Posts Tagged ‘calendrier’
Ce qui va à mes enfants (Kato Shuson)
Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2022
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Quand je suis un peu pressée (Carl Norac)
Posted by arbrealettres sur 6 septembre 2022
Illustration: Géraldine Alibeu
Quand je suis un peu pressée
Un type est venu chez moi
pour me dire que la fin du monde, c’est pour demain.
J’ai claqué la porte.
Pour demain ? Alors, désolée, j’ai plein de choses à faire :
repeindre en bleu le calendrier,
écrire un poème,
réaliser un rêve avec une petite caméra,
voir la mer et lui dire qu’elle est éternelle,
le dire presque à Maman aussi,
choisir un caillou qui soit mon étoile,
rire au moins trois fois sans savoir pourquoi,
embrasser une fraise,
lâcher enfin un gros mot à mes voisins,
puis aller sonner chez ce garçon,
être à l’aise et sans peur
pour lui dire qu’il est beau
comme un coeur
et qu’une fille peut dire ça aussi.
(Carl Norac)
Traduction:Editions: Didier Jeunesse
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Le sifflet des locomotives (Bernard Montini)
Posted by arbrealettres sur 5 mars 2021

Sans calendrier
le sifflet des locomotives
harangue
ceux
ignorés du long des voies
ils se repaissent des fumées perdues
(Bernard Montini)
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Dehors au vent léger (Jean Follain)
Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2020
Dehors au vent léger
les cordes à linge se balancent;
on entend un instant les propos
sur la capacité
d’un homme habitant un hameau très distant
dans les brumes orangées.
Trois femmes éprouvent leur finesse de taille
dans la grande cuisine pleine de leurs labeurs.
L’une d’elles consulte un calendrier d’or
atteint la clef cachée dans son corsage
et s’évanouit crispée
entre des bras charmants.
(Jean Follain)
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L’heure (Jean Follain)
Posted by arbrealettres sur 21 avril 2020

L’heure où l’enfant s’arrêtait
de jouer avec des coquillages
étincelait de futur
les valves au dedans lisse
gardaient l’odeur de la mer
l’on entendait hacher
pour les bêtes les herbes amères
les mouches sur les mots
du calendrier des jours
se posaient entre les murs étanches
et la phrase
se détachait d’entre les lèvres
livrant à l’espace des ondes éternelles.
(Jean Follain)
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MASSACRE DES INNOCENTS (Philippe Soupault)
Posted by arbrealettres sur 23 mars 2020
MASSACRE DES INNOCENTS
Enfants d’Édouard et de Marie
enfants de Louis enfants de Jules
enfants du calendrier
Enfants prodiges et naturels
enfants martyrs et de l’amour
enfants abandonnés
Enfants d’hier et de demain
enfants du soir et de putain
enfants catalogués
Enfants des enfants des enfants
enfants sans tête ni pieds
enfants des bonnes années
Enfin enfants vous respirez
vous sucerez le sirop d’orgeat
et les bonbons des bonnes familles
Sucez léchez puisque tous lèchent
et qu’une paire de claques vous attend
enfants mes petits-enfants
et mes arrière-petits-enfants
(Philippe Soupault)
Traduction:
Editions: Grasset
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Chanson de musette (Henri Murger)
Posted by arbrealettres sur 25 février 2020
Chanson de musette
Hier, en voyant une hirondelle
Qui nous ramenait le printemps,
Je me suis rappelé la belle
Qui m’aima quand elle eut le temps.
Et pendant toute la journée,
Pensif, je suis resté devant
Le vieil almanach de l’année
Où nous nous sommes aimés tant.
Non, ma jeunesse n’est pas morte,
Il n’est pas mort ton souvenir ;
Et si tu frappais à ma porte,
Mon cœur, Musette, irait t’ouvrir.
Puisqu’à ton nom toujours il tremble,
Muse de l’infidélité,
Reviens encor manger ensemble
Le pain béni de la gaîté.
Les meubles de notre chambrette,
Ces vieux amis de notre amour,
Déjà prennent un air de fête
Au seul espoir de ton retour.
Viens, tu reconnaîtras, ma chère,
Tous ceux qu’en deuil mit ton départ,
Le petit lit — et le grand verre
Où tu buvais souvent ma part.
Tu remettras la robe blanche
Dont tu te parais autrefois,
Et comme autrefois, le dimanche,
Nous irons courir dans les bois.
Assis le soir sous la tonnelle,
Nous boirons encor ce vin clair
Où ta chanson mouillait son aile
Avant de s’envoler dans l’air.
Dieu, qui ne garde pas rancune
Aux méchants tours que tu m’as faits,
Ne refusera pas la lune
A nos baisers sous les bosquets.
Tu retrouveras la nature
Toujours aussi belle, et toujours,
Ô ma charmante créature,
Prête à sourire à nos amours.
Musette qui s’est souvenue,
Le carnaval étant fini,
Un beau matin est revenue,
Oiseau volage, à l’ancien nid ;
Mais en embrassant l’infidèle,
Mon cœur n’a plus senti d’émoi,
Et Musette, qui n’est plus elle,
Disait que je n’étais plus moi.
Adieu, va-t’en, chère adorée,
Bien morte avec l’amour dernier ;
Notre jeunesse est enterrée
Au fond du vieux calendrier.
Ce n’est plus qu’en fouillant la cendre
Des beaux jours qu’il a contenus,
Qu’un souvenir pourra nous rendre
La clef des paradis perdus.
(Henri Murger)
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PERPLEXITÉ (Raymond Queneau)
Posted by arbrealettres sur 19 décembre 2019
En sortant de sa cabane
le bûcheron se demande
s’il ne va pas neiger
pas un nuage
le bûcheron regarde le thermomètre
il fait trente-trois degrés
pas une brise
le bûcheron regarde le calendrier
on est le quatorze juillet
pas un souffle
le bûcheron suce son index
et le tend vers le ciel
le soleil fleurit
inondant la clairière
de ses étincelles
on ne saurait trop se méfier
le bûcheron se demande
s’il ne va pas neiger
(Raymond Queneau)
Traduction:
Editions: Gallimard
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Bonheur simple et doux (Maurice Carême)
Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2018
Bonheur simple et doux
On ne sait pas si ce sont les chaises
Avec leur bon visage de paille,
Les mésanges qui se chamaillent
Dans l’ombre fraîche de la haie
Ou la claire rangée de hêtres
Qu’on voit d’ici par la fenêtre,
Si ce sont les moutons familiers
Qui broutent l’or du calendrier
Ou le sourire de ma mère
Qui coud, assise dans la lumière,
Qui font ce bonheur simple et doux
Comme une pomme sur la table
Et cette paix si admirable
Qu’on jetterait à genoux.
(Maurice Carême)
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Le bon moment Il arrive toujours ce moment (Dany Laferrière)
Posted by arbrealettres sur 21 août 2018
Le bon moment
Il arrive toujours ce moment.
Le moment de partir.
On peut bien traîner encore un peu
à faire des adieux inutiles et à ramasser
des choses qu’on jettera en chemin.
Le moment nous regarde
et on sait qu’il ne reculera plus.
L’instant du départ nous attend à la porte.
comme quelque chose dont on sent la présence
mais qu’on ne peut toucher.
Dans la réalité, il prend l’aspect d’une valise.
Le temps passé ailleurs que
dans son village natal
est un temps qui ne peut être mesuré.
Un temps hors du temps inscrit
dans nos gènes.
Seule une mère peut tenir pareil compte.
La mienne a fait pendant trente-deux ans
sur un calendrier Esso
(Dany Laferrière)
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