Posts Tagged ‘capturer’
Posted by arbrealettres sur 3 novembre 2022

La voyageuse
Les trains du petit jour partent mieux que des salves
Si chaude la dormeuse à l’aube des boulons
Arrachée — arrachée — franchissant les collines
Arrachée de mon corps comme une affiche humide.
Crucifixion des mots d’amour dressés en toi
Je capture la nuit qui te flaire à la trace
Je roule avec le sang qui brûle entre mes bras
Je déroule les bois endormis sous la neige.
À l’heure où le brouillard enroue l’écho des coqs
Mon sommeil a des fils noués à ton visage
Je m’efforce à plonger plus profond que le roc
Plus profond que la mer et plus sourd que ma voix.
(Luc Bérimont)
Recueil: Le sang des hommes
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2022

Nous avons choisi sciemment la part obscure
les transhumances du silence
et le tendre chardon des bouches
Notre parole écharpe l’ineffable
ébauche des jardins où fondent des sorbiers
capture des oiseaux si prompts
que notre joie vacille
et se rompt
Qui sèchera cette marée étale
cette féconde usure
(Pierre-Alain Tâche)
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2022

… Par le cri d’un oiseau,
par un rai de lumière
nous sommes entrés.
Nous avons vu encore un battement d’ailes,
passage entre les branches.
Nous avons laissé l’heure,
le pourpre échafaudage
et nous nous sommes détachés
de ce que nous étions.
(Elsa Cross)
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Posted by arbrealettres sur 27 février 2022

Va, ma fille.
Capture la vie et libère-la.
Danse.
Cueille.
Restitue.
Déverse sur la tête du monde
une odeur d’offrande sans sacrifice,
une odeur d’abondance et de juste partage,
une bonne odeur de nouveau monde,
et les gens te demanderont
l’origine de ton parfum et l’adresse du parfumeur.
Tu leur diras que ce n’est qu’un début,
que toute chose vivante n’est pas définitive,
qu’il lui faudra encore grandir,
qu’il leur faudra la protéger.
Et les gens te demanderont quel est le nom de parfum,
car les choses de ce monde ont toutes besoin d’un nom.
Tu leur diras: cherchons ensemble
Pour l’instant nous l’appelleront
le doux parfum des temps à venir.
(Lyonel Trouillot)
Recueil: Le doux parfum des temps à venir
Traduction:
Editions: Actes Sud
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Posted in poésie | Tagué: (Lyonel Trouillot), amour, appeler, à venir, capturer, chercher, doux, ensemble, hanche, jaillir, libérer, mourant, odeur, oublier, paradoxe, parfum, paume, s'abandonner, saisir, temps, vie, vif, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 février 2022

N’oublie pas, mon amour.
Le paradoxe du parfum,
c’est qu’il libère ce qu’il capture.
Capture la vie et libère-la.
Capture les odeurs de la vie et libère-les.
Qu’elles jaillissent de tes paumes, de tes hanches,
de tes yeux vifs à tout saisir,
mourants lorsque tu t’abandonnes.
(Lyonel Trouillot)
Recueil: Le doux parfum des temps à venir
Traduction:
Editions: Actes Sud
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Posted by arbrealettres sur 27 février 2022

Une essence chasse une autre essence.
Quelle essence vaincra la haine ?
Je te laisse ce coffret vide
où tu rangeras tes trésors.
Et lorsque tu auras trouvé
le doux parfum des temps à venir
tu le cacheras dans le coffret.
Tu iras au sommet
de la plus haute montagne
et tu ouvriras le coffret.
Le paradoxe du parfum,
c’est qu’il libère ce qu’il capture.
Tu ouvriras le coffret
et déverseras sur le monde
cette odeur de fruit pur, de rosée franche,
cette odeur de route à prendre dans le matin clair
avec laquelle tu es née
à laquelle tu ajouteras
toutes les trouvailles de ton fait,
une odeur de bonne semence
pour le triomphe de la récolte,
quand le pain amènera le rire,
quand, de jour comme de nuit,
la rivière arrosera les plantes
qui pousseront partout avec des coquetteries
de jolies filles habillées pour leur première sortie,
dans les cheveux des hommes et des femmes d’État,
dans les mains des nouveau-nés
comme un pari gagné sur leurs lignes de chance,
dans les armoires, entre deux vieilleries
pour appeler les vieux linges à leur vitalité.
(Lyonel Trouillot)
Recueil: Le doux parfum des temps à venir
Traduction:
Editions: Actes Sud
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Posted by arbrealettres sur 29 janvier 2022

ÉLOGE DU LOINTAIN
Dans la source de tes yeux
vivent les nasses des pêcheurs de la mer délirante.
Dans la source de tes yeux la mer tient sa parole.
J’y jette,
coeur qui a séjourné chez des humains,
les vêtements que je portais et l’éclat d’un serment :
Plus noir au fond du noir, je suis plus nu.
Je ne suis, qu’une fois renégat, fidèle.
Je suis toi, quand je suis moi.
Dans la source de tes yeux
je dérive et rêve de pillage.
Une nasse a capturé dans ses mailles une nasse :
nous nous séparons enlacés.
Dans la source de tes yeux
un pendu étrangle la corde.
(Paul Celan)
Recueil: Choix de poèmes
Traduction: Jean-Pierre Lefebvre
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 1 avril 2021

La flèche
Peu importe que la flèche n’atteigne pas son but
C’est mieux ainsi
Ne capturer aucune proie
Ne faire de mal à personne
car l’important
c’est le vol la trajectoire l’élan
la distance parcourue en l’air
l’obscurité délogée quand elle s’enfonce
en vibrant
dans l’étendue du néant
(José Emilio Pacheco)
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Posted by arbrealettres sur 7 janvier 2020

Illustration: Sylvie Bartczak
VILLE
Ville!
De très loin tu m’as appelé
Avec tes écheveaux de fer,
Je te voyais toujours du haut des monts,
De très loin tu m’as attiré
Avec l’aimant
Des clartés, des miroitements,
Tu m’as leurré
Et tu m’as capturé !
Tu as transpercé
La paix de ma maison champêtre
Avec le sifflement des trains,
Effrité, fracassé,
Avec le tremblement des rails,
Dans les hauteurs toujours se balançait
Toujours s’avançait
L’inquiétude de tes échos ensorcelés,
Ville!
Tu m’as capturé !
Sous mes yeux éblouis
Ton corps de pierre omnipotent
S’étend à présent
Au hasard des champs et des bois,
Avec ses tuyauteries enracinées dans les profondeurs
de la terre,
Les bras écartelés,
Étage sur étage, cour sur cour,
Caisse sur caisse, pièce sur pièce,
Noir par le bas et scintillant dans l’altitude,
Aiguisé par les toits, dentelé par les tours,
De rails reptiliens noué et ceinturé,
Tendu, enchevêtré,
De toiles d’araignées de fer,
Ville !
Tu m’as capturé!
(David Hofstein)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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