Posts Tagged ‘cabine’
Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2021

CARS
les vieux qui envahissent les rues
qui prennent d’assaut les magasins
les cabines téléphoniques
les vieux qui apostrophent et réclament
un peu de respect une priorité absolue
les vieux d’un coup sont en nous
ils vous emplissent la gorge la poitrine
le cerveau
ils y développent des monologues
ils y agitent leurs mains
(Gérard Noiret)
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Posted by arbrealettres sur 28 août 2019
De la cabine par la fenêtre on aperçoit
des îles qui chacune ont un nom Ce qui
soudain paraît étrange
(Tawara Machi)
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Posted by arbrealettres sur 25 février 2019

Allô allô
c’est un poème
L’appel doit venir de très loin
la sonnerie est différente
C’est un poème qui appelle
mais j’entends mal ce qu’il me dit
Nous ne sommes pas seuls sur la ligne
la voix du poème est lointaine
Raccrochez je vous rappelle
donnez-moi votre numéro
Je vous appelle d’une cabine
dit le poème qui s’éloigne
Allô allô ne coupez pas
Mais je n’entends plus le poème
Il y a d’autres voix à sa place
qui parlent traites et factures
Il y a d’autres voix sur la ligne
On parle russe et allemand
Puis la voix d’une opératrice
Parlez Vous avez Bangkok en ligne
C’est une erreur Raccrochez
Ce n’est pas moi qui demande
On m’appelle de plus loin
Ne me coupez pas du poème
Le poème voulait me dire
quelque chose que j’ignorais
Il l’avait sur le bout des lèvres
Je l’avais tout près de l’oreille
Mais ce qu’a dû dire le poème
s’est perdu dans le brouhaha
Il y a quelque part un poème
qui demandait à me parler
J’ignore ce qu’il voulait me dire
et ne saurai plus rien de lui
(Claude Roy)
Recueil: À la lisière du temps suivi de Le voyage d’automne
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), allo, appel, appeler, brouhaha, cabine, couper, différent, entendre, erreur, facture, ignorer, lèvres, ligne, loin, lointain, numéro, oreille, parler, poème, raccrocher, rappeler, s'éloigner, seul, sonnerie, traite, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 décembre 2017

Illustration: ArbreaPhotos
Résumons-nous :
Je suis enamouré
Le ciel se propage de feuille
En feuille
Comme dans les annonciations
Et sur la rive du fleuve où nous regardons les péniches
Emplies de vieux charbon passer au chevet de Notre-Dame
Puis chavire à coup sûr quand
Tu m’attires
Dans les cinq mètres carrés de la cabine
Où convoler
En vertu d’une science infuse et légère
(Bernard Chambaz)
Recueil: Entre-Temps
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted by arbrealettres sur 3 août 2017

Illustration: Gao Xingjian
dans chaque paroi
de la cabine
dans chaque instant
de l’invisible
un accident sans
témoin a lieu
par erreur
(Silvia Baron Supervielle)
Recueil: Sur le fleuve
Editions: Arfuyen
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Posted by arbrealettres sur 3 décembre 2016
Rencontre dans un ascenseur
Nous sommes entrés dans la cabine. Nous étions là
tous les deux seuls.
Nous nous sommes regardés et nous n’avons plus
rien fait d’autre.
Deux vies, un instant, la plénitude, la félicité. ..
Au cinquième étage elle est descendue et moi, qui
allais plus loin,
je compris que je ne devais plus jamais la revoir,
que c’était une rencontre une fois pour toutes, et
rien de plus,
que si je l’avais suivie, j’eusse été après elle comme
un mort,
et que si elle était revenue vers moi,
ce n’aurait pu être que de l’autre monde.
(Vladimir Holan)
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Posted by arbrealettres sur 13 octobre 2016

La négraille aux senteurs d’oignon frit retrouve dans son sang répandu le goût amer de la liberté
Et elle est debout la négraille
la négraille assise
inattendument debout
debout dans la cale
debout dans les cabines
debout sur le pont
debout dans le vent
debout sous le soleil
debout dans le sang
debout
et
libre
(Aimé Césaire)
Découvert ici: https://litteratureportesouvertes.wordpress.com/
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Posted by arbrealettres sur 6 mai 2016
REGARD PERÇANT LE SOL
Le soleil blanc s’écoule dans le smog.
La lumière s’égoutte, elle descend à tâtons
jusqu’à mes yeux qui reposent sous terre
loin sous la ville et regardent vers le haut,
voient la ville d’en bas : les rues, les fondations –
rappellent les vues d’avion d’une ville en temps de guerre,
bien qu’à l’envers – une photo de taupe :
des carrés de silence aux teintes assourdies.
C’est là que les décisions se prennent. Le squelette des morts
qu’on ne distingue en rien de celui des vivants.
La lumière du soleil augmente de volume, se répand
dans les cabines des avions et dans les cosses des pois.
(Tomas Tranströmer)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 24 octobre 2015
La queue au bureau de poste
odeur de travail
comme l’odeur de l’école
qui collait aux affaires
qui revient de très loin
derrière le comptoir
regards baissés
gestes lents
une femme dans une cabine
crie
que ce n’est pas grave
nous
attendant notre tour
et sachant bien
qu’elle ment
(François de Cornière)
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Posted by arbrealettres sur 22 octobre 2015
silhouettes
qui passent
et moi
plus séparé encore
on dit que ça
ne répond pas
(François de Cornière)
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