Tu es de ceux qui montent sur les bateaux
et déploient d’immenses voiles
La marine en bois — tu te soûles de mots —
et quand à l’horizon la pointe du mât s’efface
tu es encore sur le quai à la contempler
Trouble trouble
l’aventure assise
et les camelots de ton effort endormis
et toute une grisaille dans ton cerveau
qui s’effrite
Et des voiles claires que tu aimes
et qui ne te recommencent pas
(Guy Lévis Mano)