L’aube porte une robe blanche
Le jour un habit de soleil
Le soir un pourpoint de pourpre
Et la nuit s’enveloppe mystérieuse
Dans une vaste cape noire
(Jean-Baptiste Besnard)
Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022
L’aube porte une robe blanche
Le jour un habit de soleil
Le soir un pourpoint de pourpre
Et la nuit s’enveloppe mystérieuse
Dans une vaste cape noire
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 16 mai 2022
Le poète n’est pas quelqu’un, il est bête chose
Qui de la geôle ou la cage a vagabondé
Et il parcourt le monde en cabriolant,
Souvenir du cirque qu’il a inventé.
Il étend sur le sol la cape qui le découvre,
Fait de la poitrine le tambour, et roule, saute,
Il est ours danseur, singe savant,
Oiseau torse du bec et échasse.
Pour finir il joue la fanfare du poème,
Grosse caisse, basson, notes écorchées,
Et parce que bête il est, bête il reste là
A chanter pour les étoiles éteintes.
***
Circo
Poeta não é gente, é bicho coiso
Que da jaula ou gaiola vadiou
E anda pelo mundo às cambalhotas,
Recordadas do circo que inventou.
Estende no chão a capa que o destapa,
Faz do peito tambor, e rufa, salta,
E urso bailarino, mono sábio,
Ave torta de bico e pernalta.
Ao fim toca a charanga do poema,
Caixa, fagote, notas arranhadas,
E porque bicho é, bicho lá fica,
A cantar às estrelas apagadas.
(José Saramago)
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Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2020
1
Terrain poussiéreux à droite des morts,
Et au loin bleuissaient les eaux.
« Va-t’en au couvent, me dis-tu alors,
Ou bien va épouser un sot… »
C’est là d’un prince le banal refrain
Mais je n’oublie pas ces paroles –
Qu’elles ruissellent cent siècles au moins,
Cape d’hermine à mes épaules.
2
Et comme sans vouloir le dire,
Je lui dis : « Tu… »
Sur ses traits l’ombre d’un sourire
Est apparue.
À ces lapsus, l’oeil le moins tendre
S’enflamme presque.
Oui, je t’aime comme quarante
Soeurs de tendresse !
(Anna Akhmatova)
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Posted by arbrealettres sur 8 novembre 2019
Illustration: Henri Rousseau
La nuit aux senteurs d’animal aux aguets
– tantôt proie tantôt chasseresse –
la nuit subtilise nos corps
pour mieux illuminer nos rêves.
La nuit au front de taureau,
aux mille banderilles scintillantes,
déploie sa cape aveugle devant nos yeux
pour mieux y planter la dague
des sommeils sans retours.
Dans mon rêve,
à la fois rêveuse et rêvée,
contenu et contenant,
je me transporte toute entière
dans un paysage sans ombre ni soleil.
(Marie-Anne Bruch)
Recueil: Les Cahiers du Sens
Traduction:
Editions: Le Nouvel Athanor
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Posted by arbrealettres sur 14 septembre 2019
Illustration
Idylle morte
Que fait donc à cette heure Rita ma douce andine
de jonc et de cape;
maintenant que m’asphyxie Byzance, et que sommeille
en moi le sang, comme un pâle cognac.
Où peuvent être ses mains qui d’un humble geste
repassaient dans le soir des blancheurs futures ;
maintenant, sous cette pluie qui m’enlève
l’envie de vivre.
Que sont devenus sa jupe de flanelle; ses
rêves; sa démarche;
sa saveur de canne à sucre d’un Mai villageois.
Elle doit être au soir sur le seuil regardant quelque nuage,
puis elle dira en tremblant : « Quel froid il fait… mon Dieu!»
et pleurera sur les tuiles un oiseau sauvage.
(César Vallejo)
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Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2018
MARIANA
Don Pedro viendra à cheval
Comme un fou quand il saura
Que je suis emprisonnée
Pour avoir brodé son pavillon.
Et si l’on me tue, il viendra
Pour mourir à mon côté,
Car il me l’a dit un soir
En m’embrassant les cheveux;
Il viendra comme un saint Georges
De diamants et d’eau noire,
Laissant flotter en l’air la fleur
Eclatante de sa cape vermeille.
Et parce qu’il est noble et modeste,
Pour que personne ne le voie,
Il viendra au petit matin,
Dans le petit matin frais
Alors que sur l’air obscur
Le citronnier brille à peine
Et que l’ombre dessine dans les vagues
Des frégates d’ombre et de soie.
(Federico Garcia Lorca)
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Posted by arbrealettres sur 30 août 2018
Sur la place dans l’ombre la mousse
croît, et sur la pierre vieille et sainte
de l’église. Sous le porche il y a un mendiant…
Son âme est plus vieille que l’église.
Très lentement, par les matinées froides,
il monte les marches de marbre,
jusqu’à un coin de pierre. Et là on voit
sa main toute sèche dans les trous de sa cape.
Ses yeux aux orbites creusées
ont vu comme passent
les blanches ombres, dans les jours clairs,
les blanches ombres des heures saintes.
(Antonio Machado)
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Posted by arbrealettres sur 4 août 2018
Pluie dans la nuit
– image de Verlaine –
La pluie ce soir encore entonne sa chanson,
Sa chanson monotone.
Lalala, lalala, toujours la même chanson.
Et voilà la carcasse de Verlaine
Qui passe dans la ruelle au milieu des entrepôts.
Dans la ruelle des entrepôts, c’est l’éclair de la cape,
L’ironie radine de la tourbe.
Mais au bout de la ruelle,
Au bout de la ruelle, l’espoir luit faiblement …
Qu’y a-t-il d’autre que cet espoir ?
A quoi bon toutes ces voitures ?
A quoi bon toutes ces lumières ?
Yeux globuleux, et vitreux, des lampes des cafés !
Au loin la chimie chante.
(Nakahara Chûya)
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Posted by arbrealettres sur 3 août 2018
L’indifférence
Me rejoignit dans sa cape de neige
L’indifférence et je lui pris les mains.
Hiver, hiver, je ne sais rien de vous.
Ni les sonnets de Michel-Ange, ni
Les Vers Dorés qu’écrivit Pythagore
Ne charment plus ma mémoire infidèle.
Chantons, veux-tu, l’écoulement du temps,
Les vieux désirs quand tempêtes s’endorment,
Et la mosquée où tu connus l’exil,
Toi que l’Église avait déjà chassé.
Pétrarque ? Oubli. Ronsard, Apollinaire ?
Oublis. Tristesse, oubli des mots de l’autre.
Accomplis-moi, ma seule indifférence.
(Robert Sabatier)
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Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2018
Toujours fugitive et toujours
près de moi, dissimulant mal
sous la cape noire le hautain
regard de ton visage pâle.
J’ignore où tu vas et j’ignore
quelle couche nuptiale recherche dans la nuit
ta beauté virginale. Je ne sais
quels songes ferment tes paupières,
ni quel est celui qui a pu entrouvrir
ta couche inhospitalière.
Arrête-toi, beauté
farouche, arrête-toi.
je voudrais sur la fleur amère,
amère de tes lèvres déposer un baiser.
(Antonio Machado)
Illustration: Christian Schloe
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