Henri Arfeux)
Recueil: La désir Aux couleurs du poème Anthologie établie par Bruno Doucey et Thierry Renard
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Marc-Henri Arfeux), absence, éclosion, bleu, buée, cendre, chant, désolation, demander, effacement, embellie, feuillage, forme, frôler, fumée, heure, joue, jour, laisser, lent, lointain, longtemps, lumière, monde, parfum, pas, peut-être, porter, proche, sentier, sentir, silence, songe, venir, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2022
![buée coeur [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/08/buc3a9e-coeur-800x600.jpg?w=601&h=600)
Le promeneur
Pierre a beau dire, Marthe ne dit rien.
Elle trace sur la buée le signe de son coeur.
Etienne passe qui le vole, déguisé en promeneur.
(Paul Nougé)
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Posted by arbrealettres sur 19 septembre 2022

Illustration
Lointaine, la beauté fine
Lointaine, la beauté fine est ascension,
Roseraie de neige
Formant une maison claire
Sur la fumée du bleu.
Le monde ainsi donné
Rejoint l’enfant de son visage
En un matin,
Et ton regard ouvre les passes
Au plus léger de la lumière.
Le jour alors te reconnaît.
La buée rouge des fleurs,
Un chant, qui tout le jour
Accompagne mes yeux,
Tandis que je traverse,
Avec la brise et l’alouette,
Ce monde abandonné.
Où vont les herbes et les nuages,
Les écheveaux de la lumière,
Le papillon d’après-midi devant la lune,
Et ma figure, baignée de tant de paysages
Versant leurs heures,
De proche en proche vers le plus seul?
Ni moi, ni mon cheval ne le savons.
Dormir d’un seul éclat,
Les yeux ouverts
Au seuil des grands parfums d’étoiles.
Se souvenir de la fascination
De la pivoine
Follement donnée
Aux mains de transparence qui peuplent l’air,
En ce jardin de mai où traverser était un geste d’aube,
Puis s’éveiller
Dans le sourire de la lenteur
Sans fin recommencée
Par les allées d’automne
Où les pétales jamais défaits
Rassemblent un avenir
Ganté d’abeilles et de pollen.
Les yeux, cherchant cet or,
Suivent à distance
La mince nuée de la beauté,
Statue mouvante insaisissable,
Épousant l’air de son absence
Sans fin recommencée.
Traversant les reflets,
Tu marches entre les marbres
Hantés d’amour,
Un bouquet nu à tes paupières,
La bouche fardée de nuit,
Pour mieux offrir Le grain de l’aube
A la pulpe du vent.
(Marc-Henri Arfeux)
Recueil: La Beauté Éphéméride poétique pour chanter la vie
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Marc-Henri Arfeux), abandonner, abeille, absence, accompagner, air, allée, aller, alouette, amour, après-midi, ascension, aube, automne, avenir, à distance, écheveau, éclat, épouser, étoile, baigner, beauté, bleu, bouche, bouquet, brise, buée, chant, chercher, cheval, clair, défaire, donner, dormir, enfant, farder, fascination, figure, fin, fleur, follement, former, fumée, ganter, geste, grain, hanter, herbe, heure, insaisisssable, jardin, jour, léger, lenteur, lointain, lumière, lune, mai, main, maison, marbre, marcher, matin, mince, monde, mouvant, neige, nu, nuage, nuée, nuit, offrir, or, ouvrir, papillon, parfum, passé, paupière, paysage, pétale, peupler, pivoine, pollen, proche, pulpe, rassembler, recommencer, reconnaître, reflet, regard, rejoindre, roseraie, rouge, s'éveiller, sans fin, savoir, se souvenir, seuil, seul, sourire, statue, suivre, transparence, traverser, vent, verser, visage, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 juillet 2022
![Adrian Borda she_had_flowers [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/adrian-borda-she_had_flowers-1280x768.jpg?w=683&h=902)
LES LIMITES DE L’AMOUR
Il suffit d’un baiser
Pour apprendre l’amour
Et d’un oeil abaissé
Pour connaître la nuit
Il suffit d’un mort
Pour savoir en secret
Les machines de l’oubli
Les pièges du souvenir
Et de sable mouillé
Pour à jamais découvrir
Les industries de la mer
A effacer les pas.
Longuement j’écoute
En toi respirer mon amour
Tu as en toi mon amour
J’ai ton amour en moi
Le plus clair de mon sang
Depuis longtemps passe en toi
Et voici que ton sang
En mes veines afflue
Je te prolonge tu me limites
Ta frontière est en moi
Ta vie se fait de la mienne
Serais-je si tu n’étais pas ?
La buée de nos haleines
C’est au froid du ciel
La preuve de nos sangs mêlés
De nos vies l’une par l’autre
Comme un halo de la lune
Mon souffle entoure le tien
Et sans la rosée de tes lèvres
Je serais sable dans le vent
Quand cessera mon coeur
Le tien cessera de battre
Il faut
bien que tu saches
Que j’emporterai ton coeur
(Max-Pol Fouchet)
Illustration: Adrian Borda
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Posted in poésie | Tagué: (Max-Pol Fouchet), amour, apprendre, écouter, baiser, buée, ciel, connaître, effacer, froid, frontière, haleine, industrie, limite, machine, mer, mort, nuit, oeil, oubli, piège, preuve, respirer, sang, savoir, se limiter, secret, souvenir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2022

FOEHN
Novembre. Un fin crachin, une buée
Têtue, portant l’hiver
Sur la vitre perdue où les raisins, les fées
Transparentes, les vins rêvent d’horizons clairs.
Lavaux. Plus loin, la limite des vignes.
J’y ai passé quand mon père veillait sa mort,
Avant guerre. La même route vers le nord
Et le même brouillard, les mêmes signes.
Est-ce le monde, ce retour d’images brèves ?
Soudain j’ai peur d’être si lourd, si chaud de rêves.
Je suis hanté d’une longue terreur,
Imprégné d’herbe rousse, de fougères, de bois,
Et j’apparais, un peu hagard, à la lisière
Des forêts, noires sous le foehn, comme autrefois,
Pour m’échouer contre la porte familière
Ouverte sur fa nuit : j’y hume le chevreuil
Le doux retour du fils, la flamme, la lumière
Dans les regards heureux. Mais je suis voyageur.
Je dis bonjour, je dis bonsoir, levant mon verre.
La pluie reprend. On a changé les coeurs.
Je revois la forêt, je vois la route immense,
La sente herbeuse où, pâle, je m’enfuis
Sans retour et pourtant jamais sans espérance,
Et joue à joue avec les larmes de la nuit.
(Jean-Pierre Schlunegger)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Schlunegger), bonjour, bonsoir, brouillard, buée, changer, chevreuil, coeur, crachin, espérance, fils, foehn, forêt, fougères, guerre, heureux, hiver, horizon, image, lourd, lumière, Novembre, nuit, perdu, peur, porte, rêver, regard, route, s'échouer, signe, transparent, vin, voyageur | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 juin 2022

N’est-il pas trop tôt pour courir la page
Le désir est un passant
La peau recueille le sens
comme la vitre la buée
Un chemin roule au bord
du regard incliné
L’amour cherche un corps
pour remplir son abîme
La lumière nimbe une silhouette
puis la mange
Un souffle s’éloigne
(Claudine Bertrand)
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