Traduction:
Editions: Le Prunier Sully
Posted by arbrealettres sur 4 novembre 2022
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Pierre Reboul), assoiffé, bol, canicule, partage, passereau | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2022
Tellement j’ai faim,
je dors sous la canicule des preuves.
Montre-toi; nous n’en avions jamais fini
avec le sublime bien-être des très maigres hirondelles.
Avides de s’approcher de l’ample allégement.
Incertains dans le temps que l’amour grandissait.
Incertains, eux seuls, au sommet du coeur.
Tellement j’ai faim.
(René Char)
Posted in poésie | Tagué: (René Char), allègement, amour, ample, avide, bien-être, canicule, coeur, dormir, faim, fini, grandir, hirondelle, incertain, maigre, preuve, s'approcher, se montrer, sommet, sublime | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2022
EN UN ÉCLAIR
En un éclair ils se connurent. L’un et l’autre venaient
d’un pays de fontaines taries, d’astres éboulés. La nuit
eut pour eux des bras en harpe de lune, des genoux
de velours. Parlant sans mots, écoutant le silence tinter
dans leurs verres, lorsque l’étoile de la séparation eut
tracé au-dessus d’eux son signe, ils burent une gorgée
de jour et s’en furent.
Que la route, pluie ou canicule, fonde sous leurs pas
disjoints, il n’importe !
Une flamme atrocement belle pèse sur leurs yeux, ligote
leurs corps.
Amour où fermentent des bulles, à sa douleur s’abreuve
un cyclone.
(Jules Tordjman)
Posted in poésie | Tagué: (Jules Tordjman), amour, astre, éboulé, éclair, étoile, belle, boire, bras, bulle, canicule, corps, cyclone, douleur, fermenter, flamme, fonder, fontaine, genou, gorgée, harpe, ligoter, lune, nuit, parler, pays, pluie, route, se connaître, signe, silence, tinter, velours | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2022
(Masaoka Shiki)
Posted in poésie, haïku | Tagué: jour, perdu, tonnerre, entendre, esprit, (Masaoka Shiki), canicule | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2022
retouche à la canicule
visible
l’hélice du silence à la poupe du ciel
(Daniel Boulanger)
Posted in poésie | Tagué: (Daniel Boulanger), canicule, ciel, hélice, poupe, silence, visible | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2022
A propos des poèmes
Ce sont les picotements de l’insomnie,
C’est la mèche des cierges tordus,
C’est le premier coup, le matin,
De cent blancs campaniles…
C’est l’appui tiède de la fenêtre
Au clair de lune à Tchernigov
C’est le mélilot et l’abeille,
Poussière, ombre et canicule.
(Anna Akhmatova)
Titre: L’églantier fleurit et autres poèmes
Traduction: Marion Graf et José-Flore Tappy
Editions: La Dogana
Posted in poésie | Tagué: (Anna Akhmatova), abeille, appui, campanile, canicule, cierge, clair de lune, coup, fenêtre, insomnie, mèche, mélilot, ombre, picotement, poème, poussière, tiède, tordu | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2022
Illustration: Helena Nelson-Reed
Ô Fontaine Bellerie
Ô Fontaine Bellerie,
Belle fontaine chérie
De nos Nymphes, quand ton eau
Les cache au creux de ta source,
Fuyantes le Satyreau,
Qui les pourchasse à la course
Jusqu’au bord de ton ruisseau,
Tu es la Nymphe éternelle
De ma terre paternelle :
Pource en ce pré verdelet
Vois ton Poète qui t’orne
D’un petit chevreau de lait,
A qui l’une et l’autre corne
Sortent du front nouvelet.
L’Été je dors ou repose
Sur ton herbe, où je compose,
Caché sous tes saules verts,
Je ne sais quoi, qui ta gloire
Enverra par l’univers,
Commandant à la Mémoire
Que tu vives par mes vers.
L’ardeur de la Canicule
Ton vert rivage ne brûle,
Tellement qu’en toutes parts
Ton ombre est épaisse et drue
Aux pasteurs venant des parcs,
Aux boeufs las de la charrue,
Et au bestial épars.
Io ! tu seras sans cesse
Des fontaines la princesse,
Moi célébrant le conduit
Du rocher percé, qui darde
Avec un enroué bruit
L’eau de ta source jasarde
Qui trépillante se suit.
(Guillaume de Lorris)
Posted in poésie | Tagué: (Guillaume de Lorris), ardeur, éternel, bruit, caché, cacher, canicule, chevreau, composer, conduire, corne, creux, darder, dormir, eau, fontaine, front, gloire, herbe, lait, nymphe, ombre, orner, poète, pré, princesse, reposer, rocher, ruisseau, saule, savoir, source, suivre, terre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2022
Un soleil, un silence, une source
le vol transparent d’une libellule
l’ombre bleue où lézarde un parfum d’herbe rousse
tous les présents joyeux des canicules
désirés par les coeurs et par les brins de mousse
heureux mais alarmés de tant de chaleurs douces
et ma main solitaire se brûle
malgré l’amitié de l’eau fraîche
sur la pierre polie et sèche
au souvenir des vies offertes
et des corps qui désertent.
(Robert Mallet)
Posted in poésie | Tagué: (Robert Mallet), amitié, brûler, canicule, coeur, corps, déserter, eau, fraîche, lézarder, libellule, main, ombre, parfum, pierre, poussière, silence, soleil, source, souvenir, vie, vol | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 avril 2020
Illustration: Philippe Geluck
GRAMMAIRE
Peut-être et toujours peut-être
adverbes que vous m’ennuyez
avec vos presque et presque pas
quand fleurissent les apostrophes
Est-ce vous points et virgules
qui grouillez dans les viviers
où nagent les subjonctifs
je vous empaquette vous ficelle
Soyez maudits paragraphes
pour que les prophéties s’accomplissent
bâtards honteux des grammairiens
et mauvais joueurs de syntaxe
Sucez vos impératifs
et laissez-nous dormir
une bonne fois
c’est la nuit
et la canicule
(Philippe Soupault)
Posted in poésie | Tagué: (Philippe Soupault), adverbe, apostrophe, bâtard, canicule, dormir, empaqueter, ficeler, fleurir, grammaire, grammairien, grouiller, honteux, impératif, joueur, laisser, maudit, mauvais, nager, nuit, paragraphe, peut-être, point, presque, prophétie, s'accomplir, s'ennuyer, subjonctif, sucer, syntaxe, toujours, virgule, vivier | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 février 2020
Le vent n’arrête pas de me faire des malices
Il pose sur la page un tout petit insecte
dessiné si fin avec des yeux si microscopiques
des couleurs si pâles dans les verts étouffés
et des gris si transparents que je perds dix minutes
à le regarder Il reste d’abord immobile comme médusé
puis se met en route pour traverser la feuille
et je ne sais plus du tout comment commençait le poème
que je m’étais décidé à me mettre à écrire
Je vais chercher le manuel d’entomologie
pour essayer de percer à jour l’identité de mon insecte
qui est probablement un hétéroptère le berytines minor
Je n’en suis pas sûr cependant Il faudrait vérifier
mais le vent embrouille les pages et je n’arrive pas
à trouver son portrait dans les planches en couleurs
J’essaie de me souvenir de l’amorce du poème
Il y avait au début l’odeur du seringa
et le goût que doit avoir une certaine couleur
laiteuse et vive couleur du jour juste avant le soleil couchant
(un goût d’amande amère et de sorbet au citron)
Mais le vent fait tomber de l’arbre au-dessus de ma tête
les premières feuilles mortes de l’année
des feuilles de cerisier roussies par la canicule
Les feuilles bousculent le poème qui reprenait forme
et voilà mon poème éparpillé et défeuillé qui s’en va
Il faut se résigner et changer de sujet
Je vais écrire un poème qui commencera ainsi
Le vent n’arrête pas de me faire des niches
(Claude Roy)
Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), amande, amer, amorce, arrêter, écrire, éparpiller, étouffer, bousculer, canicule, cerisier, citron, commencer, couleur, dessiner, embrouiller, feuille, fin, forme, goût, gris, identité, immobile, insecte, laiteux, malice, manuel, médusé, microscopique, mort, niche, odeur, page, pâle, perdre, poème, portrait, poser, regarder, roussir, sûr, se décider, se résigner, seringa, soleil couchant, sorbet, transparent, traverser, vérifier, vent, vert, vif, yeux | Leave a Comment »